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POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY
POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY
Les réformes s'avèrent déjà insuffisantes
Après avoir décidé de tenir les élections anticipativement, le Parlement turc a adopté le 3 août une série de réformes en vue de répondre aux critères politiques requis par Bruxelles pour négocier l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Ces réformes consistent en l'abolition de la peine de mort en temps de paix, l'octroi de droits culturels aux minorités (diffusion des programmes audiovisuels et enseignement privé en leur langue), l'extension de la liberté d'expression et d'association, la limitation de la répression de manifestations publiques, l'élargissement des droits des instances religieuses non musulmanes, le remplacement de l'emprisonnement par l'amende pour délit de presse, la suppression des poursuites pour critique d'institutions d'Etat.
Toutefois, les mesures adoptées ne signifient pas qu'elles font l'unanimité en Turquie ni à l'étranger.
En effet, nombreux articles répressifs de la Constitution, du Code pénal et de la Loi anti-terreur restent en vigueur et menaceront toujours la liberté d'expression et d'organisation. Près de dix mille prisonniers politiques condamnés pour des "délits" considérés "liés au terrorisme" resteront toujours en prison.
Il sera suffi de jeter un coup d'oeil aux derniers bulletins mensuels Info-Türk pour voir la situation toujours catastrophique des droits de l'Homme en Turquie. (http://www.info-turk.be/bulletins.htm)
Toujours plus de 10 milles personnes se trouvent dans les prisons turques en raison de leurs engagements politiques considérés "séparatiste", "terroriste" ou "islamiste". L'ancienne députée kurde Leyla Zana et ses trois collègues sont toujours privés de leur liberté en raison d'avoir prononcé publiquement leur origine kurde.
La grève de la faim qui dure depuis près de deux ans pour protester contre le régime d'isolement carcéral dans les prisons turques a fait cinq nouvelles victimes au cours des mois de juillet et août 2002. Le nombre total des victimes s'élève ainsi à 96.
La police a récemment arrêté une quarantaine de manifestants qui remettaient une pétition au consulat de France à Istanbul contre le régime d'isolement carcéral.
L'état d'urgence reste toujours en vigueur dans deux provinces kurdes (Diyarbakir et Sirnak).
L'armée reste toujours le maître de jeu
Ce qui est le plus important est que le Conseil national de la Sûreté (MGK), dominé par les militaires, restera toujours le vrai maître de la vie politique en Turquie. Par exemple, la modalité de la mise en application des récentes réformes adoptées par l'Assemblée dépendra toujours d l'avis de ce conseil paramilitaire.
La semaine dernière, au cours de la cérémonie de passation des pouvoirs, le chef sortant de l'armée turque, le général Huseyin Kivrikoglu, et son successeur, le général Hilmi Özkök, ont fait des déclarations virulentes contre les "menaces kurde et islamiste" aux élections prochaines.
Les chefs de l'armée turque, à même occasion, ont mis en garde l'Union européenne contre le risque d'une crise majeure dans la région si Chypre est intégré à l'Union européenne malgré l'opposition turque.
Un concert de la chanteuse populaire Sezen Aksu a été critiquée par le commandant de l'Armée de la région égéenne, le général Hursit Tolon car le programme contenait des chansons en kurde, grec et arménien.
La prise de position de l'Armée n'est pas loin de celle du mouvement néo-fasciste. Le parti d'Action nationaliste (MHP) a déjà annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle pour faire annuler les réformes récentes. Leur argument: l'octroi de droits culturels aux Kurdes pourrait servir au PKK qui a mené pendant 15 ans une lutte armée en faveur de la création d'un Etat kurde. Et l'abolition de la peine capitale empêchera l'exécution du chef du PKK, Abdullah Öcalan, condamné à mort pour "trahison et séparatisme".
Le ministre turc de la Défense Sabahattin Cakmakoglu, appartenant au parti néo-fasciste, a récemment affirmé que la Turquie avait des intérêts historiques dans le nord de l'Irak, indiquant que son pays s'opposerait à la création d'un Etat kurde indépendant dans cette région.
Le vice-Premier ministre turc Mesut Yilmaz, le politicien turc le plus pro-européen, a tout de suite justifié la position de l'armée. Il a déclaré que l'UE devait comprendre la position de l'armée turque qui n'hésite pas à intervenir pour peser sur la vie politique contre l'islam politique et le séparatisme kurde.
L'inculpation et la condamnation des intellectuels pour "séparatisme" continuent toujours. L'hebdomadaire pro-kurde Yedinci Gündem vient d'arrêter sa parution à cause des pressions policières et financières. La distribution de cette revue a été interdite depuis le début dans la région d'état d'urgence.
Le ministre de l'éducation nationale a décidé d'insérer dans les programmes scolaires un cours spécial contre "les affirmations de génocide arménien et grec".
Malgré ce piétinement, Ankara espère obtenir un calendrier d'ouverture des négociations avant la fin de 2002 et la tenue du sommet européen de Copenhague, consacré à l'élargissement de l'Union.
Le "rapport annuel de la Commission sur l'état de préparation des candidats à l'adhésion", à paraître le 16 octobre, constituera une première évaluation concrète.
La Commission européenne et les chefs de la diplomatie des Quinze réunis le 30 août au Danemark, ont salué les récentes réformes démocratiques adoptées en Turquie, mais sont restés flous quant à la fixation d'une date d'ouverture de négociations d'adhésion entre Ankara et l'UE.
Le commissaire européen à l'Elargissement, Günter Verheugen, a dit: "Je ne crois pas qu'ils afficheront avant la fin de l'année un bilan suffisant pour pouvoir rendre un jugement final sur le respect des critères politiques" nécessaires à l'adhésion à l'UE.
Autre date clé, celle des prochaines élections turques, anticipées, qui auront lieu le 3 novembre: au vu des réactions négatives de l'Armée et de l'opposition ultra-nationaliste aux réformes, il va sans dire que les résultats de ces élections seront observés avec attention.
Le scrutin promet déjà des chocs imprévus
Le parlement turc a adopté fin juillet à une très large majorité la date du 3 novembre 2002 pour des élections législatives anticipées, après avoir été convoqué en session extraordinaire. De cette manière, le scrutin normalement prévu pour avril 2004 est avancé de près de 18 mois, et ne déroge pas à une habitude prise depuis 1983 en Turquie qui veut qu'aucune législature n'aille à son terme.
Le Conseil supérieur des élections (YSK) a annoncé que 23 partis politiques sont qualifiés à participer aux élections du 3 novembre 2002. (Voir la liste complète à la suite de cet article).
Ecoeurés par la grave crise économique qui a pourri leur vie sous la coalition tripartite (DSP-MHP-ANAP) de Bulent Ecevit soumise aux directives draconiennes du Fonds Monétaire International (FMI), les électeurs défavorisés sont désespérément à la recherche d'une alternative qui pourra garantir une amélioration de leurs conditions de vie.
Les sondages donnent depuis des mois le parti islamiste de la Justice et du Développement (AK), dont le leader Recep Tayyip Erdogan est menacé de bannissement, largement en tête du prochain scrutin.
Le parti AK, un de deux successeurs du parti de la Vertu (FP), interdit par la Cour Constitutionnelle, est crédité de plus de 20% des suffrages à cause de son organisation réussite dans les quartiers populaires des grandes villes.
L'intervention fréquente de l'Armée dans la vie politique sous prétexte de "défendre laïcité" et l'échec socio-économique des partis politiques "laïcs" rendent ce parti encore plus populaire tant en Anatolie que dans les métropoles.
A droite, après le AK, seul le MHP (néo-fasciste) pourra facilement dépasser les 10% de voix minimum à l'échelon national pour pouvoir présentes à l'Assemblée prochaine, ce à cause de son discours ultra-nationaliste contre les critères de Copenhague.
Quant au deuxième parti islamiste issu également de l'interdiction du FP, le parti du Bonheur (SP), les sondages ne le connaissent pas la chance d'atteindre les 10% de voix.
Deux partis principaux de droite (DYP et ANAP), représentés actuellement au Parlement, eux aussi, sont sérieusement menacés d'être exclus de la nouvelle assemblée nationale.
C'est la raison pour laquelle, tous les autres partis de droite, Sauf le AK et le MHP, cherchent une alliance électorale avec les petits partis de droite (BBP, YP, LDP, DTP, ATP, DP, MP et GP) afin d'éviter une telle catastrophe.
Marchandages scandaleux des leaders centre-gauche
Le sort des partis de centre-gauche s'avère plus problématique.
Tout d'abord, les sondages d'opinion ne donne aucune chance au DSP du Premier ministre Ecevit après le départ de plusieurs ministres et députés qui ont immédiatement formé un autre parti politique, le parti de la Turquie nouvelle (YTP) sous la présidence d'Ismail Cem, ancien ministre des affaires étrangères.
Tous les deux, DSP et YTP, sont sérieusement menacés de rester sous le seuil de 10% des voix.
Afin d'améliorer son score électoral, Ecevit a récemment fait appel aux gens de "gauche nationaliste" tout en excluant l'alliance avec le YTP ou le CHP.
Seul le IP, atatürkiste, s'est déclaré favorable à l'appel d'Ecevit.
Le YTP, toujours dans le même but d'améliorer sa chance, cherche une alliance électorale avec n'importe quelle petite formation, de gauche ou de droite, bien entendu, sauf les partis de gauche marxiste ou pro-kurde. Il flirte toujours avec le SHP de l'ancien vice-premier Murat Karayalcin, qui n'est pas autorisé à participer aux élections.
Quant au troisième grand parti de centre-gauche, le parti républicain du Peuple (CHP), qui avait été exclu du parlement précédent à cause du seuil de 10%, espère cette fois-ci devenir, après le scrutin, le deuxième grand parti après l'AK.
Paradoxalement, pour une telle réussite, au lieu d'une campagne basée sur les valeurs de gauche, le CHP a choisi l'ancien vice-président de la Banque mondiale et l'homme de confiance du FMI comme son "émancipateur".
En tant que ministre des affaires économiques du gouvernement d'Ecevit, Kemal Dervis était le responsable principal de la mise en application des mesures draconiennes imposées par le FMI.
C'est le même CHP qui, en tant que parti de centre-gauche, accusait fréquemment Dervis d'avoir vendu les intérêts nationaux aux puissances économiques mondiales et d'avoir mené une politique économique conduisant les travailleurs et paysans à une misère totale.
Après avoir flirté longuement avec le nouveau YTP d'Ismail Cem, Dervis l'a trahi au dernier moment et a adhéré au CHP en échange des concessions scandaleuses du président du parti Deniz Baykal.
En effet, contrairement au jugements précédents de son parti à l'égard de cet ancien ministre, Baykal s'est engagé à réserver meilleures places dans les listes électorales à Dervis et son équipe et à confier, en cas d'un gouvernement de coalition comprenant le CHP, tous les ministères compétents dans les affaires économiques, financières et budgétaires à cette équipe de FMI-Banque Mondiale!
Parmi les petites formations de centre gauche, seul le TDP s'est déclaré favorable à une alliance avec le CHP.
