Une nouvelle loi prévoyant le "rachat" du service militaire
Berlin a autorisé la livraison d'une unité Stinger
L'achat de 145 hélicoptères Tigre par la Turquie
Military reiterates that it is protector of democracy in Turkey
Livraison pour essais d'un char allemand à la Turquie
23 officiers et sous-officiers radiés pour activités "extrémistes"
What is the MGK's job?
Le général Bir aspire à la présidence
LE TERRORISME DE L'ETAT/STATE TERRORISM
Trial of Grey Woves killing seven socialists
Calls for human right standards to be raised
Three Teenagers on Trial for "Separatist" Graffiti
Manifestation d'étudiants à Istanbul: près de 150
interpellations
Deux adolescentes accusent la police turque de tortures et viols
New Law Continues Immunity of Torturers in Turkey
La légalisation d'un service de rensignement occulte
Mutinerie dans une prison turque après la suspension d'une loi d'amnistie
231 children sentenced to death in Turkey
Arrestation de 23 militants de gauche avant le sommet
Vingt militants islamistes présumés arrêtés
à Istanbul avant le sommet
Manifestations anti-Clinton à Istanbul
106 femmes violées pendant leur garde-à-vue
Listening to defence lawyers' calls
L'état d'urgence prolongé dans cinq provinces, levé
dans celle de Siirt
Un défenseur des droits de l'homme battu par des militants d'extrême
droite
PRESSIONS SUR LES MEDIAS/PRESSURE ON THE MEDIA
WAN Calls for Investigation in Turkish Murder
BBC broadcasting under censorship in Turkey
RSF dénonce les atteintes à la liberté de la presse
New trials for "Freedom to Thought" pamphlets
Pressures on the daily Ozgur Bakis
Turkish court drops "insulting military" case against U.S. journalist
Le procès d'Ahmet Kaya reporté au 29 décembre
Esber Yagmurdereli: Prisoner with a conscience
QUESTION KURDE/KURDISH QUESTION
Demirel opposé à des radios ou télévisions
en kurde
Top Turk general urges Kurd rebel surrender
Le ministre de la Défense ne croit pas au geste du PKK
Inculpation des membres d'un groupe du PKK qui s'est rendu
Kurdish Singer Imprisoned for Singing Kurdish Song
La cour suprême confirme la peine capitale
Pacte secret entre l'Italie et la Turquie
NATO concpiracy in the Ocalan affair
La Cour européenne demande à la Turquie de surseoir à
l'exécution d'Ocalan
MINORITES/MINORITIES
To be or not to be a minority
AFFAIRES RELIGIEUSES/RELIGIOUS AFFAIRS
The Turkish Islamist leader's visit to USA
AFFAIRES MAFIEUSES/MAFIA AFFAIRS
All roads lead to Susurluk
La mort suspecte du parlementaire anti-Mafia
SEISME/EARTHQUAKE
Démission de la direction du Croissant rouge turc
Le bilan du deuxième séisme s'alourdit
La Banque mondiale prête 757,53 millions de dollars
Des victimes du séisme bloquent une autoroute pour réclamer
plus d'aide
Bolu a peur et se vide de ses habitants
Les sans-abri sous des tentes et dans le froid à l'approche de l'hiver
Nouveau bilan du séisme: 784 morts, près de 5.000 blessés
RELATIONS AVEC L'OUEST/RELATIONS WITH THE WEST
US Committee on Refugees Releases Report on Turkey
Anti-Torture Congress of the Council of Europe Singles Out Turkey
Vibrant plaidoyer de Clinton pour l'entrée turque dans l'UE
Plusieurs accords énergétiques signés par la Turquie
et les Etats-Unis
A freedom of thought reminder for the OSCE
OSCE Review Conference on "Human Dimension Commitments"
L'International Socialiste et la question kurde
Protestation danoise contre l'arrestation d'un médecin turc
Danielle Mitterrand contre l'adhésion de la Turquie à l'UE
RELATIONS REGIONALES/REGIONAL RELATIONS
Moscou et Ankara s'accordent pour lutter contre le terrorisme
Les islamistes turcs critiquent l'accord anti-terroriste avec Moscou
Manoeuvres navales Israël-Turquie-USA à la fin de l'année
Un accord sur la construction de l'oléoduc Bakou-Ceyhan
Israël estime désormais possible d'importer de l'eau de Turquie
Bagdad appelle l'ONU à intervenir pour obtenir le retrait turc d'Irak
SOCIO-ECONOMIQUE/SOCIO-ECONOMIC
Turkey Plans to Produce Nuclear Weapons
Inflation: 64,7% sur les douze derniers mois
Un billet de 10 millions de livres mis en circulation
Le secteur du tourisme a perdu 173 M USD à cause du séisme
Accord de principe entre la Turquie et le FMI sur un crédit de 3,5
mds USD
"The Ilisu Dam - a Human Rights Disaster in the Making"
Le parlement turc adopte une lourde taxe spécial séisme
La Turquie en panne de gaz économise l'électricité
par des coupures
IMMIGRATION/MIGRATION
Coups de feu contre l'appartement d'un militant kurde
Arrestation de 48 clandestins kurdes à la frontière slovéno-italienne
72 Kurdes arrêtés pour entrée illégale au Liban
Grève de la faim des Kurdes de Roumanie
Un commandant du PKK abandonne les armes et demande asile aux Pays-Bas
BELGIQUE-TURQUIE/BELGIUM-TURKEY
Les escadrons turcs de la mort en Belgique?
Grève de la faim pour les prisonniers politiques turcs
Les agressions fascistes turques à Bruxelles
FORCES ARMEES/ARMED FORCES
La confiance des Turcs dans leur armée en chute
La confiance traditionnelle des Turcs dans leur puissante armée
a chuté après le séisme du 17 août qui a ravagé
le nord-ouest de la Turquie et fait près de 20.000 morts, selon
un sondage publié lundi par le journal libéral Milliyet.
La confiance dans les militaires est passée à 65,1%
des personnes interrogées en septembre contre 74,3% le mois précédent,
selon ce sondage de l'institut Piar-Gallup.
L'Etat et le gouvernement turcs avaient été sévèrement
critiqués après le séisme pour l'inefficacité
des secours aux sinistrés, leur manque d'organisation et de coordination.
L'armée, qui se considère comme la gardienne de la
laïcité, reste cependant l'institution la plus respectée
du pays, selon ce sondage. (AFP, 8 novembre 1999)
Une nouvelle loi prévoyant le "rachat" du service militaire
Le parlement turc a adopté une loi permettant aux conscrits
de réduire à deux mois au lieu de dix-huit leur service militaire
en échange d'une somme d'argent, une mesure destinée à
renflouer les caisses de l'Etat après le séisme meurtrier
de la mi-août.
Selon la loi, qui ne sera en vigueur que pendant six mois, les Turcs
qui n'ont pas encore accompli leur service militaire nés avant le
1er janvier 1973 doivent verser quelque 8.000 USD pour réduire la
durée de leur enrôlement sous les drapeaux.
Ceux ayant dépassé 40 ans paieront un peu plus de 11.000
USD et seront exemptés. (AFP, 3 novembre 1999)
Berlin a autorisé la livraison d'une unité Stinger
Les autorités allemandes de contrôle des exportations
ont donné leur feu vert à la livraison à la Turquie
d'une unité pour la fabrication de missiles portables anti-aériens
Stinger, affirme le quotidien Bild.
La firme Leico GmbH, dont le siège est à Ahlen (nord-ouest),
a été autorisée à livrer cette année
au missilier turc Rocketsan une machine à cylindre rotatif, utilisée
pour la fabrication du corps des missiles Stinger, ajoute Bild.
Cette affaire intervient alors que la possible vente de chars Leopard
II à la Turquie a engendré des frictions dans la coalition
gouvernementale allemande entre les Verts et les sociaux-démocrates
du chancelier Gerhard Schroeder. Les Verts y étaient opposés,
invoquant les violations des droits de l'Homme en Turquie. (AFP, 10 novembre
1999)
L'achat de 145 hélicoptères Tigre par la Turquie
La Turquie envisage d'acquérir jusqu'à 145 hélicoptères
de combat Tigre après avoir déjà manifesté
son intérêt pour le char allemand Leopard-II, affirme le magazine
télévisé Monitor de la première chaîne
publique de télévision allemande ARD.
Comme dans l'affaire des chars, dans laquelle Ankara a obtenu de
Berlin la livraison d'un prototype pour le tester, un Tigre doit être
fourni aux mêmes fins aux forces armées turques, affirme la
rédaction du magazine dans un communiqué publié mercredi,
à la veille de sa diffusion.
L'accord sur la fourniture d'un premier Tigre est déjà
acquis, assure-t-il. (AFP, 10 novembre 1999)
Military reiterates that it is protector of democracy in Turkey
The Turkish military reiterated this week that it remained the protector
of democracy in the country.
The prevalence of "focal points" of activity aimed at destroying
the democratic and secular principles of the republic not only illustrates
the important role that the military has played in Turkey since the foundation
of the republic but increases the importance of that role, the General
Staff said in an in-service brochure-circular.
In the publication entitled "Current Topics" and somehow leaked to
the press this week, the military stated that the current debate on subordinating
the military to the Ministry of Defense was "aimed at weakening the armed
forces." The brochure was apparently distributed to all military units
throughout the country.
Reminiscent of several previous debates, the document went on to
explain the "special circumstances" in Turkey that necessitate a firm military
hand in civilian affairs. (Turkish Daily News, November 25, 1999)
Livraison pour essais d'un char allemand à la Turquie
Un prototype de char allemand Leopard II A5 est actuellement en route
pour la Turquie pour y être testé dans le cadre d'un appel
d'offre international pour la vente de 1.000 blindés.
Cet engin, ainsi que d'autres d'origine française, italienne,
ukrainienne et américaine, sera testé pendant un an par l'armée
turque.
Le ministère de l'Economie a confirmé jeudi que le
prototype était en cours de livraison, malgré un débat
virulent au sein de la coalition gouvernementale entre les Verts et les
Sociaux-démocrates. Les Verts y étaient opposés au
nom du non-respect des droits de l'Homme en Turquie. (AFP, 25 novembre
1999)
23 officiers radiés pour activités "extrémistes"
Le Conseil militaire suprême turc a décidé vendredi
d'expulser 23 officiers et sous officiers de ses rangs pour des activités
"extrémistes", a rapporté l'agence Anatolie.
Cette décision a été prise au premier jour d'une
réunion de deux jours du Conseil militaire, a précisé
Anatolie.
Activités "extrémistes" dans le jargon militaire signifie
activités liées à des groupes islamistes, d'extrême
droite ou d'extrême gauche.
Ces dernières années, l'armée turque a expulsé
des centaines d'officiers, la plupart accusés de lien avec des groupes
islamistes extrémistes. (AFP, 26 novembre 1999)
What is the MGK's job?
We think that the MGK has recently gone a little too far, acting
as if it sees itself as this country's government. For example, the MGK
General Secretariat has sent a letter to the Culture Ministry kindly "asking"
for some of the Turkey promotion posters not be distributed abroad because
these "attempt to explain the etymological origins of certain Turkish words,
which could trigger criticism and anti-Turkey speculation at international
platforms."
Is the MGK operating as a censorship board? Is it not a fact that
Turkish does, in fact, contain words of foreign origin such as Persian,
Greek and Arabic?
If the MGK is so concerned about Turkey's image abroad would it not
be better if it saw the damage done to that image by the imprisonment and
torturing of persons for expressing their opinions, and start sending "letters
of request" on this issue? (Oktay Eksi, Hurriyet, Dec. 5, 1999)
Le général Bir aspire à la présidence
L'ancien numéro deux de l'armée turque, le général
Cevik Bir, a annoncé qu'il serait candidat à l'élection
présidentielle l'an prochain si elle se déroule au suffrage
universel.
S'exprimant lundi soir devant des hommes d'affaires à Istanbul,
le général s'est prononcé pour une élection
du président au suffrage universel --et non par le parlement-- ce
qui nécessiterait un amendement de la constitution.
Interrogé pour savoir s'il serait alors candidat, le général
a répondu: "Oui, tout dépend de la libre volonté populaire.
Aucun citoyen turc ne se déroberait à une telle responsabilité".
Cevik Bir fut membre jusqu'en août du Conseil national de sécurité
(MGK), qui réunit les plus hauts responsables civils et militaires
et trace la voie à suivre.
Le MGK avait obligé en juin 1997 le premier Premier ministre
islamiste de Turquie, Necmettin Erbakan, à démissionner après
un an de pouvoir. La Cour constitutionnelle avait ensuite fermé
son parti de la Prospérité (Refah) et avait interdit M. Erbakan
de politique, pour violation des principes laïcs de la République.
(AFP, 30 novembre 1999)
LE TERRORISME DE L'ETAT/STATE TERRORISM
Trial of Grey Woves killing seven socialists
The trial launched in connection with the killing of Workersí Party
of Turkey (TIP) members Serdar Alten, Latif Can, Salih Gevence, Faruk Ercan,
Efraim Ezgin, Osman Nuri Uzunlar and Hürcan Gürses on 8 October
1978 in Ankara Bahçelievler, is resolved on 1 November in Ankara
Heavy Penal Court No. 3. Ünal Osmanoglu who was captured in Kusadasi,
Izmir, on 10 April after having been searched for 19 years, read out his
defense in the hearing. He said that "being judged in a massacre case deeply
injured his soul."
Presiding Judge Mehmet Koçak, disclosing his decision after
the defenses of the lawyers, stated that Ünal Osmanoglu and Bünyamin
Adanali (he had been captured in late 1995), were sentenced to death penalty
seven times, each, and that it was decided that the penalties would be
executed separately. And the court separated the case files of defendants
arrested in absentia, Mahmut Korkmaz (he had been captured at the end of
1990 while entering Turkey, kept in prison for a while and disappeared
after having been released) and Kadri Kürsat Poyraz.
The charges against Abdullah Çatli, who died in the car accident
in Susurluk on 3 November 1996, are dismissed.
One of the defendants of the trial, Haluk Kirci had been judged in the
Martial Military Court and sentenced to death penalty. Intervening lawyer
Ersan Sansal pointed out to the fact that Haluk Kirci, Ünal Osmanoglu
and Bünyamin Adanali had wanted to benefit from the Amnesty Law, which
is on the agenda of the Parliament. (Cumhuriyet-TIHV, November 2, 2000).
Calls for human right standards to be raised
"All human rights and basic freedoms are universal, inseparable,
and reciprocal," read the final declaration following the 9th ordinary
general convention of the Human Rights Association (IHD). The declaration,
which was released on Tuesday, presented the decisions reached at the convention
that had been held in Ankara on Oct. 30-31.
The IHD emphasized that raising the standards of human rights in
Turkey should not be bound to attaining candidacy status in the European
Union and that the IHD was determined to continue its struggle to create
an atmosphere of peace and democracy in which people from different cultures
and of different identities could express themselves. The organization
called for abolishing the death penalty, removing obstacles to freedoms
of expression and assembly/organization, securing the economic and social
rights of workers and other similar measures that would raise the standard
of human rights in Turkey, regardless of the present or future status of
its bid for EU candidacy and full membership.
The IHD also condemned NATO interventions initiated with the justification
of protecting human rights, saying that it interprets these interventions
as attacks directed at human rights by the imperialist system. The IHD
likewise called for economic and social justice in this age of increasing
globalization. "Worldwide inequality and poverty are gradually increasing
because of the neo-liberal applications carried out by international finance
institutions within the framework of globalization policies," the declaration
read.
Condemning the death of 10 inmates at the Ankara Central Prison
last month, the IHD called for a commission to be formed to discuss and
resolve the issue of inhumane treatment and other problems faced by inmates.
(TDN, November 4, 1999)
Three Teenagers on Trial for "Separatist" Graffiti
A trial was launched at the SSC Van on 2 November against three teenagers
accused of writing "separatist" slogans on the walls of a mosque in the
village of Ilica in Mus province. The indictment charges S.D. (15), M.E.
(14) and A.C. (15) with "inciting people to hatred and enmity" as defined
by Article 448 of the Turkish Penal Code. At the hearing, the accused teenagers
were released after being detained under arrest for about three months.
(Ozgur Bakis-IMK, 4.11.99)
Manifestation d'étudiants: près de 150 interpellations
La police turque a procédé le 5 novbembre à
quelque 150 interpellations lors d'une manifestation d'étudiants
qui protestaient devant l'Université d'Istanbul contre le Conseil
de l'enseignement supérier (YOK) controversé, à la
veille du jour anniversaire de sa création, a rapporté l'agence
Anatolie.
La police est intervenue devant le campus de l'Université
à Beyazit, dans la partie européenne de la ville, pour interpeller
les manifestants après que ceux-ci eurent refusé de se disperser
en dépit des avertissements des forces de sécurité,
a précisé l'agence.
Les manifestants voulaient dénoncer le YOK, créé
le 6 novembre 1981 à la suite du coup d'Etat militaire de septembre
1980 pour "réformer" les établissements universitaires, théâtre
dans les années 70 d'affrontements sanglants entre sympathisants
de droite et de gauche.
Cet organisme dirigé par un responsable nommé par le
président de la république est accablé de critiques
par l'un des partenaires de la coalition gouvernementale tripartite, le
parti de l'Action nationaliste (MHP, extrême droite), en ce qui concerne
l'une de ses compétences: faire respecter l'interdiction du foulard
dans les universités.
Istanbul a été le théâtre de plusieurs
manifestations au cours des mois derniers par des étudiantes refusées
sur les campus pour port du foulard islamique, interdit par la loi turque
dans les universités, les écoles et la fonction publique.
Lundi, la police a arrêté 14 fondamentalistes musulmans
soupçonnés de préparer des attentats contre le YOK.
La police a saisi des armes et des engins explosifs lors de l'interpellation.
(AFP, 5 novembre 1999)
Deux adolescentes accusent la police de tortures et viols
Les familles de deux adolescentes ont accusé des policiers
turcs de les avoir violées et torturées en prison dans le
sud-est du pays, afin de les faire avouer des liens avec les séparatistes
kurdes.
Le syndicat (indépendant) des médecins turcs réclame
une nouvelle et complète évaluation médicale, estimant
que l'examen ordonné par les tribunaux était "incomplet et
erroné".
Ces accusations interviennent alors que la Turquie va tenter de lancer
en décembre sa candidature à l'entrée dans l'Union
européenne, candidature maintes fois rejetée en raison du
triste bilan de la Turquie en matière de droits de l'homme.
Selon Amnesty International et de nombreuses autres organisations
de défense des droits de l'homme, la torture est monnaie courante
dans les commissariats turcs.
Les jeunes filles, âgées de 16 et 19 ans, ont été
arrêtées le 6 mars à Iskenderun, alors qu'elles faisaient
leurs devoirs, a expliqué le père de l'une d'entre elles,
Temim Salmanoglu. Elles disent avoir été torturées
et violées.
