La CDU opposée à une adhésion à part entière
de la Turquie à l'UE
Etre candidat ne garantit pas l'adhésion à l'UE, avertit
Verheugen
Mise en garde de la présidence portugaise de l'UE à la Turquie
La Turquie a "beaucoup à faire" pour se rapprocher de l'UE, selon
M. Kok
FORCES ARMEES/ARMED FORCES
Turkish Armed Forces Plan Further Expansion in 2000
Le budget de la défense toujours prioritaire en Turquie
Soldiers in civilian clothes chant slogans
QUESTION KURDE/KURDISH QUESTION
Turkey Bans Kurd Acronym From Math
Enquête judiciaire contre le chef de la diplomatie turque
Paranoid nationalistic actions in Turkey
L'économie kurde dévastée par la politique du gouvernement
turc
Selon un rapport turc, il n'y a pas de Kurdes à Diyarbakir!
State Security Court recognized Kurdish Institute
Le PKK met en garde contre une exécution d'Ocalan
Dissensions au sein de la coalition gouvernementale sur le sort d'Ocalan
Ocalan : Risque de problèmes internationaux en cas d'une exécution
(Ecevit)
La peine de mort est en vigueur dans sept pays européens
Imam Detained for Reciting Prayer in Kurdish
Le gouvernement turc accorde un sursis à Ocalan
Pas de décision de la Cour des droits de l'Homme avant un an
Les Turcs divisés sur le sursis accordé à Ocalan
La Turquie toujours préoccupée par la présence du
PKK en Iran (Ecevit)
L'extrême droite turque décidée à faire pendre
Ocalan
All Deportees to Turkey Are Prosecuted
HADEP Official: 10,000 Kurds Apply To Return to Villages
LE TERRORISME DE L'ETAT/STATE TERRORISM
Détenus islamistes mutinés en Turquie
17.547 dossiers de meurtres non élucidés
A court action against IHD Secretary Nazmi Gür
Policemen Receive Light Jail Sentences for Murder of Göktepe
Atrocités du Hizbullah: l'Etat mis en cause
L'armée répond à des critiques du chef du Fazilet
à propos du Hizbullah
Police Tortured Teenager in Istanbul to "Solve" Crimes
1964 people victims of "unsolved murders"
Opération anti-Hizbullah: Arrestation d'un maire islamiste dans
le sud-est
La police découvre quatre nouveaux cadavres, victimes présumées
du Hizbullah
PRESSIONS SUR LES MEDIAS/PRESSURE ON THE MEDIA
Newspaper, journalists charged in Cyprus
Newspapers face charges for slander
Attacks on journalists continue
Journalist Duzgoren takes Turkey to European Court
Affaire Goktepe : la sentence contre cinq des policiers confirmée
RSF s'indigne de la décision de la justice turque
Turkey slaps ban on Kurdish history book
AFFAIRES RELIGIEUSES/RELIGIOUS AFFAIRS
Le procureur général plaide pour l'interdiction du parti
islamiste
Les cadavres de 10 victimes du Hizbullah retrouvés à Istanbul
Opération contre le Hizbullah : trois nouveaux corps dégagés
Opération contre le Hizbullah: Amnesty International demande une
enquête
Interpellation d'un employé des services du Premier ministre
Hizbullah: la police découvre 8 nouveaux corps, 25 corps déjà
retrouvés
Rights of Muslim Women In Focus
MINORITES/MINORITIES
Christian Minorities in Turkey Put Their Hope in the EU
L'ASALA veut continuer à "lutter" pour les terres arméniennes
en Turquie
ASALA: La Turquie ne cèdera pas aux menaces "terroristes"
SOCIO-ECONOMIQUE/SOCIO-ECONOMIC
La Turquie tentera d'enlever l'épave du pétrolier russe brisé
Accord sur l'enlèvement de l'épave d'un pétrolier
russe au large d'Istanbul
Inflation de 68,8% en 1999 en Turquie
Le FMI satisfait du programme économique adopté par la Turquie
Les survivants des séismes accueillent sans joie le Fitr
Le pétrolier russe accidenté vidé de sa cargaison
en Turquie
RELATIONS REGIONALES/REGIONAL RELATIONS
Ankara et Athènes ouvrent une "nouvelle ère" de coopération
Entre Ankara et Athènes, une amitié spectaculaire mais prudente
Arrivée à Istanbul d'un "train de l'amitié" turco-grecque
L'Irak tient la Turquie pour responsable des survols US et britanniques
IMMIGRATION/MIGRATION
German special branch raid "Ozgur Politika" offices
Leading Turkish leftist militant, three aides nabbed in Czech Republic
Un responsable présumé d'un parti d'extrême gauche
turc mis en accusation
UK court backs government on Kurd return to Turkey
BELGIQUE-TURQUIE/BELGIUM-TURKEY
Moorsoldaten!
RELATIONS AVEC L'OUEST/RELATIONS WITH THE WEST
La Turquie est-elle un pays sans risques?
Les possibilités d'introduire une demande de régularisation
sont définitivement terminées ce dimanche à minuit.
Maintenant le sort de tous les candidats à la régularisation
dépend d'abord de l'avis de la Commission, ensuite de la décision
du ministre de l'Intérieur.
Le sort d'une certaine catégorie de candidats ne dépend
que de l'appréciation du ministre de l'Intérieur. Il s'agit
des candidats qui sont en provenance des pays vers lesquels un retour s'avère
impossible pour des raisons politiques. Pour eux, le ministre de l'Intérieur
doit juger que leur pays d'origine figure parmi les pays à risques.
Dans cette catégorie se trouvent plusieurs candidats d'origines
kurde, arménienne, assyrienne et même turque en provenance
de Turquie.
Les associations de défense des réfugiés kurdes
ont déjà demandé, mercredi, une régularisation
des Kurdes "en tant que groupe". Elles constatent que la situation en Turquie
ne s'est pas améliorée et que les Kurdes expulsés
peuvent avoir des craintes pour leur vie. D'ailleurs, un groupe de Kurdes
mène une grève de la faim avec le soutien de l'évêché
de Hasselt contre l'attitude de certaines autorités belges qui ne
considèrent plus la Turquie comme un pays à risques notamment
depuis la reconnaissance de ce pays par le sommet d'Helsinki comme
un candidat à l'Union européenne.
Dans la deuxième étape de régularisation qui
commence à partir du lundi, c'est le ministère de l'Intérieur
qui devra élucider cette question épineuse: La Turquie est-elle
un pays à risques ou sans risques?
1) Les droits de l'homme toujours bafoués et l'identité
kurde niée en Turquie
L'Association des droits de l'Homme de Turquie (IHD) a publié
le 2 janvier 2000 le bilan suivant relatif à la violation des droits
de l'homme en Turquie du janvier au novembre 1999:
o Assassinats non résolus: 205
o Exécutions sans procès, morts sous la torture ou
en détention: 199
o Morts au cours d'affrontements: 837
o Agressions contre des civiles: 136 morts, 290 blessés
o Disparus: 32
o Cas de torture: 523
o Arrestations par la police pour des raisons politiques: 48.095
o Mises en détention par les cours pour des raisons politiques:
2.056
o Villages ou hameaux évacués par force: 30
o Agressions contre les détenus dans la prison: 163
o Attaques à la bombe et destructions: 341
o Associations, syndicats ou organes de presse clôturés
par les autorités: 158
o Associations, syndicats ou organes de presse ayant subi des descentes:
262
o Nombre des publications interdites ou confisquées: 267
o Demandes de termes de prison pour "délits d'opinion": 494
ans and huit mois.
o Termes de prison prononcée pour "délits d'opinion":
523 ans et 11 mois,
o Amendes pour "délits d'opinion": 283.576.550.000 LT
(± 19 millions FB)
o Nombre des prisonniers de conscience en prison à la fin
de novembre 1999: 122
Depuis la reconnaissance de la candidature turque à l'UE,
aucune des lois répressives dans la législation turque n'a
été annulée ou modifiée.
De plus, les autorités turques continuent toujours à
refuser l'identité nationale et les droits fondamentaux du peuple
kurde. "Le maintien d'une seule langue officielle est l'une des conditions
de base de l'unité du pays. Pour cette raison, l'introduction dans
l'enseignement, la télévision ou la radio de langues autres
que le turc serait inappropriée", a déclaré le président
de la République Demirel en réponse à une question
sur les droits des Kurdes. (Milliyet, le 26 décembre 1999)
Un pays bi-communautaire comme la Belgique peut-il digérer
une telle situation dans la famille européenne?
2) Un parti fasciste au pouvoir, pas encore en Autriche, mais déjà
en Turquie
Suite à l'annonce d'une alliance éventuelle entre le
parti chrétien ÖVP et le parti d'extrême-droite FPÖ
en Autriche, le premier ministre belge Guy Verhofstadt a appelé
le 28 janvier l'Union européenne à élaborer une réponse
commune à la situation autrichienne au nom de la défense
des valeurs démocratiques.
Il s'agit d'un geste tout à fait appréciable.
Toutefois, dans un autre pays européen, en Turquie, un parti
fasciste, le parti d'Action nationaliste (MHP), hostile non seulement contre
les étrangers mais également contre les peuples autochtones
du pays comme les Arméniens, les Grecs et les Kurdes, se trouve
déjà au pouvoir, et ce depuis plus de six mois. Il occupe
actuellement le poste de vice-premier ministère et ceux de ministères
clés dans le gouvernement actuel. Il place dans l'appareil de l'Etat
ses milliers de militants impliqués dans les crimes politiques et
dans les affaires mafieuses.
Comment se fait-il qu'un tel pays dont la constitution et toutes
les lois sont pleines d'articles militaro-fascistes et où un parti
ouvertement fasciste partage le pouvoir politique, a été
reçu dans l'antichambre de l'Union européenne par les pays
membres et, plus particulièrement, par la Belgique?
Et malgré ces faits, le ministre de l'Intérieur pourra-t-il
refuser la demande de régularisation d'un Kurde ou d'un Assyrien
en affirmant que la Turquie serait un pays sans risques?
(Ndlr: Il s'agit d'un parti extrémiste qui réclame
toujours la supériorité de la race turque et revendique l'unification
de tous les turcophones à partir de la Mer adriatique jusqu'à
la muraille de Chine sous un empire turc qui s'appellera Touran. Ce parti
est également responsable de plus de 5.000 meurtres politiques dans
les années 60, 70 et 80 . Il s'est bien implanté en Belgique
comme dans les autres pays européens et son organisation "Loups
Gris" est une des associations privilégiées des Ambassades
turques. Ces "Loups Gris" qui ont incendié en 1998 les locaux de
deux associations kurdes à Bruxelles, mais personne n'a été
inculpée jusqu'ici malgré l'existence des films télévisés
identifiant parfaitement les auteurs de ce crime odieux!)
La CDU opposée à une adhésion à part entière
de la Turquie à l'UE
L'Union chrétienne-démocrate (CDU) de l'ex-chancelier
allemand Helmut Kohl s'est déclarée samedi opposée
à une adhésion à part entière de la Turquie
à l'Union européenne (UE).
"Pour des pays dont une partie du territoire seulement se trouve
en Europe, des formules d'adhésion à l'UE devraient être
trouvées mais pas une adhésion complète et sans limites",
a déclaré la direction du parti, réunie à Norderstedt
(nord), dans une motion adoptée à l'unanimité.
L'UE "en tant que communauté de destins ne doit pas être
étendue excessivement et échouer en raison d'un manque de
soutien et d'assentiment de la population", a souligné la direction
du parti dans sa motion.
Le président de la CDU, Wolfgang Schaeuble, tout en appelant
à soutenir les forces politiques pro-européennes en Turquie,
a estimé que la décision d'offrir à Ankara un statut
de membre à part entière de l'UE était prématurée.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze avaient décidé
d'accorder à la Turquie le statut de candidat à l'adhésion
à l'UE, lors de leur sommet européen d'Helsinki, début
décembre. (AFP, 8 janvier 2000)
Etre candidat ne garantit pas l'adhésion à l'UE, avertit
Verheugen
Le statut de candidat à l'Union européenne (UE) accordé
à la Turquie ne signifie pas qu'elle deviendra membre de plein droit
de l'UE, a averti le commissaire européen à l'Elargissement,
Guenter Verheugen, dans le quotidien Saarbruecker Zeitung de mercredi.
"Etre candidat n'est pas une garantie d'adhésion" à
l'UE, déclare M. Verheugen dans son interview.
Il assure ne pouvoir juger pour le moment si la Turquie atteindrait
le niveau des négociations d'entrée. "L'Union européenne
ne mène aucune discussion d'adhésion avec des pays où
les droits de l'homme ne sont pas totalement respectés", souligne-t-il.
Le commissaire européen se montre toutefois optimiste sur la "volonté
de réformes" et la "vitesse des réformes" engagées
en Turquie. Le sommet européen d'Helsinki avait accordé
à la Turquie début décembre le statut officiel de
candidat à l'UE. (AFP, 12 janvier 2000)
Mise en garde de la présidence portugaise de l'UE à la Turquie
Les nouvelles relations entre l'Union européenne et la Turquie
partiraient "mal" si le leader kurde Abdullah Ocalan était exécuté,
a averti mercredi à Paris la présidence portugaise de l'UE.
"Il est évident que la volonté d'ouverture montrée
par l'Union européenne face à la Turquie a comme condition
implicite le fait que la Turquie devra avoir une attitude raisonnable sur
la question de la peine de mort", a déclaré le secrétaire
d'Etat portugais aux affaires européennes Francisco Seixas da Costa
au cours d'un point de presse.
"Je considère qu'on partirait mal dans cet effort de rapprochement
avec la Turquie si la Turquie prenait des mesures qui pourraient aller
contre les principes de l'Union européenne", a-t-il ajouté,
à l'issue d'un entretien avec son homologue français Pierre
Moscovici.
Francisco Seixas da Costa a prévu de se rendre à Ankara
vendredi pour des "contacts" avec les autorités turques et avec
les organisations non gouvernementales de défense des droits de
l'Homme.
Les responsables des partis politiques turcs membres de la coalition
au pouvoir, divisés sur la conduite à tenir, se sont réunis
mercredi pour décider des suites à donner à la demande
de la Cour européenne de surseoir à l'exécution du
chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
Les chefs d'Etats et de gouvernements des quinze Etats membres de
l'Union européenne ont décidé lors de leur sommet
à Helsinki les 10 et 11 décembre d'accorder à la Turquie
le statut de candidat à l'adhésion à l'UE, en précisant
que cela ne signifiait pas ouverture des négociations pour intégrer
l'Union.
Le Portugal a pris le 1er janvier la présidence semestrielle
de l'UE et passera le relais en juillet à la France.
Les deux pays ont l'ambition de mener à bien d'ici à
la fin de l'année 2000 une réforme du fonctionnement des
institutions européenne pour préparer l'Union a accepter
de nouveaux membres à partir de 2003. (AFP, 12 janvier 2000)
La Turquie a "beaucoup à faire" pour se rapprocher de l'UE, selon
M. Kok
Le Premier ministre néerlandais, Wim Kok, a souligné
qu'il "restait beaucoup à faire" à la Turquie pour se rapprocher
de l'UE, et renvoyé à "très long terme" la perspective
d'une adhésion, dans un entretien à la presse grecque publié
mardi par les journaux.
"Il doit devenir clair que la Turquie a beaucoup à faire
en ce qui concerne les questions cruciales de la démocratie, des
minorités et de l'Etat de droit", souligne M. Kok dans cet entretien,
donné à des journalistes grecs à la Haye, avant la
visite qu'il effectue mardi à Athènes. "La Turquie
n'a en aucune mesure satisfait ces critères", ajoute M. Kok, relevant
qu'en l'absence de progrès sur ce point "les négociations
(d'adhésion) ne se poursuivront pas".
"La situation est entre les mains des Turcs, nous ne serons pas
naïfs mais très pointus sur nos exigences", affirme-t-il. Il
juge aussi qu'indépendamment des pas réalisés par
la Turquie, la perspective de son intégration européenne
"est à très long terme".
M. Kok doit s'entretenir dans la journée à Athènes
avec son homologue grec, Costas Simitis. L'opinion publique grecque impute
depuis des années des positions "philo-turques" aux Pays-Bas. (AFP,
18 janvier 2000)
FORCES ARMEES/ARMED FORCES
Turkish Armed Forces Plan Further Expansion in 2000
Despite the additional burden put on the Turkish economy by the catastrophic
earthquake of 17 August, the Defense Ministry's budget for 2000 is fixed
at $7.61 billion, comprising 8.8% of the total state budget. The share
of the defense budget within the gross domestic product increased slightly
at 3.3%, compared to 3% in 1999 - the highest percentage of any NATO member
state. After Taiwan and Saudi Arabia, Turkey is the world's third-largest
importer of weapons.
The Turkish generals' plans for 2000 are part of a comprehensive
modernization program that is expected to last through 2007 and cost about
$31 billion. The generals' priorities include multi-billion-dollar investments
in battle tanks and attack helicopters, co-production projects for unmanned
aerial vehicles and the purchase of four heavy-lift helicopters, in addition
to costly advanced electronic equipment, frigates, and surface-to-air missiles
deemed necessary to defend the country against the threat of ballistic
missiles launched by Turkey's immediate neighbors.
The wisdom of co-producing 1,000 new battle tanks has been questioned
by both the press and defense authorities. Nonetheless, the Turkish Secretariat
for the Defense Industry (SSM) has announced that the selection of a model
from the sample tanks submitted by five foreign companies will be made
by July 2000, with contract talks to follow immediately thereafter. Meanwhile,
the tanks are scheduled to go through demonstration tests lasting till
June. The Turkish General Staff said that a first production run of 250
tanks would last until 2008. Subject to evaluation, the second phase of
the project would then start, covering the period until 2013. (Jungle World,
Turkish Daily News, January 5, 2000)
Le budget de la défense toujours prioritaire en Turquie
Bien que le tremblement de terre du 17 août 1999 constitue
un fardeau de plus sur l'économie turque déjà fortement
touchée par une inflation galopante, l'industrie de la défense
ne semble nullement affectée et reste prioritaire. En effet, le
budget des forces armées turques accapare une des plus importantes
parts du budget 2000 avec
$7,61 milliards soit 8,8 % du budget global (1999 le budget de la
défense atteignait $7,88 milliards, 9,2 % du budget global). En
livre turque, le budget de la défense pour cette année a
vu une augmentation de 65 %. Mais la forte chute de la valeur de la livre
turque par rapport au dollar américain fait que le budget de la
défense diminue légèrement. Entre temps, la part de
ce budget par rapport au produit national brut (PNB) a faiblement augmenté
atteignant 3,3 %, alors qu'elle était de 3 % l'année précédente.