Quant aux partis de gauche marxiste (ÖDP, EMEP et TKP), ils ne sont pas encore à un niveau d'atteindre les 10% des voix. C'est la raison pour laquelle ils cherchent d'abord une alliance électorale entre eux-mêmes avant chercher une alliance avec le parti de la Démocratie du peuple (HADEP), seul parti puissant dans les provinces kurdes.
En effet, tous les observateurs donnent la plus grande chance au HADEP dans ces provinces et même dans les quartiers populaires des grandes villes occidentales.
Toutefois, comme il était le cas aux élections de 1999, le HADEP s'inquiète toujours de ne pas atteindre les 10% des voix à l'échelon national.
En plus, ce parti est toujours menacé d'un procès. En cas d'une interdiction avant les élections, le HADEP ne pourra pas participer au scrutin.
Pour remédier à cela, les kurdes ont déjà fondé une deuxième formation, Parti Démocratique du Peuple (DEHAP), qui est déjà autorisé à participer aux élections. En cas d'interdiction du HADEP, les électeurs kurdes pourront voter à ce parti alternatif.
Pour assurer un pourcentage national plus de 10%, les dirigeants du HADEP font appel aux autres partis de gauche (ÖDP, EMEP et TKP) ou centre gauche (SHP), même à un des partis islamistes (SP).
Si toutes ces tentatives sont échouées et la représentation du peuple kurde au parlement prochain est empêchée une fois de plus, on ne pourra jamais parler d'une "démocratisation" en Turquie.
Ainsi, à l'issu du scrutin, la vie politique du pays sera dominée par des islamistes et néo-fascistes ainsi que des "sociaux-démocrates" ayant vendu leur âme à un représentant du FMI et de la Banque mondiale.
23 partis politiques qui participent au scrutin
11 partis représentés actuellement à l'Assemblée nationale:
Au pouvoir:
A l'opposition:
12 partis à l'extérieur du parlement actuel:
Un village négligé de l'est de la Turquie a interdit l'entrée aux hommes politiques pour la campagne des législatives de novembre, révolté par les carences des services publics, a indiqué mercredi l'agence Anatolie.
Les habitants de Guzeldere, dans la province sous-développée de Mus, ont planté des panneaux à l'entrée du village proclamant: "Interdiction aux hommes politiques d'entrer à Guzeldere", selon Anatolie.
Le mohtar de la ville (sorte de maire exerçant des fonctions administratives, NDLR), Veli Kizilkaya, a déclaré qu'ils avaient demandé avec insistance aux autorités d'améliorer le réseau électrique et téléphonique et d'installer un système de distribution d'eau dans le village, sans obtenir de réponse.
"Les villageois doivent aller au ruisseau pour satisfaire leurs besoins en eau potable (...) Nous réagirons en interdisant les hommes politiques dans notre village qui ne reçoit aucun service", a-t-il dit.
Les villageois prévoient même de tenir une réunion
pour décider s'ils vont ou non voter aux élections législatives
anticipées du 3 novembre. (AFP, 7 août 2002)
69 députés ont quitté le parti du Premier ministre
Six nouveaux députés ont quitté jeudi le parti de la Gauche démocratique (DSP, gauche nationaliste) du Premier ministre turc Bulent Ecevit, le critiquant pour son refus de ne pas participer aux efforts pour unir le centre-gauche divisé en vue des élections du 3 novembre.
Ces députés sont membres d'un groupe dissident du DSP qui demande depuis longtemps à M. Ecevit, 77, à réformer le parti, notamment de préparer le terrain à sa succession, ce que le chef du gouvernement a rejeté.
Le porte-parole du groupe, Emin Karaa, a indiqué devant les journalistes que le refus de M. Ecevit d'organiser un congrès extraordinaire du DSP avait provoqué leur décision de quitter le parti.
"M. Ecevit avait une responsabilité historique", a-t-il ajouté.
Ils rejoignent ainsi quelque 60 députés qui ont déjà quitté en juillet le parti en révolte contre leur chef qui refusait de démissionner malgré son incapacité à gouverner liée à de graves problèmes de santé.
Face à la crise gouvernementale, M. Ecevit s'était finalement résolu à convoquer des élections législatives anticipées.
Ces six députés ont tenté en vain depuis des semaines de convaincre M. Ecevit de passer la main.
Sur les 128 députés (sur 550) que comptait le DSP avant la vague de défection, il ne reste désormais que 59, ce qui fait de cette formation le cinquième parti en nombre de sièges au Parlement.
La plupart des députés qui ont quitté le DSP ont rejoint les rangs du parti pro-européen de la Nouvelle Turquie (YTP) de l'ex-chef de la diplomatie Ismail Cem. (AFP, 22 août 2002)
FORCES ARMEES / ARMED FORCES
"L'armée ne tolérera pas l'islamisme et le séparatisme"
L'armée turque a averti mardi qu'elle n'aurait pas de tolérance pour l'islamisme et pour le séparatisme kurde et a déclaré que la Turquie, pays musulman mais laïque, devait continuer à les combattre.
Cette mise en garde est intervenue alors que la Turquie se prépare pour des élections anticipées en novembre, qui pourraient voir l'arrivée au pouvoir d'un parti ayant des racines islamistes et le renforcement d'un parti pro-kurde qui n'est pas parvenu jusqu'à présent à entrer au parlement.
"Tout le monde doit savoir que les forces armées turques ne tolèreront pas que les possibilités de la démocratie soient mises à profit par les ennemis du système pour dynamiter les principes fondamentaux de l'Etat", a déclaré au cours de la cérémonie de passation des pouvoirs le chef sortant de la puissante armée turque, le général Huseyin Kivrikoglu.
"Bien que des progrès aient été accomplis dans ce domaine, les menaces séparatiste et réactionnaire sont toujours potentiellement présentes. Toutes les mesures doivent être prises contre ce danger même s'il prend le masque de l'activité politique", a poursuivi le général.
Les termes "séparatiste" et "réactionnaire" sont régulièrement utilisés par les militaires turcs pour désigner respectivement les militants kurdes et les islamistes.
Le général Kivrikoglu, qui prend sa retraite vendredi, n'a toutefois nommé aucun parti ni fait aucune référence directe aux élections.
Son successeur, Hilmi Ozkok, a renchéri: "Les forces armées turques feront toujours preuve de détermination dans l'éradication des menaces séparatiste et réactionnaire".
Les militaires ont une influence déterminante dans l'orientation de la politique du pays à travers leur présence au sein d'une instance qui jouit de pouvoirs politiques très étendus: le Conseil national de sécurité.
Par trois fois depuis 1960, les militaires sont directement intervenus pour renverser le gouvernement en place et ils ont eu une influence déterminante dans l'obligation qui a été faite au premier gouvernement islamiste turc de présenter sa démission en 1997. (AFP, 26 août 2002)
L'armée turque met en garde l'UE au sujet de Chypre
L'armée turque, qui occupe le nord de Chypre, a mis en garde l'Union européenne mercredi contre le risque d'une crise majeure dans la région si les intérêts des Chypriotes turcs étaient ignorés dans les efforts engagés pour résoudre le conflit.
"Il est impossible de résoudre le problème de Chypre par une approche qui ne prenne pas en considération la situation actuelle (sur l'île) et conforte les Chypriotes grecs dans leur volonté de régner sur la totalité de l'île", a déclaré le chef de l'armée, Huseyin Kivrikoglu, au cours d'une cérémonie à Ankara marquant la fin de son service dans l'armée.
"Autrement, une période ininterrompue de crise entre toutes les parties concernées de l'est de la Méditerranée, y compris l'Union européenne, deviendra inévitable", a ajouté le général, qui prend sa retraite officiellement vendredi.
Le gouvernement chypriote grec, souverain sur le sud de l'île, figure dans le peloton de tête des candidats à l'adhésion à l'UE. Il est reconnu internationalement, tandis que la République turque de Chypre du nord (RTCN), auto-proclamée en 1983, n'est reconnue que par Ankara.
La Turquie, elle-même candidate à l'UE, a menacé d'annexer la RTCN, où plus de 35.000 soldats sont stationnés, si la partie grecque de Chypre est admise au sein de l'Union européenne avant la réunification de l'île.
Le dirigeant de la RTCN, Rauf Denktash, présent à la cérémonie mercredi, a chaudement félicité M. Kivrikoglu à la fin de son discours.
Soumis à la pression internationale pour qu'ils résolvent leurs divisions avant que l'UE n'entame son élargissement, M. Denktash et son homologue chypriote-grec, Glafcos Clerides, ont entamé des discussions de paix en janvier, mais les négociations n'ont pour l'instant pas donné de résultats tangibles.
M. Denktash et Ankara souhaitent la réunification de l'île sous la forme d'une confédération de deux Etats, alors que les Chypriotes grecs et l'Organisation des Nations unies (ONU) sont favorables à une fédération disposant d'une souveraineté unique sur les deux secteurs grec et turc.
Enjeu stratégique primordial en Méditerranée, Chypre est divisée depuis 1974 à la suite de l'occupation par l'armée turque de sa partie nord, en réaction à un coup d'Etat d'ultra-nationalistes chypriotes grecs partisans d'un rattachement de l'île à la Grèce. (AFP, 28 août 2002)
Yilmaz affirme soutenir le rôle de l'armée dans la politique
Le vice-Premier ministre turc Mesut Yilmaz, chargé des relations avec l'Union européenne, a indiqué mercredi que l'UE devait comprendre la position de l'armée turque qui n'hésite pas à intervenir pour peser sur la vie politique contre l'islam politique et le séparatisme kurde.
"Nous expliquons à nos interlocuteurs européens que les militaires sont sensibles sur deux questions: le caractère laïque du régime et l'indivisibilité du pays", a dit M. Yilmaz devant la presse.
Il a estimé que quand les partis politiques turcs cesseront d'utiliser ces thèmes pour des buts électoraux "pour avancer vers une attitude plus mature, l'armée n'aura plus de raisons de faire preuve de ces sensibilités".
"Mais tant que ces deux sujets continueront d'être exploités, la poursuite de cette situation est inévitable", a-t-il dit.
M. Yilmaz, un fervent partisan de l'intégration de son pays à l'UE, avait pourtant provoqué par le passé l'ire des militaires qu'il accusait de s'opposer à l'adoption de réformes nécessaires pour entamer des négociations d'adhésion avec l'UE.
L'armée se pose en farouche gardienne des principes laïcs du régime et intervient dans la politique du pays par le biais du Conseil national de sécurité (MGK) qui réunit tous les mois les plus hauts dirigeants civils et militaires.
M. Yilmaz a appelé les Quinze à évaluer la Turquie dans cette perspective des choses. "Aucun pays ne peut rester indifférent aux menaces à son intégrité territoriale et ne pas regarder si un parti utilise la démocratie pour détruire la démocratie", a-t-il ajouté.