C'est sous la torture qu'elle ont signé une confession sur
leurs liens avec les séparatistes kurdes, ajoutent les familles.
Condamnées pour avoir participé à un attentat
à la bombe incendiaire et d'être membres du PKK, le Parti
des travailleurs du Kurdistan, elles purgent actuellement des peines de
prison de 18 et 12 ans.
Un premier rapport médical avait exclu toute torture, mais,
selon le quotidien Radikal, les cinq docteurs qui l'ont rédigé
font l'objet d'une enquête. (AP, 6 novembre 1999)
New Law Continues Immunity of Torturers in Turkey
On 19 November the Turkish parliament passed a draft bill concerning
the investigation and prosecution of civil servants in cases of torture,
which was meant to annul the Law on Procedure in Trials of Civil Servants
dating back to the Ottoman Empire.
The new law allows prosecutors' offices to collect evidence immediately
upon receiving complaints of torture by state employees - without waiting
for authorization from the employee's superior - thus allowing substantiation
of claims before the physical signs of torture have faded.
The law is intended to facilitate and speed up investigations of
state employees accused of torture and other misconduct. However, authority
to grant or deny permission to conduct such investigations will still rest
with the superiors of the state employees in question. Moreover, the bill
is not applicable to the members of the Supreme Education Council (YÖK),
judges and prosecutors, and soldiers. Thus the de facto impunity from prosecution
enjoyed by Turkish policemen and other civil servants who torture detainees
is essentially still in force. (Turkish Daily News, 10.11.99; Radikal,
20.11.99)
La légalisation d'un service de rensignement occulte
Le JITEM, le service de renseignement et de lutte anti-terreur au
sein de la gendarmerie, dont l'existence a été mise à
jour après le scandale de Susurluk, va être officiellement
légalisé. Cité dans le rapport de la commission d'enquête
parlementaire de Susurluk et malgré tout nié par les responsables
politico-militaires, le JITEM est impliqué dans certains "meurtres
non élucidés" en Turquie.
Un projet de loi du ministère turc de l'intérieur déposé
devant le Parlement turc après avoir obtenu l'aval du Premier minstre
turc Bülent Ecevit, demande officiellement la constitution d'un tel
organe, appelé l'organisation de renseignement de la gendarmerie
(JIT) au sein de la gendarmerie. (CILDEKT, 9 novembre 1999)
Mutinerie dans une prison après la suspension de l'amnistie
Des détenus d'une prison de haute sécurité du
nord de la Turquie ont pris 22 gardiens en otages le 12 novembre pour protester
contre la suspension par le gouvernement d'une loi d'amnistie controversée
en faveur des criminels de droit commun, a indiqué la chaîne
d'information NTV.
Quelque 200 prisonniers participeraient à la mutinerie dans
cette prison, située dans la province de Cankiri (nord d'Ankara),
et des négociations sont en cours avec les mutins, a précisé
la télévision.
La loi d'amnistie avait été adoptée par le Parlement
le 27 août, mais s'est vu opposer un veto du président Suleyman
Demirel quatre jours plus tard, au motif qu'elle était non conforme,
selon lui, à "la loi, la justice, les règles de moralité,
la conscience publique et les principes constitutionnel d'égalité
et de généralité".
Depuis lors, la coalition gouvernementale a échoué
à se mettre d'accord sur un nouveau texte, en raison notamment d'une
clause de clémence en faveur de militants de droite condamnés
pour les violences de rues qui ont précédé le coup
d'Etat militaire de 1980. (AFP, 12 novembre 1999)
231 children sentenced to death in Turkey
The Diyarbakir region Bar Association report according to which,
231 children 11-14 years old have been sentenced to death by the infamous
State Security Courts in Turkey, has caused an uproar in Turkey and mainly
among the Council of Europe members.
Based on the report, 49 children aged 11-14 years old have been sentenced
to death since 1990 accused of offering assistance and shelter to Kurdish
PKK members, while other 182 children aged 14-17 received the death penalty
accused of being members of the Kurdish organization and of undertaking
dynamic actions on behalf of PKK.
In the same report it is estimated that the State Security courts
in Turkey have sentenced 242 children aged from 11 to 17 years old to long
prison terms on similar charges. It is also underlined that of the 1.838
children held in custody 634 have been sentenced to long jail terms. (Macedonian
Press Agency, November 15, 1999)
Arrestation de 23 militants de gauche avant le sommet
La police d'Istanbul a arrêté vendredi 23 militants
de gauche qu'elle soupçonne d'avoir projeté des attaques
à main armée et à la bombe durant le sommet de Organisation
pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE)
les 18 et 19 novembre dans la ville, a rapporté l'agence Anatolie.
Selon la police, il s'agit de membres du Parti et Front Révolutionnaire
de Libération Populaire (DHKP-C), anciennement connu sous le nom
de Dev-Sol (Gauche révolutionnaire).
Plus de 30.000 policiers et de gendarmes seront mobilisés
pour assurer la sécurité à Istanbul durant le sommet
auquel participeront les dirigeants de 54 pays. (AFP, 12 novembre 1999)
Vingt militants islamistes présumés arrêtés
à Istanbul avant le sommet
La police turque a arrêté 20 membres présumés
d'une organisation islamiste clandestine qui s'apprêtaient selon
elle à commettre des attentats "spectaculaires" à Istanbul
où s'ouvre jeudi le sommet de l'OSCE, a indiqué mardi l'agence
Anatolie.
De nombreuses armes et des produits utilisés dans la fabrication
d'engins explosif ont été saisis dans des caches du Front
islamique des combattants du Grand-Orient (IBDA-C), a indiqué l'agence
lundi soir, sans préciser quand ces arrestations avaient eu lieu.
L'IBDA-C, fondé en 1985, vise à instaurer un Etat islamique
en Turquie et a perpétré plusieurs attentats contre des bars,
des discothèques et des églises à Istanbul. (AFP,
16 novembre 1999)
Manifestations anti-Clinton à Istanbul
Quelque soixante-dix militants d'extrême-gauche qui manifestaient
jeudi à Istanbul contre la visite en Turquie du président
américain Bill Clinton ont été interpellés
par la police, a indiqué l'agence de presse turque Anatolie.
Des incidents ont éclaté lorsque la police a dispersé
quelque 60 manifestants, pour la plupart des étudiants, qui s'étaient
réunis à Besiktas, dans la partie européenne d'Istanbul,
non loin du palais Ciragan où se déroule le sommet de l'Organisation
pour la sécurité et la Coopération en Europe (OSCE)
avec la participation de M. Clinton, selon Anatolie.
Vingt manifestants ont été interpellés.
Avant l'intervention de la police, les manifestants avaient eu le
temps de déployer des pancartes, proclamant "A bas Clinton" et "Clinton
go home".
Sur le quai de Kadikoy, dans la partie asiatique, la police a dispersé
à coups de matraque une cinquantaine de militants du petit parti
de la Libérté et de la Solidarité (ODP), interpellant
quarante d'entre eux.
Pendant ce temps à Beyoglu (partie européenne), la
police dispersait une manifestation organisé par le parti Parti
travailliste socialiste (SIP) lors de laquelle un drapeau américain
a été brûlé. Huit militants ont été
interpellés, selon Anatolie. (AFP, 18 novembre 1999)
106 femmes violées pendant leur garde-à-vue
Invitée à un séminaire en Allemagne, Me Eren
Keskin, responsable de la section d'Istanbul de l'Association turque des
droits de l'homme (IHD), a déclaré qu'en 2,5 ans 106 femmes
violées pendant la garde-à-vue ont fait appel à l'Association.
M. Keskin a déclaré que peu sont nombreuses les femmes qui
osent venir parler du viol et qu'elle s'était rendue compte de l'importance
de ce phénomène lorsqu'elle s'était, elle même,
retrouvée emprisonnée. (CILDEKT, 18 novembre 1999)
Listening to defence lawyers' calls
Diyarbakir Bar Association made a statement on Diyarbakir SSC's decision
of allowing to listen to the telephone calls of Kenan Sidar, the lawyer
of PKK leader Abdullah Öcalan.
The following were said in the decision that was taken in the meeting
of the Bar Association on 17 November:
"The Executive Board of the Bar Association regards the implementation
of listening to telephone calls simultaneously and collectively, which
is carried out against the law and without any justifiable grounds, as
a serious threat against our professional activities and an open violation
of our fundamental rights. Unlawful practices against the members of our
Bar have been continuing ever since. In a period of time, tens of our members
were detained, subjected to torture and ill-treatment, and subjected to
judicial prosecution on the basis of ridiculous evidence.
"It has been a common approach to identify our colleagues with their
clients if the latter are prosecuted on charges of committing crimes against
the state. After Diyarbakir SSCís decision of listening to telephone calls,
we are anxious that our colleagues may face some other illegal and arbitrary
implementations."
The Executive Board of the Bar Association decided to apply to the
SSC Prosecution Office for an end to the practice of listening telephone
calls, and to provide legal assistance for the lawyers whose telephones
are listened. (TIHV, November 23, 1999)
L'état d'urgence prolongé dans cinq provinces
Le parlement turc a décidé mardi soir de reconduire
pour une durée de quatre mois l'état d'urgence dans cinq
provinces de l'est et du sud-est anatolien, théâtre de la
rébellion des séparatistes kurdes de Turquie, a rapporté
l'agence Anatolie.
L'état d'urgence a été prolongé à
Tunceli (est), Diyarbakir (sud-est), Hakkari (extrême sud-est), Sirnak
(sud-est) et Van (est), a précisé l'agence.
En revanche, cette mesure a été levée dans la
province de Siirt (sud-est), conformément à une recommandation
en ce sens faite fin octobre par le Conseil national de sécurité
(MGK), qui regroupe les plus hauts responsables civils et militaires du
pays.
Ces six provinces sont placées depuis 1987 sous la responsabilité
du bureau du gouverneur de l'état d'urgence à Diyarbakir,
chef-lieu du sud-est anatolien à majorité kurde, qui coordonne
la lutte contre le PKK. (AFP, 23 novembre 1999)
Un défenseur des droits de l'homme battu par l'extrême droite
Un groupe de militants d'extrême droite a fait irruption jeudi
au siège de l'Association des droits de l'homme (IHD) à Ankara
et battu son président, Husnu Ondul, a indiqué ce dernier
à l'AFP.
"Une quarantaine de militants d'extrême droite, qui se sont
présentés comme des proches des familles de martyrs (NDLR:
les soldats tués dans des combats avec les rebelles kurdes) sont
entrés et m'ont roué de coups après la décision
de la Cour" de cassation qui a confirmé la peine de mort contre
le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, a-t-il dit.
Les militants, dont une femme, ont été "amenés"
à l'IHD "à bord de quatre autocars de la police" qui n'a
"rien fait pour empêcher l'attaque", a précisé M. Ondul.
Les assaillants ont saccagé le bureau avant de quitter les
lieux, et la police les attendait en bas de l'immeuble, a affirmé
M. Ondul.
Son précédent président, Akin Birdal, avait
été grièvement blessé en mai 1998 dans un attentat
au siège de l'IHD à Ankara. Ses deux agresseurs, ainsi que
quatre autres personnes, tous militants d'extrême droite, avaient
été arrêtés dix jours plus tard. (AFP, 25 novembre
1999)
PRESSIONS SUR LES MEDIAS/PRESSURE ON THE MEDIA
WAN Calls for Investigation in Turkish Murder
The World Association of Newspapers has asked Turkish Prime Minister
Sayin Ecevit to investigate the "appalling" murder of journalist and academic
Ahmet Taner Kislali, who was killed by a car bomb in suburban Ankara late
last month.
"While the identity of the perpetrators is unclear, we are concerned
at reports that the Great Eastern Islamic Raiders' Front, an extremist
group, claimed responsibility for the assassination of Mr Kislali, a staunch
secularist," the Paris-based WAN said in a letter to the Prime Minister.
"We strongly urge you to ensure that this appalling crime is thoroughly
investigated and that those responsible are swiftly brought to justice,"
said the letter, signed by WAN President Bengt Braun. (WAN, 3 November
1999)
BBC broadcasting under censorship in Turkey
The Supreme Radio and Television Board (RTUK) issued a 30-day closure
penalty commencing on Oct. 31 against a local radio station, Radio
Foreks, for broadcasting BBC news from Istanbul. So, in its history, BBC
broadcasting was for the first time subjected to State censorhsip.
The closure penalty was widely criticized by intellectuals, who reminded
the public that U.N. Secretary-General Kofi Annan had once called BBC "Britain's
gift to the world."
In a written statement RTUK said that Foreks had "persisted, despite
warnings, in broadcasting statements from a terrorist organization, thus
facilitating its activities," and that the broadcast in question was against
the principles of the sovereignty and indivisible unity of the Turkish
Republic. The station had broadcast BBC news concerning the Kurdish National
Congress (KNK) on May 26, 1999, which resulted in the present closure penalty.
RTUK recalled that Radyo Foreks had been warned against such broadcasts
after it allotted time for comments from members of the ERNK (National
Front for the Liberation of Kurdistan -- the political wing of the Kurdistan
Workers' Party [PKK]) on Feb. 16 and 17, following the capture in Kenya
of PKK leader Ocalan.
Radyo Foreks says it will take its case to the International Court
of Justice in The Hague.
On the other hand, employees at Radyo Klass have entered day six
of their hunger strike to protest a 30-day closure imposed on the station
on November 4.
The RTUK issued the closure penalty, which began on Oct. 30, for
profanities that reached the airwaves on May 24 during a live phone-in
conversation. In response to protests against the decision, RTUK on November
3 released a statement concerning the closure, in which it said that Radyo
Klass had not cut off the conversation or intervened in any way when the
caller began to use indecent language.
Station director Kadir Copdemir began a hunger strike to protest
the decision and was joined the following day by eight other Radyo Klass
employees. Although five protesters were forced to abandon their strike
on the fourth day due to health reasons, Copdemir said he would continue
because there had not yet been sufficient public reaction.
In its October 1999 Turkish Media Report, the Press Council noted
that the RTUK had delivered closure penalties totaling eight months and
11 days during the month of October. (TDN, November 5, 1999)
RSF dénonce les atteintes à la liberté de la presse
L'organisation de défense des journalistes Reporters sans
Frontières a dénoncé les atteintes à la liberté
de la presse en Turquie et la détention d'une centaine de journalistes,
à la veille du sommet de l'Organisation de la coopération
et la sécurité en Europe (OSCE) à Istanbul.
RSF a indiqué dans un communiqué reçu jeudi
à Ankara avoir adressé un courrier au président américain
Bill Clinton et aux commissaires européens aux Relations extérieures
Chris Patten et à l'Elargissement Guenther Verheugen pour "attirer
leur attention sur cette situation" à l'occasion de leur venue à
Istanbul pour le sommet des 18 et 19 novembre.
"Malgré les engagements du gouvernement de Bulent Ecevit,
la pression contre les médias pro-kurdes et d'extrême gauche
s'est intensifiée notamment lors de la tenue du procès d'Abdullah
Ocalan, chef du parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) en mai et juin
1999", affirme RSF.
"Une centaine de journalistes sont actuellement emprisonnés
en Turquie, la plupart accusés de liens avec des groupes terroristes.
Les arrestations arbitraires, les passages à tabac, voire les tortures
de journalistes pro-kurdes sont monnaie courante", selon l'organisation.
Elle précise qu'en 1998, une dizaine de journalistes ont été
torturés en détention et au moins soixante agressés.
En 1999, "une cinquantaine de journalistes ont été interpellés,
parfois brutalisés".
RSF regrette qu'une loi d'amnistie votée en août, ayant
permis la libération de 6 journalistes, ne prévoie qu'une
suspension des poursuites contre les journalistes pendant trois ans, ce
qui "risque de les contraindre à l'autocensure". Car s'ils sont
à nouveau condamnés pendant cette période, ils purgeront
les peines de prison dont ils ont été dispensés. (AFP,
11 novembre 1999)
New trials for "Freedom to Thought" pamphlets
The trial launched against artist Sanar Yurdatapan in connection
with the booklet "Freedom to Thought-38," started at the Military Court
of Istanbul First Army Corps on 10 November. Yurdatapan, who is prosecuted
on the accusations of "alienating the public from the institution of military
service," did not give answers to the questions during the hearing and
did not make a defense, on the grounds that "the military courts are not
natural courts and they cannot prosecute the civilian people."
The trial launched against Nevzat Onaran, the Chairperson of the
Progressive Journalists Association (CGD) Istanbul Branch, in connection
with the same booklet, shall start at the Military Court of the Northern
Sea Field Headquarters on 12 November.
The "Freedom to Thought-38" is the re-published form of the booklet
"Freedom to Thought-9," upon the latterís publishers journalist Koray Düzgören
and artist Nilüfer Akbal had been convicted. The 2 monthsí imprisonment
given to Düzgören and Akbal had been upheld by the Supreme Court,
but reprieved for 3 years in line with the "Law on Suspension of the Sentences
given for the Crimes Committed Via Press."
A statement made by the Initiative for Freedom to Thought read that
the trials and investigations launched against the booklets had been halted
when the law in question had entered into force on 23 April, but 6 booklets,
including the "Freedom to Thought-38," were not regarded within the framework
of this law, as they were published after the law entered into force. The
statement asserted that the suspended trials and investigations shall start
again in case that one of these 6 trials ended in conviction. (Evrensel,
November 11, 1999)
Pressures on the daily Ozgur Bakis
The trial launched against Halis Dogan, the owner of the newspaper
Özgür Bakis, and Cihan Çapan, the editor-in-chief of the
same, in connection with the statements of Cemil Bayik, an executive member
of the Presidency Council of the PKK, that were published in the newspaper,
ended at Istanbul SSC on 11 November.
The SSC Board fined Halis Dogan and Cihan Çapan to a total
of TL 5,327,000,000. The SSC Board also ordered the closure of the newspaper
Ozgur Bakis for a total of 9 days, one for 6 days and the other for 3,
on the grounds that the news stories were "against the national security."
The newspaper shall be closed for 9 days in case that the Supreme
Court approves the verdict. Meanwhile, a truck that transport the copies
of the newspaper Ozgur Bakis to Batman, was halted in Midyat District of
Mardin on 10 November.
Bahattin Umman, a staff member of the United Press Distribution,
and persons named Etem Gündüz, Veysi Tola and Kemal (surname
could not be revealed) were detained by the police. The detainees were
reportedly threatened "for not taking the copies of the newspaper to Batman."
The 4 detainees were released in late night.
On the other hand, Irfan Ucar, Bayram Balci, Hatice Ödemis and
Arzu Demir, reporters with the daily Ozgur Bakis, and Azad Altun, a reporter
with the journal Azadi Welad, were detained while following the closing
session of the Organization of the Security and Co-operation in Europe
(OSCE) summit in Istanbul.