L'armée turque considère prioritaire de nombreux projets
malgré le désaccord du Trésor : plusieurs milliards
de dollars d'investissements pour des chars de combat et des hélicoptères
d'attaque, des projets de co-production, co-fabrication des véhicules
aériens sans pilote (UAV), l'achat de quatre avions AEW&C, l'achat
de huit hélicoptères lourds, frégates, des missiles
sol- air (SAM) et l'acquisition de systèmes de défense contre
des missiles balistiques.
C'est aussi au milieu du mois de janvier que l'armée turque
devrait désigner le gagnant du marché d'hélicoptères
d'un montant de $4 milliards. Les cinq compagnies qui sont en lice sont
la société italienne International Mangusta avec Agusta,
le consortium franco-allemand Eurocopter, les sociétés américaines
Boeing et Bell Helicopter-Textron avec les hélicoptères Apache
et King Cobra et Kamov en collaboration avec l'Aérospatiale israélienne
pour les hélicoptères " Erdogan ". Par ailleurs, la Turquie
projette de coproduire une troisième génération de
1000 chars de combat (MBT) estimée à $7 milliards. (CILDEKT,
6 janvier 2000)
Soldiers in civilian clothes chant slogans
Daily newspaper Sabah has claimed that a number of military officers
and noncoms at the funeral ceremony of Major Bulent Yavuz, held yesterday
at Kocatepe Mosque in Ankara, had chanted anti-government slogans, the
first time military personnel have made such protests.
According to Sabah, these slogans were being chanted by soldiers
wearing civilian clothing who were standing behind President Suleyman Demirel
during the funeral.
Sabah said: "Slogans were chanted as President Demirel and Deputy
Prime Minister Husamettin Ozkan and other politicians stood ready to pray
at the funeral. The police were unable to stop the chanting though they
did console the kin of the martyred soldiers. During the chanting Ankara
Police Department Vice Chairman Kutlay Celik told Brig Gen. Ugur Buyukcuha
of the Ankara garrison that some officers and noncoms were chanting slogans
and that they could do nothing to stop them." According to the law, soldiers
cannot be arrested by the police, only by military officers.
"Brigadier General Buyukcuha then called for officers of a higher
rank,
ordered them to make an identity check on the group of soldiers behind
Demirel and to confiscate the identity cards of the military officers and
noncoms. Checks were carried out and the officers were secretly made to
leave the ceremony," Sabah said.
Despite daily Sabah's claims, General Staff has yet to make a statement
on the incident.(TDN, January 14, 2000)
QUESTION KURDE/KURDISH QUESTION
Turkey Bans Kurd Acronym From Math
The Education Ministry has asked a primary school math publication
to remove the letters P and K from an equation because together, the letters
resemble the acronym of the banned Kurdish rebel group, PKK, reports said
Saturday.
The ministry asked publishers of the Can Mathematics magazine to
use E, G, F and H in algebra instead to avoid ``wrongful interpretations,''
the daily Milliyet reported.
The publishers obeyed and removed the offending P and K from subsequent
publications, the paper said. (Associated Press Jan 1, 2000)
Enquête judiciaire contre le chef de la diplomatie turque
Le parquet général de la Cour de sûreté
de l'Etat d'Ankara a ouvert une enquête à l'encontre du ministre
turc des Affaires étrangères Ismail Cem après que
ce dernier se fut publiquement prononcé en faveur des émissions
télévisées en langue kurde, a rapporté mardi
le journal Sabah.
L'enquête fait suite à la plainte d'un chimiste habitant
la capitale qui accuse le chef de la diplomatie d'avoir trahi un article
de la Constitution qui déclare le turc langue officielle de la Turquie,
précise le journal.
M. Cem avait déclaré que la Turquie ne s'opposerait
pas aux revendications de la population kurde d'avoir des émissions
télévisées en langue kurde, le 13 décembre,
à la chaîne de télévision d'information continue
CNN-Turk.
"Chaque citoyen turc doit pouvoir parler sa propre langue à
la télévision. Nous le pensons et l'Union européenne
attache à cela une grande importance", avait déclaré
le ministre alors que la Turquie venait de se voir accorder le statut de
pays candidat à l'UE.
Le parquet examinera notamment s'il convient de poursuivre en justice
M. Cem pour "diffusion de propagande séparatiste", un délit
passible de trois ans de prison, a précisé le journal populaire.
Les responsables de la Cour de sûreté de l'Etat d'Ankara
n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour commenter les
informations du quotidien.
De son côté le président Suleyman Demirel avait
estimé "inappropriée pour l'unité nationale" l'introduction
de la langue kurde dans l'éducation ou les médias audiovisuels
du pays, dans une déclaration au quotidien Milliyet publiée
le 26 décembre.
"Le maintien d'une seule langue officielle est l'une des conditions
de base de l'unité du pays", avait déclaré M. Demirel
en réponse à une question sur les droits des Kurdes. (AFP,
4 janvier 2000)
Paranoid nationalistic actions in Turkey
The primitive reflexes prevalent in the True Path Party (DYP) toward
the Kurdish people have been acquired by a minister in another party, the
Democratic Left Party (DSP). A primary school mathematics book, because
of the letters it contains, has been confiscated and is to be reissued
in an altered version. The rationale is that certain letters give rise
to Kurdish nationalist consciousness.
The innocent use of the letters P, K, and H, D, and P in the section
entitled "comparing sets" in the fourth-grade Can Mathematics Workbook
has caused former police chief and present DYP MP Saffet Arikan Beduk take
action and make the matter known to Education Minister Metin Bostancioglu
through a motion of interpellation in the National Assembly.
The minister, losing no time, first issued a directive ordering that
the workbook be withdrawn from the market, and then sent a response to
Beduk. In his response, Bostancioglu said that the publication was being
studied in accordance with the "Directive for the Review of Educational
Materials". He then noted that a decision has been made to replace the
letters P, K, and K with E, G, and Y.
Previous examples of primitive mindset
As a result of the same mentality, there had been serious discussions
earlier in Turkey regarding changing the universally used traffic lights
of red, yellow, and green due to their status as Kurdish national colors,
and in some areas of Kurdistan the green lights have actually been changed
to blue.
Another similar example occurred on national holidays such as November
10, Republic Day, and August 30, it was noted that green leaves interspersed
in floral arrangements containing yellow and red carnations reflected the
same color combination, the state outlawed such floral arrangements and
initiated investigations into those who had produced them.
Excerpts from Beduk's motion of interpellation
The "Can Mathematics Workbook", which was the subject of Beduk's
November 25 motion of interpellation for Education Minister Bostancioglu,
was a children's workbook that had been approved by the Office of the Education
Ministry's Curriculum Board on August 25, 1999, in memorandum number 10889.
Beduk's motion charged that, on page 5 of volume 1 of the workbook
series, in a section on comparison of sets, young minds were "poisoned"
by the letters employed. The "separatist" statement that caused Beduk to
enter his motion reads as follows: "The set P is equivalent to the set
H. The set K is not equivalent to the set P."
Questions Beduk wanted answered
* Do you consider it appropriate for our children to write with their
pencils these letters, which bring to mind the PKK and its confederate,
HADEP?
* Could not some other letters in our alphabet be used to illustrate
this example?
The conclusion portion of the motion ends as follows: "When these
examples are studied carefully, it becomes clear the way in which an innocent-appearing
expression can indeed be very harmful." (Ozgur Politika, January 4, 2000)
L'économie kurde dévastée par la politique du gouvernement
turc
L'économie basée essentiellement sur l'agriculture
et l'élevage dans les provinces kurdes se trouve aujourd'hui dévastée
par la politique du gouvernement turc. Le 13 septembre 1999, le ministre
turc de l'agriculture, Hüsnü Yusuf Gökalp, du parti de l'Action
nationaliste (MHP-néo-fasciste), avait envoyé une circulaire
demandant la fermeture des marchés d'animaux dans les provinces
kurdes de Hakkari, Van, Sirnak, Igdir et Agri et interdisant par la même
occasion l'exportation d'animaux de ces provinces vers les autres régions
de la Turquie. Une quarantaine sur le bétail était imposée
sur ces régions déjà touchées par le rationnement.
La Turquie, qui était il y a peu un pays exportateur de la viande,
se trouve aujourd'hui incapable de répondre à ses propres
besoins. Les autorités turques justifient leur politique en soutenant
agir contre une importante contrebande de bétails malades venus
d'Iran et d'Irak mais aussi contre le terrorisme qui s'approvisionnerait
dans la région. Les autres accusent le gouvernement de vouloir favoriser
l'économie des autres régions en appliquant la quarantaine
dans les provinces kurdes, les plus gros fournisseurs de viande du pays.
Par ailleurs, M. Gökalp a annoncé le 3 janvier 2000 qu'il
avait donné les instructions nécessaires à ce qu'une
nouvelle race de vaches, purement turque, soient reproduites en Turquie.
(CILDEKT, 6 janvier 2000)
Selon un rapport turc, il n'y a pas de Kurdes à Diyarbakir!
Selon le quotidien turc Sabah du 6 janvier 2000 les autorités
turques ont entrepris une recherche sur l'origine ethnique de la population
de Diyarbakir en se basant sur les archives de cadastre de l'empire ottoman
et en ont conclu qu'il n'y avait pas de familles kurdes enregistrées
à Diyarbakir. La recherche a été effectuée
sous la direction du ministre d'Etat chargé de la direction générale
des cadastres, Suayip Üsenmez, du parti de l'Action nationaliste (MHP),
qui a déclaré : " selon les chercheurs, on n'a pas rencontré
de noms kurdes ni de familles kurdes dans les registres entre 1564 et 1568,
cela prouve que ceux qui sont appelés Kurdes sont en réalité
de souche turque. Nous allons démontrer cela à toutes les
personnes qui disent que les Kurdes sont une minorité en Turquie
". M. Üsenmez a déclaré que l'analyse des cadastres
a été effectuée à la demande du conseil de
sécurité nationale (MGK) à partir de 1981. Prenant
les citoyens turcs pour des imbéciles, le ministre turc fait semblant
d'ignorer que Diyarbakir avait été la capitale de l'Etat
kurde des Merwanides qui régna de 990 à 1096 dans la région
! (CILDEKT, 6 janvier 2000)
State Security Court recognized Kurdish Institute
Istanbul No. 3 State Security Court (DGM) has asked for a translator
from Istanbul Kurdish Institute to carry out the trial of Fatma Tokmak,
who was arrested for being a PKK member and who does not know Turkish.
The court's notification arrived to Kurdish Institute the day before
yesterday. The chairman of the Kurdish Institute, Hasan Kaya said in his
statement concerning the issue, "The notification has been conveyed to
us officially. Our existence was not being accepted officially to date.
This notification means No. 3 SSC has recognized us before some reactionary
deputies in the Parliament."
Hasan Kaya said they conveyed the information to the court that they
have charged Mulazim Ozcan, one of the administrators of the Institute,
as a translator in Fatma Tokmak's hearing, which will be held in Istanbul
No. 3 SSC on January 14. Hasan Kaya said that they have enough people who
have the ability and knowledge to carry out the translations in the case
of requests. Kaya also stated that Mulazim Ozcan, who will be the translator
for this trial, has a Kurdish book, makes translation from Turkish to Kurdish
for monthly science magazine "Zend" and gives language courses in several
places. (Kurdish Observer, 6 January 2000)
Le PKK met en garde contre une exécution d'Ocalan
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a mis en garde le gouvernement
turc contre une exécution de son chef Abdullah Ocalan qui ne servirait
qu'à "saboter" ses efforts de paix, dans une déclaration
de la présidence du parti publiée vendredi par le journal
pro-kurde Ozgur Bakis.
"Nous appelons les dirigeants turcs à ne pas permettre l'émergence
d'une attitude négative qui apporterait le désastre au peuple
turc", a indiqué le PKK.
"Il est d'une importance vitale pour l'avenir des peuples turc et
kurde de s'abstenir d'actes susceptibles de détériorer le
processus de paix", précise la déclaration, ajoutant: "La
vengeance aura pour réponse une attitude similaire".
Cette déclaration intervient à quelque jours d'une
réunion entre les partenaires de la coalition tripartite du Premier
ministre Bulent Ecevit prévue mercredi, pour décider des
suites à donner à la Cour européenne des droits de
l'Homme, à Strasbourg, qui avait demandé à la Turquie
de surseoir à l'exécution en attendant qu'elle se prononce
sur le fond.
Ocalan avait été condamné en juin à la
peine de mort par la justice turque et sa sentence a été
confirmée en novembre par la Cour de cassation. Le parlement doit
décider en dernier ressort de l'exécution.
Le PKK, qui a lancé en 1984 une rébellion armée
en vue d'obtenir la création d'un Etat kurde indépendant
dans le sud-est, a annoncé l'année dernière qu'il
arrêtait les combats et se retirait de Turquie, répondant
aux appels de son chef pour une solution "pacifique et démocratique"
au conflit.
Si Ocalan était pendu, il s'agirait de la première
peine capitale exécutée en Turquie depuis 1984. (AFP, 7 janvier
2000)
Dissensions au sein de la coalition gouvernementale sur le sort d'Ocalan
L'aile droite de la coalition au pouvoir en Turquie s'oppose au Premier
ministre Bulent Ecevit sur l'exécution du leader kurde condamné
à mort Abdullah Ocalan.
Le président du MPH (extrême droite), Dvelet Bahceli,
a réaffirmé vendredi être favorable à l'exécution
d'Abdullah Ocalan, le leader du parti indépendantiste kurde PKK,
contre l'avis du chef du gouvernement turc Bulent Ecevit qui est favorable
à surseoir à cette exécution, conformément
à la demande de la Cour européenne des droits de l'homme
de Stsrasbourg.
"Il ne peut y avoir d'arrangement pacifique empêchant l'exécution
d'une peine infligée, par une instance judiciaire indépendante,
à un terroriste qui a transformé le pays en boucherie", a
déclaré M. Bahceli, cité par l'agence de presse Anatolia,
lors d'un discours devant des partisans à Osmaniye (sud de la Turquie).
M. Ecevit a critiqué de son côté, lors d'une
conférence de presse à Ankara, les propos de Bahceli qui
interviennent quelques jours avant une importante rencontre entre les trois
leaders de la coalition gouvernementale.
M. Ecevit, président du parti DSP (gauche), M. Bahceli et
Mesut Yilmaz, chef du parti ANAP (centre-droit), doivent en effet se retrouver
mercredi pour décider des suites à donner au jugement rendu
en novembre par la Cour européenne des droits de l'Homme.
Celle-ci a demandé à la Turquie, candidat officiel
à l'adhésion à l'Union Européenne depuis décembre,
de surseoir à l'exécution en attendant qu'elle se prononce
sur le fond.
"Je crois que laisser en vie Ocalan ne peut pas nous nuire. En revanche,
le tuer peut nous faire du tort tant chez nous qu'à l'étranger",
a affirmé M. Ecevit vendredi. "Ocalan est politiquement mort et
je crains qu'une exécution ne le ressuscite politiquement", a-t-il
ajouté.
Ocalan avait été condamné en juin à la
peine de mort par la justice turque, pour trahison et séparatisme.
Sa sentence a été confirmée en novembre par la Cour
de cassation. Le parlement doit décider en dernier ressort de l'exécution.
(AFP, 7 janvier 2000)
Ocalan : Risque de problèmes internationaux en cas d'une exécution
(Ecevit)
Le premier ministre turc Bulent Ecevit a estimé dimanche que
son pays pourrait s'attirer des problèmes au niveau international
au cas où il ne respecterait pas la décision de la Cour européenne
des droits de l'Homme de surseoir à l'exécution du chef rebelle
kurde Abdullah Ocalan en attendant qu'elle se prononce sur le fond.
"La question urgente qui se dresse devant le gouvernement est la
décision de la Cour européenne (...) Si nous nous y conformons
pas, il est évident que cela nous attirera des ennuis dans le domaine
international", a-t-il dit devant la presse.
"Le respect de cette décison est pour nous un engagement national
découlant des accords que nous avons signé", a-t-il jugé.
Le chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a été
condamné à mort en juin par la justice turque pour séparatisme
et trahison pour les 15 ans de rébellion armée de son organisation
dans l'est et le sud-est anatolien visant à un Etat kurde indépendant.
La sentence a été confirmée en novembre par
la Cour de Cassation. Le parlement doit décider en dernier ressort
de l'exécution.
L'Union européenne a décidé, au sommet européen
d'Helsinki début décembre, d'accorder à la Turquie
le statut de candidat à l'adhésion à l'UE.
M. Ecevit a estimé que même si la Turquie décidait
de respecter la décison de la Cour de Strasbourg, cela n'annulerait
pas pour autant la sentence prononcée contre le chef rebelle.
"L'exécution de la sentence ne sera pas annulée, elle
sera reportée pour un temps pendant lequel nous réflechirons
si elle nous apportera quelque chose", a-t-il ajouté.
Les partenaires de la coalition tripartite du Premier ministre sont
divisés sur le cas Ocalan.
Le président de l'Action nationaliste MHP (extrême droite),
Devlet Bahceli, a réaffirmé vendredi être favorable
à l'exécution d'Ocalan contre l'avis de M. Ecevit, opposé
personellement à la peine de mort et partisan de surseoir à
cette exécution.
M. Ecevit, chef du parti de la Gauche démocratique DSP (gauche
nationaliste), M. Bahceli et Mesut Yilmaz, chef du parti de la Mère-patrie
ANAP (centre-droit), doivent se retrouver mercredi pour décider
des suites à donner au jugement de la Cour de Strasbourg.