Le parlement turc a adopté à une large majorité
le 3 août une série d'importantes réformes démocratiques
-- abolition de la peine de mort et un enseignement et une radio-télédiffusion
en kurde -- pour rapprocher la Turquie des normes de l'UE à laquelle
elle est candidate. (AFP, 29 août 2002)
La Turquie va acheter à Israël 54 autres drones de combat
La Turquie s'apprête à signer un contrat de 76 millions de dollars pour l'achat de 54 autres drones de combat israéliens de type UCAV, a indiqué dimanche le quotidien Jerusalem Post, en citant une importante source des industries de la défense turque.
Selon cette source, "54 de ces appareils sans pilote ont déjà été livrés par Israël, et la Turquie va en recevoir 54 autres dans les deux ans".
Ce drone est capable d'effectuer des missions de reconnaissance et de transporter des bombes qui peuvent être larguées par télécommande.
La Turquie a décidé en juillet de confier la modernisation de quelque 300 hélicoptères de différents types et principalement d'attaque à la firme publique Israeli Military Industries (IMI) pour 110 millions de dollars.
Le 6 août, Israël s'est engagé à appliquer un contrat signé il y a deux ans portant sur l'achat de 50 millions de mètres cubes d'eau par an à la Turquie pendant 20 années.
Israël et la Turquie, pays musulman, ont noué d'importants
liens économiques à la suite de la signature en 1996 d'un
accord de coopération militaire qui a provoqué la colère
de la plupart des pays arabes et de l'Iran. (AFP, 11 août 2002)
LE TERRORISME DE L'ETAT / STATE TERRORISM
La grève de la faim: cinq victimes en deux mois
La grève de la faim qui dure depuis près de deux ans pour protester contre le régime d'isolement carcéral dans les prisons turques a fait cinq nouvelles victimes au cours des mois de juillet et août 2002. Le nombre total des victimes s'élève ainsi à 96.
Toutes les dernières victimes sont femmes et accusées
de faire partie du Parti-Front Révolutionnaire de Libération
du Peuple (DHKP-C).
La grève a été lancée en octobre 2000
par un millier de prisonniers politiques de gauche pour protester contre
l'entrée en service de prisons dites "de type F" où des cellules
pour 1 ou 3 détenus remplacent le système des vastes dortoirs.
Ils estiment que ce régime d'isolement les expose aux mauvais traitements
et les désocialise.
La résistance des prisonniers politique s'est soldée par la mort de 56 détenus ou leurs proches décédés des suites de leur privation.
En décembre 2000, un assaut des forces de gendarmeries pour réduire le mouvement dans une vingtaine de prisons avait fait 32 victimes dont deux gendarmes, et le gouvernement avait alors ouvert quatre de ces nouvelles prisons dites "de type F".
Quatre prisonniers se sont en outre immolés par le feu en soutien aux grévistes et quatre autres personnes ont été tuées lors d'une intervention de la police en novembre dernier contre une maison d'Istanbul occupée par des grévistes.
Les protestataires avancent que le nouveau système désocialise les détenus et les expose aux mauvais traitements des forces de sécurité.
Mais le gouvernement s'est toujours catégoriquement refusé à revenir à l'ancien système, estimant qu'elles étaient la raison de fréquentes et sanglantes mutineries avec prises d'otages dans des prisons régulièrement dénoncées par les Européens pour leurs tristes bilans.
Les grévistes de la faim ont considérablement abaissé leurs exigences pour mettre fin à leur grève et sont prêts à accepter un compromis avancé par les chefs des 4 principaux barreaux du pays. Ce compromis, résumé sous la formule, 3 clefs 3 portes, permettrait aux détenus de 3 cellules de 3 détenus (9 personnes), de pouvoir communiquer entre eux pendant huit heures par jour. Toutefois, le ministère de la justice la refuse en invoquant des obstacles de nature technique et sécuritaire.
Actuellement quelque 10.000 des 55.000 détenus que compte la Turquie sont des détenus politiques accusés de terrorisme ou d'appartenance à un parti ou une organisation politiques illégaux.
Le premier ministre Ecevit (DSP), l'ancien chef de l'Etat-major des forces armées le général Kivrikoglu --également l'homme fort du Conseil de la Sûreté nationale (MGK)--, les vice-premiers ministres Devlet Bahçeli (MHP, néo-fasciste) et Mesut Yilmaz (ANAP, de droite) ainsi que l'ancien ministre de la Justice Hikmet Sami Türk (DSP) sont les responsables principaux de la mort des dizaines des prisonniers politiques dans ce pays au seuil de l'Union européenne. (Info-Türk, 31 août 2002)
Manifestation contre l'isolement carcéral : 40 arrestations
La police turque a arrêté jeudi une quarantaine de manifestants qui remettaient une pétition au consulat de France à Istanbul contre le nouveau régime d'isolement carcéral, qui a conduit des prisonniers à mener une longue grève de la faim.
La police anti-émeute est intervenue pour disperser le groupe après que quelque soixante protestataires eurent tenté de faire une déclaration devant le consulat français dans le district de Taksim, dans le quartier européen de la ville. Les manifestants avaient déjà tenté de remettre des pétitions similaires à d'autres consulats.
Il y a eu des échauffourées entre la police et les manifestants, dont la plupart sont des parents de détenus grévistes de la faim, et un officier de police en civil a reçu un coup de poing dans la figure.
Soutenus par des associations de défense des droits de l'homme, les protestataires avancent que les nouvelles cellules accroissent leur isolement et exposent les détenus à la torture et aux mauvais traitements.
Après l'attaque policière, l'Association pour la solidarité avec les familles des prisonniers politiques (TAYAD) a accusé également les responsables de l'Ambassade de France:
"La police s'est attaquée à un groupe de proches et amis de détenus politiques qui tentaient de remettre une plainte à lÇambassade de France à Istanbul. Au total, 50 personnes ont été arrêtées. Parmi les manifestants mis en garde à vue, un membre de TAYAD du nom de Murat Bargu a été gravement blessé et hospitalisé.
"Cependant, les policiers ne sont pas les seuls à mettre en cause. En effet, les familles plaignantes ont d'abord été menacées par les responsables de l'ambassade de France. Ces derniers ont refusé de recevoir la plainte et ont même menacé d'appeler la police. Encore une fois, on pourra apprécier l'Europe et son véritable faciès. La France "démocratique" ne tolère même pas une requête. Par cet acte, les autorités françaises illustrent leur complicité avec les tortionnaires de notre pays.
"Cela ne va pas se passer comme ils le veulent. Nous ne nous tairons pas face aux injustice et à la tyrannie. Nous continuerons à nous battre pour nos droits, à dénoncer la torture et l'isolement. Les personnes arrêtées devant lÇambassade de France ont été injustement et arbitrairement mises en garde à vue. La mise en garde à vue n'a aucun motif légal qui justifie ces arrestations. La remise d'une plainte n'est pas un crime. C'est notre droit et nous continuerons à l'utiliser. Les criminels, ce sont ceux qui nous empêchent de jouir de nos droits. La torture, elle, est un crime. C'est la police qui devrait être arrêtée et jugée. Nous exigeons la relaxation immédiate de toutes les personnes qui ont été arrêtées. (AFP et TAYAD, 29 août 2002)
Call to new justice minister on hunger strikes
Hüsnü Öndül, chairman of the Human Rights Association (IHD), called on the newly appointed Justice Minister Aysel Çelikel to bring a solution to the death fast action and the isolation of prisoners in F-type prisons.
He stated that the only answer the IHD had got from the Ministry so far was to say, "the prisoners are isolating themselves" and argued that the Ministry should not remain in a position of observing further deaths.
According to the IHD some 22 prisoners are continuing the action and are in serious condition. The following prisoners are in Ankara Numune Hospital: Serdar Karabulut, Tanju Mete, Talat Sanli, Birsen Hosver and Feride Harman; in Sincan F-type Prison are: Yusuf Araci and Erkan Koncuk; in Bayrampasa Hospital are: Zeliha Ertürk, Hamide Öztürk, Imdat Bulut, Berkan Abatay and Mehmet Kahraman; in Kütahya Prison are: Fatma Köse, Gülnihal Yilmaz and Özlem Türk; in Tekirdag F-type Prison are: Bülent Özdemir, Nihat Palabiyik, Yavuz Ates, Mesut Akbulut, Ali Sahin, Sinan Akbayir and Sengül Arslan. (Cumhuriyet-TIHV, August 13, 2002)
IHD's complaint concerning death fast
The Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) filed an official complaint against Justice Minister Aysel Çelikel accusing her of "causing the death of Fatma Bilgin on 10 August by negligence.
During a visit to Bakirköy Prison for Women and Children Justice Minister Aysel Çelikel said that 26 prisoners were continuing the death fast action and 8 of them were in a critical situation. She promised that the prisoners would be given four daily newspapers from the next week onwards. She described the wards in ordinary prisons (other than the F-type prisons) as very bad and argued that more prisons, in particular F-type prisons will have to be built.
While the ministry intends to broaden the scope of social activities in prison Çelikel stated that the prisoners, who did not make use of these opportunities were punishing themselves. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, August 24-25, 2002)
Turkey paid TL 4 billion in human rights violations
Turkey has paid TL 4 billion in human right violations due to complaints made by the European Court of Human Rights (ECHR) and will reportedly pay approximately another GBP 6.73 million, 15 million French Francs, $12.024 million and 162.492 million euros.
Replying to a formal question posed in Parliament by Azmi Ates, a deputy of the Justice and Development party, the justice ministry explained that Turkey has paid TL 4 billion to ECHR. While the court of Strasbourg found Turkey guilty in 260 cases, it has decided in 11 cases in favor of Turkey. Some 360 cases were solved by reaching an amicable solution between Turkey and plaintiffs. The ECHR found 84 petitions "unacceptable" and struck off 12 applications from the records. Turkey has paid over TL 1 billion for the amicably solved cases.
President Ahmet Necdet Sezer on Wednesday asked Turkey's top court to annul part of a set of reforms aimed at improving Turkey's chances of joining the European Union .
Sezer last week signed into law the reform package, which granted greater rights to Kurds and abolished the death penalty. But on Wednesday Sezer said articles in the package converting prison sentences for those convicted of breaching the country's tight press laws to monetary fines, were unconstitutional.
In a statement, Sezer said the laws were against press freedom and "the necessities of a democratic social order." He did not elaborate, but - an advocate of democratic reforms - Sezer apparently did not think the reforms went far enough.
The EU, which Turkey hopes to join, has criticized Turkey's human rights record and its tight control over the press.
Turkish radio and television stations have been frequently closed and individuals jailed for offending the military, questioning Turkey's treatment of Kurds or its strict secular policies.
But as part of the reform package passed by parliament earlier this month, jail sentences were converted to fines.
Turkey adopted those and other measures in hopes it would persuade the EU to start membership talks by year's end.
Other reforms outlawed capital punishment in peacetime and granted minority Kurds the right to teach and broadcast in Kurdish.
But EU officials say Turkey still needs to address other problems, such as improving the ailing economy, curbing the influence of the military in politics and working toward a solution of the division of Cyprus. (Turkish Daily News August 23, 2002)
Chief Prosecutor's office files a suit against IHD executives
Ankara Chief Prosecutor's office filed a suit against 46 members of the Human Rights Association (IHD) including the chairman of the Association Husnu Odul on Thursday.