All of the journalists except for Arzu Demir were released around
03.00 on 11 November. The released journalists disclosed that they had
been subjected to pressure in detention in order to undersign a minute
which claimed that "they had distributed leaflets without permission,"
but they had rejected to undersign it. (Evrensel-TIHV, 11/11, Ozgur Bakis,
12/11)
Turkish court drops a case against U.S. journalist
A Turkish court ended a case Tuesday against a U.S. journalist on
trial for insulting the army, citing a government amnesty for people convicted
or charged for their writings.
Andrew Finkel, a free-lance journalist who reports for Time magazine,
continued to insist on a formal dismissal of the charges, saying the amnesty
deprives him of the opportunity to clear his name.
"I think I am not guilty. I should have been acquitted," he said.
"I have the right to a verdict."
The charge technically remains on the books, and a condition of the
amnesty is that Finkel could face trial on the standing charge if he offends
again within the next three years.
Prosecutors had said that Finkel appeared to compare the Turkish
army to an ''occupying army'' in predominantly Kurdish southeastern Turkey,
where the military is battling Kurdish rebels. The charge carries a prison
sentence of up to six years.
Finkel wrote the article in 1998 for the Turkish daily Sabah, after
he joined a tour hosted by the military to the southeastern town of Sirnak,
the scene of heavy fighting between the army and the guerrillas. (Washington
Post, November 16, 1999)
Le procès d'Ahmet Kaya reporté au 29 décembre
Le 17 novembre, la Cour de sûreté de l'Etat d'Istanbul
a, à nouveau, entendu l'affaire du chanteur kurde Ahmet Kaya, accusé
de séparatisme et passible de 10,5 ans de prison pour avoir déclaré
vouloir faire une chanson en kurde.
En l'absence du chanteur, actuellement en Europe, le procureur a
demandé aux juges de décider de son arrestation et d'émettre
un mandat d'arrêt international. En pleine période de sommet
de l'OSCE à Istanbul, les juges ont choisi une solution d'attente
en renvoyant l'affaire au 29 décembre 1999. (CILDEKT, 18 novembre
1999)
Esber Yagmurdereli: Prisoner with a conscience
Akin Birdal was eager to call attention to the case of Esber Yagmurdereli
while he was speaking with Turkish Daily News. Yagmurdereli, a blind attorney
and rights activist now in his mid-50s, was the center of much public attention
in the autumn of 1997 when he was taken away by the police from the Kanal
D television studios, where he had gone to appear on a debate show.
Yagmurdereli seems to have largely slipped from public consciousness
since he has been in prison. But his arrest in 1997 caused such a public
outcry that politicians were eager to find a way to let him back out of
jail. It was not so much that they wanted to calm the masses and the media
but that the European Union's Luxembourg Summit was soon to take place,
and they did not want a spectacle such as Yagmurdereli's case to mar Turkey's
human rights and democratic image on the eve of that meeting, at which
it was hoped that Turkey would be declared an EU candidate.
Before his arrest Yagmurdereli had remained prominent in the public
eye. In July of 1996 he was instrumental in mediating an end to a lengthy
prison hunger strike that resulted in the death of 12 inmates. Hunger strikes
are common enough in Turkey to generally pass with little or no public
attention, but this one had such extensive participation and was of such
length that it began to dominate the national agenda. Some credit Yagmurdereli
with not only helping to end the hunger strike but also with preventing
a potential insurrection in the prisons.
Just months later, the fatal car crash at Susurluk exposed the "state
within the gangs" to full public view. The November accident revealed shady
connections between certain politicians, police and clan leaders that caused
Turks to lose faith in the honesty and cleanness of their political system.
Yagmurdereli was once again in the forefront, organizing the "one minute
of darkness for eternal light campaign," in which citizens turned off or
flicked their home lights every night at 9:00 to protest corruption within
the state. There were also nightly demonstrations and protests. The participation
in the campaign was high enough that some nurtured hope that the criminal
elements would be brought to justice.
In early 1997, Yagmurdereli organized the "one million signatures
for peace" campaign, traveling the country to gain signatures in protest
of the Susurluk scandal after it was realized that the "minute of darkness"
campaign had not produced the desired results. In May, those million signatures
were notarized and handed in to the Office of the Speaker of the Parliament,
in a ceremony that included the leaders of many nongovernmental organizations
(NGOs) which had supported the campaign and which received wide media coverage.
In was only 10 days later, on May 28, that the Supreme Court upheld
a conviction against Yagmurdereli handed down on Dec. 15, 1995. Yagmurdereli
had been convicted for a speech made on Sept. 8, 1991 at the Human Rights
Association (IHD) on charges of "disseminating propaganda against the indivisibility
of the state." Many interpreted the timing of the approval of the sentence
as "punishment" for Yagmurdereli's activism for peace and transparent democracy.
On Oct. 19, 1997 Yagmurdereli was picked up by police while leaving
Kanal D studios and sent to prison to begin a 10-month sentence.
Yagmurdereli was subjected to a medical examination -- which showed,
in addition to blindness, conditions of high blood pressure, heart trouble,
goiter and other maladies -- despite his objections and was ordered released
from prison by the minister of justice on Nov. 9, 1997, just in time for
the EU summit. The release was a one-year release for medical treatment.
Yagmurdereli was active during his release, and plays with political
content that he had written were staged in Ankara and also abroad. Irritated,
the government sought ways to confine him again. Many interpreted his short
release as an attempt by the government to convince the leaders at the
Luxembourg Summit that Turkey was truly democratizing, and, seeing that
his release had not served its purpose and managed to sway the EU's decision,
relented of the former parole. Yagmurdereli was picked up from his home
on June 1, 1998 by security forces from the Anti-Terrorism Department and
sent to Cankiri Prison, where he remains today. (Turkish Daily News, November
20, 1999)
QUESTION KURDE/KURDISH QUESTION
Demirel opposé à des radios ou télévisions
en kurde
Le président turc Suleyman Demirel s'est déclaré
opposé à des radios ou télévisions en kurde,
estimant que cela conduirait à une division de la Turquie, cité
lundi par un quotidien turc.
"Il y a huit langues connues comme étant kurdes. La plupart
des Kurdes ne comprennent pas la langue de l'autre", a déclaré
le président Demirel à des journalistes, cité par
le quotidien Hurriyet.
"Lequel (de ces dialectes) serait utilisé (pour les émissions)?",
a-t-il demandé. "Cela conduirait la Turquie à la division".
En outre, accorder aux Kurdes le droit d'utiliser leur propre langue
pourrait provoquer des demandes similaires d'autres groupes ethniques en
Turquie, selon lui.
"Le turc est un moyen national de communication", a-t-il dit. "Nous
continuerons à accepter le turc comme la seule langue et à
fournir un enseignement en turc".
Mais l'Etat n'a pas d'objection à des publications en kurde
ou à la proclamation d'une identité kurde, a-t-il déclaré.
"L'important est d'être citoyen de la République turque
et membre de la nation turque", a souligné M. Demirel. "Mais toutes
les routes menant à un Etat séparé sont bloquées".
La Turquie ne reconnaît le statut de minorités et les
droits afférents que sur la base de critères religieux, ce
qui en exclut les Kurdes, conformément au traité de Lausanne
de 1924. Sont ainsi reconnues comme minorités les communautés
grecque, arménienne et juive. (AFP, 1er novembre 1999)
Top Turk general urges Kurd rebel surrender
Turkey's powerful Chief of General Staff accompanied land and air
force commanders on a visit to the country's troubled southeast on Tuesday
and urged Kurdish guerrillas to lay down their arms and surrender.
General Huseyin Kivrikoglu's remarks were a rare case of direct,
top-level comment on the withdrawal of Kurdistan Workers Party (PKK) guerrillas
from Turkey.
The pullout, presented as a peace move by the PKK, was ordered by
its leader Abdullah Ocalan shortly after he was condemned to death by a
Turkish court.
Kivrikoglu said the PKK rebels were crossing into neighbouring Iran
and the breakaway Kurdish enclave of northern Iraq. But the possibility
of their return remained.
``Some 700 members of the organisation have withdrawn. But this
figure is not sufficient. They should put down arms and surrender instead
of withdrawing,'' Kivrikoglu told reporters after meeting Diyarbakir Governor
Cemil Serhatli.
Turkey's powerful military have been fighting the PKK for 15 years
in the mainly Kurdish southeast. Recent years have seen the guerrillas
suffer serious military defeats.
The PKK, operating in Turkey and politically in Western Europe,
has tried to establish itself as a legitimate political force -- something
the military and civilian authorities resist. It insists it has dropped
earlier demands for an independent Kurdish state and seeks only special
cultural rights for Kurds.
An Istanbul court on Tuesday formally arrested eight members of
the PKK's Europe-based political wing who surrendered to Turkey last week
as part of what rebels describe as peace efforts.
Their lawyers said they would appeal the decision on the grounds
that the eight were not involved in any armed attacks.
``They were not involved in any armed acts but openly admit to being
involved in the organisation,'' said lawyer Ahmet Avsar.
``We feel this gesture of goodwill should not be condemned.''
Ocalan portrayed himself as a peacemaker during his treason trial
but could not escape a death sentence for his part in the deaths of more
than 30,000 rebels, soldiers and civilians.
Turkish army and civilian authorities ignored his court room calls
in line with their refusal to negotiate with the PKK, which they dub ``terrorist.''
Land Forces Chief Atilla Ates, Air Forces Chief Ergin Celasin and
Commander of the Second Army Aytac Yalman all accompanied Kivrikoglu in
the visit to the regional capital.
"We came here to discuss the situation once again with the officials,"
said Kivrikoglu. (Reuters, November 2, 1999)
Le ministre de la Défense ne croit pas au geste du PKK
Le ministre turc de la Défense Sabahattin Cakmakoglu a estimé
samedi que la promesse des militants du PKK de mettre un terme à
leurs 15 années de guérilla contre Ankara "n'était
pas sincère".
"Des membres de l'organisation terroriste, ici et à l'étranger,
ont envoyé des messages disant qu'ils étaient favorables
à la paix, à la fraternité, aux droits de l'Homme",
a déclaré M. Cakmakoglu, cité par l'agence Anatolie.
"Ils ont changé d'avis après l'arrestation par l'Etat (turc)
de leur leader ramené en Turquie", a-t-il encore dit, ajoutant:
"Je ne crois pas que ces messages soient sincères". (AFP, 6 novembre
1999)
Inculpation des membres d'un groupe du PKK qui s'est rendu
Un procureur d'Istanbul a inculpé mardi cinq membres d'un
groupe du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui s'est rendu le
mois dernier à la Turquie pour "démontrer la volonté
de paix" du parti, a indiqué le procureur général
de la Cour de sûreté de l'Etat (DGM) d'Istanbul.
Haydar Ergul, le leader du groupe, et deux autres membres sont accusés
d'être des hauts responsables du PKK et encourent une peine d'au
moins 22,5 ans de prison, selon un communiqué du procureur cité
par l'agence Anatolie.
Deux autres membres du groupe sont accusé d'"appartenance
à une organisation terroriste" et risque de 15 à 22,5 ans
de prison s'ils sont reconnus coupables. Le groupe de 8 membres du
PKK, en provenance de Vienne, s'était rendu le 29 octobre à
Istanbul, le jour du 76-ème anniversaire de la proclamation de la
République turque. Le groupe avait été écroué
après avoir comparu devant la DGM d'Istanbul.
Le parquet de la DGM s'est cependant déclaré incompétent
concernant trois autres membres du groupe, à l'encontre desquels
une procédure judicaire est en cours à Ankara pour appartenance
au "Parlement kurde" en exil, une émanation du PKK, selon Ankara,
qui s'est dissous en septembre pour rejoindre le Congrès national
du Kurdistan. (AFP, 9 novembre 1999)
Kurdish Singer Imprisoned for Singing Kurdish Song
The Kurdish singer Mehmet Besir Güzel has been sentenced to
ten months in prison for singing a Kurdish song at a fund-raising event
organized by the Diyarbakir branch of the Association of Physically Handicapped
Persons on 7 September to collect money for victims of the earthquake of
17 August.
The trial, held at the State Security Court (SSC) of Diyarbakir on
17 November, had charged Güzel with "disseminating separatist propaganda"
as defined by Article 8 § 1 of the Law to Combat Terrorism. Among
the evidence presented to back up the charge was the occurrence of the
Kurdish words "kesk" (green), "sor" (red), "zer" (yellow) and "Kurdistan"
in the song.
The colors green-red-yellow are regarded as the Kurdish national
colors.
Three other singers who were also detained after the concert were
not prosecuted. The SSC suspended the sentence for five years; if Güzel
commits a similar offense during this period he will have to serve the
prison sentence in addition to any punishment for the new offense. (Ozgur
Bakis-IMK, 14 and 18.11.99)
La cour suprême confirme la peine capitale
La cour de cassation turque a confirmé, le 25 novembre 1999,
la sentence de mort pour trahison et séparatisme contre Abdullah
Öcalan. La cour, composée de cinq magistrats et présidée
par le juge Demirel Tavil, a décidé à l'unanimité
que la sentence était "conforme à la loi et à la procédure".
La décision a été accueillie par une explosion
de joie de centaines de manifestants, la plupart des proches de soldats
tués lors des combats, qui ont organisé une exécution
symbolique d'A. Öcalan et pendant sur une potence son effigie présentée
comme un vampire sanguinaire.
Les avocats du chef du PKK, qui avait demandé que la sentence
soit commuée en prison à vie, ont également annoncé
qu'ils allaient déposer l'ultime recours possible en justice, une
demande de "rectification de la sentence" auprès de Vural Savas,
procureur près de la Cour de cassation. Cependant ce dernier ayant
lui-même recommandé à la Cour de confirmer la peine,
un éventuel recours a peu de chance d'être accepté.
La Cour européenne des droits de l'homme a déclaré
le même jour qu'elle examinera la semaine prochaine la demande visant
à obtenir un sursis à exécution de la peine de mort.
La Cour peut demander aux autorités turques de prendre cette décision
au titre de "mesure provisoire" en attendant la décision sur le
fond des juges des droits de l'homme. L'examen de la recevabilité
de la requête aura lieu dans un délai de un à quatre
mois et elle décidera ensuite de tenir ou non une audience à
ce sujet et d'examiner la requête au fond. L'ensemble de cette procédure
de recours pourrait prendre de 7 à 12 mois.
Cependant, la Turquie n'est pas obligée d'attendre le verdict
de la Cour de Strasbourg. Elle pourrait, en fonction de ses propres considérations
de politique intérieure et extérieure, faire ratifier par
son Parlement la condamnation à mort d'Öcalan et l'exécuter.
Elle peut aussi retarder ou bloquer cette ratification. Le président
et le Premier ministre turcs souhaiteraient, pour des raisons diplomatiques,
gagner du temps et attendre le verdict de la Cour européenne.
Cependant de nombreuses voix dans la coalition gouvernementale exigent
une exécution rapide du chef du PKK et affirment que l'exécution
d'Öcalan aura des conséquences limitées : remous diplomatiques
de quelques semaines avec l'Union européenne et une condamnation
de pure forme de la Cour européenne assortie éventuellement
d'une amende financière de quelques milliers d'euros.
La décision ultime reviendra au haut commandement de l'armée
turque qui sans doute va attendre jusqu'au sommet européen qui se
tiendra les 11 et 12 décembre à Helsinki et qui doit décider
d'accorder ou non à la Turquie le statut de candidat officiel à
l'adhésion à l'Union européenne. (CILDEKT, 25/11)
Pacte secret entre l'Italie et la Turquie
L'Italie et la Turquie auraient conclu un "pacte secret" sur le cas
du chef kurde Abdullah Ocalan condamné à mort dont les termes
seraient "la grâce contre l'Europe", a rapporté vendredi le
quotidien italien La Repubblica.
Selon le journal, "l'Italie aurait déjà eu la promesse
de Demirel (le président turc) que le leader kurde sera gracié"
en "échange de l'Europe" et de "la reprise des rapports économiques".
L'accord aurait été conclu lors de la visite du ministre
italien des Affaires Etrangères Lamberto Dini en septembre dernier
à Ankara.
"Notre pays s'apprête donc à être en première
ligne à Helsinki pour convaincre les partenaires européens
à accepter la +candidature+ turque, se faisant en quelque sorte
garant de la loyauté d'Ankara", écrit le quotidien.
Les dirigeants de l'Union européenne doivent décider
lors du sommet d'Helsinki, les 10 et 11 décembre, s'ils accordent
ou refusent à la Turquie le statut de candidat à l'adhésion.
Abdullah Ocalan a séjourné deux mois en Italie de novembre
1998 à janvier 1999 et sa présence avait provoqué
une grave crise diplomatique entre Rome et Ankara. (AFP, 26 novembre 1999)
NATO concpiracy in the Ocalan affair
PKK leader Abdullah Ocalan said that the NATO central headquarters
had played the essential role in the conspiracy against him and that he
played his role and confounded the plot. PKK leader Abdullah Ocalan said
he has confounded the game in which the major player was NATO's headquarters
and he had thus played his historical role.
Lawyers from the Century Law Office (CLO) Irfan Dundar, Ahmet Avsar,
Kemal Bilgic, and Songul Bilgic went to Imrali, the Prison Island, to see
the PKK leader. In the press conference later held at the CLO, the lawyers
talked about Mr. Ocalan's detailed explanations about the plot.
According to his explanations, NATO had started taking action after
he left Syria. In this period, he had been closely watched by NATO's special
operation unit. He said "Even after leaving Syria, and being led into a
trap in Greece, NATO's officials in Greece had played a role.
In this period, those who contacted me were NATO's military and civil
members." Russia, in order to get some monetary help from the IMF, had
also played a role in this plot. Germany had bowed out from its humanitarian
responsibility. Italy had not behaved courageously or according to democratic
traditions. He said "a "Gladio" organization even beyond the Italian government
had played the operative role in the Rome period. In this aspect, the Italian
government itself did not have self-esteem or the power to be effective."
He also indicated that, in Europe, NATO's headquarters had generally
been involved in a relationship with him. He said Greek ambassador Kostulas,
when meeting him in Kenya, said "I was leading the NATO unit which had
been after you for 20 years; while searching for you in the sky, I found
you in my hands."
Turkey was also aware of this phase, he said. He questioned whether
Turkey or Greece benefited from his being handed to Turkey and said "Even
though saying they were informing Turkey, the triplets of Baby, the Greek
Secret Service Chief, Kalenderis, and Kostulas were working for NATO and
were fanatic Turkish enemies. What was their intention to pull me into
the game? Was it for their own benefits of theirs, America's (US), or Israel's?
These points are not yet clear. This team later wanted to bargain over
me and at the end it was NATO's "Gladio" organization that played the game
against me.
The game was busted
Ocalan said that when he was brought to Turkey the official who met
him said at first "This is a game. We will break this game. They want to
have brothers kill each other." Mr. Ocalan then in response had said "If
we are brothers, then we can help each other and bust this game." He told
the lawyers that his defence was to bust this game. The US has the power
and in the US the person responsible for the plot was Sandy (Samuel R)
Berger, the Head of the National Security Council (NSC).