Si Ocalan, rendu responsable de la mort de plus de 30.000 personnes
depuis le début de la rébellion kurde était pendu,
il s'agirait de la première peine capitale éxecutée
en Turquie depuis 1984. (AFP, 9 janvier 2000)
La peine de mort est en vigueur dans sept pays européens
La Turquie, où le sort du chef rebelle kurde Abdallah Ocalan
--condamné à mort en juin dernier-- doit être décidé
mercredi lors d'une réunion des dirigeants de la coalition gouvernementale,
est l'un des sept pays européens qui n'a pas aboli la peine de mort.
Ces pays sont l'Albanie, l'Arménie, la Belarus, la Russie,
la Turquie, l'Ukraine et la Yougoslavie.
La Turquie, officiellement admise en décembre comme pays candidat
à l'Union Européenne, est tenue de répondre aux critères
des droits de l'homme dans l'UE ce qui implique à terme l'abolition
de la peine de mort. Personne n'y a été éxécuté
depuis 1984.
En Albanie, la cour constitutionnelle a déclaré en
décembre la peine de mort incompatible avec la Constitution.
En Russie où environ 900 condamnés attendent leur exécution,
le président Boris Eltsine avait imposé un moratoire sur
les exécutions à la mi-1996 après l'adhésion
de la Russie au Conseil de l'Europe, mais Moscou n'a pas aboli la peine
capitale. Le gouvernement avait annoncé en août 98 l'abolition
de la peine de mort pour le mois d'avril suivant mais de hauts responsables
se sont ensuite prononcé pour son maintien.
En Ukraine, le gouvernement s'est également prononcé
pour l'abolition mais fin 1998, 345 prisonniers attendaient leur execution,
selon Amnesty international. (AFP, 11 janvier 2000)
Imam Detained for Reciting Prayer in Kurdish
Abdullah Demirci, an imam (Islamic religious leader) in the Kurdish
city of Lice in the province of Diyarbakir, was detained on 10 January
at the funeral of a former mayor of Lice, Nazmi Balkas, who died on 7 January.
The reason given by the policemen who detained Demirci was that he had
recited the funeral prayer in Kurdish. A dispute arose between the policemen
and a crowd of people who demanded Demirci's release. According to reports,
the policemen threatened to open fire on the crowd. (Özgür Bakis,
11.1.00)
Le gouvernement turc accorde un sursis à Ocalan
Le gouvernement turc a décidé mercredi de surseoir
provisoirement à l'exécution du chef rebelle kurde Abdullah
Ocalan, un compromis qui répond partiellement à une demande
de la Cour européenne des droits de l'Homme et ménage les
ultra-nationalistes.
"Nous avons convenu que si l'organisation terroriste (NDLR: le parti
des Travailleurs du Kurdistan d'Ocalan) et ses sympathisants manipulent
notre décision au détriment des intérêts supérieurs
de la Turquie, le sursis sera terminé et le processus d'exécution
commencera immédiatement", a déclaré M. Ecevit devant
la presse.
Il s'exprimait à l'issue d'une réunion et de consultations
de plus de sept heures entre chefs des trois partis formant la coalition
au pouvoir dont celui du parti de l'Action nationaliste (MHP, extrême
droite), Devlet Bahceli, qui plaide pour une pendaison rapide d'Ocalan.
La Cour européenne des droits de l'Homme avait demandé
le 30 novembre à la Turquie de surseoir à l'exécution
du chef rebelle kurde, condamné à mort pour trahison et séparatisme,
jusqu'à ce qu'elle ait pris une décision sur le fond, un
processus pouvant prendre jusqu'à deux ans.
M. Ecevit s'était déclaré favorable à
un respect de la demande de la Cour de Strasbourg, pour ne pas compromettre
les perspectives d'adhésion à l'Union européenne (UE)
de son pays, qui se sont concrétisées avec l'octroi du statut
de candidat en décembre.
Le troisième membre de sa coalition, le parti de la Mère-patrie
(ANAP, centre droit) de Mesut Yilmaz, ainsi que le président Suleyman
Demirel, soutenaient sa position.
Mais M. Ecevit a dû prendre en compte les intérêts
du MHP, principal partenaire de sa coalition, pour éviter son éclatement.
Le MHP est devenu deuxième parti au parlement à l'issue
des élections législatives d'avril, en menant campagne sur
le thème "pendez Ocalan". M. Bahceli a été mis sous
pression par la base de son parti, qui a réagi avec indignation
lorsqu'il avait laissé entendre quelques jours avant la réunion
qu'il pourrait accepter un sursis à l'exécution de l'ennemi
public numéro un.
M. Ecevit a aussi pris soin de souligner à l'adresse des ultra
nationalistes qu'il était "exclu que la Cour européenne des
droits de l'Homme modifie une sentence prononcée par la justice
turque".
"Quand le processus découlant de nos engagements internationaux
et de notre Constitution prendra fin, le dossier (d'Ocalan) sera immédiatement
envoyé au parlement", qui décide en dernier ressort de toute
peine de mort, a-t-il ajouté.
Il peut toutefois mettre ce délai à profit pour oeuvre
à l'abolition de la peine de mort, à laquelle il est personnellement
opposé, et dont il ne cesse de souligner qu'elle est en "contradiction"
avec les aspirations européennes de la Turquie.
L'UE a signifié à la Turquie qu'une exécution
d'Ocalan compromettrait cette adhésion et que celle-ci impliquait
l'abolition de la peine capitale.
Cette position a été réaffirmée mercredi
à Paris par le secrétaire d'Etat portugais aux affaires européennes
Francisco Seixas da Costa, dont le pays assure la présidence tournante
de l'UE.
"Je considère qu'on partirait mal dans cet effort de rapprochement
avec la Turquie si la Turquie prenait des mesures qui pourraient aller
contre les principes de l'Union européenne", a-t-il déclaré.
Le président du Conseil italien Massimo d'Alema a rapidement
réagi et exprimé sa "vive satisfaction" après la décision
turque. Ce choix "confirme l'évolution en cours de la politique
de la Turquie dans le sens d'un rapprochement vers l'Europe et de ses principes
démocratiques", a-t-il dit.
Ocalan a été condamné à mort en juin
pour les 15 ans des guérilla menée par son parti des Travailleurs
du Kurdistan (PKK) dans le sud-est anatolien à majorité kurde
en vue de créer un Etat kurde indépendant. Les violences
liées à cette rébellion ont fait 36.500 morts, selon
un bilan officiel.
Sa condamnation est devenue définitive le 30 décembre.
(AFP, 12 janvier 2000)
Pas de décision de la Cour des droits de l'Homme avant un an
La Cour européenne des droits de l'Homme devrait rendre au
plus tôt dans un an un arrêt concernant une requête du
chef du PKK Abdullah Ocalan, dont l'exécution a été
suspendue mercredi par le gouvernement turc, a indiqué jeudi à
Strasbourg un porte-parole de la Cour.
La plainte d'Ocalan invoque des violations des articles 2 (droit
à la vie), 3 (interdiction de la torture), 5 (droit à la
liberté et à la sécurité) et 6 (droit à
un procès équitable) de la convention.
La procédure devant la juridiction de Strasbourg est "longue
et difficile", a expliqué un porte-parole de la Cour européenne
des droits de l'homme.
Le gouvernement turc a décidé mercredi de surseoir
provisoirement à l'exécution par pendaison du chef rebelle
kurde, suite à une demande de la Cour européenne des droits
de l'homme, présentée le 30 novembre dernier pour lui laisser
le temps de se prononcer sur le fond.
La plainte du leader kurde est actuellement examinée par une
petite chambre (sept juges) de la Cour qui pourrait se déclarer
incompétente et transmettre la requête à une grande
chambre de 17 juges, qui se réunit pour les cas les plus délicats.
A l'issue de cet examen, elle sera déclarée recevable
ou rejetée.
L'une des conditions les plus importantes de la recevabilité
d'une plainte est que tous les recours judiciaires internes aient été
épuisés, jusqu'à la cour de cassation, ce qui est
le cas dans l'affaire Ocalan.
Si la plainte est déclarée recevable, ce qui est considéré
comme vraisemblable par les juristes européens, la Cour examinera
si la Turquie a violé la convention européenne des droits
de l'Homme lors de l'interpellation du dirigeant kurde le 16 février
au Kenya, lors de son transfert en Turquie et lors de son procès.
Selon les avocats du dirigeant kurde, la présence d'un juge
militaire (non indépendant) pendant la première phase du
procès a violé le droit d'Ocalan à un procès
équitable.
En outre, l'emprisonnement dans une île a, selon ses défenseurs,
gêné les contacts avec les avocats et mis des obstacles à
sa défense.
Les arrêts de la Cour européenne des droits de l'Homme
n'ont pas pour effet d'annuler une condamnation prononcée par des
tribunaux nationaux. En revanche la Turquie, comme tous les pays du Conseil
de l'Europe, s'est engagée à respecter les arrêts de
la Cour.
Si le procès d'Ocalan était déclaré "non
conforme" à la Convention, son exécution serait d'autant
plus difficile à justifier par les autorités turques sur
la scène internationale.
Le Conseil de l'Europe et l'Union européenne ont de multiples
fois engagé la Turquie à abolir la peine de mort de sa législation.
De fait, depuis 1984, le pays n'a procédé à aucune
exécution. (AFP, 13 janvier 2000)
Les Turcs divisés sur le sursis accordé à Ocalan
L'opposition turque a tiré jeudi à boulets rouges contre
le gouvernement qui a décidé la veille d'accorder un sursis
à exécution au chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, décision
saluée par des juristes, des défenseurs des droits de l'Homme,
les médias et ses avocats.
"C'est une décision totalement illégale", a estimé
Turhan Guven, l'un des dirigeants du parti de la juste Voie (DYP, centre-droit),
cité par l'agence Anatolie.
Le gouvernement de coalition tripartite dirigé par Bulent
Ecevit a décidé mercredi de surseoir pour l'instant à
l'exécution du chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK),
en réponse à une demande de la Cour européenne des
droits de l'Homme.
M. Ecevit a avertit qu'"il sera mis fin à ce sursis" et que
"le processus d'exécution commencera immédiatement" si le
PKK et ses sympathisants "manipulent notre décision au détriment
des intérêts supérieurs de la Turquie".
Le dossier d'Ocalan ne sera donc pas envoyé au parlement,
qui décide en dernier ressort de toute peine capitale.
"Le gouvernement n'a pas la moindre autorité pour prendre
un décision sur le dossier Ocalan. Il doit être envoyé
au parlement", a dit M. Guven.
Le parti de la Vertu (Fazilet), opposition islamiste, a accusé
le parti de l'Action nationaliste (MHP, extrême droite), membre de
la coalition, d'avoir violé les promesses faites à son électorat.
Le MHP de Devlet Bahceli avait fait campagne lors des législatives
d'avril pour une pendaison d'Ocalan, devenant le deuxième groupe
au parlement.
"Les gens ont été trompés depuis le début.
Maintenant, ils (le gouvernement) seront incapables d'expliquer leur décision
au peuple", a souligné l'un des leaders du Fazilet, Bulent Arinc.
Un avocat des familles des soldats tués dans le sud-est lors
des combats avec le PKK a jugé la décision "contraire aux
intérêts de la Turquie. "Elle assombrit la consciences des
proches des martyrs", a dit Mehdi Keskin.
Le soutien du MHP à la décision de sursis a apparemment
entraîné une division au sein du parti.
"Nous étions convenus que le dossier d'Ocalan serait envoyé
au parlement, mais apparemment, M. Bahceli n'a pas réussi à
convaincre M. Ecevit", a regretté le ministre d'Etat Sadi Somuncuoglu,
cité jeudi par le journal populaire Sabah.
En revanche, le président Suleyman Demirel a trouvé
"juste" la décision du gouvernement, soulignant qu'elle "a soulagé
la Turquie".
Il a indiqué que la Turquie devait prendre des décisions
visant à son union et non à sa division. "Tout le monde doit
contribuer à la paix", a-t-il ajouté.
"La décision est conforme au droit", a jugé le président
de la Cour de cassation Sami Selcuk.
"La décision est positive et conforme au droit", a déclaté
à l'AFP Me Dogan Erbas, l'un des défenseurs d'Ocalan.
L'association des droits de l'Homme (IHD) de Turquie s'est félicitée
de la décision, y voyant le signe que le gouvernement est déterminé
à placer le droit au-dessus de tout intérêt politique.
La plupart des éditorialistes de la presse écrite ont
approvué la décision.
Ocalan a été condamné à mort en juin
pour trahison et séparatisme pour les 15 ans de lutte armée
du PKK visant à créer un Etat kurde indépendant dans
le sud-est anatolien. La sentence est devenue définitive le 30 décembre.
La peine de mort existe en Turquie mais n'a pas été
appliquée depuis 1984. (AFP, 13 janvier 2000)
La Turquie toujours préoccupée par la présence du
PKK en Iran (Ecevit)
La Turquie va demander à l'Iran de prendre des mesures plus
efficaces contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)
qui se sont réfugiés sur le territoire iranien, a indiqué
samedi le premier ministre turc Bulent Ecevit.
"Il est certain que de nombreux membres du PKK ont fui en Iran",
a déclaré M. Ecevit à des journalistes à Ankara.
"Nous continuons à être préoccupés par
cette affaire (...) Nous allons demandé que des mesures plus efficaces
soient prises", a-t-il ajouté. Le ministre iranien des Affaires
étrangères Kamal Kharazi est attendu à Ankara le 17
janvier pour des entretiens sur des questions bilatérales, régionales
et internationales.
Les relations entre la Turquie musulmane mais laïque et le régime
islamique de Téhéran avaient connu des tensions l'été
dernier lorsque Ankara avait accusé son voisin iranien de protéger
des rebelles kurdes.
Téhéran avait également affirmé que cinq
personnes avaient été tuées et dix blessés
par un raid aérien turc sur le nord-ouest de l'Iran en juillet 1999.
La Turquie affirmait avoir bombardé un camp du PKK dans le nord
de l'Irak et non de l'Iran.
En août, les deux pays avaient signé un accord à
Ankara, s'engageant à coopérer dans la lutte contre les "groupes
terroristes" le long de leur frontière commune.
Le chef du PKK, Abdullah Ocalan, a été condamné
à mort pour trahison et séparatisme en juin 1999. M. Ecevit
a annoncé le 12 janvier, au terme d'un sommet avec ses partenaires
de la coalition tripartite, que le gouvernement suspendait pour l'instant
le processus en vue de l'exécution d'Ocalan.
Le PKK, qui avait lancé en 1984 une lutte armée pour
la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien
à majorité kurde, a annoncé qu'il arrêtait les
combats et se retirait de Turquie à partir de septembre, suite à
un appel de son chef. (AFP, 15 janvier 2000)
L'extrême droite turque décidée à faire pendre
Ocalan
Le parti de l'Action nationaliste (MHP, extrême droite), membre
de la coalition au pouvoir en Turquie, a exprimé mardi sa détermination
à pendre le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan auquel le gouvernement
a accordé la semaine dernière un sursis à exécution.
"La décision de la Cour européenne des droits de l'Homme
ne durera pas jusqu'à l'éternité. Le processus d'exécution
reprendra et la justice prévaudra", a indiqué le vice-Premier
ministre et chef du MHP Devlet Bahceli devant son groupe parlementaire.
Ocalan a été condamné à mort pour trahison
et séparatisme en juin.
La Cour européenne des droits de l'Homme avait demandé
à la Turquie de surseoir à l'exécution jusqu'à
ce qu'elle ait pris une décision sur le fond, ce qui prendra au
moins un an.
Le Premier ministre Bulent Ecevit a annoncé le 12 janvier,
au terme d'un sommet avec ses partenaires de la coalition, dont M. Bahceli,
que le gouvernement suspendait pour l'instant le processus en vue de l'exécution
d'Ocalan.
Cette décision du gouvernement a provoqué une réaction
en Turquie, notamment des proches des familles des "martyrs", les soldats
tués dans le sud-est lors des combats avec le parti des Travailleurs
du Kurdistan (PKK) d'Ocalan.
Le MHP est arrivé au pouvoir aux élections législatives
d'avril en menant une bruyante campagne pour la pendaison rapide du rebelle
kurde.
M. Bahceli s'est en outre opposé à l'abolition de la
peine capitale en Turquie, que M. Ecevit, personnellement opposé
à cette peine, s'est engagé à mettre en oeuvre après
que la Turquie eut décroché en décembre le statut
de candidat à l'Union européenne.
"Le MHP est contre l'abolition de peines stipulées par nos
lois et ne permettra pas de ce fait que le chef terroriste (Ocalan) et
d'autres criminels séparatistes restent impunis", a-t-il dit.
Le PKK a lancé en 1984 une lutte armée pour la création
d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien à majorité
kurde. Les violences liées à cette rébellion ont fait
quelque 36.500 morts, selon un bilan officiel.
Après l'arrestation de son chef, il s'est engagé à
arrêter les combats et à se retirer de Turquie. (AFP,
18 janvier 2000)
All Deportees to Turkey Are Prosecuted
Acting in response to numerous inquiries it has received, the IMK
asked the Turkish Human Rights Association (IHD) in Ankara for information
concerning the fate of asylum applicants in Germany who have been repatriated
to Turkey after their applications were rejected. Specifically, the IMK
asked for information as to whether repatriated asylum applicants have
made use of the recently passed "repentance law" for members of the Workers'
Party of Kurdistan (PKK). It also asked whether these deportees have given
information to the Turkish security authorities about individuals and organizations
in Germany. The IHD answered the IMK's request for information on 24 January
in the following letter, which the IMK has translated into English:
"1. Since the repentance law, which extends over a six-month period,
went into effect, only a very few people have made use of it. Those who
have taken advantage of it include persons who had already been detained
or imprisoned. Thus the Turkish government has not attained its goal.
2.All of the persons who have applied for asylum in an European country
and whose application have been rejected are immediately taken into police
custody after their repatriation to Turkey. Initially they are held in
the police station of the airport where they arrive. The detention there
lasts a maximum of 24 hours. During this period investigations are made
concerning these deported persons. These investigations concern, among
other things: possible arrest warrants or search warrants; in the case
of male deportees, information about their military service and possible
cases of desertion from the army.
Persons whose police records include indications of punishable offenses
are handed over for further interrogation to the Anti-Terrorism Department.
Deserters are taken to the responsible military command head-quarters.
All other deportees have charges of 'violation of the passport law of the
Turkish Republic' filed against them.