In the indictment prepared by Prosecutor Coskun Cetinbinici, it was mentioned that police searched IHD headquarters with a decision from Ankara Magistrates Criminal Court and seized 33 documents which were declared as illegal.
Prosecutors demanded imprisonment of the 46 people including Husnu Odul from 3-6 months on the charges of "disobeying orders". (Turkish Daily News, August 23, 2002)
Human Rights violations in brief
Teachers punished for "radical songs"
Reports from Muradiye district (Van) stated that the teachers Masuk Merter, Zafer Kayakeser, Gürgin Çelik, Hayriye Kiliç, Nuriye Koyuncu, Mehmet Karakus, Filiz Arpaci, Canan Demiroglu and Leman Karakoyun were disciplinary punished for playing radical songs during the break at Cumhuriyet Primary School by being transferred to schools on other districts of Van. The teachers Nizamettin Tosun and Tahsin Bakay were suspended from duty, because they allegedly helped parents to prepare petitions for education in Kurdish. (Yedinci Gündem-TIHV, August 1, 2002)
A teacher banished again
Abdullah Ergunsah, member of the teachers' union Egitim-Sen in Bingöl, was for the second time disciplinary transferred to Zonguldak. The first order of exile, based on a press statement concerning the imprisonment of the mayors of Diyarbakir, Bingöl and Siirt had been stopped by the Administrative Court, but followed by the second one based on a speech in favor of education in Kurdish. (Evrensel-TIHV, August 2, 2002)
Suicide or killing in Custody?
Reports from Istanbul Police HQ. stated that Ilkay Tasdemir committed suicide by jumping out of the 5th floor of the department for public order. He had been detained in Kadiköy on 5 July on suspicion of theft and was handcuffed, when he allegedly jumped out of the window. (Cumhuriyet-TIHV, August 7, 2002)
Torture of three detainees
Lawyer Vedat Karaduman provided further information on the case of his clients Remzi Karaduman, Ugur Uçar and Resat Uçar. They had been detained in Ankara on 26 July, were transferred to Diyarbakir on 28 July and arrested by Diyarbakir SSC on 31 July for their involvement in the radical Islamic organization Hezbollah. The prosecutor at Diyarbakir SSC asked for further time to interrogate the suspects according to Decree No. 430. Diyarbakir SSC No.4 rejected the demand stating that no information or documents had been provided for such an act. The decision also stated that "it was observed that the detainees were tired and could not walk". The prosecutor objected this decision and the court on duty prolonged the period for interrogation for another 10 days. (Yedinci Gündem-TIHV, August 7, 2002)
Torture in Istanbul
Lawyer Gülden Sönmez provided further information on the fate of her clients Abdülaziz Dogan, Ramazan Çelik (23), Sükrü Oran (18), Esref Adak (19), who had been detained in Zeytinburnu on 15 July, her colleague and herself. She said that immediately after they had left a petition on another examination of her clients with the deputy prison director the prison director Özen Korkmaz came running after them, cursed them, took her colleague by his arms and threw him down the stairs. "Some 10 guardians were around us. I protested and the director threw me down the stairs as well." Abdülaziz Dogan stated that he had not been involved in fight, but 5 to 6 police officers had dragged him over the ground and taken to the car. "In the car and at the police station they continued to bear me with truncheons. One officer forced me to lay down. He stepped on my body and jumped up and down. Later I was taken to different hospitals, but although I said that my situation was bad, they handcuffed me and one officer waited at my side until the morning. I was given 4 injections. In the morning one police officer came and said that I was free after testifying. Later I went to the Forensic Institute in Bakirköy and was certified 20 days' inability to work." (Yedinci Gündem-TIHV, August 7, 2002)
Protests against pressures in prison
Niyazi Agirman, father of Volkan Agirman, who committed suicide in Kandira F-type Prison, Kemal Agdas, brother of Irfan Adgas, who was killed in Alibeyköyü-Istanbul on 13 May 1996, when he distributed the journal "Kurtulus" and Melek Akün, mother of Hasan Tahsin Akgün, imprisoned in Tekirdag F-type Prison, announced that they would start an unlimited hunger strike on 11 August with the aim to draw attention to the death fast action and the treatment in the F-type prisons. (Yedinci Gündem-TIHV, August 7, 2002)
Investigation on death in custody
Following the death of Ilkay Tasdemir at Istanbul Police HQ. administrative and legal investigations have started. Reportedly he was detained in Kadiköy on 6 August on suspicion of theft. He was taken to the department for public order, when it turned out that he had a previous record. Officials said that he jumped out of an open window in the fifth floor, while he was handcuffed on his back. At the moment only one police officer was at his side. Allegations from other sources stated that Ilkay Tasdemir aimed at the police officers, when he was about to be detained, but the pistol jammed. His sister Ilknur Tasdemir alleged that her brother was beaten in detention. The Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) stated that recently a detainee charged with theft, who did not want his name to be revealed, jumped out of the window of the police headquarters in Kadiköy district. He had to be treated and was later taken to Pasakapisi Prison. According to figures provided by the HRFT 12 people died in custody last 18 months, 4 of them in Istanbul. (Cumhuriyet-TIHV, August 8, 2002)
Teachers banished in Diyarbakir
In Diyarbakir the teachers and members of the teachers' union Egitim-Sen Recep Simsek and Osman Satir were transferred to Yozgat for disciplinary reasons, Münir Yalçin to Bolu, Hasan Yildirim to Trabzon and Meki Aksoy to Ordu. Recep Simsek was reportedly transferred, because he had an invitation to a wedding printed in Kurdish. Abdullah Demirbas, chairman of the Diyarbakir branch of Egitim-Sen, was suspended from duty because he participated in a program on Medya TV on the subject of education in Kurdish. (Evrensel)
The Susurluk Scandal
Ibrahim Sahin, former deputy chief of the department for special action, who received a sentence of 6 years' imprisonment in the so-called Susurluk case, was released from Kartal Special Type Prison. His lawyer stated that the release based on a provision in the Criminal Procedure Code that prisoners have to be released, if their imprisonment endangers their health and that the sentence will be executed after recovery. Ibrahim Sahin had been under medical treatment since 26 March for complaints such as high tension, difficulties in hearing and brain problems. (Cumhuriyet-TIHV, August 8, 2002)
DHKP/C Trial in Istanbul
On 9 August Istanbul SSC continued to hear the case of Ercan Kartal, Fadime Bastug and Berkan Abatay, charged with membership of the Revolutionary People's Liberation Party/Front (DHKP/C) and planning the assassination of Kenan Evren, the 7th State President of Turkey. Fadime Bastug attended the trial in a wheel chair, because she is suffering from the Wernicke-Korsakoff syndrome as a result of the death fast action. This trial first finished on 22 April 1999. Bastug and Abatay were sentenced to 12.5 years' imprisonment, while Kartal was acquitted. Defendant Ilhan Uçar was sentenced to 45 months' imprisonment for support of an illegal organization. The Court of Cassation confirmed the acquittal of the defendants Filiz Gencer, Serif Minaz and Canan Ferai Köker, but quashed the sentences of the other four. In the retrial Kartal was sentenced to death according to Article 146/1 TPC. By verdict of 8 May 2001 Istanbul SSC increased the sentences for Abatay and Bastug to 15 years' imprisonment, while the sentence of Ilhan Uçar was suspended according to the Law on Conditional Release and Suspension of Sentences. (Milliyet-TIHV, August 10, 2002)
Pressure on parents of political prisoners
On 11 August some 20 people were detained in Alibeyköy (Istanbul) including the "hunger strikers" Melek Akgün and Kemal Agdas, the reporter of the radio station "Voice of Anatolia" and the artist Bilgesu Erenus. Earlier Niyazi Agirman, father of Volkan Agirman, who committed suicide in Kandira F-type Prison, Kemal Agdas, brother of Irfan Adgas, who was killed in Alibeyköy-Istanbul on 13 May 1996, when he distributed the journal "Kurtulus" and Melek Akgün, mother of Hasan Tahsin Akgün, imprisoned in Tekirdag F-type Prison, announced that they would start an unlimited hunger strike on 11 August with the aim to draw attention to the death fast action and the treatment in the F-type prisons. After some tension in the quarter about six reporters were let into the house later and the hunger strike started as announced. (Evrensel, Yedinci Gündem-TIHV, August 9-12, 2002)
Arrest for unrespect to national anthem
In Konya Cemile Ortadeveci and Serife Ates were arrested on 9 August, because they did not stand up, when the national anthem was played before a football match. Ramazan Ortadeveci, who attacked the cameraman of a local station, Mustafa Genç, was released to be tried without arrest. In Bursa 9 alleged members of the radical Islamic organization "Hizbut-Tahrir" were detained on or around 10 August. Their names were announced as Kadir G., Ismail Z., Mümin A., Müjdat E., Murat H., Tezcan S., Tuncay M., Murat B. and Abidin T. (Cumhuriyet-Hürriyet-TIHV, August 10-12, 2002)
Protest against death in custody
In Istanbul members of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) were prevented to hold a press conference in front of Gayrettepe Police HQ. on the alleged suicide of Ilkay Tasdemir, who jumped out of a window in the 5th floor of Gayrettepe Police HQ. The police detained the chairwoman Eren Keskin and the board members Gülseren Yoleri, Dogan Genç, Sakine Sevim, Kivanç Sert, Oya Ersoy Ataman, Rasit Kaplan, Ali Kapilan and Nebahat Gülhan. They were taken to police station in Sisli district and later released. (TIHV, August 13, 2002)
Pressure in Sincan F-type Prison
Reports from Sincan F-type Prison stated that clothes of the prisoners have to be in black and white. Fatma Özçelik stated that she had been given back shirts in other colors, which she had brought for her son and the guardians had said that it was for reasons of security. Nergiz Çaglar, mother of the Ersan Çaglar, stated that he son would forget what he wanted to say during a conversation of 45 minutes and that he had difficulties in understanding. She alleged that the water in the prison had this effect and added that the staff in prison did not use this water. (Evrensel-TIHV, August 13, 2002)
Swedish Parliamentarians under House Arrest
On 11 August the Swedish deputy Yvonne Ruwaida and her friend Lotta Nilsson-Hedström were detained in Cizre district (Sirnak), but later released. The following day they were forced to stay in a hotel in Silopi. (Yedinci Gündem-TIHV, August 13, 2002)
Detention and Arrests in Ankara
On 8 August Mevlüt Kar was detained at Ankara Esenboga Airport. He had come from Germany and, according to the FBI, is an alleged member of "Al Kaida". On 9 August he was taken to Istanbul and interrogated for two days at the department to fight terrorism. Istanbul SSC arrested him on 10 August. Apparently he was traveling with his own passport and did not carry any incriminating material with him. (Cumhuriyet-TIHV, August 13, 2002)
Case of Massacre in Prison
Ankara Administrative Court No. 2 ruled that the Ministry of Interior will have to pay compensation to the family of Ismet Kavaklioglu, one of 10 prisoners, who died during an operation in Ankara Central Closed Prison (Ulucanlar) on 26 September 1999. The court found a heavy mistake in the duty of the State to protect the life of the prisoners, even if the allegation was true that the prisoners attacked the security forces and awarded compensation of TL 5 billion (app. $ 3,000). (Milliyet-TIHV, August 15, 2002)