Israel played a role for its problems with Syria. "The responsible
person in Israel is David Irvin, the Secret Service Chief. They led to
the plot with Sandy Berger of the US. Turkey did not have an important
role." He noted the words from Mesut Yilmaz, the head of ANAP (Turkish
Motherland Party) that "Our officials did not know about Ocalan's capture."
(Ozgur Politika, 28 Nov 1999)
La Cour européenne demande de surseoir l'exécution d'Ocalan
La Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg a "invité"
mardi la Turquie à surseoir à l'exécution du chef
kurde rebelle Abdullah Ocalan, condamné à mort pour trahison
et séparatisme.
A Ankara, un diplomate turc de haut rang a assuré mardi soir
à l'AFP que son pays respecterait cette décision.
Le Premier ministre Bulent Ecevit a refusé pour sa part de
commenter cette décision avant d'en avoir discuté avec ses
partenaires de la coalition gouvernementale et avec le président
Suleyman Demirel.
La Cour européenne se prononçait sur une requête
des avocats du chef du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, séparatiste).
Ces derniers soutiennent que M. Ocalan a été victime
de violations de ses droits au regard de la Convention européenne
des droits de l'Homme.
La Cour européenne a indiqué dans un communiqué
qu'elle "invite l'Etat défendeur (NDLR: turc) à prendre toutes
les mesures nécessaires pour que cette peine ne soit pas exécutée
afin que la Cour puisse poursuivre efficacement l'examen de la recevabilité
et du fond des griefs" formulés par M. Ocalan.
"M. Ocalan, dont la requête a été déposée
le 16 février, allègue une violation de la Convention européenne
au titre des articles 2 (droit à la vie), 3 (interdiction de la
torture et des peines ou traitements inhumains ou dégrdants), 5
(droit à la liberté et à la sûreté) et
6 paragraphe 1 (droit à un procès équitable", a rappelé
la Cour.
La Cour de cassation turque avait confirmé jeudi en appel
la condamnation à mort prononcée contre Ocalan fin juin pour
trahison et séparatisme.
L'examen de la requête par la Cour européenne "peut
prendre entre un an et demi et deux ans", a affirmé Me Dogan Erbas,
un des avocats d'Ocalan interrogé par l'AFP. (AFP, 30 novembre 1999)
MINORITES/MINORITIES
To be or not to be a minority
The Council of Europe's Committee against Racism and Intolerance
called on Turkey to recognize the rights of its minorities, including the
Kurds, to political and cultural expression. The committee stated in a
report that "Ankara appears to have difficulty reconciling the unity of
the country with the rights of minorities to express their identity."
Turkish authorities replied, in a formula response attached to the
report, that there was no racial discrimination in Turkey and chided the
committee for not taking terrorism committed by Kurdish separatist groups
and Muslim fundamentalists sufficiently into account. (Turkish Daily News
November 10, 1999)
AFFAIRES RELIGIEUSES/RELIGIOUS AFFAIRS
The Turkish Islamist leader's visit to USA
U.S. officials and independent observers see as a favorable development
the foreign policy messages sent by FP Chairman Recai Kutan and the FP
officials who accompanied him during his recent visit to the United States.
The FP gave a message in favor of Turkish membership in the European Union,
praised the United States and refrained from taking a stance against Israel
and the Middle East peace process. In this regard the FP has been perceived
as "different" from its precursor, the Welfare Party (RP).
When queried about his views on Algeria and Sudan during a meeting
with the members of a think-tank, Kutan said, "We do not know exactly what
is happening in those places." That showed how ignorant and disinterested
the FP leadership was about events taking place in the Islamic world. This
undermined the FP's claim of playing a leading role in the Islamic world.
On the other hand, this incident served to bolster the FP's "national"
image.
Two female FP deputies, Nazli Ilicak and Oya Akgonenc, contributed
to the FP's "conservative yet modern" image. One expert who considers the
Islamist circles in Turkey a "threat" said he was impressed by the political
analyses made by these two deputies.
One issue on which the FP was not found credible was democratization.
Though Kutan harped on the democratization issue all the time, when the
audience raised the Kurdish problem it became obvious that Kutan's thoughts
ran parallel to official Turkish rhetoric. Meanwhile, many an observer
has had a lingering suspicion to the effect that the FP rhetoric about
embracing the principle of secularism may be a deception and that this
may well be a pro-Shariah party.(Milliyet, November 8, 1999)
AFFAIRES MAFIEUSES/MAFIA AFFAIRS
All roads lead to Susurluk
Today is the third anniversary of the "mysterious" accident in which
three people lost their lives and True Path Party (DYP) Sanliurfa parliamentarian
Sedat Bucak was injured. Those who say "Now's the time to get on with the
clean-up" have had to repeat the same words for the past three years. Because
despite the fact that the links in the chain of hidden relationships are
surfacing, the darkness of Susurluk that fell over Turkey has not been
illuminated and probably can't be.
The link in the middle of the Susurluk chain was Erol Evcil, who
was caught in Bursa last week. With the arrest of Evcil, the person responsible
for the financial business of the state-mafia partnership, people who want
to bring the darkness of Susurluk to light again became hopeful. Just like
when it was announced that former Interior Minister Mehmet Agar would be
tried before the Council of State. Just like when it was announced that
DYP parliamentarian Sedat Bucak, who was sitting with a murder suspect
in the front seat of the car during the accident, would be tried. Just
like the day when the special team members were arrested.
But Agar and Bucak were once again voted in as members of Parliament.
And as for the special team members, they were returned to "special" duties
outside iron bars. Between Nov. 3, 1996 and Nov. 3, 1999, the story of
the tragi-comic scripts that came together in Susurluk continue openly
in front-page news.
Those who want a cleansed Turkey, a clean society, democracy, human
rights, equal rights and freedoms are still spinning their wheels. As for
the cornerstones of the state-mafia partnership, they traversed thousands
of miles during these three years. There were numerous attempts in this
time to "clean up," but these attempts have been misleading. Here are some
of them and their thought-provoking results:
Nov. 8, 1996- Interior Minister Mehmet Agar couldn't bear the accusations
over his Susurluk connection and resigned.
Nov. 11, 1996- The Republic Prosecutor initiated a case connected
with the establishment and extent of criminal gangs.
Nov. 18, 1996- The prime minister of the time, Necmetin Erbakan,
instructed the Prime Ministry Inspection Committee to investigate events.
Nov. 20, 1996- Deputy Sedat Bucak, whose testimony was taken as a
witness, said that he didn't remember anything. It was claimed that Bucak's
official security guards, police Special Team members Ayhan Carkin, Ercan
Ersoy and Oguz Yorulmaz, had killed casino king Omer Lutfu Topal. It was
understood that the Special Team members were freed by Agar, who was the
Interior Minister in Ankara when they had been arrested in Istanbul. It
was claimed that Agar set free narcotic smugglers Sami Hostan and Ali Fevzi
Bir after their arrest and provided them with permits for weapons and green
diplomatic passports.
Dec. 5, 1996- Meral Aksener, who became Interior Minister in Agar's
place, explained that she had discharged Istanbul Chief of Police Kemal
Yazicioglu and several Special Team members. Moreover, Acting Police Security
Department Chief Hanefi Avci was discharged.
Dec. 11, 1996- Agar and Bucak were stripped of their immunities in
a vote in the Parliamentary general assembly.
Jan. 10, 1997- The Parliamentary Investigation Commission set up
after the accident listened to 41 people, among whom were Bucak and Agar,
as witnesses. Later, the chairman of the Commission, Mehmet Elkatmis, was
to state, "I got confused."
Jan. 13, 1997- The Istanbul State Security Court (DGM) had Special
Team members Carkin, Ersoy and Yorulmaz taken into custody.
Jan. 14, 1997- Sedat Bucak's driver Abdulgani Kizilkaya, Mustafa
Altunok and Enver Ulu were arrested in connection with the Susurluk incident.
Jan. 23, 1997- Photographs showing Abdullah Catli, one of those killed
at Susurluk and the one who was wanted for murder, together with Special
Team members were published in a newspaper. These historical documents
were evidence of relations between police and fugitives from the law.
March 11, 1997- Special Operations Department head Ibrahim Sahin
was arrested. He was put in Metris prison together with special team members.
May. 26, 1997- Susurluk truck driver Hasan Gokce was sentenced to
pay damages.
June 22, 1997- Yasar Oz and Abdulgani Kizilkaya were set free.
Sept. 19, 1997- Police and politicians accused in the Susurluk scandal
were absolved.
Nov. 24, 1997- Motherland Party (ANAP) Chairman Mesut Yilmaz was
attacked in Budapest and his nose broken. It was claimed that he was attacked
because he had poked his nose into Susurluk.
Dec. 8, 1997- Judge Akman Akyurek, who helped to prepare the documents
related to the Susurluk case and was investigating the criminal gang and
its relationship with the state, was the victim of an automobile accident
just like Susurluk.
Feb. 6, 1998- Narcotics smuggler Sami Hostan was arrested.
May 4, 1998- Hostan was set free.
The following days- Those who were arrested as suspects in the Susurluk
scandal were set free. They went back to their private lives. A group supported
them with the slogan, "Turkey is proud of you." (TDN, November 2, 1999)
La mort suspecte du parlementaire anti-Mafia
Un accident de voiture à Ankara vient une nouvelle fois de
jeter le trouble sur la scène politico-judiciaire turque. Mehmet
Bedri Incetahtaci, député du parti de la Vertu (Fazilet)
de Gaziantep, porte-parole de la commission d'enquête parlementaire
sur l'accident de Susurluk, vient de mourir le 21 novembre 1999 dans un
accident de voiture. Connu pour ses idées plutôt réformatrices,
ce député de 39 ans, était justement en route pour
se rendre à Cologne afin de participer à une conférence
sur l'affaire de Susurluk avec Mehmet Elkatmis, président de cette
commission parlementaire.
Cette commission avait essayé de tirer au clair les liens
entre les bandes mafieuses et certains services de l'Etat turc, liens révélés
au grand jour lors d'un accident de voiture survenu le 3 novembre 1996
près de la localité de Susurluk au cours duquel un chef de
la mafia turque d'extrême droite et un policier de haut rang avaient
été tués et un député blessé.
M. Incetahtaci était un des membres les plus actifs de la commission
et la rédaction d'un livre sur le sujet était en projet selon
ses proches. La police a très vite conclu à un accident en
précisant que la responsabilité lui incombait à cent
pour cent et le véhicule a très vite été dégagé
des
lieux.
Cependant, personne ne semble croire à la thèse de
l'accident. Le quotidien Milliyet titrait à la Une le 22 novembre
1999 "le 3ème accident de Susurluk : d'abord la Mercedes, puis le
rapporteur, ensuite le porte-parole de la commission". Un sombre accident
de voiture avait déjà coûté le 29 août
1997 la vie d'Ertugrul Berkman, retraité des services de renseignements
turcs (MIT), qui avait enquêté sur la bande mafieuse de Susurluk.
En décembre 1999 un autre accident avait causé la mort d'Akman
Akyürek, rapporteur de la commission qui, après avoir démissionné
de la commission, avait préparé un rapport alternatif.
Fikri Saglar, ancien député et ancien ministre de la
culture, membre de la même commission, a également émis
de sérieux doutes sur l'accident et a déclaré qu'il
y a une quinzaine de jours, il avait lui-même, été
serré par un camion sur la route et précédemment,
avait étrangement et brusquement perdu ses pneus toujours sur la
route de l'aéroport. Il a accusé la direction de la sûreté
de négligence et de dissimulation."Ce n'est pas normal 'ces hasards'.
De toute façon Susurluk n'est qu'une chaîne de hasards. Je
ne sais pas si le désir de nous éliminer est dû au
fait que nous savons des choses et que nous ne voulons pas les dire. Mais
en tout cas il y a beaucoup de choses que nous savons et que nous ne pouvons
pas prouver."
Tout le monde s'accorde pour dire que si l'affaire de Susurluk n'était
pas restée totalement impunie, elle ne susciterait pas autant de
questions. (CILDEKT, 25/11)
SEISME/EARTHQUAKE
Démission de la direction du Croissant rouge turc
Le président et le conseil d'administration du Croissant rouge
turc ont démissionné samedi de leurs fonctions, à
la suite des vives critiques proférées à l'encontre
de l'organisation après le tremblement de terre qui a frappé
en août le nord-ouest de la Turquie.
"La volonté du Croissant rouge de fournir de l'aide humanitaire
a été durement touchée par les critiques qui se sont
fait jour après le séisme dans la région de Marmara",
a déclaré le président de l'organisation en Turquie,
Yuksel Bozer, lors d'une conférence de presse à Ankara.
"C'est la raison pour laquelle nous démissionnons, pour permettre
la restructuration de l'organisation", a-t-il ajouté.
M. Bozer occupait le poste de président du Croissant rouge
turc depuis un mois seulement, à la suite de la démission
de Kemal Demirel, à la tête de l'organisation pendant 20 ans,
et qui avait quitté ses fonctions pour les mêmes raisons.
Les médias turcs et de nombreux hommes politiques avaient
sévèrement critiqué le Croissant rouge pour avoir
tardé à fournir de l'aide aux survivants du séisme
du 17 août, qui a fait près de 20.000 morts, et pour l'insuffisance
de cette aide.
Ces critiques avaient débouché sur le lancement d'une
enquête parlementaire sur cette organisation, qui existe depuis 125
ans.
La nouvelle direction du Croissant rouge turc sera élue lors
de son prochain congrès, le 21 novembre, a indiqué M. Bozer.
(AFP, 6 novembre 1999)
Le bilan du deuxième séisme s'alourdit
Le bilan provisoire des victimes du séisme du 12 novembre
dans le nord-ouest de la Turquie s'est alourdi à plus de 450 morts,
et les efforts s'intensifiaient pour retirer des rescapés des décombres
à l'approche de l'expiration du délai moyen de survie de
3 jours.
Le séisme de 7,2 sur l'échelle ouverte de Richter,
le deuxième en moins de trois mois à frapper la région,
a fait 452 morts et 2.386 blessés, selon un bilan provisoire du
centre de crise du gouvernement.
Plus de 700 immeubles ont été détruits, dont
environ la moitié dans la ville de Duzce, épicentre du séisme,
selon le centre de crise.
Les équipes de secours n'avaient signalé aucun rescapé
depuis dimanche soir, bien qu'elles se soient relayées pour travailler
toute la nuit, a indiqué lundi matin l'agence turque Anatolie.
Les secouristes turcs et étrangers venus d'une quinzaine de
pays luttaient pour sortir des décombres d'éventuels survivants,
alors qu'expire lundi à 19H00 (17H00 GMT) le délai de 72
heures au-delà duquel tout rescapé est considéré
comme un "miraculé".
A Duzce, des milliers d'habitants ont passé leur troisième
nuit dehors, dont bon nombre sans même une tente, avec une simple
bâche pour les protéger du froid glacial, dans les jardins,
au fond des cours, sur les trottoirs devant les gravats de leur demeure,
a constaté l'AFP.
Un travailleur humanitaire critiquait la lenteur de l'installation
des tentes. "Ils avaient plusieurs centaines de tentes pour mettre en place
dès samedi. Ils ne l'ont pas fait", remarque-t-il sous couvert de
l'anonymat.
Ceux qui le peuvent, quittent la ville maudite en entassant en vrac
leurs meubles dans une charrette.
Les autorités de Duzce indiquaient disposer de quelque 3.500
tentes d'une capacité d'accueil d'environ 10.000 personnes, tandis
que 1.050 familles pouvaient être logées dans les préfabriqués,
soit environ 5.000 personnes.
"Notre but aujourd'hui est de fournir des tentes à toutes
les victimes", a déclaré le maire de Duzce, Mehmet
Fahri Can, à l'agence Anatolie.
La presse turque continuait à rapporter en gros titres plusieurs
scénarios catastrophes basés sur les estimations de divers
scientifiques concernant le prochain séisme qui attend le pays:
"Deux possibilités: un séisme de 6,5 ou de 7 sur l'échelle
de Richter dans la région de la mer de Marmara", résumait
le quotidien à grand tirage Hurriyet.
"Différentes prédictions sur un prochain séisme
créent la tension: Qui devons-nous croire?", s'interrogeait le quotidien
Radikal. "Prenons des précautions avant qu'il soit trop tard. Les
scientifiques lancent un avertissement sur un séisme à Istanbul",
titrait Zaman.
Moins de trois mois auparavant, le 17 août, un séisme
de 7,4 sur l'échelle de Richter avait fait 20.000 morts dans la
région, avec pour épicentre Izmit, à quelque 150 km
à l'ouest de Duzce. (AFP, 15 novembre 1999)
La Banque mondiale prête 757,53 millions de dollars
La Banque Mondiale a accordé deux prêts d'un montant
total de 757,53 millions de dollars à la Turquie pour l'aider à
la reconstruction après les tremblements de terre, indique un communiqué
de l'institution de développement mardi.
Il s'agit d'aider ce pays à importer d'urgence des biens vitaux
ainsi qu'à reconstruire la région de Marmara après
le séisme du 17 août qui a fait plus de 17.000 morts, indique
la Banque mondiale.
Il s'agit également, par une série de mesures allant
de l'amélioration des codes de construction à l'établissement
d'un système d'assurance, de prévenir les conséquences
catastrophiques de séismes futurs. Ajay Chhibber, directeur
à la Banque mondiale pour la Turquie, a ainsi déploré
le nouveau séisme du 12 novembre qui a fait au moins 549 morts.
"Ce nouveau tremblement de terre confirme la nécessité
urgente des mesures que soutient la Banque mondiale par ses prêts",
a indiqué ce responsable. Un premier prêt d'urgence,
au déboursement rapide, de 252,53 millions de dollars servira à
financer les importations du secteur privé ainsi que les dépenses
gouvernementales, notamment d'ordre social, provoquées par le tremblement
d'août. La Turquie va devoir importer du pétrole, des
matériaux de construction et des biens industriels pour 3,8 milliards
à 4,6 milliards de dollars soit entre 1,8% et 2,2% de son PIB, précise
l'institution de développement.
Le second prêt de 505 millions de dollars va financer diverses
mesures pour aider le pays à mieux répondre aux risques futurs.
Un plan d'assurance pour les désastres naturels sera établi.
L'usage des terrains constructibles sera amélioré, les codes
de construction mieux appliqués.
Le prêt ira également financer la reconstruction de
logements dans la région ainsi que des programmes de soutien psychologique
dans une une région où plusieurs centaines de milliers de
personnes se sont retrouvées sans toit.