3.Only a few of the persons affected turn to us for help. Most of
the people who later turn to us complain of mistreatment and torture. The
are numerous deportees and former asylum applicants in the prisons. In
their complaints to us, these people also report of interrogation sessions
in which they were ordered or forced to give testimony against other people."
The letter is signed by Nazmi Gür, Secretary General of the
IHD. (IHD, January 24, 2000)
HADEP Official: 10,000 Kurds Apply To Return to Villages
Vice-Chairman of HADEP and Central Immigration Commission Chairman
Eyup Karageci said that 10,000 (currently about 5,000,000 Kurdish people
are refugees through out Turkey because their villages or towns were burned
by military for last 15 years) people applied to them from Mersin and Adana
to return to their villages. Karageci, "People are not interested in the
Government's Centralized Village Proposal."
Karageci said that they held meetings in Istanbul on January 16,
in Adana on January 18, in Mersin on January 19 and in Izmir on January
20 with city and town officials of Central Immigration Commission. Karageci,
" Only in Adana and Mersin 10,000 people applied to our commission for
returning to their villages. There is a huge interest in Izmir and Manisa."
Karageci said that the immigration is a political issue and the government
needs to make proper changes in the laws so people can return to their
homes. Karageci, "Political steps need to be taken and Emergency Rule (Kurdish
areas have been under emergency rule since mid 1980s), and Village guard
system (There are around 98,000 village guards, which are paid by the government
to fight against PKK. The crimes these village guards have committed are
worse than the recent massacres by Hizbullah) need to be dissolved."
Article 125 of the Constitution need to be complied
Karageci said that according to article 125 of the constitution,
government should pay compensation to immigrated people.
Karageci, "Government is responsible according to the article 125
of the constitution. The government should take concrete steps and create
an environment so people can return to their homes."
People are not looking the government proposal positively
Karageci said that people are not interested in the government proposal,
which called 'Return to Village'. The government is proposing centralized
villages, which is combination of a few villages. Karageci, "Our people
are taking such proposal as a 'Limitation to their Freedom'. We want economic
and social development more than any other party because we are number
one party in the region. If return to village proposal is supported by
the government, it will reduce traffic and health issues in big cities."
(Ozgur Politika, 27 Jan 2000)
LE TERRORISME DE L'ETAT/STATE TERRORISM
Détenus islamistes mutinés en Turquie
Des détenus islamistes se sont mutinés vendredi dans
deux prisons de Turquie, à Istanbul et Bandirma (nord-ouest), où
des affrontements avec les forces de l'ordre ont fait un mort et 14 blessés,
a annoncé le ministre turc de la Justice Hikmet Sami Turk.
Les gendarmes sont intervenus à Bandirma pour mettre fin au
mouvement déclenché mercredi par 33 détenus islamistes,
qui avaient pris 24 prisonniers de droit commun en otages pour exiger que
les portes de leur dortoirs soient ouvertes pendant le mois du Ramadan,
a-t-il précisé.
Un détenu a été tué, dix autres blessés
ainsi que quatre gendarmes, lors de l'intervention qui faisait suite à
une première opération dans la nuit de jeudi à vendredi
avec des bombes lacrymogènes, a-t-il dit.
Les mutins, membres de l'organisation clandestine islamiste du Front
islamique des combattants du Grand-Orient (IBDA-C), ont libéré
leurs otages, a ajouté le ministre.
Une autre mutinerie a été déclenchée
vendredi à la prison de haute sécurité de Metris d'Istanbul
par des détenus islamistes, également membres d'IBDA-C, et
"a pris fin sans qu'il y ait d'intervention grâce à des négociations",
a indiqué M. Turk.
Les mutins, qui avaient pris 18 personnes, dont un avocat, en otages,
les ont libérés.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Bulent
Ecevit, interrogé par des journalistes, avait fait état d'un
mort et de trois blessés à Metris, confondant vraisemblablement
les deux établissements pénitentiaires.
Selon certaines informations, la mutinerie de Metris visait à
protester contre l'intervention des forces de l'ordre à Bandirma.
Le ministre de la Justice a précisé que 22 détenus
de la prison de Bandirma étaient actuellement transférés
à la prison d'Eskisehir (ouest) pour des raisons de sécurité.
Fondé en 1985, l'IBDA-C veut instaurer un Etat islamique en
Turquie et a perpétré plusieurs attentats contre des bars,
des discothèques et des églises à Istanbul.
Le chef présumé de l'organisation, Salih Mirzabeyoglu,
est incarcéré à la prison de Metris.
Les mutineries, prises d'otages et grèves de la faim sont
courantes dans les prisons turques surpeuplées.
Début décembre, des détenus membres d'IBDA-C
avaient déclenché une mutinerie avec prise d'otages à
Metris, située dans la partie européenne d'Istanbul. 54 gendarmes
avaient été blessés. (AFP, 7 janvier 2000)
17.547 dossiers de meurtres non élucidés
Selon les derniers chiffres de la Direction générale
des casiers judiciaires et des statistiques du ministère de la Justice,
à la fin de l'année 1998, 17 547 dossiers de " meurtres non
élucidés " se trouvaient au parquet des cours de sûreté
de l'Etat turques (DGM). La capitale kurde, Diyarbakir se situe en tête
de cette sinistre liste avec plus de 10 842 dossiers. Le rapport souligne
qu'entre le 1er janvier 1998 et 31 décembre 1998, 1 625 dossiers
de " meurtres non élucidés " ont été enregistrés
dans les différents parquets des DGM turcs. Plus de 16 765 affaires
étant déjà en cours, au total 18 390 dossiers étaient
devant la justice turque, mais 150 d'entre eux - 20 à Diyarbakir,
9 à Izmir, 46 à Malatya, 8 à Erzurum 67 à Adana?
ont été résolus et 693 autres sont tombés sous
le coup de la prescription. C'est la province kurde de Van qui suit Diyarbakir
avec 3 115, Erzurum, kurde, avec 1 551, Malatya, également kurde,
avec 1 203, Ankara avec 482, Adana 227 affaires, Izmir avec 118 dossiers.
Istanbul est en fin d'affiche avec 9 cas enregistrés. Le rapport
a montré que les dossiers de " meurtres non élucidés
" représentaient 65,2 % des affaires des 8 parquets des cours de
sûreté de l'Etat (DGM) turques. Ce chiffre atteint 81,5 %
à Diyarbakir, 67,3 % à Malatya, 15,4 % à Izmir, 42,3
% à Ankara, 1 % à Istanbul, 28,1 % à Adana, 91,8 %
à Erzurum et 76,5 % à Van.
Dans les provinces kurdes, les meurtres non élucidés
sont, pour l'essentiel, ceux commis par des escadrons de la mort des forces
paramilitaires turques. Les victimes sont des " séparatistes " kurdes
supposés ou potentiels. Rien d'étonnant que les cours turques
ne fassent pas d'effort particulier pour identifier et punir les meurtriers.
(CILDEKT, 13 janvier 2000)
A court action against IHD Secretary Nazmi Gür
A court action was launched against the Secretary General of the
HRA, Mr. Nazmi Gür by Ankara State Security Court No:1, because of
a special bulletin issued by the HRA on the occasion on the 1st of September,
the World Peace Day, in 1999.
Nazmi Gür is charged with the crime of helping an armed gang
organisation, in accordance with Article 169 of the Turkish Penal Code
and Article 5 of the Anti-Terror Law No:3713. Nazmi Gür is faced imprisonment
terms of between 3 and 7,5 years, under related law articles mentioned
above. The expressions such as ěthe peoplesís of this countryî and ě..a
dirty war waged for the last 15 yearsî are the main base of the indictment
and give ground for the prosecution.
It is stated in the indictment prepared by the Public Prosecutor
office of Ankara State Security Court No:1 that, the accused (Nazmi Gür),
has committed the crime of helping an armed gang organisation, through
writing and issuing the article titled ëIt is not hard to reach peaceí.
The indictment prepared by the State Security Court indicates that
ěThere is no discrimination against the citizens of the Turkish Republic.
Articles 2, 3 and 4 of the Turkish Constitution clearly state that the
Turkish State, with its territory and nation, is an indivisible entity
and this provision shall not be amended nor shall their amendment be proposed.
Many decisions taken by the Constitutional Court also state that none of
ethnic groups living in Turkey can be granted any privileged right except
fundamental rights and freedoms that all Turkish citizens are granted.
There is no peoplesí of this country but the people of this country.î
The Court has asked for the prosecution of the accused in accordance
with the articles 9 and 20 of Law No:2845; the punishment of the accused
under article 169 of the Turkish Penal Code and article 5 of the Law No:
3713; and the size of the bulletins in line with the article 36 of the
Turkish Penal Code.
We call on the international human rights organisations and international
community to be in solidarity with the HRA in its struggle for human rights.
We would have pleasure to have you at the hearing to be held on 3
February 2000, at Ankara State Security Court No:1, at 9.30. (TIHV, 20
January 2000)
Policemen Receive Light Jail Sentences for Murder of Göktepe
Four years after the murder of the journalist Metin Göktepe
in Istanbul, an appeals court upheld on 20 January the 7 1/2-year prison
sentences passed by a lower court on the five policemen charged with the
murder. The decision, which can no longer be appealed, ended a judicial
wrangle that had lasted nearly two years. According to the semi-official
Anatolia news agency, the appeals court also upheld the acquittal of five
other policemen and ruled that a sixth policemen should be prosecuted in
connection with the case on charges of misuse of office rather than on
a murder charge. In accordance with the Law on the Execution of Sentences,
the five convicted policemen will be remanded to serve three years in prison.
The corpse of the 27-year-old Göktepe, a reporter for the left-leaning
daily "Evrensel", was discovered in a park in Istanbul in early 1996. He
had been detained on 8 January 1996 together with others at a demonstration
in the Eyüp Sports Stadium and, according to eyewitnesses, kicked
and beaten with truncheons for hours by a group of policemen until he died.
In 1998 a lower court sentenced the five policemen to prison terms of 7
1/2 years each and acquitted six other policemen. (Associated Press, Janvier
20, 2000)
Atrocités du Hizbullah: l'Etat mis en cause
Choqués par les dizaines de cadavres, victimes du Hizbullah,
exhumés jour après jour aux quatre coins du pays, les Turcs
s'interrogent sur le rôle d'apprenti sorcier qu'a pu jouer l'Etat
face au mouvement intégriste, malgré les démentis
du président et de l'armée.
La police a déterré lundi deux nouveaux corps, à
Adana et Tarsus (sud), portant à 33 le nombre de morts découverts
en moins d'une semaine, notamment à Konya (centre), Istanbul
(ouest) et Ankara.
"Depuis des jours, nous regardons ces scènes d'horreur sur
nos écrans de télévision", résumait un éditorialiste
du quotidien à grand tirage Hurriyet. "Mais une question vient à
l'esprit: l'Etat ne les (NDLR: le Hizbullah) a-t-il pas protégés
et utilisés à un certain moment?"
Et de conclure: "Les forces de l'Etat qui ont créé
leur propre monstre comme le docteur Frankenstein ont perdu le contrôle
sur le Hizbullah et ont été utilisées par l'organisation
qu'elles protégeaient pour s'en servir".
Le Hizbullah a été créé au début
des années 1980 dans le sud-est anatolien, théâtre
de la rébellion séparatiste du parti des Travailleurs du
Kurdistan (PKK, marxiste-léniniste), auquel l'ont opposé
des affrontements sanglants.
La vaste opération lancée contre le mouvement intégriste
intervient après l'annonce par le PKK, à la fin de l'an dernier,
qu'il arrêtait les combats et se retirait de Turquie, conformément
à un appel de son chef Abdullah Ocalan, condamné à
mort en juin pour les 15 ans de lutte armée de son organisation.
Pour l'éditorialiste de Turkiye (conservateur), "l'Etat a
toléré ces meurtriers comme un sérum anti-PKK (...)
Mais le tableau qui se dégage aujourd'hui, c'est que le Hizbullah
a utilisé l'Etat, et non l'inverse".
Le quotidien populaire Sabah s'interrogeait: "Ceux qui soutenaient
le Hizbullah contre le PKK subissent-ils le même sort que les Etats-Unis,
qui ont soutenu les Taliban en Afghanistan contre les Russes? A quel moment
certaines forces au sein de l'Etat ont-elles utilisé le Hizbulalh
contre le PKK? A quel moment le Hizbullah a-t-il échappé
à tout contrôle?"
Le député Abdullah Gul, du parti islamiste de la Vertu
(Fazilet), a pour sa part ouvertement accusé l'Etat d'avoir soutenu
le Hizbullah pour s'en servir contre le PKK, dans des déclarations
à la presse dimanche.
"Rien de tout cela n'aurait pu se produire si (le Hizbullah) n'avait
pas été toléré", a-t-il estimé, déniant
tout lien entre le Fazilet et le Hizbullah. Il a demandé au nom
de son parti une enquête parlementaire.
La puissante armée turque a dû intervenir pour rejeter
tout lien avec le Hizbullah, répondant aux allégations de
plusieurs journaux.
"Le fait de vouloir établir un lien avec les forces armées
turques et l'organisation terroriste Hizbullah, qui est un réseau
criminel sans pitié, est une calomnie dénuée de tout
fondement", a affirmé l'état-major dans un communiqué
lundi.
La veille, c'est le président Suleyman Demirel qui était
monté au créneau pour rejeter comme des "calomnies"
les allégations selon lesquelles l'Etat aurait toléré
le Hizbullah tant qu'il luttait contre le PKK.
Indignation et interrogations sont également nourries par
le 7-ème anniversaire, lundi, de l'assassinat d'Ugur Mumcu, un journaliste
réputé de Cumhuriyet tué dans sa voiture piégée
devant son domicile à Ankara, dont les meurtriers courent toujours.
Il enquêtait sur les milieux islamistes radicaux et la mafia,
et leurs liens éventuels avec l'Etat. (AFP, 24 janvier 2000)
L'armée répond à des critiques du chef du Fazilet
à propos du Hizbullah
L'armée turque a répondu mercredi à des critiques
formulées par le chef du parti islamiste de la Vertu Fazilet, Recai
Kutan, qui l'avait accusé la veille d'avoir fermé les
yeux sur les activités du Hizbullah turc, organisation intégriste
clandestine.
"Le fondamentalisme musulman est toujours la menace numéro
un pour la Turquie (...) Les accusations inappropriées et injustes
du chef d'un parti politique visent ouvertement les forces armées",
indique l'état-major dans un communiqué au ton particulièrement
ferme.
Mardi, M. Kutan avait accusé l'armée d'inertie face
aux activités du Hizbullah devant le groupe parlementaire de son
parti.
"Les représentants de cette mentalité sont ceux qui
ont le plus de part dans la montée de l'intégrisme en Turquie",
précise le communiqué.
Le fondamentalisme musulman est considéré par les militaires
comme la menace principale pour la République laïque, avant
le séparatisme kurde.
"Les formations politiques qui représentent cette mentalité
(...) ont pour objectif voilé la création d'un Etat islamique
(...) et ont été interdits trois fois par la Cour constitutionnelle",
souligne le texte.
Le Fazilet, seul parti islamiste de Turquie et troisième formation
au parlement, fait l'objet devant la Cour constitutionelle, habilité
à dissoudre un parti politique, d'une procédure d'interdiction
pour "avoir agi en violation de la loi sur les partis politiques".
Le prédecesseur du Fazilet, le parti islamiste de la Prospérité
(Refah), avait été dissous en janvier 1998 pour activités
anti-laïques et son chef et ex-Premier ministre Necmettin Erbakan
condamné à cinq ans d'interdiction d'activité politique.
L'armée turque avait catégoriquement rejeté
lundi tout lien avec le Hizbullah, répondant à des allégations
parues dans la presse selon lesquelles l'Etat et l'armée auraient
toléré le Hizbullah tant qu'il luttait contre le PKK (Parti
des Travailleurs du Kurdistan) dans le sud-est anatolien.
La police turque, qui mène une opération à l'échelle
nationale, a déterré jusqu'à présent dans plusieurs
grandes villes les cadavres de 33 victimes du Hizbullah turc, qui n'est
pas associé au groupe du même nom actif au Liban. (AFP, 26
janvier 2000)
Police Tortured Teenager in Istanbul to "Solve" Crimes
An Istanbul teenager, Levent Sahin (19), was recently detained by
the police and tortured during the seven days he was in custody at the
Chief Research Office of the Istanbul-Avcilar police station. Sahin said
the police accused him of having kidnapped a girl and forced him under
torture to sign 78 separate confessions of having committed various crimes.
He said: "There were twelve persons present during the torture. First they
tied my hands and feet and subjected me to falanga. This lasted for five
minutes. Then they stripped me naked and suspended me from a hanger. They
poured water on me, tied wires to my forefinger and my testicles and gave
me electric shocks." He added that he had witnessed the policemen's attempt
to rape another detainee with a truncheon and had continuously heard the
screams of two teenagers and other persons who were being tortured in the
next room. He said the policemen had then asked for a bribe of 3 billion
Turkish lira to release him. Sahin was taken before the Kücükcekmece
Penal Court of Peace, which decided he should be prosecuted without arrest.
The Institute of Forensic Medicine issued a medical report for Sahin certifying
his inability to work for three days. He has lodged an official complaint
against the policemen who tortured him. (Evrensel. January 26, 2000)
1964 people victims of "unsolved murders"
News Center Human Rights Association (IHD) chairman Husnu Ondul announced
that altogether 1964 people, including Ugur Mumcu, have been the victims
of "unsolved murders" in the last ten years. "If a privilege is given to
a group or some people, who are classified as the state advocators, to
commit the crimes, or if they are tolerated, it means that there is no
justice in that country," said Ondul.
Ondul issued a written statement concerning "unsolved murders" and
the seventh anniversary of Ugur Mumcu's death. In his statement, Ondul
emphasized the importance of an efficient legal process to prevent the
"murders of unknown perpetrators". Noting that the unsolved murders became
current issues on the seventh anniversary of Mumcu's death with the Huzbullah's
savageness, Ondul said, "We refuse the violence both in politics and at
every phase of the life."
Drawing attention to the fact that 80 percent of the murders were
carried out in Kurdistan, Ondul emphasized that the rule of law and an
effective judicial process should be implemented to prevent these murders.
Ondul said, "We remember Ugur Mumcu on the seventh anniversary of his murder.