Teachers on Trial in Istanbul
On 14 August Istanbul SSC No. 4 continued to hear the case of 12 teachers, board members of the teachers' union Egitim-Sen, including the chairman Alaattin Dinçer. They are charged with supporting an illegal organization. The indictment accuses the defendants with having held speeches on education in the mother tongue, support for hunger strikers in prison, the situation in the F-type prisons and a general strike during ordinary congresses of the union in various parts of Istanbul between 2 and 13 February 2002. Alaattin Dinçer stated that the statute of the union included the demand for education in the mother tongue and rejected the charges of activities according to the program of the PKK. The court adjourned the hearing for the prosecution to prepare the summing up of the case. The other teachers on trial are: Ali Riza Aydin, Musa Biçer, Hasan Toprak, Muhammet Ekber Isik, Ahmet Korkmaz, Necdet Uygun, Özgür Müftüoglu, Emin Ekinci, Kemal Yüksel, Veysel Akdenizli and Agah Tuncay. (Evrensel-TIHV, August 15, 2002)
Medical Neglect in Prison
Reports from Prison stated that Zeki Sahin is not treated, despite an ulcer in his brain, inguinal hernia and epilepsy. His mother Güzel Sahin stated that he was examined at the Medical Faculty of Cerrahpasa, but not treated and the prison administration refused to prepare the diet necessary for treating the ulcer. Reports from Sincan F-type Prison stated that the prisoner Ali Gülmez (his sister Nergis Gülmez died on 11 April 2001 as a result of the hunger strikes) is also suffering from various diseases. (Evrensel-TIHV, August 18, 2002)
Action of Civil Servants
The confederation of workers in the public sector KESK staged a protest against Law 4688 that does not allow civil servants to strike or enter public bargaining. The trade unionist wanted to march from the main station in Ankara to Kizilay Square on 17 August. The police used armored vehicles to stop them and hosed them with pressurized water and pepper gas. After a short quarrel during which some demonstrators were injured the civil servants were able to continue their march. (Evrensel-TIHV, August 18, 2002)
Civil Servants on Trial
On 16 August Silvan Penal Court acquitted 92 teachers, who had participated in the one-day no-work action by the Labor Platform on 1 December 2000. (Evrensel-TIHV, August 17, 2002)
Exiled Trade Unionists
Reports from Mardin stated that four members of the trade union in the agricultural sector, Tarim ORKAM-Sen, were disciplinary transferred to other places. The representative of the union for Mardin province, Mehmet Ali Altinkaynak was transferred to Ordu, the member Behçet Ayyildiz to Nevsehir, Zeynettin Yilmaz to Aksaray and Haci Üzmez to Düzce. (Yedinci Gündem-TIHV, August 21, 2002)
The Manisa Trial continued
On 21 August Manisa Criminal Court continued the case against 10 police officers, charged with having tortured 16 juveniles between 26 December 1995 and 5 January 1996. This was the 42nd hearing in this case. The presiding judge stated that the information on the defense lawyers' retreat could not be delivered to the defendant Turgut Özcan and adjourned the hearing to a later date. Lawyer Serhan Özbek, chairman of Manisa Bar Association, acting for the sub-plaintiffs, repeated his fear that the police officers may go without punishment, because the time for punishment of the defendants will elapse in May 2003. (Radikal-TIHV, August 22, 2002)
Police Beats Juveniles in Istanbul
Fuat Yüksek, chairman of the Freedom and Solidarity Party (ÖDP) in Küçükçekmece district (Istanbul), alleged that two young members of his party, named Mustafa Aydin and Eren Kaya had been beaten by police officers without any reason. They had been asked to enter a minibus of the police, after an ID check, but asked that their families should be informed first. Further police officers had arrived on the scene and started to beat the juveniles. Fuat Yüksek demanded that the officers should be dismissed from duty. Lawyers of the party filed an official complaint with the public prosecutor. (Cumhuriyet-TIHV, August 23, 2002)
Pressure in Sincan Prison
Some 130 prisoners from Sincan F-type Prison complained that their letters to people like Selahattin Ünyay, poet Ataol Behramoglu, writer Hikmet Çetinkaya and Nuray Mert, Kemal Ertürk, lawyer Ender Büyükçulha, Murat Yücesu and lawyer Kazim Bayraktar had been destroyed. Prosecutors in Sincan and Ankara informed the lawyers that this letters had legally been destroyed since they contained improper criticism of the prisons and praised the death fast action. (Milliyet-TIHV, August 27, 2002)
TKP members beaten in Izmir
According to an announcement by the Turkish Communist Party (TKP) in Izmir province some 20 members of the party were beaten in Sirinyer and Bornova district, when they tried to sell papers in the market places. The attackers could not be identified, but are believed to be followers of the Nationalist Action Party. On 27 August the offices of the MHP in Kartal-Istanbul were subjected to a bomb attack resulting in material damage. (Evrensel-Milliyet-TIHV, August 27, 2002)
Workers Attacked in Antalya
Members of the trade union for workers in the transportation sector, TÜMTIS were attacked by a group on 27 August, when holding a sit-in action in front of Arici Transportation Company in Antalya. The workers were fired for being members of the trade union and initiated the action on 10 July. The group knifed the workers Erdogan Yüksel ve Sait Turan. The workers alleged that Hakan Arici and Ahmet Arici, reportedly the owners of the company, were among the group. After the incident only two attackers were detained. (Evrensel-TIHV, August 28, 2002)
Trial of incidents in Küçükarmutlu
On 28 August Istanbul SSC continued to hear the case of 19 people, who had been detained during an operation against a house in Küçükarmutlu quarter (Istanbul) where several people were conducting a solidarity hunger strike against the F-type prisons. Defendant Haydar Bozkurt, who was seriously injured during the incident rejected the charges of being a member of the Revolutionary People's Liberation Party/Front (DHKP/C) and stated that he was shot at with real bullets, when he left the house after having set himself on fire. He denied that any arms had been used against the security forces. Ahmet Güzel and other defendants also pleaded not guilty and asked for acquittal. Ibrahim Kiliç and Mustafa Yoldas were heard as witnesses, but said that they did not know why they had been called. The court decided to remand the defendants and adjourned the hearing to a later date. Outside the courtroom tension arose, when a group of prisoners' relatives from the association TAYAD were not allowed to observe the trial. In this trial, the defendants Zeki Dogan, Sinan Tökü, Güzin Tolga, Eylem Göktas, Ahmet Güzel, Gamze Turan, Vedat Çelik, Selma Kubat (under arrest) and Dursun Ali Pekin, Halil Aksu, Haydar Bozkurt, Hakki Simsek, Hüseyin Akpinar, Serhat Ertürk, Özkan Güzel, Madimak Özen, Halil Acar, Serap Boyoglu and Engin have to expect sentences of between 5 and 22.5 years' imprisonment. On 5 and 13 November 2001 the security forces had conducted two operations in Küçükarmutlu quarter resulting in the deaths of Sultan Yildiz, Arzu Güler, Baris Kas and Bülent Durgaç. (Yedinci Gundem-TIHV, August 29, 2002)
Worker Exiled from Diyarbakir
Edip Yasar, chairman of the trade union of staff in municipalities in Diyarbakir, Tüm Bel-Sen, protested against the disciplinary transfer of the union's member Ibrahim Isiktas. While working as a guardian in Diyarbakir E-type Prison he had disciplinary been transferred to a place outside the region under a state of emergency (OHAL), but when he asked for a change in the place of duty he had been appointed to Diyarbakir municipality. Having worked there for just 4 months he received another disciplinary transfer order to go to Tekirdag and work at the municipality there. (Cumhuriyet-TIHV, August 30, 2002)
PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA
The last struggle of Publisher Ayse Nur Zarakolu
The first session of the trial judging Ömer Asanís book Pontos Kültürü (The Culture of Pontos), published by Ayse Nur Zarakolu, was held on 9 July 2002 at State Security Court No. 6 of Istanbul. The trial was postponed to 1 November 2002.
In 1998, on the occasion of the 50th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights, the International Association of Publishers had accorded its Award for the Freedom to Publish to Ayse Nur Zarakolu for her contributions to the freedom of thought and expression in numerous areas. She had then been called the "pride of publishers in Turkey and abroad". Her struggle is continuing even after her death. On 10 July 2002, researcher Ömer Asan and his book The Culture of Pontos were brought to trial. Although the book was originally published six years ago and the second printing was brought out two years ago, it has now been banned and all objections were overturned.
Very keen on supporting research into the diverse cultures of Asia Minor with a view to sustain their present existence, Ayse Nur Zarakolu had felt great enthusiasm when publishing The Culture of Pontos, a veritable first in its domain. The book and its author were subjected to an odious assault by ultra-nationalist, even racist circles on a television talk show hosted by Hulki Cevizoglu, which resulted in its prosecution.
Despite severe health problems, Ayse Nur Zarakolu did not give up her lifelong battle for the freedom of thought and expression until her last moment. The crass racistic attacks on The Culture of Pontos and Ömer Asan tormented her. Here is the chronology of Ayse Nur Zarakoluís last battle:
Friday, 18 January 2002: Upon deterioration of her health situation, Ayse Nur was taken to Kartal Hospital, where it was recommended that she be hospitalized at the Istanbul School of Medicine at Çapa.
Saturday, 19 January: The vicious attacks on The Culture of Pontos and its author on the above-mentioned talk show, bordering on intellectual lynching, aggrieved her immensely. Sensing where things were heading, she asked the television to be turned off.
Monday, 21 January: Ayse Nur was hospitalized. Upon the demand of the prosecutor, State Security Court No. 3 of Istanbul decided for the seizure of the book. The publishing house was notified and the prosecutorís office asked for the author and the publisher to report for a legal statement within the next seven days.
Thursday, 24 January: As Ayse Nurís medical examinations and treatment were continuing, attorney Özcan Kiliç objected to the decision of seizure, which Ayse Nur regarded as absurd in the extreme.
Friday, 25 January: Ömer Asanís statement was received at the prosecutorís office. An objection was submitted against the decision to seize the book.
Saturday/Sunday, 26-27 January: Ayse Nurís health started to aggravate, but she persisted in following the evolution of the case attentively.
Monday, 28 January: Ayse Nur passed away at 01:00 in the morning. The prosecutorís office requested the recording of the talk show from the TV channel, ATV. The decision of seizure was transmitted to all provincial administrations by fax and telex.
Tuesday, 29 January: An informant, having reported to the Istanbul provincial governorís office, was sent to the Istanbul Security Department, where he heaped accusations and insult on Ömer Asan and his book. He claimed that the book was written not by Ömer Asan, who, the claim went, was bought for money, but by Yorgo Andreades. Andreades had been awarded the 1994 Abdi ?pekçi Turkish-Greek Friendship Prize.