Les prêts de la BM courent sur 15 ans avec une période
de grâce de trois ans. (AFP, 16 novembre 1999)
Des victimes du séisme bloquent une autoroute pour réclamer
plus d'aide
Quelque 10.000 personnes, touchées par le séisme qui
a frappé la Turquie vendredi, ont bloqué pendant plusieurs
heures mardi l'autoroute reliant Istanbul à Ankara afin de protester
contre l'insuffisance de l'aide humanitaire, a rapporté la chaîne
privée NTV.
Les manifestants, parmi lesquels des femmes, des enfants et des vieillards,
originaires de la ville de Bolu (nord-ouest), ont interrompu le trafic
sur cinq kilomètres, exigeant des tentes et la démission
du gouverneur Nusret Miroglu, qu'ils ont accusé de "cacher la réalité",
privant ainsi la ville de l'aide humanitaire.
Plusieurs manifestants se sont heurtés aux forces de sécurité
déployées sur place et ont lancé des pierres en direction
des voitures stoppées au barrage.
Les habitants de Bolu ont averti qu'ils organiseraient une autre
manifestation mercredi si aucune aide supplémentaire ne leur était
envoyée, a indiqué l'agence Anatolie.
Le séisme d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter,
qui a fait au moins 549 morts, a particulièrement affecté
les villes de Duzce, l'épicentre, et Kaynasli, faisant relativement
moins de dégâts à Bolu, où des dizaines de personnes
s'apprêtaient malgré tout à passer leur cinquième
nuit dehors, dans le froid, sans abri ni tente. (AFP, 16 novembre 1999)
Bolu a peur et se vide de ses habitants
Bolu sent la peur. La ville, relativement épargnée
à côté de Duzce dévastée par le séisme
qui a frappé le nord-ouest turc, offre l'étrange spectacle
d'une cité qui tient debout, mais a été désertée
par une partie de ses habitants.
A Bolu, 45 personnes sont mortes (sur un total de quelque 550 victimes
à l'échelle nationale), une vingtaine d'immeubles ont été
détruits, environ 40% ont été un peu endommagés
mais leur restauration reste possible, un bilan faible par rapport à
ses voisines de Duzce ou Kaynasli, réduite en miette.
Pourtant la municipalité, qui compte habituellement 80.000
habitants, semble fantôme. L'électricité fonctionne
mais il n'y a pas de lumière dans les appartements. Les rues sont
pratiquement désertes, les voitures rares, les magasins nombreux
à être fermés. La nuit à peine tombée,
on n'entend plus les bruits de la ville.
"Depuis le séisme vendredi, entre 30 à 50% de la population
est partie, peu à peu, sans exode massif. Le reste vit dehors dans
des tentes. Les gens ont peur", explique le directeur de la cellule de
crise du gouvernement de Bolu, Mustafa Yildiz.
A la gare routière de la ville, Sabri Solar n'a jamais vu
cela en seize ans de service. Les bus, qui ne véhiculaient qu'une
quinzaine de personnes jusqu'à présent, sont désormais
plus que combles tous les jours, dit-il.
"Ils vont chez la famille ou les amis, dans les villages de la région
ou dans les grandes villes. Cela se fait tranquillement, sans bousculade,
avec une petite valise", raconte-t-il.
Mehmet Yilmaz attend le bus de 18H00 pour Ankara. Dès samedi
il y a expédié sa femme et ses cinq enfants. Il vient de
régler la question des meubles. "Bolu, pour moi, c'est fini", dit
avec tristesse ce professeur de sciences naturelles installé il
y a 11 ans dans la ville et qui finissait de payer une nouvelle maison.
Pour commencer il va vivre chez son oncle, deux familles de six personnes
dans un quatre pièces. "Je vais essayer de trouver un appartement
à louer et un travail, cela va être difficile pendant un ou
deux mois puis une nouvelle vie va commencer, on va tourner la page", prévoit-il.
Selon l'imam de la mosquée, tous ceux qui ne sont pas originaires
de Bolu et ont des attaches ailleurs s'en vont de cette ville moyenne,
située à mi-distance d'Istanbul et d'Ankara, où de
nombreux immigrants se sont installés car il y faisait bon vivre.
D'autant que depuis vendredi, la panique s'est emparée des
habitants lors de fortes répliques mardi soir et mercredi matin.
A la gare routière ou dans les bâtiments du gouvernement,
les gens sont sortis en courant, croyant à un nouveau tremblement
de terre.
Dans les villages de tentes installés par les autorités
ou par la population dans les parcs de la ville, les femmes ont crié,
les enfants pleuré.
"On prenait de l'eau à la fontaine, cela a fait le bruit d'un
tonnerre sorti de terre. Les piquets des tentes ont bougé", raconte
un groupe d'adolescentes qui, après-coup, se moquent gentiment de
leurs peurs respectives.
"Un bon musulman ne doit pas avoir peur de sa destinée. Mais
on voit ici la panique et l'angoisse", regrette l'imam qui lui ne quittera
pas sa ville. (AFP, 18 novembre 1999)
Les sans-abri sous des tentes et dans le froid à l'approche de l'hiver
Les médias turcs se déchaînaient lundi contre
le gouvernement, l'accusant d'avoir échoué à préparer
à temps les quelque 26.000 maisons préfabriquées promises
aux victimes du séisme du 17 août.
Le gouvernement s'était engagé à fournir ces
maisons avant le 30 novembre, dans les provinces d'Izmit-Kocaeli, Sakarya,
Yalova et Bolu, pour abriter une bonne partie des quelque 600.000 sans-abri
laissés par ce séisme qui a fait quelque 20.000 morts.
Selon le quotidien à grand tirage Hurriyet, la veille de la
date limite, seules 8.500 maisons préfabriquées étaient
prêtes à être habitées et la construction de
4.500 autres n'avait même pas commencé, laissant les sinistrés
camper dans des températures glaciales, sous la pluie, voire la
neige.
Les responsables sont montés au créneau en assurant
que la construction des maisons était terminée et que seules
des "déficiences mineures" étaient en voie de règlement.
"Au moins 23.500 maisons sont prêtes à être remises
aux victimes", a assuré le sous-secrétaire d'Etat au ministère
de la Construction Raci Akyol sur la télévision d'information
continue NTV.
Mais selon la presse, la plupart des maisons considérées
comme prêtes par le gouvernement sont constituées uniquement
de murs et de toits, sans eau courante ni électricité. Et
l'infrastructure des villes de préfabriqués n'est pas prête
non plus.
Journaux et télévisions montraient des images de sites
de constructions désordonnés et boueux, certains inondés
après les fortes pluies qui sont tombées sur la région
la semaine dernière.
Près de la ville balnéaire de Yalova, sur la mer de
Marmara, durement frappée par le séisme d'août, les
préfabriqués ont été construits sur un terrain
en pente et la terre a déjà commencé à glisser,
a affirmé le quotidien Milliyet.
Un deuxième séisme de forte intensité a frappé
la région le 12 novembre, avec son épicentre à Duzce,
dans la province de Bolu, laissant encore au moins 80.000 sans-abri.
Le gouvernement a reconnu ne pas avoir assez de tentes conçues
pour l'hiver à leur distribuer, alors que des chutes de neige ont
été enregistrées au cours du week-end. (AFP, 29 novembre
1999)
Nouveau bilan du séisme: 784 morts, près de 5.000 blessés
Le bilan du séisme qui a frappé le nord-ouest de la
Turquie le 12 novembre continue de s'alourdir, avec 784 morts et 4.947
blessés, selon des chiffres officiels publiés mardi.
Un précédent bilan du centre de crise du gouvernement
faisait état samedi de 760 morts.
Le séisme d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle ouverte
de Richter avait pour épicentre la ville de Duzce.
Il a frappé le nord-ouest de la Turquie moins de trois mois
après un violent tremblement de terre qui avait fait quelque 20.000
morts le 17 août, avec pour épicentre Izmit (nord-ouest).
(AFP, 30 novembre 1999)
RELATIONS AVEC L'OUEST/RELATIONS WITH THE WEST
US Committee on Refugees Releases Report on Turkey
On 16 November, the US Committee on Refugees (USCR) released a report
on internal refugees in Turkey and urged President Clinton to call on Turkish
leaders during his visit to Istanbul to seek a non-military solution to
the Kurdish conflict. The USCR is a non-profit humanitarian organization
that works for the protection and assistance of refugees, asylum seekers
and displaced people around the world. Its report, "The Wall of Denial:
Internal Displacement in Turkey", draws attention to the fact that the
Turkish armed forces have destroyed more than 3,000 Kurdish villages and
displaced hundreds of thousands, if not millions, of Kurds. "Although many
of the displaced suffer economic hardship, the cause of their displacement
is fundamentally political, and requires a political resolution of outstanding
problems," said Bill Frelick, USCR's director of policy and author of the
report. "While in Turkey, President Clinton should call upon the OSCE to
exercise its mandate to defend minority rights and to mediate conflict.
The time is ripe for the OSCE, and its member states, to help Turkey to
end this conflict peacefully and with justice, so that the uprooted can
return to their villages in safety and dignity."
"The Wall of Denial" observes that the OSCE has largely ignored the
existence of large-scale internal displacement in Turkey in apparent deference
to the Turkish government's unwillingness to permit international scrutiny
of its human-rights record. According to the report, "A wall of denial
isolates the displaced from their own society and from the world at large.
Denial extends to the existence of a Kurdish problem at all. As the OSCE's
Parliamentary Assembly delegation found, `Most government representatives,
as well as several others, expressed a belief that the "Kurdish problem"
does not exist. The problem, according to them, is terrorism.´ Denial
covers every aspect of the problem: Kurds are not a minority; they don't
speak a cohesive language; there is no discrimination; there is no forced
displacement."
The report also calls on the US government to link arms transfers
and military training to Turkey's compliance with human rights standards.
"As Turkey's principal arms supplier," said Frelick, "the United States
is legally and morally bound to ensure that Turkey does not use those weapons
in deliberate government actions that arbitrarily displace civilians or
violate other fundamental human rights." (US Newswire-IMK, 10.11.99)
Anti-Torture Congress of the Council of Europe Singles Out Turkey
The Anti-Torture Committee of the Council of Europe marked its tenth
anniversary at a congress on the elimination of torture held in Strasbourg
on 19 November. The Committee's function is to systematically monitor conditions
in the prisons of the 41 member states of the Council of Europe. Committee
spokespersons said at the congress that cases of severe torture had been
established in seven member states, and that in Turkey in particular, police
custody is characterized by torture and other forms of severe mistreatment
of detainees.
The groups of monitors sent by the Committee include physicians,
jurists, and criminologists. They have unrestricted access to the institutions
they are investigating, whether these are normal prisons, juvenile prisons,
police stations, work camps or detention centers for deportees. The respective
governments must be informed of the visits, but the exact dates are decided
on by the monitors themselves. Former Committee member Günther Kaiser,
Professor of Law in Freiburg and a former director of the Max Planck Institute
for International Criminal Law, said that only in Turkey had the Committee
noted the practice of torture in the strict sense of the word, including
giving prisoners electric shocks, beating them on the soles of their feet,
hanging them up by the arms or the legs, or depriving them of sleep or
light. Committee members said that Turkey had made progress at the level
of amendments of the legal framework, but that the authorities had failed
to put these changes into practice.
The topic of torture in police custody received headlines in the
Turkish media in a recent case in which two teenaged Kurdish girls were
severely tortured and sexually assaulted after being detained on charges
of being members of a terrorist organization (see WIS No. 42, 11.11.99).
In an interview about the case, IHD chairman Hüsnü Öndül
said that while it had received widespread publicity, it was far from unique.
"Officials are not being frank when they state that torture is not systematic
and that sporadic occurrences of torture by security personnel are isolated,
individual events. Since the time when the Prime Minister's decree forbidding
torture was sent to all regional administrators on 25 June, six more people
have died as a result of torture," he said. The IHD has noted no decrease
in the number of complaints since the release of the decree; they continue
to pour in from all regions of the country. "We found evidence or received
tips on 39,000 cases of torture in 1997," Öndül said. "Of those,
we had the resources to follow up on and confirm 3,000 occurrences of torture."
He added that since many people are afraid to complain, the average of
1,000 official complaints to the IHD per year is far from painting an accurate
picture of the extent of torture in the country. (Turkish Daily News, 10.11.99;
Badische Zeitung, UTH Strasbourg, 19.11.99; Neue Zürcher Zeitung,
20.11.99)
Vibrant plaidoyer de Clinton pour l'entrée turque dans l'UE
Le président américain Bill Clinton a lancé
lundi à Ankara un vibrant plaidoyer pour l'admission de la Turquie
dans l'Union Européenne, lors d'une conférence de presse
conjointe avec le président turc Suleyman Demirel.
"Je suis ferme dans mon soutien à la candidature de la Turquie
à l'UE pour une bonne raison" a déclaré M. Clinton.
"Si vous faisiez la liste de tous les grands problèmes que
le monde risque d'être confronté dans les dix à vingt
ans à venir, (la solution de) chacun d'entre eux serait confortée
si la Turquie était pleinement partenaire d'une Europe repectant
diversités culturelles et religieuses et partageant l'attachement
à la démocratie et aux droits de l'Homme", a affirmé
le président américain.
M. Clinton a indiqué qu'il saisissait toutes les occasions
pour discuter de la candidature turque avec les dirigeants de l'UE, qu'il
retrouvera jeudi au sommet de l'OSCE à Istanbul.
Il aura notamment un entretien avec le président français
Jacques Chirac durant ce sommmet et il rencontrera durant le week-end à
Florence (Italie) le chancelier allemand Gerhard Schroeder et les Premier
ministres britannique, français et italien, Tony Blair, Lionel Jospin
et Massimo d'Alema, à l'occasion d'une conférence sur la
bonne gouvernance au 21ème siècle.
"C'est pourquoi, a-t-il affirmé, je suis si heureux des progrès
enregistrés ces derniers mois dans les relations gréco-turques,
et c'est pourquoi il est si important de continuer à faire des progrés.
Les difficultés entre ces deux nations sont minimes quand on les
compare aux bénéfices à attendre d'une coopération
et d'une intégration européenne, tant pour la Grèce
que pour la Turquie".
"Je crois très fermement, a-t-il encore déclaré,
que l'une des quatre ou cinq questions pour cette partie du monde est de
savoir si la Turquie deviendra un partenaire de plein droit de l'UE, et
je continuerai à m'en faire l'avocat", a-t-il dit.
La candidature a été discutée durant les entretiens,
a indiqué le président Démirel. L'UE devrait décider
lors du sommet d'Helsinki en décembre si elle accorde le statut
de candidat à Ankara, sans pour autant envisager l'ouverture immédiate
de négociations d'adhésion.
"Nous avons passé en revue les questions qui intéressent
les deux pays, notamment l'énergie, la défense et l'économie
et noté qu'il existe une volonté des deux parties d'étendre
les nombreux domaines de coopération entre les Etats-Unis et la
Turquie", a ajouté M. Demirel.
Interrogé sur le recours à la torture en Turquie, le
président turc a reconnu qu'elle existait encore.
"Il serait faux de dire que la torture n'existe pas en Turquie. Elle
existe, mais ce n'est pas une politique d'Etat, c'est un crime. Ceux qui
commettent de tels crimes sont poursuivis et punis par la loi. Nous nous
employons à faire disparaitre ces pratiques", a-t-il dit.
M. Clinton a déclaré pour sa part avoir abordé
la question des droits de l'Homme. "L'effort accompli ces dernières
années par la Turquie est impressionnant, a-t-il dit, et j'espère
que les progrès continueront notamment en matière de liberté
d'expression".
Sur le conflit chypriote M. Clinton a déclaré espérer
que les pourparlers indirects sous l'égide de l'ONU prévus
le 3 décembre à New York entre les dirigeants des deux commmunautés
"nous rapprocherons d'une paix durable, offrant une véritable sécurité
à tous les Chypriotes et la fin de la division de l'île".
Il a enfin indiqué qu'il avait abordé avec le président
turc la nécessité d'intégrer la Russie à l'Europe
comme une nation forte stable et démocratique. Tous deux, a-t-il
souligné, ont exprimé leurs craintes que la crise en Tchétchénie
"ne retarde cet objectif". (AFP, 15 novembre 1999)
Plusieurs accords énergétiques signés par la Turquie
et les Etats-Unis
Le Etats-Unis et la Turquie signeront mardi plusieurs accords économiques
dans le domaine de l'énergie, a annoncé lundi un haut responsable
américain accompagnant le président Bill Clinton en Turquie.
Il a précisé que plusieurs compagnies américaines
étaient impliquées dans ces projets pour la fourniture d'équipements
pour des centrales hydro-électriques et au gaz, mais n'a pas fourni
d'autres détails.
Les industriels américains devraient également largement
bénéficier à plus long terme des accords stratégiques
devant être en principe signés jeudi au sommet de l'OSCE à
Istanbul, sur deux projets d'oléoducs pour acheminer l'"or noir"
et le gaz de la Caspienne vers les marchés mondiaux via la Turquie.
Ces projets sont fermement soutenus par Washington depuis des années.
L'un, qui implique Azerbaïdjan, Géorgie et Turquie, prévoit
la construction d'un oléoduc de 2.000 km entre Bakou et le terminal
turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, via la Géorgie,
pour un coût estimé entre 2,7 et 3,3 milliards de dollars.
Les mêmes pays, plus le Turkménistan, comptent également
signer lors du sommet un accord sur un gazoduc à travers la mer
Caspienne, de 1.943 km pour un coût de 2,5 milliards de dollars,
qui doit acheminer le gaz turkmène vers la Turquie, a-t-on indiqué
de sources diplomatiques concordantes à Ankara.
Le président Clinton a annoncé par ailleurs lundi à
Ankara que les Etats-Unis accorderaient des crédits d'un milliard
de dollars par le canal de l'Exim Bank à une douzaine de banques
turques pour financer des opérations de reconstruction après
les tremblements de terre dévastateurs subi par la Turquie.
La Maison Blanche a par ailleurs indiqué que Washington
fournirait 500 tentes de grandes dimensions pour abriter quelque 10.000
personnes cet hiver, après le second séisme survenu la semaine
dernière qui a fait plus de 450 morts et des milliers de sans-abri,
et qu'un protocole d'intention avait été signé entre
les deux pays pour la formation d'experts et d'équipes d'intervention
en cas de catastrophe naturelle. (AFP, 15 novembre 1999)
A freedom of thought reminder for the OSCE
Mathematician Ali Nesin, former government minister Hasan Celal Guzel,
former member of Parliament Abdulmelik Firat and journalist Cevat Ozkaya
will attempt to demonstrate that there is no freedom of thought in Turkey
by, just when the Organization for Security and Cooperation in Europe (OSCE)
summit begins, applying to the state prosecutor to initiate criminal procedures
against themselves.