At this anniversary, the 'unsolved murders' again became current issues
with the Hizbullah's savageness. According to the IHD's data, altogether
1964 people have lost their lives in the 'murders of unknown perpetrators'.
80 percent of these murders have been carried out in the southeastern Anatolia.
Prevention of these murders requires an effective judicial process. The
implementation of 'rule of law' is mandatory for the sake of both 'judicial
processes and mechanisms' and an administration, which both its actions
and procedures could be controlled. As it is seen in the last 10 years
in Turkey, if the state authorities classify the people or groups as 'state
advocators and state counters' and give privilege to those who are classified
as 'state advocators', to commit crimes, it means that there is no justice
in that country. The organization of Hizbullah and its actions like those
in Susurluk example must have reminded everyone the importance of state's
structure based on the principle of 'rule of law'."
According to the Human Rights Association's (IHD) report, the number
of political unsolved murders in the last ten years are:
1989-91 42
1992 210
1993 510
1994 292
1995 321
1996 78
1997 109
1998 192
1999 210
Total 1964
(Ozgur Politika, Jan 26, 2000)
Opération anti-Hizbullah: Arrestation d'un maire islamiste dans
le sud-est
Le maire islamiste de la ville d'Eruh (sud-est) a été
arrêté par la police dans la nuit de mercredi à jeudi
dans le cadre d'une vaste opération des forces de l'ordre contre
le Hizbullah turc, organisation intégriste clandestine, a indiqué
l'agence Anatolie.
Abdulhamit Nas, membre du parti islamiste de la Vertu (Fazilet),
est accusé d'avoir des liens avec le Hizbullah turc dans la région,
a précisé l'agence.
La police turque, qui mène une opération à l'échelle
nationale, a déterré jusqu'à présent dans plusieurs
grandes villes les cadavres de 33 victimes du Hizbullah, organisation qui
n'est pas associée au groupe du même nom actif au Liban.
L'opération anti-Hizbullah a été déclenchée
à la suite d'une fusillade le 17 octobre à Istanbul, au cours
de laquelle le chef de l'organisation, en cavale depuis des années,
Huseyin Velioglu, a été tué et deux commandants capturés.
Plus de 700 personnes ont été interpellées jusqu'à
présent au cours de l'opération de la police, a ajouté
Anatolie.
L'arrestation de M. Nas intervient au lendemain d'un communiqué
au ton particulièrement ferme de l'armée turque accusant
le Fazilet de représenter la "mentalité qui a le plus grand
part dans la montée de l'intégrisme en Turquie"
Mardi, le chef du Fazilet Recai Kutan avait accusé l'armée
d'inertie face aux activités du Hizbullah à la suite d'allégations
parues dans la presse selon lesquelles l'armée aurait toléré
le Hizbullah tant qu'il luttait contre le séparatisme kurde dans
le sud-est anatolien. (AFP, 27 janvier 2000)
La police découvre quatre nouveaux cadavres, victimes présumées
du Hizbullah
La police a découvert dimanche à Diyarbakir quatre
corps de victimes présumées de l'organisation islamiste clandestine
turque Hizbullah, ce qui porte à 46 le nombre de cadavres retrouvés
en près de deux semaines, ont indiqué des responsables de
la sécurité dans cette ville du sud-est de la Turquie.
L'opération anti-Hizbullah a été lancée
le 17 janvier à la suite d'une fusillade à Istanbul au cours
de laquelle le chef de l'organisation, en fuite depuis des années,
Huseyin Velioglu a été tué et deux de ses lieutenants
capturés.
Les quatre corps ont été découverts dimanche
dans le jardin d'une maison de deux étages dans le quartier de Buyuk
Savas, à Diyarbakir, lors d'une opération lancée samedi
soir, a-t-on ajouté de mêmes sources qui n'ont pas fourni
l'identité des victimes.
Depuis l'incident d'Istanbul, la police a arrêté des
centaines de personnes soupçonnées d'avoir des liens avec
l'organisation qui s'est donnée pour objectif de renverser l'Etat
laïc en Turquie pour le remplacer par un régime islamique de
type iranien.
Le Hizbullah turc, qui n'est apparemment pas associé au groupe
du même nom actif au Liban, a été créé
au début des années 80 dans le sud-est de la Turquie pour
combattre les partisans du Parti séparatiste des travailleurs du
Kurdistan (PKK, marxiste-léniniste). (AFP,30 janvier 2000)
PRESSIONS SUR LES MEDIAS/PRESSURE ON THE MEDIA
Newspaper, journalists charged in Cyprus
In a 5 January 2000 letter to Rauf Denktash of the Turkish Cypriot
Administration, IFJ expressed its concern at the actions of the Turkish
Cypriot administration against the daily Turkish Cypriot newspaper "AVRUPA".
According to an "AVRUPA" front page report, the newspaper charged
that during the previous week itself and six well known journalists working
for it received sixty-nine summonses to appear before a military court,
accused of incitement and defamation of the government.
IFJ believes that these charges are designed to prevent legitimate
journalistic inquiry and comment on the work of the authorities. As such
they constituted a severe breach of the right to freedom of expression.
The actions against "AVRUPA" follow efforts some time ago to intimidate
the newspaper which has suffered an embargo on advertisements. (IFJ/IFEX,
January 5, 2000)
Newspapers face charges for slander
The Chief Prosecutor's Office in Ankara has initiated charges against
mass-circulation dailies Hurriyet, Sabah, Takvim and Oncu for defaming
the character of Justice Minister Hikmet Sami Turk, reported the Anatolia
news agency.
In the indictment against Hurriyet newspaper, journalist Fatih Altayli
has been accused of slander in his article "Is the minister telling the
truth?" in which Altayli questioned Turk in his capacity as justice minister.
The article was published on page 21 of the Dec. 20 copy of the paper in
Altayli's daily column entitled 'Teke Tek' (One-to-one).
The indictment states that Altayli and Hurriyet editor Hasan Kilic
are to face charges in accordance with Articles 480/4 and 273 of the Turkish
Penal Code (TCK) for defamation of character and committing crime against
state officials. Both Altayli and Kilic could face a sentence of between
eight months and four years in jail if convicted.
Second lawsuit against Altayli
In the indictment for the second lawsuit initiated against the defendants,
Altayli is again accused of slander based on his articles entitled "Does
Mrs. Turk know Cakici?" and "Abuse of office in Justice" which were both
published in Hurriyet on Dec. 22. In these articles Altayli allegedly exceeded
the limits of criticism by making implications that Turk and the crime
boss Alaattin Cakici were relatives and close associates, adding that were
it not for the attention of the media the two would sit and have drinks
together along the Bosporus. Based on these allegations, Altayli and Celik
could each face a total sentence of eight years in prison.
Two other court cases were initiated by the Chief Prosecutor's Office
in Ankara against Semra Uncu, the editor for both the Sabah and the Takvim
dailies with similar allegations, based on an article entitled "Minister-Cakici
Cooperation" published in Sabah on Dec. 22 and another article entitled
"Ministry of Justice-Cakici Cooperation, published in Takvim on the same
date.
Meanwhile, Anatolia has reported that one other lawsuit, also for
defamation of character, was initiated by the Chief Prosecutor's Office
against Abdullah Ozdogan, the editor for Oncu newspaper, based on an article
entitled "The minister is hesitant about the police interrogation," which
was published in Oncu on Dec. 21.(TDN, January 8, 2000)
Attacks on journalists continue
The Turkish Journalists' Associated (TGC) lamented that more than
10 journalists had been assaulted at four different events in December
and that the Kanal D television building was also bombed last month, the
Anatolia news agency reported.
According to research carried out by the TGC, six different cases
have come to light of press companies, company owners and employees being
forced to pay fines of between TL 22 billion and TL 300 million. Four journalists
were also sentenced to a total of three years and four months in prison
in two separate cases. Five newspapers were made to pay indemnities totalling
TL 15 billion and a television company paid TL 110 billion in compensation
in December.
The case against mafia boss Alaattin Cakici for instigating the shooting
of journalist Hincal Ulac was closed for lack of time.
The Supreme Board of Radio and Television (RTUK) also banned broadcasts
from three television channels for three days and five radio stations for
467 days during last month. (TDN, January 18, 2000)
Journalist Duzgoren takes Turkey to European Court
Koray Duzgoren, the well known Turkish journalist and writer, has
lodged an application against Turkey before the European Court of Human
Rights.
Mr Duzgoren claims that Turkey violated his right to freedom of expression
(Article 10 of the European Convention of Human Rights) and that his trial
as a civilian before a military court violated his right to a fair trial
(Article 6).
Mr Duzgoren was sentenced to two months imprisonment for the publication
and distribution of a leaflet on freedom of expression.
He has fled to Britain, where, with the assistance of the Kurdish
Human Rights Project (KHRP), he has lodged an application against the Turkish
state under the European Convention on Human Rights.
This case highlights the fact that, while Turkey teeters on the edge
of the European Union, and its human rights record is spotlighted by the
unrelenting gaze of the world's media, the evidence of persistent human
rights abuse continues to flow unabated from within the Turkish state.
In April 1998, Koray Duzgoren and a colleague distributed around
fifty leaflets outside the State Security Court in Ankara.
The leaflet defended the right to freedom of thought and expression,
and in particular the right to speak out about conscientious objection
in Turkey.
Two months later, Mr Duzgoren found himself the subject of criminal
proceedings under Article 155 of the Turkish Criminal Code in conjunction
with Article 58 of the Military Penal Code.
The indictment alleged that in publishing and distributing the leaflet
the defendant had discouraged people from entering into military service.
Mr Duzgoren was sentenced on 9th March 1999 to two months' imprisonment
by the Turkish General Staff Military Court for the publication and distribution
of the leaflet.
Mr Duzgoren subsequently fled Turkey, leaving his family, his home
and his livelihood behind.
Mr Duzgoran lodged an application under the European Convention of
Human Rights in December 1999.
He alleges violation of the Convention under Article 6 (right to
a fair trial), Article 8 (right to respect for private and family life),
Article 9 (freedom of thought, conscience and religion), Article 10 (freedom
of expression), Article 11 (freedom of assembly and association), Article
13 (right to an effective remedy) and Article 1 of Protocol 1 (protection
of property). (KHRP release, January 12, 2000)
Affaire Goktepe : la sentence contre cinq des policiers confirmée
La Cour de cassation turque a confirmé jeudi la sentence prononcée
pour "homicide involontaire" contre cinq policiers condamnés pour
avoir battu à mort pendant sa garde à vue un journaliste,
Metin Goktepe, mais cassé celle contre un sixième policier.
La Cour a décidé que la peine de sept ans et demi de
prison chacun infligée en mai 1999 à cinq des six policiers
par la cour d'assises d'Afyon (ouest) était conforme à la
loi, a indiqué l'agence Anatolie.
La Cour a cassé une même condamnation prononcée
contre un sixième policier, jugeant que celui-ci devait être
condamné pour "abus de pouvoir", un délit sanctionné
par une peine allant de un à trois ans de prison.
Journaliste de l'ex-quotidien de gauche Evrensel, Metin Goktepe,
27 ans, avait été battu à mort par un groupe de policiers,
selon des témoins, après son arrestation en janvier 1996
à Istanbul alors qu'il couvrait les obsèques de deux détenus
tués lors de la répression d'une mutinerie dans une prison
de la ville.
Goktepe avait succombé à une hémorragie et son
corps avait été retrouvé dans l'enceinte d'une salle
de sports du quartier d'Eyup, dans la partie européenne d'Istanbul.
Au total, 48 policiers avaient été initialement inculpés
dans cette affaire. En 1997, les cas des 11 principaux prévenus
avaient été séparés pour fixer ultérieurement
le sort des autres policiers, accusés seulement de complicité.
En mai dernier, la cour d'assises d'Afyon a condamné
six de ces policiers à sept ans et demi de prison chacun pour "homicide
involontaire". Cinq de leurs collègues ont été acquittés
pour "manque de preuves".
Les avocats de Goktepe ont estimé "insuffisantes" les peines
infligées aux six policiers et déclaré qu'ils saisiraient
la Cour européenne des droits de l'Homme. (AFP, 20 janvier 2000)
RSF s'indigne de la décision de la justice turque
L'organisation de défense de la liberté de la presse
Reporters sans frontières (RSF) s'est indignée lundi de la
décision de la Cour de cassation turque de confirmer la condamnation
pour "homicide involontaire" de cinq policiers, après la mort du
journaliste Metin Goktepe en 1996.
Le photographe avait été battu à mort pendant
sa garde à vue. La cour de Cassation a confirmé jeudi la
condamnation pour "homicide involontaire" de 5 policiers, et cassé
celle d'un sixième. Ces hommes avaient été condamnés
en mai 1999 à sept ans et demi de prison par la cour d'assises d'Afyon.
La Cour a en outre estimé que le 6e policier devait être
jugé pour "simple abus de pouvoir", passible de un à trois
ans de prison, relève RSF, qui, dans un communiqué, "s'indigne
de cette décision".
RSF "estime que les policiers se sont rendus coupables d'un homicide
volontaire et considère leur condamnation comme insuffisante. Par
ailleurs l'organisation s'étonne que le Conseil d'Etat ait refusé
la mise en accusation de deux responsables de la police d'Istanbul", poursuit
le communiqué.
Reporter de l'ex-quotidien de gauche Evrensel, Metin Goktepe, 27
ans, avait été battu à mort par un groupe de policiers,
selon des témoins, après son arrestation en janvier 1996
à Istanbul. Il couvrait alors les obsèques de deux détenus
tués lors de la répression d'une mutinerie dans une prison
de la ville. Son corps avait été retrouvé dans l'enceinte
d'une salle de sports du quartier d'Eyup, dans la partie européenne
d'Istanbul.
RSF ajoute qu'aucune enquête n'a encore été ouverte
pour les meurtres de 21 autres journalistes. (AFP, 24 janvier 2000)
Turkey slaps ban on Kurdish history book
A Turkish court has ordered that copies of a book on Kurdish history
by an American professor be seized for promoting ethnic separatism, the
book's publishers said on Wednesday.
``This decision gives prosecutors the right to go to bookshops and
seize copies of the book, although they don't always do that,'' Nihat Tuna,
general manager of publishing house Iletisim, told Reuters.
The book, called ``A History of Kurdish Nationalism: Its Roots and
Development,'' was written by Wadie Jwaideh, a professor of Iraqi origin
in the United States, and translated into Turkish. Late last year, 1,500
copies were published.
Turkey frequently imposes tight curbs on freedom of expression on
books or articles related to Kurdish issues as part of its battle against
separatist rebels fighting for Kurdish self-rule in the southeast.
But hopes for democratic reform are rife after a European Union decision
to give Turkey member candidate status and a slackening of rebel violence
after the capture of Kurdish rebel chief Abdullah Ocalan last year.
The publishers have appealed against the court order. (Reuters, January
26, 2000)
AFFAIRES RELIGIEUSES/RELIGIOUS AFFAIRS
Le procureur général plaide pour l'interdiction du parti
islamiste
Le procureur général de la Cour de cassation turque
a réclamé mardi l'interdiction du parti islamiste de la Vertu
(Fazilet) pour avoir défié "ouvertement" les principes laïques
de l'Etat, devant la Cour constitutionnelle.
"Le Fazilet s'insurge ouvertement contre les principes laïques
de l'Etat et sa constitution (...) Ce parti doit être fermé",
a déclaré Vural Savas devant les juges de cette Cour, habilitée
à dissoudre les partis, cité par l'agence Anatolie.
Le Fazilet, seul parti islamiste de Turquie et troisième formation
au parlement, fait l'objet d'une procédure d'interdiction lancée
en mai 1999 par M. Savas pour "avoir agi en violation de la loi sur les
partis politiques".
M. Savas l'a accusé d'exploiter les sentiments religieux du
peuple et d'être la continuation du parti de la Prospérite
(Refah), dissous en janvier 1998 pour "activités anti-laïques".
Selon la loi, une formation politique ne peut être la continuation
d'un parti dissous.
Le procureur a réclamé l'interdiction de politique
pendant cinq ans de tous les dirigeants dy Fazilet, dont son président
Recai Kutan, et le retrait du mandat de tous ses députés.
Il a affirmé que les manifestations en faveur du port du foulard
dans les universités et l'administration en Turquie avaient été
"volontairement" provoquées par le Fazilet.
Ce parti, a-t-il aussi affirmé, a "orchestré d'avance
l'affaire Merve Kavakci", élue députée d'Istanbul
en avril sur les listes du Fazilet.
Mme Kavakci s'était présentée en mai au parlement
pour prêter serment en portant le foulard, acte sans précédent
dans les annales de la République laïque. Face au tollé
provoqué parmi les députés pro-laïcs, elle avait
dû quitter le parlement sans prêter serment et ne s'y est pas
présentée depuis.
Elle avait été déchue en septembre de sa nationalité
turque pour avoir obtenu la nationalité américaine sans en
avoir informé au préalable les autorités turques comme
le veut la loi.
"La survie de la démocratie turque dépend de la prévention
d'actes contraires aux lois et de la formation de partis aux tendances
anticonstitutionnelles", a conclu M. Savas.
Le Fazilet défendra sa position mardi prochain devant la Cour,
qui annoncera sa décision dans les prochains mois. (AFP, 18 janvier
2000)
Les cadavres de 10 victimes du Hizbullah retrouvés à Istanbul
Les cadavres de 10 victimes de l'organisation intégriste turque
Hizbullah ont été retrouvés mercredi par la police
dans le jardin d'une maison à Istanbul, a annoncé le ministre
turc de l'Intérieur Saadettin Tantan dans un communiqué.
L'agence Anatolie avait auparavant annoncé que neuf cadavres
avaient été découverts, vraisemblablement ceux d'hommes
d'affaires récemment enlevés par l'organisation clandestine
pro-iranienne.
M. Tantan n'a fourni aucune indication sur l'identité ou le
sexe des cadavres, qui ont été amenés à l'Institut
de médecine légale pour y être autopsiés.
La police continuait en fin d'après-midi à l'aide de
pelleteuses de fouiller le jardin et les environs de la maison, transformée
en chantier.
Tous les corps ont été retrouvés nus, pieds
et mains liés dans le dos, dans le jardin et le dépôt
de charbon de la maison, située à Uskudar, quartier de la
partie asiatique d'Istanbul.