Wednesday,30 January: Thousands from very diverse sectors of society attended the funeral ceremony of Ayse Nur.
Monday, 4 February: Police visited the publishing house to register an official record to the effect that the publisher had died.
6 March: Translations of certain texts, certified by a notary in 1996 and 1997, were sent to the prosecutorís office, marked on top: "Documents showing that the person who pretends to be the author of The Culture of Pontos was bought by Professor Neoklis Sarris, divested of his citizenship of the Republic of Turkey for being an enemy of the Turks." Although the translated texts pertained to various conferences that the professor had attended and had nothing to do with the book, they were included within the case file along with the statement of the informant. Also included within the file was a decision concerning an inheritance case in which Sarris was involved, which was of course totally irrelevant to the case at hand.
24 March: The case brought against Ayse Nur concerning the book Özgürlük Türküsü (The Song of Freedom) by Hüseyin Turhalli was postponed to 4 June, at which session the court finally passed a judgment of non-suit.
25 March: Document provided by the Department of Birth Certificates to the effect that "defendant" Ayse Nur had passed away. This death certificate included the following interesting remark: "The person in question is being sought by police"!
26 March: Decision of the State Security Court: "Because the defendant is dead, no need to prosecute. Objection to this decision not ruled out."
From the indictment: "Because the discussion on the talk show hosted by Hulki Cevizoglu on ATV on 12 and 19 January has shown that propaganda against the indivisible unity of the Republic of Turkey was carried out", the prosecutor has asked for the punishment of author Ömer Asan pursuant to article 8 of the Struggle Against Terrorism Act.
Ömer Asan, awarded the 1994 Turkish- Greek Friendship Prize, replied to the one and a half page indictment with a written statement of 11 pages and claimed that the indictment relied exclusively on unwarranted accusations brought forward on a TV show, which were part of a general campaign that racist circles had been waging against a variety of cultural products in the recent months.
This is how the situation is depicted in a statement by the Union of Writers of Turkey:
"In the recent period, the economic crisis that darkens our horizon has been accompanied by an intense hostility against culture exhibited by the media. The aim of this assault on a series of books, newspapers, radio stations, musical productions, theater plays and films is to strangle the freedom of expression further and to imprison the world of culture in a straitjacket of bigotry. As if the threat and the bans emanating from official authorities were not enough, witch hunts are organized on certain television shows in the guise of panel discussions in order to convert certain books and their authors into targets of a chauvinistic hatred. We strongly condemn this attitude of the media posing as the judiciary and also the recent rabid hostility against culture, and plead for vigilance over these attacks on free thought." (Belge Yayincilik, July 10, 2002)
Deux journalistes condamnés à la prison à Chypre du nord
Reporters sans frontières s'indigne de la condamnation de deux journalistes du quotidien Afrika, Sener Levent et Memduh Ener, à six mois de prison pour "offense au président" de la République turque de Chypre du Nord.
"Les attentats, les menaces de mort, les saisies de matériel et les amendes n'avaient pas réussi à faire taire Afrika (ex-Avrupa), qui n'a jamais hésité à critiquer la politique menée par les autorités turques de Chypre du Nord. Avoir emprisonné ces deux journalistes est digne des pires régimes, et d'autant plus inacceptable s'agissant d'un pays qui a la prétention d'adhérer à la l'Union européenne", a déclaré Robert Ménard au chef de la communauté turque chypriote, Rauf Denktash. "Nous vous demandons de faire sortir dans les plus brefs délais les journalistes d'Afrika de prison et d'abandonner toute poursuite à leur encontre", a ajouté Robert Ménard.
Selon nos informations, le 8 août 2002, Sener Levent, rédacteur en chef du quotidien Afrika (ex-Avrupa), et l'éditorialiste Memduh Ener ont été condamnés par un tribunal civil à six mois de prison et incarcérés dans la prison centrale de Nicosie. Les journalistes ont été condamnés pour offense au président de la République turque de Chypre du Nord sur la base d'un article publié le 29 juin 1999 dans l'ancienne version d'Afrika, intitulée Avrupa. L'article énonçait une série de faits puis se terminait par un jeu où le lecteur devait choisir, à partir des faits énoncés "Qui est l'ennemi numéro 1"? Une des réponses était : "Rauf Denktash, président de la République turque de Chypre du Nord."
Reporters sans frontières rappelle que Sener Levent est connu pour ses prises de position critiques à l'égard du président Rauf Denktash et de sa politique. Au cours des deux dernières années, le journaliste avait régulièrement reçu des menaces de mort émanant, selon lui, des forces paramilitaires. Avec trois autres journalistes d'Avrupa, il avait déjà été accusé, en 2000, d'espionnage au profit de la partie grecque (Sud) de l'île.
Ils avaient été détenus plusieurs jours, après que le journal avait critiqué la présence des 35 000 soldats turcs en République turque de Chypre du Nord. Le 24 mai 2001, une bombe avait explosé dans les bâtiments de l'imprimerie du quotidien à Nicosie, sans faire de victimes. Le 9 novembre, la justice chypriote turque avait fait saisir les ordinateurs du journal, sous prétexte d'impôts impayés, en réaction à des articles dénonçant le ton menaçant du Premier ministre turc Bülent Ecevit et du ministre turc des Affaires étrangères, Ismail Cem, à l'adresse de la République de Chypre (Sud).
Le 11 décembre 2001, un tribunal avait ordonné de confisquer les recettes du journal évaluées à cinq milliards de lires turques (3 820 euros) par semaine. Le lendemain, les autorités avaient confisqué les meubles et du matériel dans les locaux du quotidien et saisi des machines dans l'imprimerie.
Le 15 décembre 2001, le quotidien Avrupa s'était sabordé, asphyxié par les condamnations et les amendes.
Sener Levent avait annoncé que le quotidien allait renaître sous le nom d'Afrika, en expliquant que Chypre, désormais, "ne se dirige plus vers l'Europe, mais retourne plutôt vers la préhistoire, vers l'Afrique". (RSF, 9 août 2002)
FIJ: La monopolisation dans les médias en Turquie
La concentration de la propriété des médias en Turquie, pays où trois entreprises dominent la presse, fait líobjet cette semaine díun examen plus attentif à la suite de la publication, par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), díun rapport qui exige des modifications juridiques afin de protéger la liberté de la presse. "En Turquie, dit la FIJ, líéquilibre des forces dans líindustrie des médias penche lourdement en faveur díemployeurs impitoyables, dans un pays où la concentration de la propriété des médias atteint un degré intolérable.»
Líorganisation a dépêché en avril une délégation en Turquie, où elle a rencontré des représentants de syndicats de journalistes, des propriétaires de médias et des représentants du gouvernement. Son organisation affiliée en Turquie, le Syndicat des journalistes de Turquie (Türkiye Gazeteciler Sendikasi, TGS), a déclaré à la FIJ que les conglomérats de médias limitent la couverture des questions controversées. La pratique de líautocensure dans les médias et líabsence de syndicat organisé affaiblissent le rôle du journaliste díenquête. Certains cadres supérieurs des médias filtrent la couverture des nouvelles pour le compte des propriétaires, ce qui empêche les journalistes de couvrir quoi que ce soit qui puisse entrer en conflit avec les intérêts commerciaux de líentreprise, dit le TGS. De plus, des représentants du gouvernement et des députés ont admis en privé être "intimidés par la puissance des propriétaires de médias".
Par ailleurs, la Turquie compte plus de 300 dispositions législatives et réglementaires qui restreignent la liberté díexpression, la religion, la langue et le droit díassociation, dit la FIJ. Et le gouvernement síapprête à faire adopter un projet de loi qui permettrait aux propriétaires de médias de présenter des soumissions en vue díobtenir de lucratifs contrats gouvernementaux. Le projet de loi proposé maintien líinterdiction de la radiodiffusion en langue kurde; il interdit également aux médias de mettre en ondes le "pessimisme", expression vague susceptible díêtre interprétée de façon à signifier níimporte quoi ? y compris la critique du gouvernement, fait remarquer la FIJ.