With this petition to the prosecutor, "the criminals of thought,"
Nesin, Guzel, Firat and Ozkaya, will be joining the lawyer, poet and playwright
Esber Yagmurdereli, guilty of "ethnic separatism"; former Istanbul Mayor
Tayyip Erdogan, guilty of "provocation through religious discrimination";
Erdogan Aydin for "insulting Islam"; and the anti-militarist Osman Murat
Ulke for "insulting the army." "The criminals of thought" will publish
the articles that caused the related crimes in a booklet under the title
"Freedom of Thought Vol. 42." "The criminals of thought" said that the
fact that their petition was being put forward on the same day that the
OSCE meeting begins was a "lucky coincidence," and they called for representatives
participating in the OSCE summit to come and visit the State Security Court
(DGM) in Besiktas.
A civil disobedience action
Initially, this civil disobedience action for freedom of expression
in Turkey started in January 1995 with a signature campaign. One thousand
and eighty intellectuals put their names on a book containing 10 articles
that had led to their authors being tried, sentenced and in some cases
imprisoned. With this act the group of intellectuals claimed collective
responsibility for the book as the joint publishers of the work. Among
the authors of the articles were famous writer Yasar Kemal, Dr. Ismail
Besikci and former member of Parliament Leyla Zana.
A case was filed, and 185 intellectuals, with famous artists, writers,
journalists, professors and unionists among their number, were to be sentenced
to long years of imprisonment. However, after two-and-a-half years the
case was suspended for three years.
The activists then initiated a new tactic. They began publishing
booklets of just a few pages, in this way participating in the crime of
a different prisoner of conscience each time. The state prosecutors were
forced to file new cases for each booklet, this next one being the 42nd
volume.
A total of 157 "publishers" participated in the crimes of 41 writers
-- or journalists, singers, cartoonists, politicians, etc. -- and six different
cases were filed for these booklets. Three of them ended with sentences
of imprisonment, and many others were still in the investigation phase
when a law suspending the cases came to the rescue. (TDN, November 16,
1999)
OSCE Review Conference on "Human Dimension Commitments"
The 54 member states of the Organization for Security and Cooperation
in Europe (OSCE) met in Istanbul on 18 and 19 November in the last great
summit conference of the century to discuss current security issues and
revise cooperation agreements. Among the major steps taken at the summit
were the signing of the Charter for European Security regarding mechanisms
for conflict resolution, the European Conventional Weapons Agreement, and
an agreement on the planned Baku-Ceyhan oil pipeline. But observers remarked
before the conference that non-official discussions and diplomatic maneuvers
were expected to play a more important role than the official agenda. One
of the conference's leitmotifs was the host country's effort to gain acceptance
for its renewed bid for membership in the European Union. The question
of whether Turkey will be accepted as an official candidate is to be reviewed
at the EU's Helsinki summit in December.
Meanwhile, a three-day review conference was held in Istanbul from
8-10 November prior to the summit to review the member states' implementation
of OSCE principles and commitments. Participants dealt with the "human
dimension" of democratization and with human rights issues, including such
topics as torture, cultural rights, and capital punishment. Attending were
representatives of the OSCE member states and of 170 non-governmental organizations
(NGOs), half of which were from Turkey.
At the meeting on "Minority Rights in Turkey" organized by the American
NGO Human Rights Alliance, Akin Birdal, the former Chairman of the Turkish
Human Rights Association (IHD), emphasized that all individuals living
in a society must have equal rights, including the right to speak their
own language and develop their own culture without being subjected to any
kind of harassment. He reminded his listeners that these rights and freedoms
are granted by the international agreements which Turkey has signed, and
asked for help from NGOs in defending these rights and freedoms. Nimet
Tanrikulu spoke on behalf of the "Saturday Mothers", an organization of
the relatives of people who have "gone missing" while in police custody.
He said that 530 detainees have disappeared in police custody since September
1980. Kathryn C. Porter, Chairwoman of the Human Rights Alliance, denounced
Turkey's persecution of minority groups. "If you are a member of a minority
in Turkey, you have two choices: you either deny your identity or you will
be exposed to pressure," she said. (Turkish Daily News-IMK, 10, 11, November
17, 1999)
L'International Socialiste et la question kurde
L'internationale socialiste réuni à Paris du 8 au 10
novembre 1999 dans le cadre de son XXIème congrès a réaffirmé
"sa conviction qu'aucune paix réelle et durable ne pourra être
établie dans la région si la question kurde n'est pas réglée.
La communauté internationale devra faire pression sur les gouvernements
concernés pour démarrer des réformes profondes démocratiques
et pour favoriser des solutions politiques, négociées et
pacifiques garantissant les droits légitimes des Kurdes dans le
cadre des frontières des pays concernés".
Au cours du XXème congrès, l'International socialiste
avait adopté une résolution demandant les droits fondamentaux
pour les Kurdes et la libération des députés kurdes
emprisonnés en Turquie. Trois partis kurdes ont participé
au congrès de l'International: le parti démocratique du Kurdistan
iranien, qui est membre de plein droit, le PDK irakien et l'Union patriotique
du Kurdistan qui ont un statut d'observateur.
Chaque délégation kurde a pu prendre la parole et s'adresser
aux congressistes représentant plus de 170 partis politiques venus
du monde entier. (CILDEKT, 18 novembre 1999)
Protestation danoise contre l'arrestation d'un médecin turc
Le Conseil international de réhabilitation des victimes de
la torture, basé à Copenhague, a adressé une lettre
au président turc Suleyman Demirel protestant contre l'arrestation
en octobre d'un médecin turc Zekin Uzun, a indiqué vendredi
sa secrétaire générale, Inge Genefke.
Selon elle, le docteur Uzun, gynécologue, qui a longtemps
travaillé au centre de traitement des victimes de la torture à
Izmir (Turquie), a été arrêté en octobre et
victime de mauvais traitements de la part de la police.
Accusé d'entretenir des liens avec des organisations terroristes,
le médecin turc a été maintenu en détention
pendant 6 jours au cours desquels ses tortionnaires l'ont empêché
de dormir, a-t-elle accusé.
"Vous et votre gouvernement êtes responsables pour prendre
les mesures juridiques et politiques nécessaires afin d'éliminer
l'usage de la torture. Vous avez le devoir d'assurer que les défenseurs
des droits de l'homme soient protégés", écrit notamment
Mme Genefke dans sa lettre au président turc.
Créé au début des années 80 à
Copenhague, le centre international de réhabilitation des victimes
de la torture a aidé depuis à la création de dizaines
d'institutions semblables dans le monde. (AFP, 19 novembre 1999)
Danielle Mitterrand contre l'adhésion de la Turquie à l'UE
La Turquie "n'a pas de place dans l'Union européenne" a estimé
dans une interview à un quotidien athénien publiée
jeudi Mme Danielle Mitterrand, présidente de l'Association France-Libertés,
qui a qualifié ce pays de "dictature militaire".
"D'après moi, elle n'a pas de place dans l'Union européenne.
Ceci est peut-être l'avis de certains membres du gouvernement (en
France), mais ce n'est pas l'opinion de nombreux autres", a souligné
Mme Mitterrand, interrogée par Elefterotypia (socialiste indépendant).
"Nous nous efforçons de sensibiliser autant que possible les
citoyens car il n'est pas possible qu'un pays gouverné par une dictature
militaire, même s'il pense qu'il est démocratique, adhère
à l'Europe", a-t-elle ajouté.
La veuve de l'ancien président français François
Mitterrand estime qu'avant une telle adhésion à l'UE, il
faudra "que les armées (turques) regagnent leurs casernes, que le
budget pour l'armement soit réduit de 80% et que commencent des
négociations vraies, pacifiques et politiques pour résoudre
le problème kurde mais aussi celui des opposants turcs". (AFP, 25
novembre 1999)
RELATIONS REGIONALES/REGIONAL RELATIONS
Moscou et Ankara s'accordent pour lutter contre le terrorisme
Le Premier ministre turc Bulent Ecevit, en visite à Moscou,
a signé vendredi avec son homologue russe Vladimir Poutine un texte
sur la lutte contre le terrorisme, a rapporté Itar-Tass.
"La Russie compte sur le soutien de la communauté internationale
dans la lutte contre le terrorisme, y compris de la part des pays islamiques",
a déclaré M. Poutine à l'issue de la rencontre.
En Tchétchénie, "les bandits se cachent derrière
des slogans islamistes, et ce faisant ils compromettent l'Islam", a t-il
ajouté.
"La Russie n'a jamais soutenu et ne soutiendra jamais aucun terrorisme
visant la Turquie, d'où qu'il vienne", a encore déclaré
le Premier ministre russe.
Les forces fédérales russes sont entrées le
1er octobre dans la petite république indépendantiste de
Tchétchénie, officiellement pour détruire les bases
de "terroristes", et notamment celles de rebelles se réclamant du
wahhabisme (Islam radical) qui ont effectué une incursion armée
en août et septembre dans la république voisine du Daguestan
(Caucase russe). Moscou les accuse d'être également à
l'origine des attentats qui ont fait 293 morts en Russie dans la même
période.
La Turquie compte une importante diaspora tchétchène.
Le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, condamné à mort
en Turquie, s'était caché en Russie avant son arrestation.
(AFP, 5 novembre 1999)
Les islamistes turcs critiquent l'accord anti-terroriste avec Moscou
Le principal parti turc d'opposition, le Parti de la Vertu, a vivement
critiqué samedi l'accord signé vendredi par Ankara avec Moscou
sur la lutte contre le terrorisme, accusant le gouvernement turc d'indifférence
sur la question de la Tchétchénie.
"Cet accord ne spécifie pas qui sont les terroristes, mais
il s'agit en fait des moudjahidine (combattants islamistes) tchétchènes,
que la Russie qualifie de terroristes" et qui sont en fait "de glorieux
moudjahidine de l'Islam", a déclaré le chef adjoint de ce
parti islamistes Lutfi Esengun lors d'une conférence de presse.
Qualifiant la signature de ce texte par le Premier ministre turc
Bulent Ecevit de "trahison", il a estimé que celui-ci avait commis
en le signant "une faute majeure pour sa carrière politique".
Cette signature, au cours d'un voyage à Moscou de M. Ecevit,
a eu lieu alors que la Russie poursuit en Tchétchénie une
offensive terrestre et de bombardements qui visent officiellement les "terroristes"
islamistes mais font également de nombreuses victimes civiles.
Ankara considère la guerre en Tchétchénie comme
une affaire intérieure russe, mais a exprimé son inquiétude
devant les morts de civils et l'exode massif de réfugiés
provoqués par le conflit.
En septembre, de hauts responsables russes avaient affirmé
que certains des combattants tchétchènes avaient été
formés dans des bases islamistes en Turquie, et avaient accusé
des organisations intégristes turques d'avoir aidé ces combattants
dans leur attaque dans la république russe voisine du Daguestan.
La Turquie compte une importante diaspora tchétchène.
Pendant cette visite de chef du gouvernement turc à Moscou,
le Premier ministre russe Vladimir Poutine a de son côté assuré:
"La Russie n'a jamais soutenu et ne soutiendra jamais aucun terrorisme
visant la Turquie, d'où qu'il vienne".
Le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, condamné à mort
en Turquie, s'était caché en Russie avant son arrestation.
(AFP, 6 novembre 1999)
Manoeuvres navales Israël-Turquie-USA à la fin de l'année
Des manoeuvres navales entre marines de guerre américaine,
turque et israélienne, les deuxièmes du genre, auront lieu
à la fin de l'année, a indiqué le 10 novembre un porte-parole
du ministère turc des Affaires étrangères.
Les manoeuvres baptisées "Reliant Mermaid II" (Sirène
confiante), sont destinées, à l'instar de celles qui avaient
eu lieu du 5 au 9 janvier 1998, aux "opérations de recherche et
de sauvetage à objectif humanitaire", a affirmé le porte-parole.
L'ambassade israélienne à Ankara n'a pas souhaité
commenter cette information.
Selon The Turkish Daily News, ces exercices se dérouleront
du 14 au 17 décembre.
Ces nouvelles manoeuvres au large des côtes turques, dans les
eaux territoriales et l'espace aérien internationaux de la Méditerranée
orientale, avaient été annoncées par Israël pour
janvier 1999, mais elles avaient été reportées à
la fin de l'été, puis au mois d'octobre.
Le journal israélien Jerusalem Post avait indiqué en
septembre, citant des sources du ministère israélien de la
Défense, qu'elles avaient été reportées à
la fin de l'année.
Israël et la Turquie sont liés par un accord-cadre de
coopération militaire signé en février 1996, qui a
provoqué la colère de la plupart des pays arabes et de l'Iran,
qui ont dénoncé une menace dirigée contre eux, ce
que les deux pays démentent formellement. (AFP, 10 novembre 1999)
Un accord sur la construction de l'oléoduc Bakou-Ceyhan
Un accord sur la construction d'un oléoduc reliant Bakou au
terminal turc de Ceyhan (sur la Méditerranée) via la Géorgie
afin d'acheminer le pétrole de la Caspienne vers les marchés
mondiaux a été paraphé mercredi à Istanbul,
a indiqué le ministre turc de l'Energie Cumhur Ersumer.
L'accord, finalisé récemment à Ankara, a été
paraphé par de hauts responsables turc, géorgien et azerbaïdjanais,
a-t-il précisé sur la chaîne de télévision
CNN Turk.
L'accord sur la construction du pipeline de 2.000 km, d'un coût
estimé entre 2,7 et 3,3 milliards de dollars, sera officiellement
signé par les chefs d'Etat de ces trois pays en marge du sommet
de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération
(OSCE) de deux jours qui s'ouvre jeudi à Istanbul.
Le président américain Bill Clinton, en visite d'Etat
en Turquie et qui assistera au sommet de l'OSCE, devrait participer comme
témoin à la signature de cet accord, soutenu fermement par
Washington car il permet l'acheminement du brut azerbaïdjanais en
évitant les autres options possibles à travers la Russie
ou l'Iran.
Bakou-Ceyhan s'est heurté pendant des années aux réticences
du consortium chargé d'exploiter le pétrole de la Caspienne,
l'AIOC, dirigé par BP Amoco, en raison de son coût jugé
trop élevé. BP Amoco a toutefois fini par reconnaître
le mois dernier son importance "stratégique". (AFP, 17 novembre
1999)
Israël estime désormais possible d'importer de l'eau de Turquie
Le ministère israélien des Affaires étrangères
croit désormais possible d'importer de l'eau de Turquie dans un
avenir proche.
"Il y a une possibilité réelle d'importer de l'eau
de Turquie, sous condition bien entendu d'en vérifier la rentablité
économique, et cela sera faisable notamment dans les cas d'urgence",
a affirmé mercredi à Jérusalem M. Ram Aviram, directeur
département de l'eau au ministère.
M. Aviram a expliqué lors d'un briefing à la presse
étrangère qu'Ankara ayant exprimé la volonté
d'exporter de l'eau vers Israël, le chef de la diplomatie David Lévy
a commandé une étude sur la faisabilité du projet.
Une délégation du ministère s'est rendue à
cet effet récemment en Turquie, et a présenté à
son retour ses conclusions "favorables" au ministre qui les a remises au
Premier ministre Ehud Barak. Celui-ci a ordonné une étude
plus approfondie, qui sera achevée dans quelques mois, a indiqué
M. Aviram.
"En premier lieu, et pour des raisons stratégiques évidentes,
Israël compte avant tout construire une usine de dessalement, et l'importation
d'eau serait une mesure supplémentaire, qui peut nous être
fort utile dans l'attente de la construction de l'usine de dessalement,
mais aussi, à plus long terme, lors de circonstances exceptionnelles",
a affirmé M. Aviram.
Il a indiqué que la délégation qu'il a dirigée
s'est rendue au bord du lac Nafgat près d'Antalia dans le sud de
la Turquie, d'où l'eau devrait être acheminée vers
Israël par une flotte de tankers d'une capacité de 200.000
tonnes chacun.
Les Turcs y ont construit deux installations "capables de produire
et exporter 3 milliards de mètres cubes d'eau par an et n'attendant
plus que l'ordre de mise en marche pour remplir et expédier les
tankers", a-t-il précisé.
Evitant de s'exprimer sur le coût financier de l'opération,
M. Aviram a félicité la Turquie dont "la volonté et
les performances techniques nous ont convaincus de la faisabilité
du projet".
Les besoins annuels en eau de l'Etat hébreu sont estimés
à 1,8 milliards de mètres cubes.
Début octobre, le commissaire de l'eau, Meir Ben Meir, avait
affirmé que l'importation d'eau de Turquie serait une mesure temporaire,
en attendant la construction de l'usine de dessalement, qui devrait avoir
une capacité de 100 millions de m3 par an.
Le gouvernement va en outre budgétiser 280 millions de shekels
(environ 65 M USD) pour le développement du secteur de l'eau en
2000, contre l'équivalent de 46 M USD actuellement, a-t-il ajouté.
Israël et la Turquie entretiennent des rapports étroits,
économiques et militaires. La Turquie est un pays en grande partie
montagneux, où prend naissance un des plus importants fleuves du
Proche-Orient, l'Euphrate, et qui dispose de grands barrages d'eau dans
le sud de son territoire. (AFP, 24 novembre 1999)
Bagdad appelle l'ONU à intervenir pour obtenir le retrait turc d'Irak
Bagdad a exhorté jeudi l'ONU à intervenir auprès
du gouvernement turc pour qu'il retire ses troupes du nord irakien et renonce
à son aide à l'aviation américano-britannique qui
bombarde des villes d'Irak.
Dans un message adressé au secrétaire général
de l'ONU Kofi Annan et reproduit par l'agence officielle INA, le chef de
la diplomatie Mohamed Saïd Al-Sahhaf appelle "l'ONU à exercer
des pressions sur le gouvernement turc pour l'amener à retirer ses
forces qui ont mené une incursion dans le nord irakien".
M. Sahhaf a affirmé que l'Irak "se réserve le droit
de réclamer des dédommagements à la suite des pertes
occasionnées lors des agressions turques répétées".
Le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz avait demandé
début novembre à M. Annan d'intervenir pour qu'Ankara retire
ses troupes du nord de l'Irak.
L'armée turque lance fréquemment des opérations
dans le nord de l'Irak, utilisé par le Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) comme base arrière depuis que la région,
à présent contrôlée par les Kurdes d'Irak, a
échappé à l'autorité de Bagdad à la
fin de la guerre du Golfe en février 1991.
Evoquant par ailleurs les facilités militaires accordées
par Ankara à Washington et Londres pour "attaquer" l'Irak, M. Sahhaf
a "exhorté l'ONU à intervenir auprès de la Turquie
pour qu'elle cesse ses actes qui menacent la souveraineté et l'unité
irakiennes".
Le ministre irakien avait accusé vendredi la Turquie d'avoir
mené fin octobre une "nouvelle incursion" dans le nord du pays,
dans un message de protestation adressé à la Ligue arabe.