Quatre d'entre eux, retrouvés en état de décomposition
avancée, ont été tués par strangulation. D'autres
portent des traces de torture et de mutilation, notamment des fractures
multiples à la tête et aux bras, a précisé Anatolie.
Cette découverte macabre intervient deux jours après
une fusillade dans le quartier voisin de Beykoz au cours de laquelle le
chef du Hizbullah Huseyin Velioglu a été tué et deux
de ses adjoints capturés, selon la police.
Des armes et des documents appartenant à l'organisation clandestine,
qui n'est pas affiliée au Hezbollah chiite intégriste en
lutte contre les forces israéliennes au Liban sud, ont été
saisies lors de cette opération.
La police a découvert les corps à la suite de renseignements
fournis par l'un des militants, un commandant de l'organisation, selon
elle, capturé à Beykoz.
D'autre part, cinq membres présumés du Hizbullah, dont
deux femmes, ont été arrêtés et un engin explosif
a été saisi lors d'une descente policière contre une
maison à Ankara, selon Anatolie.
Ces personnes pourraient être impliquées dans l'attentat
à la bombe qui a coûté la vie fin octobre à
Ankara à l'ancien ministre et journaliste Ahmet Taner Kislali, a
précisé l'agence. L'engin explosif saisi présente
les mêmes caractéristiques que celui qui a tué M. Kislali,
a ajouté Anatolie.
Quatre autres membres présumés de l'organisation ont
été interpellés dans les provinces voisines d'Ankara.
Le Premier ministre Bulent Ecevit a déclaré mercredi
devant le groupe parlementaire de son parti de la Gauche démocratique
DSP que le Hizbullah était une organisation "aussi dangereuse" que
le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rébellion kurde).
"Nous allons éradiquer le Hizbullah comme nous l'avons fait
pour le PKK", a-t-il affirmé.
Le Hizbullah a été créé au début
des années 1980 dans les provinces de Batman et de Bingol (sud-est).
Il est connu pour son opposition au PKK, au départ un mouvement
marxiste-léniniste.
Plusieurs centaines de militants avaient été tués
dans un conflit sanglant entre les deux formations de 1990 à 1993
avant la proclamation d'une trêve.
Au cours des deux dernières années, la police a lancé
une série d'opérations dans le sud-est contre l'organisation,
arrêtant plusieurs dizaines de militants présumés et
retrouvant des caches. (AFP, 19 janvier 2000)
Opération contre le Hizbullah : trois nouveaux corps dégagés
Trois nouveaux corps ont été déterrés
jeudi par la police turque dans le jardin d'une maison à Ankara,
dans le cadre d'une vaste opération contre l'organisation intégriste
pro-iranienne Hizbullah, a rapporté l'agence Anatolie.
Les corps de dix victimes de cette organisation avaient été
retrouvés mercredi dans le jardin d'une maison à Istanbul.
Des équipes de police ont d'abord commencé à
fouiller une première maison située dans la quartier d'Etimesgut
après que des militants de cette organisation, interpellés
mercredi lors d'une rafle, eurent avoué avoir tué et enseveli
trois personnes dans cette maison, a précisé l'agence, citant
le chef de la police d'Ankara, Kemal Iskender.
Mais après des recherches infructueuses, les corps ont été
retrouvés dans des sacs empilés l'un sur l'autre dans le
jardin d'une deuxième maison située dans le même quartier,
a précisé Anatolie
Au total neuf membres présumés du Hizbullah, dont deux
femmes, ont été arrêtés et un engin explosif
a été saisi lors de la rafle de mercredi à Ankara
et dans ses environs.
Ces personnes pourraient être impliquées dans l'attentat
à la bombe qui a coûté la vie fin octobre à
Ankara à l'ancien ministre et journaliste Ahmet Taner Kislali, selon
la police. L'engin explosif saisi présente les mêmes caractéristiques
que celui qui a tué M. Kislali, a-t-on indiqué de même
source.
Mercredi, dix cadavres avaient été retrouvés
nus, pieds et mains liés dans le dos, dans le jardin et le dépôt
de charbon d'une maison, située à Uskudar, quartier de la
partie asiatique d'Istanbul.
Plusieurs d'entre eux, en état de décomposition avancée,
portaient des traces de torture et de mutilation, notamment des fractures
à la tête et aux bras.
Cette découverte macabre était intervenue deux jours
après une fusillade dans le quartier voisin de Beykoz, dans laquelle
le chef du Hizbullah Huseyin Velioglu a été tué et
deux de ses adjoints capturés, selon la police.
La police avait découvert les corps à la suite de renseignements
fournis par l'un des militants, un commandant de l'organisation, selon
elle, capturé à Beykoz.
Par ailleurs, la police a procédé depuis mercredi soir
à des descentes dans une vingtaine de maisons à Gaziantep
(sud-est), interpellant une quinzaine de personnes dans le cadre de l'opération
contre le Hizbullah, a précisé Anatolie.
Le Hizbullah, qui n'est pas affiliée au Hezbollah chiite intégriste
en lutte contre les forces israéliennes au Liban sud, vise à
créer un Etat islamique en Turquie, selon les autorités.
Il a été créé au début des années
1980 dans les provinces de Batman et de Bingol (sud-est) et est connu pour
son opposition au PKK, au départ un mouvement marxiste-léniniste.
Plusieurs centaines de militants avaient été tués
dans un conflit sanglant entre les deux formations de 1990 à 1993
avant la proclamation d'une trêve.
Au cours des deux dernières années, la police a lancé
une série d'opérations dans le sud-est contre l'organisation,
arrêtant plusieurs dizaines de militants présumés et
retrouvant des caches. (AFP, 20 janvier 2000)
Opération contre le Hizbullah: Amnesty International demande une
enquête
Amnesty International a demandé jeudi au gouvernement turc
d'ouvrir immédiatement une enquête sur le lien entre les récents
enlèvements et assassinats de Kurdes et les cadavres exhumés
lors d'une opération contre le mouvement intégriste clandestin
Hizbullah.
Dans un communiqué reçu par l'AFP à Ankara,
l'organisation de défense des droits de l'Homme souligne qu'au moins
neuf Kurdes islamistes ont été portés disparus ces
derniers mois, "révélant un système d'enlèvements
préoccupant".
"Ces hommes ont probablement été enlevés en
raison de leurs croyances religieuses et politiques", souligne AI.
"L'organisation est préoccupée par la possibilité
que le Hizbullah soit responsable de l'enlèvement et du meurtre
de ces (neuf) Kurdes et de nombreux autres Kurdes portés disparus
l'an dernier, et condamne fermement les abus commis par des groupes armés",
souligne le communiqué.
Dix cadavres ont été retrouvés dans le jardin
d'une maison à Istanbul mercredi et trois autres à Ankara
jeudi, dans le cadre d'une opération de police contre le Hizbullah.
Le groupe a été créé au début
des années 1980 dans le sud-est à majorité kurde,
théâtre de la rébellion séparatiste du Parti
des Travailleurs du Kurdistan (PKK), auquel il s'est opposé.
Amnesty réclame aussi aux autorités turques "des informations
sur les circonstances de la mort" du chef présumé du Hizbullah,
Huseyin Velioglu, tué à l'issue du siège d'un immeuble
à Istanbul lundi, selon la police.
Elle demande "la libération immédiate de toute personne
enlevées" et presse "le gouvernement, les autorités et les
organisations non-gouvernementales de s'assurer que toutes les mesures
sont prises pour éviter de tels abus à l'avenir".
Amnesty demande aux autorités "une enquête rapide, indépendante
et impartiale sur ces morts dont les résultats seront rendus publics".
(AFP, 20 janvier 2000)
Interpellation d'un employé des services du Premier ministre
La police turque a interpellé vendredi un homme travaillant
dans les services du Premier ministre Bulent Ecevit, dans le cadre d'une
vaste opération contre le mouvement intégriste clandestin
Hizbullah, a rapporté l'agence Anatolie.
L'homme, qui a un contrat temporaire au département des affaires
administratives et financières, a été interpellé
après que son nom eut été cité lors des interrogatoires
de militants du Hizbullah récemment arrêtés, a précisé
l'agence.
Dix cadavres ont été retrouvés dans le jardin
d'une maison à Istanbul mercredi et trois autres à Ankara
jeudi, dans le cadre d'une opération de police contre le Hizbullah.
Seul trois des corps découverts à Istanbul ont pu être
identifiés jusqu'à présent. Le procureur de Cour de
sûreté de l'Etat (DGM) d'Ankara, Nuh Mete Yuksel, cité
par Anatolie, a indiqué que les autopsies révélaient
qu'ils étaient morts asphyxiés.
L'opération anti-Hizbullah a été déclenchée
à la suite d'une fusillade lundi à Istanbul, au cours de
laquelle le chef de l'organisation, Huseyin Velioglu, a été
tué et deux commandants capturés.
Les confessions de ces deux derniers ont conduit à la découverte
du charnier d'Istanbul, et à l'interpellation à Ankara
de membres présumés de l'organisation. Leurs aveux ont permis
ensuite la découverte de trois nouveaux cadavres dans le jardin
d'une maison de la capitale.
Le Hizbullah, qui n'est pas affilié au Hezbollah chiite intégriste
en lutte contre les forces israéliennes au Liban sud, vise à
créer un Etat islamique en Turquie, selon les autorités.
Il a été créé au début des années
1980 dans les provinces de Batman et de Bingol (sud-est) et est connu pour
son opposition au PKK, au départ un mouvement marxiste-léniniste.
Plusieurs centaines de militants avaient été tués
dans un conflit sanglant entre les deux formations de 1990 à 1993,
avant la proclamation d'une trêve. (AFP, 21 janvier 2000)
Hizbullah: la police découvre 8 nouveaux corps, 25 corps déjà
retrouvés
La police turque a découvert samedi à Konya (centre)
huit nouveaux cadavres de victimes présumées de l'organisation
islamiste Hizbullah, portant à 25 le nombre de corps découverts
ces derniers jours, a rapporté l'agence Anatolie.
Les corps, tous des hommes, ont été trouvés
dans la cave d'une maison de la ville, nus et en état de décomposition
avancée.
D'autres cadavres pourraient encore être découverts
lors des recherches qui reprendront dimanche, a indiqué le procureur
Mehmet Sinasi Aygun, cité par Anatolie.
Au total, 25 corps de personnes qui auraient été enlevées
et tuées par l'organisation ont été retrouvés,
à Istanbul, Ankara et Konya depuis mercredi.
Ces découvertes sont intervenues à la suite de la mort,
lundi, lors d'une fusillade avec la police du chef du Hizbullah, Huseyin
Velioglu, en cavale depuis des années, et la capture de deux de
ses lieutenants.
Les confessions des deux hommes ont conduit à la découverte
d'un charnier contenant dix corps à Istanbul, et à l'interpellation
à Ankara de membres présumés de l'organisation.
Leurs aveux ont permis ensuite la découverte de trois nouveaux
cadavres dans le jardin d'une maison de la capitale, Ankara. Vendredi,
trois nouveaux corps étaient retrouvés, cette fois dans une
maison de Konya (centre). Samedi, le procureur Mehmet Sinasi Aygun avait
annoncé la découverte d'un quatrième cadavre dans
cette ville.
La police a également arrêté depuis lundi 114
personnes suspectées d'appartenir au Hizbullah.
Le Hizbullah, qui n'est pas affilié au Hezbollah chiite intégriste
en lutte contre les forces israéliennes au Liban sud, vise à
créer un Etat islamique en Turquie, selon les autorités turques.
Il a été créé au début des années
1980 dans le sud-est anatolien et est connu pour son opposition au Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), au départ
un mouvement marxiste-léniniste. (AFP, 22 janvier 2000)
Rights of Muslim Women In Focus
Even in death, Konca Kuris was denied her last wish ó that women
be allowed to pray alongside men. It was a desire that cost the religious
feminist her life at the hands of Islamic radicals.
Police dug up Kuris' naked body from the basement of a hideout used
by Islamic militants who videotaped weeks of abuse they inflicted before
suffocating her. The bodies of dozens of male victims also have been found
and a second female victim was discovered Friday.
The killings have horrified the country, but Kuris' slaying also
has focused attention on the role of women in Islam, a flashpoint that
was underscored when male relatives at her funeral last week refused to
allow her eldest daughter to pray beside her coffin.
``Who are the real Muslims, those who have killed Konca or those
who go to mosque together, women and men?'' asked Necati Dogru, a columnist
for the newspaper Sabah.
``One more person paid with her life for being different and searching
for her own voice,'' Sibel Eraslan, a female commentator, wrote in the
Islamic newspaper Akit.
But at Ankara's main Kocatepe mosque, worshipper Nese Ince spoke
out against Kuris' feminist brand of Islam. ``I don't want the Islam that
I have believed in for years to be changed,'' she said.
Kuris at first was a member of the militant group Hezbollah, which
seeks to establish an Islamic state in southeastern Turkey and which is
not related to the Lebanese militia of the same name.
She traveled to Iran with a delegation from the organization but
gradually became disillusioned with the group's attitude toward women.
She demanded the right to pray alongside men and that prayers be
said in Turkish and not the traditional Arabic, which few Turks understand.
Although Kuris wore a traditional Islamic head scarf, she said head scarves
or the full black robes worn by some religious women were optional and
not required in Islam.
Kuris' feminist views infuriated Hezbollah, which is dominated by
traditional, rural Kurds.
In early 1998, she began to receive anonymous telephone calls. ``Are
you inventing a new religion?'' the voices asked, according to the newspaper
Milliyet.
In July of that year, three militants kidnapped Kuris from in front
of her home in the southern port of Mersin, and she was never seen again.
Tapes of Kuris' interrogation were discovered about two weeks ago
during a police raid on a Hezbollah safe house in Istanbul, Sabah reported.
It said they showed militants stuffing a picture of Mustafa Kemal Ataturk,
the founder of secular Turkey, into her mouth.
The newspaper also said the militants accused Kuris of seeking to
become a Salman Rushdie or Taslima Nasrin, secular Muslim writers considered
heretics by Muslim radicals.
Kuris was apparently suffocated with a pillow or clothing in the
basement of a house in the central Anatolian city of Konya. In death, she
also was kept from her goal of equality. Her body was buried in a different
corner of the basement than those of the murdered men.
At her funeral, the dispute over her views erupted in full force.
``I will carry out my mother's last will,'' shouted Kuris' eldest daughter,
Sirma. But men blocked her from the male section of the mosque.
Mosques are divided into sections by gender, with the separate area
for women usually in the back.
Another female relative, Necla Olcer, finally pushed the men aside
and stood near the coffin as the Islamic preacher quickly read the prayers
and hastily ended the funeral. (Associated Press, 31 Jan 2000)
MINORITES/MINORITIES
Christian Minorities in Turkey Put Their Hope in the EU
The once-large Christian population of Turkey has diminished to a
small remnant - less than 100,000 in a total population of about 65 million.
Although discrimination against individuals has ceased in recent years,
the state authorities are still making life difficult for the Christian
communities. Even today, real estate owned by Christian foundations - the
only source of income for many aged members of Christian communities -
are in acute danger of being confiscated by the state.
Members of the Greek Orthodox and the Armenian Orthodox minorities
insist that today as Turkish citizens they are not subject to persecution
as individuals on the grounds of their religion. They contrast their present
security with the Sixties, when the Turkish authorities withdrew the residency
permits of 12,000 Greek Orthodox inhabitants of Istanbul with Greek passports,
which resulted in the de facto confiscation of their property - and with
the early Eighties, when surveillance by the secret service was still a
fact of life.
Today the greatest problem facing the religious minorities is the
ambiguous legal status of the real estate owned by their foundations. Since
1926, under Turkish law the property of non-Moslem religious communities
must be organized as foundations. In 1936 all foundations had to register
their property with the authorities. Over the years, these foundations
have acquired additional property, often as legacies or gifts from Christians
who have left the country.
For example, the Rum-Balikli old-age home of the Greek religious
community has received more than 100 buildings as legacies from people
who were taken care of by the home until the end of their lives. The hospital's
trustees emphasize that in each case a Turkish court has confirmed the
change of ownership. Nonetheless 132 buildings have been confiscated by
the Turkish state in the past two years. The authorities claim that these
properties are not on the lists drawn up in 1936 and thus have been illegally
acquired.The foundations are told that the court decisions are invalid
and that the judges are in error.
The confiscations have plunged many of the foundations into financial
difficulties. Because the communities are small and most of their few remaining
members are poor and old, the foundations are in many cases the members'
only source of income. The Armenian Üchoran Church is a good example
of the way the foundations' property ensures the continuity of the religious
community. The church stands in a courtyard behind the tourist-oriented
Cicek Pasaji in Istanbul. The foundation owns most of the market and the
popular restaurants that surround the church. The church uses its rental
income to pay the salaries of its employees, including the priests, who,
unlike the imams, are not paid by the state. The foundation also runs a
school for several hundred pupils near Taksim Square which teaches the
Armenian language and culture and thus ensures the continued existence
of the Armenian community.
The 1923 Treaty of Lausanne guarantees the non-Moslem minorities
of Turkey - i.e. the Greeks, Armenians and Jews - certain rights, such
as the maintenance of their own schools in which they may give instruction
in their own respective languages. However, Turkish law does not guarantee
these rights, and the Turkish constitution does not recognize the existence
of any minorities in the country.
Consequently, minorities are not protected from harassment by local
authorities. Various well-informed sources have concluded that confiscations
of church property are not a general policy of the Turkish state but arbitrary
decisions made by local administrative bodies and influenced by local business
interests. Against this historical background, it seems understandable
that many Armenians and Greeks in Turkey have expressed their hope that
the acceptance of Turkey as a candidate for EU membership - with the precondition
that Ankara initiate reforms with respect to human rights and minority
rights - will improve their situation as well. (Neue Zürcher Zeitung,
January 10, 2000)
L'ASALA veut continuer à "lutter" pour les terres arméniennes
en Turquie
L'armée secrète arménienne ASALA a annoncé
mardi son intention de "poursuivre d'une manière ferme la lutte"
pour récupérer les terres arméniennes en Turquie,
dans un communiqué diffusé à Erevan.