Líorganisation affirme que les journalistes font face à deux difficultés en Turquie : ils doivent obtenir la liberté de la presse et le respect des droits de la personne, et ils doivent mieux síorganiser pour résister aux pressions et au "pouvoir écrasant" des propriétaires des médias. Le rapport de la FIJ contient plusieurs recommandations, dont un appel à líorganisation díun séminaire sur la liberté díexpression en Turquie avec des groupes locaux et internationaux de défense des droits de la personne, et à la création de cours de formation, avec le TGS, pour les journalistes sans emploi qui éprouvent des difficultés sur le marché du travail.(FIJ/IFEX, 20 août 2002)
Violations of thought freedom in brief
A newspaperaper closed in Kars
On 30 July Kars Judicial Court No. 2 ordered the closure of the local paper "Contemporary Kars News". Since the beginning of publication in February this year the paper had met with difficulties. Kars Governor Nevzat Turhan had argued that the paper did not fulfill the requirements. The paper appeared with a blank front page in protest at the measure. Following an article claiming that even the henhouse in the garden of the governor had central heating and his residence and the staff's residence had been restored Kars Judicial Court No. 2 started an investigation and found that several articles in June and July this year exceeded the border of criticism and counted as an attack on the private right. The decision was implemented on 31 July and all 195 papers that had not been distributed were confiscated. Orhan Erinç, chairman of the Association of Journalist in Turkey (TGC), criticized the decision stating that Article 24 of the Civil Code allowed for closure of a publication, but not indefinitely. (Cumhuriyet-TIHV, August 1, 2002)
"Freedom of Thought - For Everybody"
On 31 July Istanbul SSC No. 4 continued to hear the case of 65 intellectuals, who had signed the booklet "Freedom of Thought - For Everybody" as publishers. The court adjourned the hearing to listen to the defendants, who are currently abroad. (Yedinci Gündem-TIHV, August 1, 2002)
Publisher on Trial in Istanbul
The public prosecutor in Istanbul indicted Bedri Baykam, owner of Piramit Publishing House for the book by Erje Ayden entitled "I entered a train at the Hauptbahnhof" on charges of "insulting the moral feelings of the people". The indictment stated that the Council for Protecting Juveniles from Obscene Publication had found the book "harmful" and Bedri Baykam had been fined according to Article 426 TPC, but since he did not pay the fine he had been indicted. (Milliyet-TIHV, August 7, 2002)
A Radio Manager on Trial in istanbul
On 13 August Istanbul SSC continued to hear the case of Seyfullah Karakurt, managing director of the radio station "Anadolu'nun Sesi". Since he is charged under Article 312 TPC the defense asked that the trial should be dropped because of the adjustment laws to join the EU. The court adjourned the hearing to 12 November to form an opinion on the defense's argument. (Evrensel-TIHV, August 14, 2002)
Two staff members of a journal detained
In Istanbul Tuncay Iscen and Tuncay Sezer, staff members of the journal "Devrimci Demokrasi" were detained. Mehmet Ali Aslan and Ahmet Parspanci, who had been among the detained visitors of hunger strikers in Alibeyköy (Istanbul) on 11 August, were released on 15 August. (Evrensel-TIHV, August 15, 2002)
Journalist Beaten in Gebze
Ismail Kahraman, owner of the local newspaper "Yeni Gebze", published in Gebze district (Kocaeli) was beaten by Harun Demirkaya, candidate for the Democratic Left Party (DSP), teaching at Kocaeli University as retired major. Harun Demirkaya had come to the office on 15 August to protest against an article suggesting that he might be a candidate for the Justice and Development Party (AKP). He beat Ismail Kahraman with his fists. After the incident Ismail Kahraman received a report certifying inability to work for 3 days. (Evrensel-TIHV, August 16, 2002)
Police pressure on press organs
On 20 August the police in Istanbul raided the offices of the journals "Ekmek ve Adalet" (Bread and Justice) and "Gençlik Gelecektir" (Youth is Future) and also the offices of the association of prisoners' relatives TAYAD in Aksaray. They met with resistance and had to open the doors of the journals' offices by force. Documents and books were confiscated there and 16 people including Sadi Özpolat, Metin Yavuz, Ercan Gökoglu, Hüseyin Fevzi Tekin, Gülizar Kesici, Inan Gök, Mehmet Dogan and Sadik Eroglu were detained. In the morning of 20 August Hatice Sen, Murat Demir and Serif Yildiz were detained in Agri, when they distributed the Kurdish journal "Azadiya Welat". They were threatened not to sell the paper again and released after some time. (Cumhuriyet-TIHV, August 21, 2002)
Journalist on Trial in Adana
On 21 August Adana SSC No. 2 continued to hear the case of Azad Adiyaman, reporter for the weekly "Yedinci Gündem" in Mersin. He is charged with "supporting the PKK" in connection with the Newroz celebrations in Mersin in March 2002, which he allegedly attended as militant, shouting slogans and inciting the people. The court adjourned the hearing to 16 October waiting for videocassettes of the security forces and rejected demands for release. Meanwhile, Azad Adiyaman, who has been imprisoned since 22 April, was acquitted by Mersin Penal Court from charges of having damaged public property. (BIA-TIHV, August 22, 2002)
Trial for "Freedom of Thought ? 2000"
On 22 August Istanbul SSC No. 5 started the retrial of 15 people, who had signed the booklet "Freedom of Thought ? 2000" as publishers. Defendant Sanar Yurdatapan asked to present the case to the Constitutional Court to clarify, whether their act was still a crime after the recent legal changes. The case was adjourned to a later date for a completion of the files. On 13 February 2001 Istanbul SSC had acquitted the defendants Vahdettin Karabay, Salim Uslu (chairman of Hak-Is), Siyami Erdem, Hüsnü Öndül, Yavuz Önen, Cengiz Bektas (chairman of the union of Turkish writers), Atilla Maras, Yilmaz Ensaroglu, Zuhal Olcay, Lale Mansur, Sanar Yurdatapan, Ali Nesin, Erdal Öz, Ömer Madra, Etyen Mahçupyan and Sadik Tasdogan for a lack of evidence. In June that year the Court of Cassation had quashed the verdict for all defendants, except for Sadik Tasdogan. (TIHV, August 23, 2002)
Operations against journals continue
Following the detention of 19 people at the offices of the journals "Ekmek ve Adalet" and "Gençlik Gelecektir" on 20 August (see item 08/085 of 21 August) and the release of four of them (see item 08/091 of 22 August) the police is keeping a close eye on the journal "Yeniden Atilim", since several people wanted to stage a hunger strike in the offices in protest at the detention. Besides the owner of the journal, Müge Molvali and the staff members Nadiye Gürbüz, Burcu Gümüs, Sevil Gültekin and Nurcan Vahiç further detentions were reported to include Düzgün Akyol (from the journal "Dayanisma"), Hasibe Çoban (from "Ekmek ve Adalet"), Fehmi Kiliç and Volkan Er (staff members of the journal "Devrimci Hareket"). Despite the obstacles of the police Hüsniye Seçkin (from "Yeniden Atilim"), Murat Güner (from "Yeniden Atilim"), Selma Kaan (from the journal "Isçi Köylü"), Süleyman Karadag (from "Ekmek ve Adalet"), Yalçin Akar (from "Gençlik Gelecektir"), Yilmaz Dursun (from the journal "Kizil Bayrak") and Kemal Aydeniz (from the journal "Odak") are reported to have started a hunger strike. (BIA-TIHV, August 23, 2002)
A Journalist on Trial in Adana
On 8 August Adana SSC No. 1 heard the case of Ahmet Aksoy, owner of the local paper "Olusum", published in Nizip district (Antep). On 27 May he had published an article under the title of "Deniz, Yusuf and Hüseyin", which had previously appeared in the journal "Devrimci Demokrasi". Because of expressions such as "fascist state" he is being charged with supporting an illegal organization and insulting the state. At the end of the hearing he was released after having spent 73 days in prison. As a disabled person Ahmet Aksoy had been imprisoned in Nizip on 29 May. Later he was taken to Antep E-type Prison and finally to Kürkçüler Prison. The hearing was adjourned to 17 September. (BIA-TIHV, August 24, 2002)
A Journalist on Trial in istanbul
On 22 August Istanbul SSC No. 2 started the retrial of Aydin Dogan, owner of the daily "Radikal" and the editor-in-chief Hasan Çakkalkurt, charged with having shown Justice Minister Hikmet Sami Türk a target to illegal organization in an article of 14 January 2000. The hearing was adjourned to a later date. On 16 May the defendants had been acquitted, but the Court of Cassation had quashed the verdict. (Radikal-TIHV, August 23, 2002)
Pressure on the Press in Istanbul
On 23 August the public prosecutor in Fatih (Istanbul) ordered the release of 15 people, who had been detained during the raids on the offices of the journals "Ekmek ve Adalet" (Bread and Justice), "Gençlik Gelecektir" (Youth is Future) and the association of prisoners' relatives TAYAD in Aksaray on 20 August. Reportedly they will not be charged with any offence. Ali Ercan Gökoglu, owner of the journal "Ekmek ve Adalet" said on 24 August that the detainees had been exposed to force of the police. They had not been interrogated properly, but been asked questions such as "why do you call our director ëwobbly head'" or "do your know the reason for your detention"? Kemal Aydeniz, owner and editor-in-chief of the journal "Yeniden Atilim", who was detained during the attempt to organize a solidarity hunger strike in the office, was arrested on 25 August. (24-26 August, Evrensel-Yedinci Gündem-TIHV, August 24-26, 2002)
Pressure on the Press in Istanbul
On 26 August the police in Istanbul raided the offices of the journals "Devrimci Demokrasi", "Mücadele Birligi", "Kizilbayrak", "Alinterimiz", "Direnis" and "Isçi Köylü", as well as the offices of the Cultural Centers "Tohum" and "One Hundred Flowers May Blossom" and the Arts' House "Yapi". The police showed a decision by Istanbul SSC of 23 August asking for the searches before 1 September World Peace Day. During the searches the police confiscated some publications, but reportedly did not detain anybody. (Evrensel-TIHV, August 27, 2002)
Journalists on Trial
The Court of Cassation confirmed the sentence of 3 months' imprisonment and 91 millions 260 thousands TL fine given to Sinan Kaya, correspondant of Dogan News Agency (DHA) in Datça and owner of the local paper Datça Haber, for not sending the issues regularly to the Governor Office. He was also convicted of insulting the Governor of Datça in 17 cases and sentenced to 9 years' imprisonment. The files were sent to the Court of Cassation, but the court has not given its decision, yet. Kaya will be put imprisoned on 2 September.(TIHV, August 28, 2002)
Journalist Arrested in Iskenderun
Esra Yangin, representative of the journal "Yeniden Atilim" in Iskenderun was arrested on charges of "resisting the police". She had been detained in the offices of the journal on 28 August. According to an announcement of the journal she was detained with another person and was half conscious when she appeared in court. In addition, 7 people, distributing the journal in Iskenderun, were reportedly also detained. (Yedinci Gündem-TIHV, August 30, 2002)
Condemnation of a journalist in Datça
Sinan Kaya, correspondent of Dogan News Agency (DHA) in Datça and owner of the local paper Datça Haber appealed to a court in connection with a sentence of three years' imprisonment for not sending the issues of his paper regularly to the Governor's Office. Public prosecutor Bestami Tezcan reminded that the adjustment law (to enter the EU) had also contained changes in the Law on the Press, providing that punishments of imprisonment should no longer be imposed for journalistic activities. Since the sentence of three months' imprisonment was confirmed by the Court of Cassation Sinan Kara would have to go to prison on 2 September. (Radikal-TIHV, August 30, 2002)
Journal Serbesti Confiscated
Istanbul SSC ordered the confiscation of the summer edition of the journal "Serbesti" on the grounds that three articles contained separatist propaganda. The owner and editor-in-chief Ahmet Zeki Okçuoglu said that the incriminated articles were the editorial with the title of "Perspectives for Kurdistan" and two articles on the situation in South Kurdistan and the Iraq. So far all 8 editions of the journal had been confiscated so that they had temporarily stopped publishing. (BIA-TIHV, August 30, 2002)
TV station closed in Yozgat
The local TV station Bayrak TV, broadcasting in Yozgat, was closed for three days after a speech by its owner and candidate for the True Path Party (DYP), Mustafa Odabasi. He had accused the Justice and Development Party (AKP) of support from a great company. The election council in Yozgat took the decision for closure. (Radikal-TIHV, August 31, 2002)
QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION
A publisher sentenced for a book about Kurds
On July 31, Abdullah Keskin, a Turkish publisher charged with "separatist propaganda" for publishing a U.S. journalist's book about Turkey's Kurdish minority population, was convicted and sentenced to a six-month prison sentence, which the court converted to a fine of about US$500.
An Istanbul State Security Court ruled on Wednesday that Keskin had violated Article 8 of Turkey's Anti-Terror Law when his publishing house, Avesta, printed a Turkish edition of After Such Knowledge, What Forgiveness? My Encounters in Kurdistan, a book about the Kurds written by retired Washington Post correspondent Jonathan Randal.
Keskin, who was out of the country and did not attend the hearing, will appeal the verdict, his lawyer said.
State prosecutors based the charges against Keskin on several passages from the book that contained references to "Kurdistan," which literally means "land of the Kurds." Turkish courts often cite such references to justify prosecuting journalists and intellectuals for allegedly supporting the separatist ambitions of Turkey's Kurdish minority population.
Despite recent legislative efforts in Turkey aimed at alleviating restrictions on freedom of expression and improving the country's chances of membership in the European Union, courts continue to apply restrictive laws to prosecute journalists for their work.
"While we are relieved that Keskin will not spend time in prison, this conviction shows that practicing journalism can still be a crime in Turkey," said CPJ executive director Ann Cooper. "Turkey is far from bringing its laws in line with international standards for press freedom."
Randal's book, originally published in 1997, was later translated into several languages. The Turkish edition, which Avesta published in 2001, was confiscated on January 15, 2002 and remains banned.