Bagdad avait agité à maintes reprises la menace d'une
riposte aux incursions turques. (AFP, 25 novembre 1999)
SOCIO-ECONOMIQUE/SOCIO-ECONOMIC
Turkey Plans to Produce Nuclear Weapons
According to a piece published in the July 26 edition of the Ottawa
Citizen, the Turkish government has ordered the Turkish Nuclear Energy
Commission to prepare a report detailing prospects of making Turkey a stronger
nation due to its nuclear capabilities, by producing nuclear weapons.
Turkey has expressed interest in buying two Candu reactors from Canada,
stated the Turkish Ambassador to Canada Omer Ersun in an extensive interview
with the Ottawa Citizen, the entire text of which will be published in
the Weekend Edition of Asbarez.
The newspaper reported that Canadian nuclear energy experts have
deemed the Turkish venture extremely dangerous.
According to the Istanbul-based Marmara Armenian newspaper, Turkey
is ready to pay $4 billion to acquire the new reactors, which will be stationed
at Akkuyu Bay, on the Turkish Mediterranean coast, in order to establish
its own nuclear plants.
Marmara added that while the price of uranium on the common market
fairly inexpensive, Turkish officials have stated that Turkey would produce
its own plutonium, which call into question Turkey's motives for such a
venture.
An announcement from the Turkish Nuclear Energy Commission stated
that the new plants would have a strategic and economic importance.
A release from the Atomic Energy of Canada opined that Turkey was
planning to produce its own weapons, thus it does not want to purchase
the needed uranium from the common market.
"The recent nuclear bomb tests by Pakistan and Indiaboth having Candu
reactorshave added new urgency to this concern," stated the Ottawa Citizen.
Several experts at Toronto University stated that the operation and
construction of the proposed nuclear plants at Akkuyu Bay was extremely
dangerous since Akkuyu rested on an earthquake fault.
Ambassador Ersum decried such evaluations, stating that comments
about fault-lines and other deterring aspects were merely "Anti-Turkish"
propaganda, stressing that country needed the nuclear plants to move toward
the 21st century.
Ersum also defended Turkey's excessive military spending by saying
that Syrians, Greeks and Armenians had territorial demands from Turkey.
(Taken from: http://www.asbarez.com/aol/1998/980805.htm)
Inflation: 64,7% sur les douze derniers mois
La hausse des prix à la consommation s'est chiffrée
à 64,7% en octobre sur les 12 derniers mois en Turquie, un chiffre
légèrement en hausse comparé au mois précédent,
a annoncé mercredi l'Institut des statistiques d'Etat (DIE).
Pour la même période, la hausse des prix de gros a été
de 55,2%.
De septembre à octobre 1999, les prix à la consommation
ont augmenté de 6,3% et ceux de gros de 4,7%.
La hausse des prix à la consommation avait atteint en septembre
64,3% sur les 12 mois précédents.
En 1998, elle avait atteint 69,7% (54,3% pour les prix de gros) contre
99,1% (91% pour les prix de gros) en 1997.
Le gouvernement turc table pour la fin de l'année sur un taux
d'inflation se situant entre 50 et 55% et compte le ramener à 25%
fin 2000 puis à 10% fin 2001.Le parlement adopte une loi prévoyant
le "rachat" du service militaire (AFP, 3 novembre 1999)
Un billet de 10 millions de livres mis en circulation
Un billet de banque de 10.000.000 de livres turques (TL), qui devient
la plus grande coupure du pays, a été mis en circulation
vendredi en Turquie, a annoncé le vice-président de la banque
centrale Aykut Ekzen.
Sa valeur au taux actuel correspond à environ 21 dollars.
La plus grande coupure avant sa mise en circulation était de 5 millions
de TL, depuis 1997.
Les billets de 5 millions sont les plus utilisés actuellement
dans le système turc (89% de tous les billets) et les autorités
avaient souligné la nécessité d'une coupure plus importante
en raison du taux d'inflation élevé.
La hausse des prix à la consommation s'est chiffrée
en octobre à 64,7% en glissement annuel.
Le gouvernement table sur un taux d'inflation entre 50 et 55% pour
fin 1999. Il compte le ramener à 25% fin 2000 et à 10% fin
2001. (AFP, 3 Novembre 1999)
Le secteur du tourisme a perdu 173 M USD à cause du séisme
Le secteur du tourisme en Turquie a perdu 173 millions de dollars
à cause du séisme qui a ravagé le nord-ouest du pays
le 17 août et fait quelque 20.000 morts en pleine saisons touristique,
a indiqué jeudi l'Association turque des agences de voyage (TURSAB).
Les pertes sont surtout liées à l'annulation de réservations
par des vacanciers ou des participants à des colloques internationaux,
a souligné la TURSAB dans un rapport diffusé par l'agence
Anatolie.
Quelque 8.000 touristes étrangers ont raccourci leurs vacances
après le séisme et 156.000 ont annulé leurs réservations
à la dernière minute, entraînant une perte de 105 millions
de dollars.
65 millions de dollars ont été perdus avec l'annulation
de congrès et de la venue de 17.600 participants.
Le reste des pertes est lié aux dégâts subis
par des hôtels et des bureaux, selon la TURSAB.
Les agences de voyage basées à Istanbul ont le plus
durement souffert.
Le séisme et ses répliques ont également eu
un impact négatif sur les touristes turcs, selon l'étude.
Il est intervenu alors que le secteur se remettait à peine
du coup porté par les menaces du parti des Travailleurs du Kurdistan
(PKK, rébellion kurde) de prendre le tourisme pour cible.
Pendant le six premiers mois de l'année, la Turquie a accueilli
3 millions de touristes contre 3,9 millions sur la même période
de 1998, soit une baisse de fréquentation de 21,74%.
L'industrie touristique est l'un des secteurs les plus dynamiques
de l'économie et fournit le quart des rentrées en devises
de la Turquie.
En 1998, quelque 9,4 millions de touristes avaient visité
la Turquie et les recettes s'étaient élevées à
7,2 milliards de dollars, selon la Banque centrale. (AFP, 11 novembre 1999)
Accord de principe entre la Turquie et le FMI sur un crédit de 3,5
mds USD
La Turquie est parvenue à un accord de principe avec le Fonds
monétaire international (FMI) sur un programme économique
devant permettre le déblocage d'un crédit pouvant atteindre
3,5 milliards de dollars sur trois ans, a indiqué mardi le FMI.
Dans un communiqué publié à Washington, Carlo
Cottarelli, qui conduit une délégation du FMI en Turquie,
a indiqué qu'il allait regagner Washington où la direction
du Fonds examinera cet accord avant de le soumettre au conseil d'administration
pour un feu vert final.
Les administrateurs du Fonds devraient se prononcer sur ce crédit
"Le programme économique est ambitieux et comprend de solides réformes
structurelles dans les domaines budgétaire, monétaire ainsi
que des politiques structurelles visant à ramener l'inflation à
moins de 10% d'ici à 2002", selon le communiqué. (AFP, 23
novembre 1999)
"The Ilisu Dam - a Human Rights Disaster in the Making"
The London-based Kurdish Human Rights Project (KHRP) has published
a damning report on the proposed construction of the controversial Ilisu
dam and hydroelectric power plant in southeastern Turkey. The report, based
on a KHRP fact-finding mission to the region in September 1999, documents
the reasons for the growing international condemnation of the dam-building
project, which the KHRP calls "a human-rights disaster in the making".
As part of the Southeastern Anatolia Project (GAP), which has already
spread a network of dams and power plants across the Kurdish regions of
Turkey, the Turkish government plans to build an additional dam across
the Tigris river at Ilisu, 65 km. from the Syrian border. The building
of the dam will result in the total flooding of almost 70 Kurdish villages,
the partial flooding of at least 50 more, and the submergence of the ancient
town of Hasankeyf, which holds a key place in Kurdish culture.
The current proposals envisage that the project will be constructed
by an international consortium led by the Swiss company Sulzer Hydro and
including companies from the UK, USA, Germany, Sweden and Italy. These
companies are in turn seeking financial support from their own governments.
The KHRP delegation visited Hasankeyf and the surrounding areas,
conducting interviews with local officials, lawyers, historians and those
who will be affected by the project. Their report outlines a number of
key concerns, the most pressing of which are outlined below:
- The organizers of the project have failed to inform the public
or release key documents. A 1997 Environmental Impact Assessment (EIA)
commissioned by Sulzer Hydro has not been released to the public, despite
numerous requests. Two further reports were prepared in 1999 at the request
of the British government as a result of major deficiencies in the original
EIA, but neither of them has been released to the public despite requests
to publish them before a decision regarding UK involvement is made.
- The 10,000-year-old city of Hasankeyf, which spans nine civilizations
and has special cultural significance to Turkey's Kurdish population, will
be submerged by the reservoir of the dam. The delegation found that the
dam is perceived by many as part of the Turkish government's ongoing attempt
to annihilate the Kurds as an ethnic group by destroying their most important
cultural sites.
- There has been no consultation at all about the project with the
local people - a policy which breaches all international guidelines governing
large development projects. Local government officials have not had access
to information about the project, nor were they aware that the dam has
been officially approved by the government. Yet the delegation found that
there was widespread opposition to the project among the local population.
However, fear of state-led reprisals has prevented outspoken opposition.
- No resettlement or compensation plans have been drawn up, although
they are required by international guidelines. Documents obtained by the
delegation suggest that 25,000 people will be affected. This figure is
significantly higher than previous estimates made by the project developers.
Nineteen villages in the reservoir area have already been evacuated at
gunpoint. In some cases houses have been razed to the ground.
- Downstream states, Syria and Iraq, have not been consulted about
the project, which could significantly affect their own resources, as they
rely heavily on water from the Tigris River. The report concludes that
the specter of a war over water in the Middle East is an entirely probable
outcome.
- No alternatives to the relatively expensive hydroelectric project
have been considered, even though far more cost-effective alternatives
exist.
These and other concerns are outlined in the 154-page report, which
also contains maps and photos as well as a section on national and international
laws and guidelines affecting the project.(KHRP press release, November
24, 1999)
Le parlement turc adopte une lourde taxe spécial séisme
Le parlement turc a adopté vendredi une lourde taxe spécial
séisme très controversée, visant à faire face
aux conséquences du violent tremblement de terre qui ravagé
le Nord-Ouest industrialisé en août.
Le projet avait d'abord été soumis au parlement en
août, quelques jours après le séisme qui avait fait
plus de 20.000 morts, mais le gouvernement avait dû le retirer devant
la levée de boucliers de la population, des milieux d'affaires et
de certains de ses membres.
Le projet de loi adopté vendredi après un débat
marathon orageux au parlement sera en vigueur jusqu'à la fin 2.000
et alourdit encore la facture pour le contribuable par rapport à
sa version initiale.
Le gouvernement espère en tirer 2,7 milliards de dollars,
selon la presse.
Il instaure une augmentation de 5 à 10% de l'impôt sur
le revenu et sur les sociétés, une double imposition sur
les biens fonciers et les véhicules, une taxe supplémentaire
sur les revenus annuels supérieurs à 23.500 dollars et une
taxe de 25% sur les téléphones portables.
Il introduit une taxe de 9 à 19% sur les obligations, et une
"taxe spéciale interactive" portant notamment sur les licences de
port d'arme et des véhicules, les billets de loterie et de course
de chevaux, les billets d'avion pour les vols intérieurs, les licences
pour les téléphones portables.
"Les revenus générés par cette loi seront utilisés
pour panser les blessures laissées par le séisme et établir
un équilibre économique durable", a souligné le ministre
des Finances Sumer Oral, cité par l'agence Anatolie.
L'opposition a accusé le gouvernement d'exploiter les séismes
pour lever de nouveaux impôts afin de combler le déficit budgétaire.
Le séisme d'août a coûté à la Turquie
environ 6,2 milliards de dollars, selon une récente étude
de l'Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE).
Cette étude a été réalisée avant
le nouveau séisme qui a frappé le Nord-Ouest le 12 novembre,
faisant plus de 750 morts, selon un bilan officiel. (AFP, 26 novembre 1999)
La Turquie en panne de gaz économise l'électricité
par des coupures
Les autorités turques ont coupé l'électricité
à cinq villes du pays pendant plusieurs heures lundi par économie
d'énergie, après une forte baisse de l'approvisionnement
en gaz naturel venu de Russie, nécessaire à l'alimentation
des centrales électriques, rapporte mardi l'agence Anatolie.
La capitale Ankara et les villes d'Istanbul, Bursa (nord-ouest),
Manisa (ouest) et Kayseri (centre de l'Anatolie) ont ainsi été
plongées dans le noir, leurs centrales électriques étant
dans l'incapacité de maintenir leur activité par manque de
gaz.
Les autorités de l'équipement d'Ankara ont également
coupé l'eau courante dans plusieurs quartiers de la ville après
l'arrêt, pour les mêmes raisons, de l'activité des stations
de pompages, a ajouté Anatolie.
Le ministre turc de l'Energie Cumhur Ersumer a indiqué lundi
soir que le volume de gaz naturel en provenance de Russie avait chuté
de 27 millions de mètres cubes par jour à 20 millions de
m3 en raison des fortes gelées en Ukraine qui ont conduit les Ukrainiens
à puiser davantage de gaz naturel sur le gazoduc.
Les coupures d'électricité dans les sites industriels
et les centrales électriques sont devenues nécessaires avec
l'arrivée des températures d'hiver qui ont fait grimper la
consommation en gaz des habitants d'Ankara de 8,5 millions de m3 par jour
à 18,5 millions de m3. (AFP, 30 novembre 1999)
IMMIGRATION/MIGRATION
Coups de feu contre l'appartement d'un militant kurde
Des coups de feu ont été tirés au cours de la
nuit de mercredi à jeudi contre l'appartement d'un journaliste et
militant kurde à Stockholm, a rapporté l'agence de presse
suédoise TT.
Les fenêtres de l'appartement de Kurdo Baksi ont volé
en éclats mais il n'y a pas eu de victime, ajoute TT. Selon M. Baksi,
collaborateur de la revue anti-raciste Expo, il pourrait s'agir d'un nouvel
attentat d'un groupe néo-nazi.
La Suède est engagée dans un débat national
sur l'opportunité d'interdire les groupes se réclamant d'une
idéologie nazie après une série d'actes de violence
attribués à l'extrême droite, dont les récents
assassinats de deux policiers et d'un syndicaliste.
Le 12 octobre, un militant de l'Organisation centrale des travailleurs
de Suède (SAC), un syndicat de gauche radical et minoritaire, a
été abattu de plusieurs balles dans la tête dans la
banlieue de Stockholm par trois sympathisants néo-nazis.
Fin mai, trois sympathisants de l'extrême droite avaient exécuté
deux policiers après avoir échoué dans l'attaque d'une
banque à Kisa (sud-ouest), qui devait, selon la police, servir à
pourvoir en argent frais l'organisation d'extrême droite Nordland
("Pays du nord").
Selon M. Baksi, il pourrait également s'agir d'une action
menée par les services de sécurité turcs. "Ces services
me poursuivent depuis plusieurs années parce je ne suis pas la ligne
officielle d'Ankara dans l'affaire kurde", a-t-il ajouté.
M. Baksi, dont les avis sont écoutés dans le royaume,
milite pour un referendum devant apporter, selon lui, une solution "démocratique"
au conflit armé opposant depuis 1984 en Turquie le Parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK) aux forces armées dans le sud-est de la Turquie.
(AFP, 4 Novembre 1999)
Arrestation de 48 clandestins kurdes à la frontière slovéno-italienne
Quarante huit kurdes de Turquie ont été arrêtés
mardi cachés dans un camion citerne alors qu'ils tentaient de franchir
illégalement la frontière slovéno-italienne à
Vrtojba, a rapporté l'agence slovène STA.
C'est le plus important groupe de clandestins découvert jusqu'à
présent à ce poste-frontière, a souligné STA.
Le chauffeur du camion, un Bosniaque, a expliqué à
la police que les clandestins étaient récemment arrivés
à Sarajevo et qu'ils avaient ensuite traversé la Croatie
en camion, avant de se cacher dans un camion citerne.
Les clandestins seront remis mercredi à la police croate,
selon STA. (AFP, 9 novembre 1999)
72 Kurdes arrêtés pour entrée illégale au Liban
Soixante-douze personnes d'origine kurde ont été arrêtés
jeudi, en tentant d'entrer illégalement en territoire libanais à
partir de la Syrie, a-t-on appris de sources de sécurité
libanaises.
Ces Kurdes en provenance de Syrie, d'Irak et de Turquie ont été
arrêtés tôt jeudi à la frontière libanaise,
et transférés au quartier de la sécurité générale
à Tripoli (nord), selon les mêmes sources.
Ces infiltrations à partir des frontières syriennes
sont courantes. Selon, les réfugiés, les passeurs sont payés
près de 200 dollars et la somme de 2.000 à 4.000 dollars
est nécessaire pour que chacun d'entre eux puisse être transféré
clandestinement en Europe par la mer.
En octobre dernier, le capitaine d'un navire et son assistant ont
abandonné en mer 72 passagers, qui ont réussi à atteindre
les côtes du sud Liban. (AFP, 11 novembre 1999)
Grève de la faim des Kurdes de Roumanie
Dix-neuf membres de la communauté kurde de Roumanie ont entamé
une grève de la faim afin, affirment-ils, de protester contre les
"pressions" exercées par les autorités roumaines, a-t-on
appris lundi à Bucarest auprès du "Bureau d'Informations
du Kurdistan" (BIK).
Le BIK dénonce notamment une "hausse alarmante du nombre
des Kurdes expulsés de Roumanie ou interdits de séjour dans
ce pays", ainsi que l'arrestation en avril de 14 membres de cette communauté,
sous l'accusation de "préparer un attentat contre le Pape", à
l'occasion de la visite de Jean Paul II à Bucarest début
mai.
"Les Kurdes de Roumanie entendent sensibiliser ainsi l'opinion publique
et les autorités roumaines sur la situation du peuple kurde", a
indiqué à l'AFP un représentant du BIK, Ibrahim Mohamed
Huseyn.
Selon lui, des groupes d'une vingtaine de personnes se relaieront
pour que ce mouvement de protestation soit d'une durée "illimitée".
L'accusation d'une tentative d'attentat contre le Pape "n'a pas pu
être prouvée et, sur les quatorze personnes arrêtées,
treize ont été relâchées, tandis que la quatorzième
fait actuellement l'objet d'un procès sans rapport avec la visite
pontificale", affirme le BIK.
La communauté kurde de Roumanie compte environ 8.000 personnes,
dont une partie se déclarent membres du Front de libération
nationale du Kurdistan (ERNK), la branche politique du Parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK, séparatiste). (AFP, 15 novembre 1999)
Un commandant du PKK abandonne les armes et demande asile aux Pays-Bas
L'un des principaux chefs militaires du Parti des Travailleurs du
Kurdistan (PKK), Murat Karayilan, a demandé samedi l'asile politique
aux Pays-Bas, accentuant l'inéluctable décomposition du mouvement
rebelle armé kurde de Turquie.