"Notre but était de libérer les terres occidentales
arméniennes qui se trouvent en Turquie. Nous avons l'intention de
continuer d'une manière ferme la lutte pour nos terres", indique
le communiqué diffusé à l'occasion du 25ème
anniversaire de la fondation de l'ASALA (armée secrète arménienne
pour la libération de l'Arménie).
"Nous n'allons pas accepter le fait que nous avons perdu nos terres
pour toujours, et nous allons par notre lutte insuffler au peuple la foi
en la victoire", poursuit le texte.
L'ASALA estime "naïf" de réclamer à la Turquie
la reconnaissance du génocide arménien par les Turcs en 1915,
qui a fait entre 1,2 et 1,3 million de morts, selon les Arméniens,
et 300.000 selon les Turcs, qui refusent l'emploi du mot "génocide".
"La reconnaissance du génocide est une question politique
et ce genre de question se résout en fonction des rapports de force",
indique le communiqué, "or la Turquie est aujourd'hui beaucoup plus
forte que dans les années 70-80".
L'ASALA, qui n'avait quasiment plus fait parler d'elle depuis les
années 80, a commis à l'époque de nombreux attentats
contre des diplomates turcs en Europe et en Amérique du Nord. Mouvement
nationaliste de tendance marxiste-léniniste, elle affirmait vouloir
venger le génocide des Arméniens par la Turquie.
Les actions les plus spectaculaires ont eu lieu en 1982 et 1983:
le 7 août 1982, un commando avait attaqué l'aéroport
d'Ankara (10 morts, 72 blessés), le 15 juillet 1983 un autre commando
avait commis un attentat à la bombe à l'aéroport parisien
d'Orly sud (8 morts, 55 blessés).
Selon les spécialistes "son potentiel qui a culminé
de 5.000 à 10.000 membres, s'est réduit à un très
petit groupe de militants et plusieurs centaines de sympathisants".
Agop Agopian, le fondateur du groupe en 1975, a été
assassiné à Athènes en avril 1988. (AFP, 25 janvier
2000)
ASALA: La Turquie ne cèdera pas aux menaces "terroristes"
La Turquie a déclaré mercredi qu'elle ne cèdera
pas aux menaces "terroristes", après l'annonce la veille par l'armée
secrète arménienne ASALA de son intention de "poursuivre
d'une manière ferme la lutte" pour récupérer les terres
arméniennes en Turquie.
"La Turquie ne cèdera pas devant des menaces terroristes",
a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères,
Semet Atacanli, lors d'une conférence de presse.
"Dans le passé, il s'est avéré que les actes
terroristes (de l'ASALA) n'ont mené à absolument rien", a-t-il
ajouté.
Un communiqué diffusé mardi à Erevan à
l'occasion du 25ème anniversaire de la fondation de l'ASALA, l'armée
secrète arménienne pour la libération de l'Arménie,
indique: "Notre but était de libérer les terres occidentales
arméniennes qui se trouvent en Turquie. Nous avons l'intention de
continuer d'une manière ferme la lutte pour nos terres".
L'ASALA, qui n'avait quasiment plus fait parler d'elle depuis les
années 80, a commis à l'époque de nombreux attentats
contre des diplomates turcs dans le monde. Mouvement nationaliste de tendance
marxiste-léniniste, elle affirmait vouloir venger le génocide
des Arméniens par la Turquie.
31 diplomates turc, dont plusieurs ambassadeurs, et leurs proches
avaient été assassinés dans des attentats revendiqués
par l'ASALA, que la Turquie considère étant une organisation
terroriste.
Les actions les plus spectaculaires ont eu lieu en 1982 et 1983:
le 7 août 1982, un commando avait attaqué l'aéroport
d'Ankara (10 morts, 72 blessés), le 15 juillet 1983 un autre commando
avait commis un attentat à la bombe à l'aéroport parisien
d'Orly sud (8 morts, 55 blessés).
La Turquie n'admet qu'une répression contre les Arméniens,
coupables, selon Ankara, de collaboration avec l'ennemi russe pendant la
première guerre mondiale, et rejette catégoriquement le terme
de "génocide".
Les déportations d'Arméniens de 1915 à 1917
vers la Syrie, alors province de l'empire ottoman, ont fait entre 1,2 et
1,3 million de morts selon les Arméniens et 250.000 à 500.000
selon les Turcs. (AFP, 26 janvier 2000)
SOCIO-ECONOMIQUE/SOCIO-ECONOMIC
La Turquie tentera d'enlever l'épave du pétrolier russe brisé
Les experts turcs ont commencé à préparer l'enlèvement
de l'épave du pétrolier russe qui s'était brisé
en deux au large d'Istanbul, laissant s'écouler des tonnes de pétrole
dans la mer de Marmara, a-t-on appris lundi de sources maritimes turques.
"Nous avons commencé à dresser des plans pour pomper
le pétrole qui reste à bord et enlever l'épave", a
indiqué à l'AFP le chef de la direction de la sécurité
maritime d'Istanbul, M. Hucum Tulgar.
Cette opération requiert une série de calculs complexes,
pour que le bteau de se retourne pas pendant le déchargement, a-t-il
précisé, indiquant que des experts britanniques et turcs
en étaient chargés.
Quelque 900 tonnes de pétrole s'étaient échappées
mercredi dernier et dans la nuit suivante des cuves du Volgoneff 248, propriété
de la compagnie maritime Transpeyro Volga, qui s'était brisé
en deux sous l'effet d'une violente tempête et d'une forte houle.
Une partie du bateau avait coulé et une autre s'était échouée
à une centaine de mètres de la rive européenne d'Istanbul.
Le bateau transportait entre 4.300 et 4.500 tonnes de pétrole.
Selon M. Tulgar, le pétrole resté dans trois citernes intactes
s'est solidifié sous l'effet des basses températures et devra
être réchauffé avant le pompage. Il a estimé
que les préparatifs seraient terminés mercredi et les travaux
en fin de semaine.
Cinq membres d'équipage, qui avaient refusé de quitter
le bateau,s'y trouvaient toujours lundi. Les douze autres marins avaient
été évacués mercredi.
La petite marée noire sortie des flancs du pétrolier
a pollué une partie de la côte, suscitant la colère
des défenseurs de l'environnement. (AFP, 3 janvier 2000)
Accord sur l'enlèvement de l'épave d'un pétrolier
russe au large d'Istanbul
La compagnie d'assurance du pétrolier russe, qui s'était
brisé en deux au large d'Istanbul, a conclu un accord avec deux
firmes privées turques pour l'enlèvement de l'épave
et le nettoyage du littoral pollué par le pétrole du navire,
a-t-on annoncé officiellement mercredi à Istanbul.
"Les deux sociétés contactées par l'assureur
se sont engagées à commencer leur travail ce mercredi", a
déclaré à l'AFP Erkan Arikan, directeur adjoint de
la sécurité maritime d'Istanbul.
Il a ajouté qu'une des sociétés se chargerait
de vider les soutes du Volganeft 248 du pétrole restant puis d'enlever
l'épave.
Le Volganeft 248, qui transportait entre 4.300 et 4.500 tonnes de
pétrole, s'était echoué sur un banc de sable au large
du district de Bakirkoy du côté européen d'Istanbul
puis s'était brisé en deux.
M. Arikan a expliqué que le pétrole, solidifié
après son séjour en eaux froides, devrait être réchauffé
pour pouvoir être transporté.
L'enlèvement de la poupe pourrait être achevé
dès dimanche tandis que la récupération de la proue
- qui gît à 33 mètres de fond - pourrait prendre
beaucoup plus longtemps.
La deuxième société est chargée du nettoyage
de quelque 10 km de plages recouvertes d'une épaisse couche de pétrole.
Selon M. Arikan, une équipe de 100 personnes espère
terminer le nettoyage dans un peu plus d'un mois.
Les écologistes turcs ont vivement critiqué les autorités
pour n'avoir pas lancé d'opération de nettoyage aussitôt
après la catastrophe ce qui, selon eux, a entraîné
la mort de nombreux oiseaux et poissons. (AFP, 5 janvier 2000)
Inflation de 68,8% en 1999 en Turquie
Les prix à la consommation ont augmenté de 68,8% en
Turquie en 1999, a-t-on annoncé lundi de source officielle.
Les prix de gros ont progressé de 62,9% au cours de
la même période, a précisé l'institut statistique
national.
Ankara avait pour objectif de ramener son inflation sous la barre
des 50% fin 1999, aux termes d'un accord avec le Fonds Monétaire
International (FMI).
Les Quinze ont accordé à la Turquie le statut de candidat
à l'Union Européenne (UE) le mois dernier lors du sommet
d'Helsinki. Dans l'ensemble de la zone euro, le taux d'inflation s'établissait
en novembre 1999 à 1,6% en rythme annuel. (AFP, 3 janvier 2000)
Le FMI satisfait du programme économique adopté par la Turquie
Le Fonds monétaire international (FMI) a salué l'adoption
d'un programme économique de stabilisation par le gouvernement turc
en réponse à une situation économique insoutenable,
selon un rapport du FMI publié lundi.
Le FMI évoque un "programme courageux" portant sur la désinflation,
la stabilisation budgétaire et les réformes structurelles
de l'économie turque.
Ce programme "devrait faciliter une baisse rapide des taux d'intérêt,
condition nécessaire pour stabiliser les ratios d'endettement et
sortir la Turquie de la récession actuelle", selon le rapport du
Fonds publié lundi au titre de l'article 4.
Le FMI avait accordé le 23 décembre une ligne de prêt
de 4 milliards de dollars sur trois ans à la Turquie dans le cadre
du soutien de ce programme économique.
Ce programme prévoit notamment de ramener l'inflation à
un taux annuel de 25% cette année contre un taux estimé à
65,4% l'an dernier. L'inflation atteindrait 7% à la fin du plan
en 2002, selon le programme économique.
Le programme du gouvernement prévoit une baisse des dépenses
publiques et une augmentation des recettes fiscales, ainsi que la vente
des participations dans des entreprises publiques comme la compagnie aérienne
Turkish Airlines ou la compagnie de téléphone Telekomunikasyon
AS. (AFP, 3 janvier 2000)
Les survivants des séismes accueillent sans joie le Fitr
Des milliers de sans-abris dans le nord-ouest de la Turquie dévasté
en août et novembre par deux violents séismes meurtriers ont
accueilli sans joie samedi l'Aïd Al-Fitr, fête marquant la fin
du Ramadan, a rapporté l'agence Anatolie.
A Duzce (province de Bolu), les victimes du séisme du 12 novembre
qui a fait plus de 840 morts, des dizaines de personnes se sont rassemblées
samedi matin dans les "mosquées tentes" de leurs villages de tentes
pour la grande prière du Fitr.
La vague de froid accompagnée de chutes de neige qui s'est
abattue jeudi sur la région n'a pas empêché les fidèles
de respecter les traditions à l'occasion du Fitr.
Cette fête, appelée dans le langage populaire comme
la "fête du sucre" est une occasion en Turquie pour les familles
de se rassembler et notamment rendre visite aux plus âgés.
A Adapazari, chef-lieu de la province de Sakarya, dévastée
par le séisme d'août, des centaines de familles se sont réunies
sur les places de leur villages de tentes ou des quartiers de maisons de
préfabriquées pour célébrer la fête en
famille et entre voisins.
Les deux séismes, respectivement de magnitude 7,4 et 7,2 sur
l'échelle ouverte de Richter, ont frappé la région
industrielle densément peuplée du nord-ouest de la Turquie
le 17 août et le 12 novembre, faisant quelque 21.000 morts. (AFP,
8 janvier 2000)
Le pétrolier russe accidenté vidé de sa cargaison
en Turquie
Des experts turcs ont vidangé quelque 1.000 tonnes de pétrole
d'un pétrolier russe qui avait été accidenté
au large d'Istanbul fin décembre, a annoncé l'agence de presse
Anatolie mardi.
Le pétrolier, qui gisait par 30 m de fond, a été
remorqué près de Tuzla pour y être réparé,
a-t-on précisé de même source.
Un responsable de la compagnie turque qui a effectué les opérations
de vidange a précisé à Anatolie que le pompage s'était
achevé lundi soir.
Le pétrole, solidifié en raison de la température,
avait été préalablement chauffé, puis transféré
sur un autre bateau.
Le pétrolier, le Volganeft 248, s'était coupé
en deux dans la tempête le 29 décembre, laissant échapper
900 tonnes de fuel dans la mer de Marmara. Il était chargé
au départ de 4.300 à 4.500 tonnes. (AFP, 11 janvier 2000)
RELATIONS REGIONALES/REGIONAL RELATIONS
Ankara et Athènes ouvrent une "nouvelle ère" de coopération
La Turquie et la Grèce ont signé jeudi à Ankara
quatre accords de coopération lors de la première visite
d'un chef de la diplomatie grecque depuis 38 ans, et ont lancé plusieurs
idées pour conforter leur rapprochement spectaculaire.
Les accords signés par Georges Papandréou et son homologue
turc Ismail Cem concernent les domaines du tourisme, des investissements,
de la sécurité, y compris la lutte contre le terrorisme et
le crime organisé, et de l'environnement.
"Ces accords démontrent que nous pouvons faire beaucoup de
choses ensemble" et marquent "l'heureux début d'une nouvelle ère
dans les relations entre nos deux pays", a dit M. Cem lors d'une conférence
de presse.
Il a indiqué que le Premier ministre turc Bulent Ecevit avait
invité, lors d'un entretien avec M. Papandréou, son homologue
Costas Simitis à effectuer une visite officielle en Turquie, à
une date encore indéterminée.
Il s'agira de la première visite officielle d'un Premier ministre
grec en Turquie depuis celle de Constantin Caramanlis en 1959.
M. Papandréou a qualifié les accords signés
de "très importants".
"Nous devons persévérer dans la prudence concernant
nos relations et faire encore des pas pour les améliorer", a-t-il
ajouté.
"La dimension européenne ouvre une nouvelle occasion de résoudre
tous les problèmes et d'améliorer encore nos relations",
a-t-il souligné.
M. Cem se rendra début février à Athènes
pour signer quatre autres accords (coopérations scientifique et
technique, douanière, économique et culturelle, marine marchande).
Les relations entre Ankara et Athènes, alliées au sein
de l'Otan mais rivales de toujours, se sont spectaculairement réchauffées
depuis l'ouverture d'un dialogue impulsé en juin par les deux chefs
de la diplomatie.
Il a été suivi par un élan de solidarité
mutuelle sans précédent entre les deux peuples à l'occasion
des séismes meurtriers qui les ont frappé à un mois
d'intervalle en août et septembre.
En décembre, Athènes a levé son veto à
la candidature de la Turquie à l'Union européenne au sommet
de l'UE à Helsinki.
Les deux pays n'en connaissent pas moins de profonds différends,
sur la question de l'île divisée de Chypre, depuis 1974, et
la répartition de la souveraineté en mer Egée.
Les deux ministres ont lancé une série de suggestions
pour renforcer leur rapprochement.
En vue de réduire la tension en Egée, M. Cem a indiqué
qu'il avait proposé "une série de mesures militaires de bonne
volonté" comme la réduction des vols militaires au-dessus
de la région, des visites mutuelles de ports, des manoeuvres conjointes
et une communication renforcée entre corps militaires.
Il a suggéré de former des groupes de travail constitués
de diplomates et d'experts militaires qui s'occuperaient des questions
militaires.
M. Papandréou a évoqué la réactivation
du "comité des sages", une instance chargée au printemps
1997 par les deux pays d'examiner le cadre juridique d'un règlement
des querelles bilatérales. Ses travaux avaient été
suspendus en décembre 1997 lorsque la candidature de la Turquie
à l'UE avait été refusée au sommet européen
de Luxembourg.
Les deux ministres ont convenu de mettre en place un groupe de travail
sur les affaires européennes à travers lequel la Grèce
fera profiter la Turquie de son expérience dans le processus d'adhésion
à l'UE.
M. Papandréou a également rencontré jeudi le
président Suleyman Demirel et le président du parlement Yildirim
Akbulut.
Après Ankara, il se rendra à Istanbul avec M. Cem,
où ils participeront samedi au Conseil des hommes d'affaires gréco-turcs.
Le ministre grec rendra visite au Patriarche oecuménique Bartholomée
1er, primat d'honneur des orthodoxes dans le monde, qui a son siège
à Istanbul. (AFP, 20 janvier 2000)
Entre Ankara et Athènes, une amitié spectaculaire mais prudente
La Turquie et la Grèce ont concrétisé par des
accords de coopération leur spectaculaire, récente et prudente
amitié, avec l'espoir de pouvoir régler à terme les
profonds différends qui les opposent.
Pour la première fois en trente huit ans, un chef de la diplomatie
grecque, Georges Papandréou, s'est rendu en visite officielle en
Turquie, où il a signé jeudi ces quatre accords. Son homologue
et ami turc Ismail Cem en signera quatre autres à Athènes
début février, résultat du dialogue lancé en
juin par les deux hommes.
Une visite "historique", soulignaient vendredi plusieurs éditorialistes
turcs. Tout en se félicitant du climat de "confiance" qui tend à
s'instaurer entre les deux pays, ils n'en restaient pas moins prudents.
"Est-ce un jeu joué entre la Grèce et la Turquie ?
Ou le début d'une vraie période de paix ? En tout cas, c'est
un début, un pas vers la paix", soulignait le quotidien à
grand tirage Hurriyet.
En janvier 1996, les deux pays étaient au bord de la guerre
et se disputaient la souveraineté d'un îlot rocheux en mer
Egée, Kardak (Imia en grec). Seule l'intervention du président
américain Bill Clinton avait retenu les deux membres de l'OTAN d'en
venir aux mains.
Il y a quelques mois encore, la Turquie accablait la Grèce
pour son soutien à son ennemi public numéro un, le chef rebelle
kurde Abdullah Ocalan, capturé en février à
Nairobi au sortir de l'ambassade de Grèce.
Et soudain, tout change: en juin, les deux ministres des Affaires
étrangères, dont l'amitié et les personnalités
ont joué un rôle certain, annoncent qu'ils ouvrent un
dialogue.
L'arrestation d'Ocalan avait déjà fait disparaître
une hypothèque dans les relations. Et les Etats-Unis, proches et
puissants alliés de la Turquie, n'ont cessé d'insister sur
l'importance de ce rapprochement pour une stabilisation des Balkans, après
les guerres en Bosnie et au Kosovo.