Cette demande est intervenue quelques jours avant la décision
de la Cour de cassation turque, attendue jeudi, qui doit confirmer ou casser
la sentence de mort prononcée contre le chef du PKK Abdullah Ocalan
pour trahison et séparatisme.
Un porte-parole du ministère de la Justice à La Haye,
Charlotte Menten, a indiqué mercredi à l'AFP que Murat Karayilan
avait "effectivement déposé une demande d'asile samedi".
L'ambassade des Pays-Bas à Ankara a précisé
que le ministère de la Justice vérifiait actuellement si
Murat Karayilan avait commis des actes criminels ou des violences ce qui,
selon la convention de Genève sur les réfugiés, peut
éventuellement entraîner un refus de sa demande d'asile.
Murat Karayilan, 46 ans, alias "Cuma", originaire du village de Suruc,
dans la province de Sanliurfa (sud-est), était l'un des principaux
chefs militaires du PKK, avec Cemil Bayik et Osman Ocalan, frère
d'Abdullah Ocalan.
Il était commandant de la région de Botan, selon la
terminologie du PKK, qui comprend les provinces de Siirt et Sirnak, dans
le sud-est de la Turquie frontalier avec l'Irak.
Il est aussi l'un des accusés dans un procès contre
une centaine de membres du PKK, dont Abdullah Ocalan, qui doit s'ouvrir
le 15 décembre à Ankara, pour trahison, meurtre, port d'arme
illégal et appartenance à un groupe armé, des accusations
basées sur des faits remontant à plus de vingt ans. (AFP,
24 novembre 1999)
BELGIQUE-TURQUIE/BELGIUM-TURKEY
Les escadrons turcs de la mort en Belgique?
Selon un avertissement publié par l'agence de presse Ozgürlük,
les autorités juridico-policières turques enverraient à
la Belgique une équipe appartenant aux escadrons de la mort chargé
de l´interrogatoire d'une militant du Front révolutionnaire
de libération du People une (DHKC), Fehriye Erdal, arrêtée
le 26 septembre à Knokke.
Erdal est actuellement jugée par contumace par la justice
turque pour "appartenance à une organisation terroriste" et pour
avoit été impliquée dans l'attentat qui avait coûté
la vie à un homme d'affaires turc, Ozdemir Sabanci, et deux autres
personnes appartenant à son groupe en janvier 1996. Elle risque
la peine de mort.
A l'heure actuelle, Fehriye Erdal et deux autres militants du DHKC,
Musa Asoglu et Kaya Saz, se trouvent dans une prison de Gent. Selon
Ozgürlük, ils n'ont droit ni de prendre l'air, ni de téléphoner,
ni de rencontrer leurs avocats, ni de pouvoir se rencontrer les uns les
autres. C'est pourquoi Musa Asoglu est en grève de la faim depuis
20 jours.
Le 3 novembre, la Turquie avait demandé à la Belgique
l'extradition d'Erdal. En attendant, Ankara demande à la Belgique
une autorisation pour que Fehriye Erdal soit interrogée à
Gent par une équipe turque en Belgique.
Selon le DHKC, les membres de cette équipe seraient responsables
en Turquie de centaines d´assassinats et de milliers de cas de torture.
Atilla Cinar, Dervis Kara et Sinan Solmaz, en tant qu'agents du Département
de Lutte contre le Terrorisme à Istanbul feraient partie des escadrons
de la mort. Le procureur Erdal Gökce protège juridiquement
les escadrons de la mort et collabore avec ceux-ci.
Dans le même communiqué, le DHKC donne les informations
suivants concernant Atilla CINAR:
"Il est officiellement le directeur du Département de Lutte
contre le Terrorisme à Istanbul.
"Affecté à ce poste en 1996, il est en tant que commanditaire
des opérations menées par son service, le responsable direct
de tous les cas de torture et de meurtre commis jusqu´à ce
jour.
"Le 9 février 1996, Fuat PERK, Meral AKPINAR et Ayten KORKULU
sont assassinés dans leur domicile situé dans le quartier
de Bahcelievler à Istanbul, 10 minutes après qu´il
ait donné l´ordre d´exécution.
"On n´a pas ressenti la nécessité de faire la
moindre sommation.
"Le 10 avril 1996, Muharrem KARAKUS et Mustafa BEKTAS sont tués
sans sommation en pleine rue, par les escadrons de la mort, dans le quartier
de Kadiköy.
"Le 13 mai 1996, Irfan AGDAS, vendeur itinérant de l´hebdomadaire
Kurtulus (Libération) est abattu sana sommation par les escadrons
de la mort liés à Atilla CINAR alors qu´il diffusait
le journal.
"Irfan AGDAS est encore vivant lorsqu´il est embarqué
par ses agresseurs dans une voiture banalisée immatriculée
34 FT 322.
"C´est dans l´automobile qu´il sera assassiné.
"Le procès intenté aux assassins est toujours en cours
mais les assassins n´ont pas été inculpés.
"Le 1er mai 1996, durant les célébrations de la fête
du travail, A. CINAR donne l´ordre à ses escadrons de la mort
d´ouvrir le feu sur la foule suite à quoi trois travailleurs,
Yalcin LEVENT, Hakan ALBAYRAK et Dursun ODABAS perdent la vie.
"Les tirs provenaient de plusieurs véhicules banalisés
parmi lesquels celui qui est immatriculé 34 FJU 79, appartient à
la section anti-terroriste.
"Le 22 juin 1996, Adalet YILDIRIM est tuée en plein milieu
du quartier de Kagithane à Istanbul.
"L'ordre émane encore une fois de A.CINAR.
"Le 15 juillet 1996, un grand nombre d´escadrons de la mort
prennent d´assaut un appartement situé dans le quartier de
Gültepe.
"Les révolutionnaires Hasan Hüseyin ONAT, Gülizar
SIMSEK, Emine TUNCAL et Ali ERTÜRK sont assassinés sans sommation.
"Blessée lors du raid policier, A. CINAR ordonne que Hanim
GÜL, la propriétaire de l´immeuble, soit tuée
elle aussi.
"Hanim Gül sera défenestrée du haut de sa chambre
d´hôpital.
"Le 19 juillet 1996, un lycéen habitant le quartier de Bagcilar,
Levent DOGAN est pris pour cible par la police sur l´ordre de Atilla
CINAR puis abattu sans sommation en pleine rue.
"Le 20 août 1996, sur l´ordre de Atilla CINAR, deux distributeurs
de Kurtulus à Alibeyköy, Senem ADALI et Muhammet KAYA sont
assaillis par une horde d´escadrons de la mort puis exécutés
sans sommation dans une rafale à l´arme lourde.
"Le 6 octobre 1996, Ismet GÜVENC est interpelé dans le
quartier de Esenler à Istanbul, puis mis en garde à vue où
il fera l´objet de tortures.
"Il sera abattu d´une balle dans la tête.
"Son corps sera retrouvé dans le chantier d´un immeuble
en construction.
"Le 8 juin 1997, Süleyman ÖRS est assassiné en pleine
rue dans le quartier de Gaziosmanpasa, sans aucune sommation.
"Avant son exécution, on entendit dans les talkies-walkies
l´ordre suivant: "Tuez-le".
"Le 4 juin 1999, Atilla CINAR donne l´ordre d´exécuter
deux révolutionnaires, Selcuk AKGÜN et Sadik MAMATI, dans le
quartier de Tarlabasi à proximité du consulat général
des Etats Unis d´Amérique.
"Les perquistions violentes et les tortures réalisées
sur l´ordre de Atilla CINAR
"Le 17 février 1997, le bureau central de l´hebdomadaire
Kurtulus fait l´objet d´une perquisition sans soumettre quelque
mandat que ce soit. Atilla CINAR ordonne de torturer Hamdi KAYISI, Aynur
CIHAN, Zehra KURTAY, Banu GÜDENOGLU, Sengül AKKURT, Ecevit ULUVAR
et de les incarcérer.
"Le procès est toujours en cours à la Sixième
Cour de Sûreté de l´Etat sous le numéro de dossier
1998/69.
"En outre, lors de la perquisition, les policiers sous ordre de Atilla
CINAR ont endommagé et confisqué le matériel de la
rédaction y compris les appareils informatiques.
"Le 11 mars 1998, Yunus BOLUKOC est arrêté au domicile
de l´un de ses proches, sauvagement torturé et mis en détention
sur ordre de Atilla CINAR.
"Il parvint même à obtenir un rapport médical
(ref. n° 794) attestant des tortures qu´il a subies.
"Malgré cela, il a été détenu pendant
plusieurs mois sans "la moindre preuve d´inculpation.
Son procès se poursuit sous le numéro de dossier 1998/128
à la Cinquième Cour de Sûreté de l´Etat
à Istanbul.
"Le 8 avril 1998, les policier liés au service de Atilla CINAR
attaquent un cortège qui rendait un hommage au cimetière
de Kocasinan à Istanbul. Suite à cette charge, 18 personnes
ont été arrêtées.
"La plupart des personnes interpelées ont fait l´objet
de tortures dont des certificats médicaux attestent.
"Citons à titre d´exemple le cas de Muharrem GENC qui
le 12 avril 1998 obtint de la part du médecin légiste, un
certificat comportant la référence 1998/1400.
"Son procès est toujours en cours à la Quatrième
Cour de Sûreté de l´Etat à Istanbul sous le numéro
de dossier 1998/159.
"Le 21 août 1998, le centre culturel Idil situé à
Ortyaköy fait l´objet d´une perquisition lors de laquelle
32 personnes dont des chanteurs du groupe musical Yorum.
"Tous ont subi des tortures et finalement Erol DASKIN, Irsad AYDIN
et Mehmet ÖZTÜRK ont été arrêtés.
Leur procès est toujours en cours sous le n° de dossier 1998/291
à la Troisième Cour de Sûreté de l´Etat
à Istanbul.
"Le bureau central de Kurtulus qui avait précédemment
fait l´objet de perquisition, recoit une nouvelle fois la visite,
le 7 octobre 1998 des sbires de Atilla CINAR.
"Sans pouvoir invoquer la moindre preuve, ni le moindre élément
d´inculpation, ils arrêtent, torturent et condamnent Ufuk DOGBAY,
Özlem KÜTÜK et Selma KUBAT.
"Ils ont été détenu durant trois mois.
"Le 22 décembre 1998, deux révolutionnaires, Riza POYRAZ
et Meryem ALTUN sont interpelés à Istanbul.
"Riza POYRAZ a été défenestré depuis
le Département de Lutte contre le Terrorisme situé au 5e
Ètage du Commissariat central de la police d´Istanbul.
"Des suites de cette tentative d´assassinat, Riza POYRAZ a
eu les deux pieds cassés.
"On lui émit un certificat d´invalidité pour
un délai de 45 jours.
"Ce certificat a été annexé à l'acte
d'accusation comportant le numéro, 1998/2904 par la cour de sûreté
de l'Etat à Istanbul.
"Malgré ses diverses fractures, cela n'a pas empêché
Atilla CINAR de le renvoyer en salle de torture.
"Le 23 janvier 1999, suite aux opérations menées en
différents endroits, le lycéen Mustafa CAPARDASAa été
mis en garde à vue, précisément dans le service appartenant
à Atilla CINAR.
"Il y subit de lourdes tortures suite auxquelles il reçut
un certificat médical enregistré sous le numéro 120.
"Le 7 juin 1999, lors des obsèques du révolutionnaire
nommé Selçuk AKGÜN organisées dans le quartier
de Alibeyköy, Atilla CINAR a donné l'ordre de charger sur la
foule.
"Ainsi, 82 personnes ont été arrêtées
torturées et 15 opersonnes d'entre elles ont été condamnées.
"Le dosssier portant la référence 1999/216 est toujours
en cours à la Cour de Sûreté de l'Etat à Istanbul.
"Le 10 février 1999, un lycéen nommé Inan DOGAN,
a, suite aux tortures qu'il a subies, obtenu de la part de la médecine
légale un certificat d'incapacité de travail enregistré
sous le numéro 876, pour un délai de cinq jours.
"Le 7 avril 1999, le centre cutlurel Karanfiller (les oeillets) situé
à Bagcilar a fait l'objet d'une attaque suite à laquelle
12 personnes ont été placées en garde à vue.
"Parmi les incuplés, Sinan DUMAN a reçu un certificat
d'incapacité de travail (n°876) de 5 jours de la part des médecins
légistes, suite aux tortures qu'il a subies.
"Le même centre culturel s'est vu pris d'assaut le 17 avril
1999 par la police du Département de Lutte contre le Terrorisme
et cette fois, 13 personnes ont été mises en garde à
vue.
"Le procès des inculpés Taylan PEKTAS, Özgür
SAGLAM, Serkan CAKAR est toujours en cours sous le dossier 1999/162.
"La population de Turquie connaît des centaines voire des milliers
de cas de tortures et de massacres, tous clairement attestés par
des illustrations, des procès-verbaux et des témoignages."
"Dans son communiqué, le DHKC fait l'appel suivant à
l'opinion publique belge:
"Toutes les attaques, les tortures, tous les massacres sont l'oeuvre
d'escadrons de la mort sous les ordres de Atilla CINAR.
"Continuant ses crimes, A.CINAR ne fait qu'aggraver son cas de jour
en jour.
"Allez-vous accepter d'accueillir le chef des massacres, des tortures,
des escadrons de la mort?"
"Nous faisons appel à votre sensibilité et vous invitons
à refuser qu'un tel bourreau puisse fouler votre sol et interroger
Fehriye Erdal." (Bruxelles, 3 novembre 1999)
Grève de la faim pour les prisonniers politiques turcs
Le Comité de solidarité avec les prisonniers politiques
à Bruxelles a, le 22 novembre 1999, diffusé le communiqué
de presse suivant:
"Nous sommes en grève de la faim jusqu'à la levée
de la mise au secret de Fehriye Erdal et de ses camarades. A Bruges, des
prisonniers politiques originaires de Turquie sont détenus au secret,
c'est-à-dire dans des conditions d'isolement extrêmes et cela,
depuis le 26 septembre dernier. Parmi eux, une jeune femme, Fehriye Erdal,
soupçonnée d'avoir participé le 9 janvier 1996, à
une action punitive contre de puissants industriels dans le conseil d'administration
du holding Sabanci Center à Istanbul. Dans les jours qui suivirent
l'événement, une véritable chasse à l'homme
fut lancée dans tout le pays tandis qu'un mandat d'arrêt international
était émis par Interpol. La capture de Fehriye Erdal a réjoui
les milieux du pouvoir en Turquie qui attendent avec impatience son extradition
vers l'une de leurs salles de torture. Ce n'est en effet un secret pour
personne, la Turquie est purement et simplement un pays de tortionnaires,
un pays où les appareils de torture tournent à plein rendement,
où les gens sont enlevés et assassinés pour leurs
opinions, où il ne fait pas bon d'être kurde, où l'on
vous assaine des coups de matraques si vous vous plaignez de votre sort,
comme c'est le cas pour les victimes des récents séismes.
La Turquie, c'est aussi le pays où il existe la peine de mort. Mais
croyez-nous en, les bourreaux n'ont plus besoin de dresser la potence,
méthode désormais trop archaïque pour un pays qui se
veut être une "jeune démocratie en devenir". L'honneur d'exécuter
la sentence capitale revient aux escadrons de la mort qui vous criblent
de balles ou vous écorchent vif en toute discrétion et sans
frais de justice, en pleine rue, à votre domicile ou dans les douches
des prisons, à l'instar de ce qui se produisit le 26 septembre dernier,
dans le pénitencier de Ulucanlar à Ankara. Non, vraiment
pas, ce n'est pas la mention de la peine de mort dans la constitution qui
nous inquiète mais plus généralement la collaboration
de la Belgique avec un pouvoir illégitime, corrompu et tyrannique
spécialisé dans la répression contre sa propre population.
Des tortionnaires débarquent prochainement en Belgique Pris d'impatience,
les autorités turques ont tôt fait de devancer la procédure
d'extradition en constituant une délégation qui va procéder
à l'interrogatoire de Fehriye Erdal sur le sol belge. Et devinez
qui en fait partie? Trois flics parmi lesquels un certain Atilla Cinar,
qui n'est autre que le directeur de la section anti-terroriste. Il y a
aussi Erdal Gökçe, un procureur de la cour de sûreté
de l'état... connu pour ses connivences avec l'armée. Il
va sans dire que la présence inquisitrice d'une pareille bande d'indésirables
en Belgique constitue une atteinte grave aux nobles principes que l'Etat
belge prétend défendre. Cela dit, si la Belgique veut préserver
un résidu de cohérence avec sa conception de l'état
de droit et du respect des droits de l'homme, elle doit d'abord mettre
fin au régime d'isolement qu'endurent nos camarades incarcérés
à Bruges. C'est une question de choix politique et moral. Le temps
tourne et Musa Asoglu en est déjà à son 25e jour de
grève de la faim, protestant ainsi contre ses conditions de détention.
Pour notre part, nous sommes décidés à faire grève
de la faim au finish, jusqu'à la fin de leur détention en
cellule d'isolement. Notre action de solidarité débutera
aujourd'hui à 13 h. sur le campus du Solbosch à l'Université
libre de Bruxelles. En Turquie, 12 prisonniers révolutionnaires
ont payé de leur vie après 69 jours de grève de la
faim, la fermeture des cellules rebaptisées 'cercueils'. Cet exemple
illustre que la volonté révolutionnaire peut même courber
l'échine de l'une des dictatures les plus sanglantes de la planète.
(Comité de solidarité avec les prisonniers politiques,
323, Chaussée de Louvain 1030 Bruxelles Tél-Fax: 02/733.72.81)
Les agressions fascistes turques à Bruxelles
Le 17 novembre, les locaux de l'Association culturelle kurde à
Saint-Josse ont été attaqués et détruits par
un groupe de Loups gris déchaînés après un match
de football de l'équipe nationale turque. Les forces de sécurité,
malgré l'appel urgent des membres de l'association, ne sont pas
intervenues immédiatemment à cette nouvelle agression fasciste.
Les Loups Gris, soutenus par l'Ambassade de Turquie avaient déjà
incendié les locaux de deux associations kurdes en 1998.
Juste après les événements, Info-Türk avait
fourni aux médias (RTL, RTBF, VRT, VTM) et aux autorités
judiciaires plusieurs preuves (photos, films télévisés)
dans lesquelles étaient clairement identifiés plusieurs "loups
gris" en flagrant délit.
Malgré l'existence de plusieurs preuves, les autorités
belges n'ont arrêté ou poursuivi jusqu'ici aucun de ces agresseurs.
Devant la tolérance et la complicité des autorités
belges, les Loups Gris, dont le parti MHP est au pouvoir en Turquie depuis
quelques mois, peuvent désormais commettre en Belgique de nouvelles
agressions meurtrières en toute impunité. (Info-Türk,
18 novembre 1999)