Coup du destin: des forts séismes frappent chaque pays à
trois semaines d'intervalle, en août et septembre, et provoquent
un élan de solidarité spontané et impressionnant entre
les deux peuples, donnant chair et vie à ce rapprochement naissant.
Les Turcs découvrent avec ravissement que les Grecs ne les haïssent
point.
La philosophie du dialogue est claire: il ne résoudra pas
rapidement les grands problèmes mais doit instaurer un climat de
confiance sans lequel un règlement serait improbable. Et il permet
dans un premier temps d'éviter les dérapages comme celui
de Kardak.
Car les positions des deux voisins restent sur le fond inchangées,
sur la souveraineté en mer Egée comme sur l'île de
Chypre divisée depuis 1974 après l'intervention de l'armée
turque dans le nord suite à une tentative de coup d'Etat des chypriotes
grecs pour rattacher l'île à la Grèce.
Mais déjà, chacun peut trouver son compte dans cette
amitié: pour l'OTAN, c'est une baisse des tensions sur son flanc
sud. Pour la Turquie, elle a contribué à la levée
du veto grec à sa candidature à l'Union européenne,
accompagnée pour la Grèce de l'assurance que la division
de Chypre n'est pas rédhibitoire pour son adhésion à
l'UE.
Mais les soupçons demeurent côté turc. Le quotidien
conservateur Turkiye affirmait ainsi qu'"en fait, on sent que la Turquie
est prête à faire toutes sortes de sacrifices mais que la
Grèce n'a pas l'intention de faire la moindre concession".
Côté grec également, la retenue est de mise :
le porte-parole du gouvernement Dimitri Reppas a souligné vendredi
qu'une visite en Turquie du Premier ministre grec Costas Simitis, invité
par Bulent Ecevit, n'était "pas d'actualité". (AFP, 21 janvier
2000)
Arrivée à Istanbul d'un "train de l'amitié" turco-grecque
Un train affrété par la compagnie nationale ferroviaire
grecque est arrivé vendredi à Istanbul en provenance de la
ville grecque d'Alexandroupolis pour marquer l'amitié turco-grecque.
Baptisé "train de l'amitié", ce train a essentiellement
pour passagers des journalistes, hommes d'affaires et responsables des
chemins de fer grecs, a indiqué l'agence Anatolie.
L'arrivée du convoi intervient alors que le chef de la diplomatie
grecque, Georges Papandréou, effectue une visite sans précédent
depuis trente huit ans en Turquie dans le cadre du rapprochement entre
les deux pays voisins.
Le convoi devait effectuer dans la journée un tour de la ville
et ses passagers s'entretiendront avec les dirigeants de la compagnie nationale
turque des chemins de fer (TCDD), avant de reprendre le train pour rentrer
samedi en Grèce, a ajouté l'agence.
Cette initiative répond à l'arrivée le 10 novembre
à Salonique (nord de la Grèce) d'un "train de l'amitié"
affrêté par les TCDD à l'occasion du 61ème anniversaire
de la mort de Mustafa Kemal Ataturk. Ce train comprenait le wagon utilisé
par le père de la Turquie moderne qui était né en
1881 à Salonique, alors territoire ottoman.
Les relations entre Ankara et Athènes se sont spectaculairement
améliorées ces derniers mois et la Grèce a levé
son veto à la candidature de la Turquie à l'UE au sommet
d'Helsinki en décembre. (AFP, 21 janvier 2000)
L'Irak tient la Turquie pour responsable des survols US et britanniques
La Turquie se livre à un "acte agressif" contre Bagdad en
autorisant les avions américains et britanniques à utiliser
une de ses base pour survoler l'Irak, a déclaré samedi un
responsable irakien.
"Le fait que les avions américains et britanniques continuent
à décoller de la base d'Incirlik, située en territoire
turc, pour mener des missions contre l'Irak, constitue un acte agressif
contre un pays musulman voisin de la Turquie", a déclaré
le sous-secrétaire au ministère des Affaires étrangères,
Nouri Louwais, à l'agence officielle INA.
"L'Irak fait assumer au gouvernement turc la responsabilité
des missions agressives menées par les avions américains
et britanniques qui décollent de son territoire", a-t-il ajouté.
Le responsable réagissait à une déclaration
du ministre turc des Affaires étrangères, Ismail Cem, selon
laquelle il était "hors de question pour une quelconque puissance
étrangère, notamment Israël, de mener des activités
hostiles depuis le territoire turc contre nos voisins".
M. Cem avait tenu ces propos le 18 janvier à Ankara, durant
une conférence de presse avec son homologue iranien Kamal Kharazi
qui s'était dit "préoccupé" de la coopération
israélo-turque.
Les avions américains et britanniques basés à
Incirlik ont pour mission de surveiller une zone d'exclusion aérienne
dans le nord de l'Irak, instaurée en 1991 par les puissances occidentales
pour protéger les kurdes.
Les aviations des deux puissances surveillent également une
zone d'exclusion aérienne dans le sud de l'Irak, depuis des bases
au Koweit, en Arabie saoudite et des portes-avions dans le Golfe. Cette
zone a été instaurée en 1992, pour protéger
la populations chiite.
Bagdad en reconnaît pas la légalité des zones
d'exclusion aérienne et des accrochages opposent quasi-quotidiennement
sa DCA aux avions alliés qui les surveillent.
Un porte-parole de la défense anti-aérienne irakienne
a fait état d'un nouvel affrontement, samedi, dans le sud de l'Irak.
Des avions américains et britanniques, regroupés en
10 formations, ont effectué 22 sorties au dessus des provinces de
Bassorah, Zhi Qar, Mouthanna, Qadissiya et Wasset, a-t-il affirmé.
Selon le porte-parole, ces survols portent à 17.887 le nombre
des sorties effectuées par les avions des deux puissances au dessus
de l'Irak depuis la fin de l'opération "Renard du désert",
en décembre 1998.
Depuis cette campagne de frappes aériennes intensives, 156
personnes ont été tuées en Irak dans des raids menés
par les avions alliés, d'après un décompte établi
par l'AFP. (AFP, 22 janvier 2000)
IMMIGRATION/MIGRATION
German special branch raid "Ozgur Politika" offices
At 9 am today, 12 January, the German special branch from Wiesbaden
raided the editorial offices and premises of the daily Ozgur Politika and
the E-Xani publishing house on the order of the state prosecutor of the
civil court in Frankfurt. Simultaneously, the offices in Berlin and Dusseldorf
and private houses of our colleagues were raided.
The charge refers to a violation of Article 20 paragraph 1, No.4
of the Law of Association under which certain activities are banned. Apparently
the newspaper published statements by leading bodies of the PKK and referred
to events which they were organising. No other details as to why they were
taking the action were given. After a four hour search, work was permitted
to resume in the editorial offices. This nationally co-ordinated police
action is aimed at those responsible for producing the only pro-Kurdish
paper which supports the Kurdish liberation movement and publishes news
about its activities. The dramatic developments in the Kurdish issue over
the past few months which became a key to the accession of Turkey to the
European Union was documented and commented on in this paper.
It is of course the duty of editors to inform their readers of statements
from the PKK and ERNK and to comment on them. It is therefore absurd to
maintain that this is a violation of the said article of law. The Kurds
in western Europe have the right to receive their own news from their own
sources.
The search warrant of the court in Frankfurt was issued on 29 September
1999. But it was not until today, 12 January 2000, the same day that the
Turkish government will be taking a decision on the sentence and execution
of the verdict against Ocalan, that the premises of Ozgur Politika are
raided in Germany. It is difficult to see that this is purely a coincidence.
It certainly gives the impression that the timing of the raid was consciously
determined to coincide with this very important moment for the Kurds.
The instigators of the search endanger developments of the Kurdish
Question towards a peaceful and democratic solution. This attempt by the
German authorities to obstruct the positive development of the Kurdish
Question promoted primarily by the presidential council of the PKK and
Ocalan, in attacking the daily Ozgur Politika will not succeed. The repeal
of the ban on activities of the PKK and ERNK in Germany is long overdue
because it is an attack on the freedom of expression and the press.
This action leads to a situation dangerously close to that experienced
in Turkey. The daily Ozgur Politika was established in accordance with
German laws and operates according to political, economic and financial
conditions in that country and exists as an independent newspaper. It reaches
it readers through the guarantee of a free press and opinion in Germany
and other European countries.
This police action serves solely to challenge the legality of our
work and undermine the trust of our readers. There is no legal or judicial
basis for this action. We totally condemn this police action and call on
all media, press and public to protest against it. The Kurds have the right
to receive news and information.(Ozgur Politika press release, 12 January
2000)
Leading Turkish leftist militant, three aides nabbed in Czech Republic
A 36-year-old Turk believed to be a member of a "terrorist organisation"
has been captured in the Czech Republic and is to be extradited to Turkey
to face murder and armed robbery charges, a Czech police spokeswoman said
Wednesday.
The spokeswoman, Ivana Zelenakova, said the man -- whom she did not
name -- was grabbed near the German border Monday on the basis of an international
arrest warrant.
Earlier, the Turkish news agency Anatolia quoted Turkish interior
ministry officials as identifying the suspect as Suleyman Sahin, who is
believed to be the head of the armed wing of the leftwing extremist Turkish
Workers' and Peasants' Liberation Army (TIKKO).
Sahin faces charges of "attempting to forcefully overthrow the constitutional
order" in Turkey being a member of an armed outlawed organization and committing
murder and armed robbery on its behalf, Anatolia added.
The militant had evaded arrest in several European countries since
1993 when he managed to flee a prison in Turkey's southeastern province
of Malatya.
Zelenakova said three other Turks travelling with the arrested man
had been briefly detained for an identity check then released.
TIKKO, an outlawed Maoist organization, is fighting to set up a communist
regime in Turkey and is believed to be cooperating with rebels of the Kurdistan
Workers' Party (PKK). (AFP, January 19, 2000)
Un responsable présumé d'un parti d'extrême gauche
turc mis en accusation
Le parquet fédéral allemand de Karlsruhe a annoncé
mercredi la mise en accusation d'un responsable présumé du
parti de libération populaire révolutionnaire (DHKP-C, interdit
en Allemagne), pour apppartenance à une organisation terroriste.
Hulusi D., 26 ans, est incarcéré en Allemagne depuis
le 16 novembre. Il avait été arrêté le 14 novembre
à Genève.
Le jeune homme aurait été le responsable du DHKP-C
pour la région de Stuttgart d'avril 1996 à 1998 et aurait
pris part à un commando de représailles contre un parti rival
en août 1997, qui n'avait toutefois fait aucune victime, a indiqué
le parquet fédéral dans un communiqué.
Il est également soupçonné d'avoir participé
à un incendie contre un local turc à Singen (ouest), en mai
1996, qui n'avait également fait aucune victime. Le DHKP-C est interdit
en Allemagne pour atteinte à la sécurité et à
l'ordre public, tout comme l'autre organisation issue de la scission du
mouvement Dev Sol (gauche révolutionnaire), le parti de libération
populaire turc/Front de la gauche populaire (THKP/C-Devrimci Sol). (AFP,
26 janvier 2000)
UK court backs government on Kurd return to Turkey
Thousands of Kurds seeking asylum in Britain face the prospect of
being sent back to Turkey after a court backed the government's decision
to close the door to a Kurdish draft-dodger.
Lord Justice Simon Brown said Home Secretary Jack Straw did not act
unreasonably in refusing asylum to Abdullah Turgut, a draft evader from
Turkish military service who sought exceptional leave to remain in Britain.
Turgut based his claim on Article 3 of the European Convention on
Human Rights which stipulates that no one should be subjected to torture
or degrading treatment or punishment.
A further 60 cases heading for the High Court have been on hold pending
the decision on Turgut, but Justice Brown said these were "but the tip
of an iceberg".
He said that although precise statistics were not available, it seemed
clear that "many thousands of such claims for exceptional leave" would
turn upon the outcome of the case.
Justice Brown said that despite a "great wealth of material" showing
grave human rights abuses still occurred in Turkey, the court was unable
to find Straw should have taken the view that there was a real risk of
Turgut being mistreated.
Turgut was not wanted by Turkish authorities for political crimes,
had no criminal or political record and had never been badly treated in
Turkey in the past, he said.
Lord Justice Konrad Schiemann said it seemed probable that when Turgut
returned to Turkey without any papers he would be detained and interrogated,
imprisoned in a military jail and then forced to do his military service.
But he said there had undoubtedly been an improvement in Turkey's
human rights record and that the risk of ill-treatment differed from person
to person. He agreed that Straw had not acted perversely in deciding that
Turgut should go back.
"In those circumstances there are no grounds for intervention by
this court," Justice Schiemann said.
The court also noted that despite concern about Turkey's rights record,
many countries -- including Germany, Finland, Austria, Denmark, Norway,
France, Switzerland and Sweden -- continued to extradite people there.
(Reuters, Jan 28, 2000)
BELGIQUE-TURQUIE/BELGIUM-TURKEY
Moorsoldaten!
L'Europe est terrorisée... Si le FPÖ, le parti d'extrême-droite
de Heiders, arrive à constituer un gouvernement de coalition avec
le parti chrétien ÖVP en Autriche? Si ce parti anti-européen
et anti-sémite fait partie du pouvoir?
Il est déjà représenté au Parlement européen
par cinq députés. Si, de plus, elle participe un jour au
Conseil des ministres, le vrai patron de l'Union européenne, et
à la Commission européenne, l'exécutif de ce dernier?
Toutes les institutions anti-fascistes sont en alerte et diffusent
des communiqués contre ce danger.
Ce qui est le plus intéressant, les quotidiens turcs en Europe
sont également pris de panique... Si ce parti raciste et xénophobe
fait partie du pouvoir en Autriche, quel sera le destin des Turcs habitant
ce pays?
Quelle hypocrisie!
Oui, il existe vraiment un grand danger en Autriche. Il est indispensable
que tout le monde réagisse pour empêcher les fascistes d'accéder
au pouvoir dans n'importe quel pays européen. C'est la tâche
indéniable de chaque être humain anti-fasciste et démocrate.
Toutefois, un autre parti fasciste, le parti d'Action nationaliste
(MHP) se trouve déjà au pouvoir en Turquie depuis des mois?
....................
M. Cohn-Bendit, co-président de la Commission parlementaire
mixte Turquie-UE, lors d'un dîner qu'il a offert aux journalistes
turcs à Paris, ne semble pas du tout être gêné
de voir les fascistes turcs comme partenaires principaux du gouvernement
actuel en Turquie.
"Enfin, le MHP n'est-il pas un parti qui est arrivé au pouvoir
par des élections? Donc, il est normal que j'aie le dialogue avec
un tel parti!"
Comme si le seul MHP [en tant que parti fasciste] était arrivé
au pouvoir par élections!
D'ailleurs, les ministres fascistes de MHP, en vue de transformer
la Turquie en " une super puissance" dans la région, préparent
la construction des centrales nucléaires.
Et M. Cohn-Bendit, un membre écologiste du Parlement européen,
considère ce parti comme un interlocuteur!
L'Union européenne utilise-t-elle un double standard au sujet
de la Turquie? Oui, voici un double standard indéniable. Cependant,
il n'est pas un double standard contre la Turquie comme toujours affirmé
par les ennemis notoires des droits de l'homme, mais en faveur d'un pouvoir
politique partagé par des fascistes turcs. Parce que le gouvernement
turc ouvre tous les secteurs économiques vitaux du pays au capital
européen. M. Ecevit, l'homme de confiance du FMI, arrive à
Davos à la tête d'une armée de capitalistes turcs,
appelle toutes les sociétés multinationales à profiter
des avantages fabuleux de l'investissement en Turquie, y compris l'industrie
de guerre.
.....................
Quand les dépêches au sujet des pourparlers ÖVP-FPÖ
pour partager le pouvoir sont arrivées à Bruxelles, nous
étions en train de saluer à son départ ultime notre
chère camarade Yvonne Jospa, une des combattantes anti-fascistes
les plus éminentes de la Belgique, décédée
à son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Comme souvent, le ciel était gris à Bruxelles... Nous
y étions environ 300. Il y avait les personnes de 80 ans ayant souffert
dans des camps de concentration des Nazis. Ou les enfants juifs que Yvonne
Jospa avait sauvé des harcèlements des Nazis, qui sont maintenant
âgés de 60 ans. Aussi des jeunes de 20 ou 30 ans qui mènent
actuellement la lutte antifasciste et antiraciste en Belgique.
Juif, chrétien, musulman, bouddhiste, laïque ou athée...
Après quelques interventions brèves rappelant la personnalité
exceptionnelle de Yvonne Jospa, toute la salle commença à
chanter une chanson dont nous avions eu la connaissance en Turquie dans
les années 60 grâce aux disques LP de Pete Seeger. Un chant
fort gravé à nos esprits et à nos coeurs. Un chant
plein de souffrance et de tristesse, également plein de détermination
et d'espoir:
"Wir sind die Moorsoldaten!" (Nous sommes les soldats de marais!)
La chanson de résistance des Juifs que les Nazis ont forcés,
sans distinction de femme ou d'homme, jeune ou vieux, à travailler
dans le marais!
À la fin, c'est la résistance qui avait surmonté,
et le Nazisme s'était effondré.
Cependant, juste 55 ans après, le 25 janvier 2000, les sirènes
d'alarme retentissent encore en Europe. Les fascistes se précipitent
pour saisir le pouvoir en Autriche. Les fascistes en France, en Belgique
et en Allemagne attendent leur tour.
Qui plus est, dans un autre pays candidat à l'UE, en Turquie,
les fascistes se trouvent déjà au pouvoir. Ils prennent sous
contrôle tous les postes clés dans l'appareil de l'Etat avec
la bénédiction de Demirel, d'Ecevit, des chefs de l'Armée
ainsi que des médias militaristes.
Lors qu'une combattante antifasciste, Yvonne Jospa, commençait
son voyage final, les fascistes turcs étaient accueillis avec "compréhension
de réalpolitik" dans les palais colossaux de l'UE à Bruxelles.
Et les soldats de marais se préparaient pour de nouvelles
luttes, cette fois dans les marais noirs de la politique. (Dogan Özgüden,
Özgür Bakis à Istanbul, 30 janvier 2000)