In January 2002, Keskin was charged with violating the Anti-Terror Law. His trial began on April 3.
Currently, Turkey jails more journalists than any other country in Europe or the Middle East. At the end of 2001, thirteen Turkish journalists were in prison, mainly because of their affiliation with pro-Kurdish or leftist publications. (CPJ/IFEX, August 2, 2002)
Quatre morts lors d'affrontements entre soldats et militants kurdes
Les forces de sécurité turques ont tué deux activistes du PKK lors d'affrontements dans le sud-est du pays, qui ont également causé la mort de deux soldats, ont annoncé vendredi les forces de sécurité.
Quatre membres des forces de sécurité ont par ailleurs été blessés jeudi lors de heurts qui ont éclaté alors que l'armée effectuait un contrôle de routine dans la campagne, près de la ville de Lice, dans la province de Diyarbakir, a déclaré le bureau de sécurité du gouverneur dans un communiqué.
Le sud-est du pays, à dominante kurde, est depuis quinze ans le théâtre d'une rébellion armée menée par le PKK.
Le conflit - qui a fait plus de 36.000 morts, pour la plupart militants du PKK- a vu son intensité fortement réduite depuis septembre 1999, lorsque le groupe s'est engagé à mettre fin à la rébellion armée et à rechercher une solution pacifique à la question kurde.
Ce changement est intervenu à la suite d'appels à la paix du chef historique du PKK, Abdullah Ocalan, capturé en février 1999 et condamné à mort pour trahison.
Mais l'armée turque s'est déclarée déterminée à pourchasser jusqu'au bout les rebelles à moins qu'ils ne se rendent. (AFP, 2 août 2002)
La déclaration d'Ocalan sur l'abolition de la peine de mort
Le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan a salué dans une interview à un journal italien l'abolition de la peine de mort en Turquie "la décision la plus importante de l'histoire de la République turque en 80 ans" et a appelé les Turcs et les kurdes à vivre en "frères".
"Cela signifie la fin d'une tradition vieille de 5.000 ans dans cette région du monde, celle d'éliminer physiquement ses ennemis politiques", a-t-il déclaré dans l'entretien publié dimanche par le quotidien La Repubblica.
"Je me félicite avec la Turquie de cette décision qui va renforcer l'amitié, les liens entre les peuples et les cultures. Au lieu d'une politique dure, basée sur la lutte frontale, il y aura une politique moderne fondée sur les compromis et les accords entre les partis", a encore commenté Abdullah Ocalan.
Le chef du PKK a été condamné à mort en juin 1999 pour trahison et séparatisme en raison de la rébellion armée que le PKK a menée pendant quinze ans pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est du pays, à majorité kurde.
Il est détenu sur une île de la mer de Marmara, sans possiblité de rencontrer quiconque à l'exception de ses avocats.
Le journaliste de Repubblica, Marco Ansaldo, auteur d'un livre sur le chef kurde, a réussi à lui faire parvenir ses questions et à réaliser l'interview, qui est la première d'Ocalan depuis l'abolition de la peine mort en Turquie le 3 août.
"C'est un pas historique pour la liberté, la solidarité et l'unité, qui a pour moi une valeur très élevée, et je m'en félicite. Les Turcs et les kurdes doivent vivre ensemble comme un peuple frère", a poursuivi Ocalan.
"Les kurdes ont maintenant un devoir important à accomplir, et ils ne doivent pas sous-évaluer ce qui a été fait. Ils doivent répondre à cette décision et continuer à travailler pour une politique démocratique dans la paix et la fraternité", a-t-il ajouté.
"Apprendre à être unis entre eux sera une question d'honnêteté", a-t-il plaidé.
"Les kurdes vont devoir dialoguer avec les éléments plus progressistes du pays, sous le toit de la République turque. Ils ne doivent pas se comporter dans un esprit de vengeance mais avec un sentiment de fraternité et d'union", a-t-il encore affirmé.
Interrogé sur l'éventualité d'une attaque américaine en Irak, où vit une partie du peuple kurde, Abdullah Ocalan a déclaré que "les kurdes combattront ensemble avec les pouvoirs démocratiques et seront en faveur de la démocratie".
"En Irak, une civilisation démocratique est sur le point de naître, les conditions actelles y conduisent rapidement. Aussi bien moi que les kurdes, nous sommes dans ce processus et tous vont préciser leur rôle", a-t-il dit.
L'abolition de la peine de mort, sauf en temps de guerre, sauve la tête d'Abdullah Ocalan, l'ennemi public numéro un en Turquie, qui restera derrière les barreaux jusqu'à la fin de ses jours sans espoir de bénéficier d'une amnistie.
La Turquie avait accepté après sa condamnation de surseoir à son exécution jusqu'à un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme saisie par les avocats du chef kurde. (AFP, 11 août 2002)
The pro-Kurdish weekly Yedinci Gundem closes down
The pro-Kurdish weekly Yedinci Gundem (The Seventh Agenda), which first came out on the 23rd of June 2001 has stopped being printed after its 60th issue, due to heavy harassment of its journalists and workers by the Turkish police. Its second issue was never allowed into the Emergency Rule (OHAL) areas.
Yedinci Gundem was the latest version of a struggle that has been going on for the past decade. It was the most recent of pro-Kurdish dissident newspapers in Turkey. As it names suggests it was the seventh of these newspapers.
The faith of all the publications have been the same, due to heavy oppression by the Turkish State, in the form of confiscated issues, daily harassment, detentions, arrests, office raids and bombings, torture, kidnapping and killing of journalists and employees. Thus all the lives of each publication have been short. But the struggle has continued with each newspaper replacing the other. As Yedinci Gundem had written on its front page: "The flag is being passed on".
Yedinci Gundem's second issue was not let into OHAL areas and the Istanbul National Security Court (DGM) confiscated its 50th issue. It was closed down for 15 days by the DGM for having published on its 10th (25-31 August 2001) issue statements by Cemil Bayik, a member of the KADEK Presidential Council.
Yedinci Gundem's publisher, Hidir Ates, was handed a fine of 4 billion 69 million 800 thousand TL and its Printing Director Hunkar Demirel a fine totalling 2 billion 34 million 900 thousand TL. When the Supreme Court approved the decision, Yedinci Gundem was closed down for 15 days starting from 15th of June 2001. There are currently over 30 cases against Yedinci Gundem.
From its first day out on print it faced problems and pressure. The first police intervention against Yedinci Gundem took place in the city Amed (Diyarbakir).
In the town of Ergani, which belongs to Amed, the distributor of the newspaper, Ahmet Tektas was detained by the undercover police officers and interrogated for 6 hours at the arrest house. After this event the pressure continued and increased. Many distributors were beaten, threatened, detained and tortured.
This attack on offices and employees of the newspaper took not only place in north Kurdistan but in other cities as well, such Adana, Mersin and Istanbul.
All the offices of the newspaper in the cities mentioned above were raided and the archives and other documents were confiscated. The police detained workers at the Istanbul office, Hakan Kemaloglu and sibel Guler, for three days.
On the 15th of February 2002 the representative of the Batman office, Irfan Aydin was detained by the police for "resisting the police and damaging the police car" and was later arrested by the court on duty. Three months later the court acquitted Aydin. Azad Adiyaman, a reporter from the Mersin office, has spent the past four months in the arrest house in Mersin for apparently "shouting slogans" during Newroz celebrations and "aiding and abetting the PKK". (KurdishMedia.com, August 26, 2002)
The Kurdish review Serbesti to be silenced
Serbesti is an intellectual review which is independent from any political party line and which covers only those articles with a scientific and intellectual value about Kurds and Kurdistan. Serbesti continues to suffer from the oppression of Turkish State Security Court (DGM).
Virtually all previous issues of Serbesti published up to now, had been confiscated and many court cases were brought against Serbestiís chief editor, Mr. Ahmet Zeki Okçuoglu. As a direct consequence of these confiscations and obstacles imposed on its distribution and sale, Serbesti had been obliged to stop its publication for a long time.
Serbestiís 8th issue, the Fall 2002 issue, which after a long silence appeared just a couple of days ago, has also been confiscated. According to the Turkish State Security Courtís now-standardized usual pretext, Serbesti had conducted a separatist propaganda which damaged national unity and integrity of the country.
Turkish officials on one hand shine before the world public opinion that the Turkish parliament made various legal adjustments towards democratization, while on the other hand they paralyze the publication of reviews such as Serbesti and thus conduct a measureless trick. This prohibitive mentality considers the expressions like "Kurdish" and "Kurdistan" as a threat against the ìcountryís indivisible integrity with its nation." (KurdishMedia.com, August 28, 2002)
Kurdish Question in Brief
Detentions and Arrests of Kurds
In Izmir A.Y. (36), N.E. (23), A.G. (24), B.Ö. (23) and A.I. (45) were detained in an operation against the PKK. Allegedly they recruited militants to join the troops in Northern Iraq. In Varto district (Mus) a number of people were detained on 31 July on charges of having helped a person, who was apprehended as a member of KADEK. The unnamed person is said to be the brother of the mayor of Varto, Abdulbari Han. The names of the detainees were given as A. Sadik Han, his wife and two daughters, Ali Çiçek, Selahattin Avinç, Maksut Yildirim, Suphi Yildiz and a person named Nusret. On 31 July Istanbul SSC ordered the arrest of Mehmet Soylu and Metin Aslandogmus, who had been detained in Sarigazi Cemetray during the commemoration of the victims of the hunger strike in 1996. On 28 July some 27 members of the HADEP were detained, when they wanted to attend a congress of the party in Tarus. 25 of them were released on 30 July, but Mustafa Solmus and his daughter Gülistan Solmus were arrested. (Evrensel-TIHV, August 1, 2002)
Arrests at a festival in Dogubeyazit
Mukaddes Kubilay, Mayor of Dogubeyazit, protested against the arrest of Figen Erkus, Meltem Erkus, Abdulmenaf Zengin and Ayhan Rizaogullari for having shouted slogans during the First Culture, Arts and Tourism Festival in Dogubeyazit (Agri). Ruken Aksoy, Diyar Alagöz and Eylem Çaltan had been released on bail and Ayse Kalmaç on orders of the court. The mayor stated that the festival had been attended by 25,000 people and the detentions were an arbitrary reaction by the police. (TIHV, August 1, 2002)
Three persons founded killed in Batman
The corpses of the three people, who were killed on the road between Batman and Mardin near Suçeken village on 22 July, are reportedly still kept at the morgue. Two of them are said to be members of KADEK, one with the code name "Mahmut" (from Sirnak) and one with the code name Dilsad (from Syria). The name of an injured person, who was arrested on 27 July, was given as Cevdet Bayir. He is said to be in a serious situation. (TIHV, August 1, 2002)
Torture in Semdinli
Nedimhan Özel filed an official complaint stating that her husband Celil Özel, active within the HADEP, had been tortured. On 24 July he, Enver Atabek and Seferi Yilmaz had been detained in Semdinli district (Hakkari). Nedimhan Özel said that her husband had been beaten at Ortaklar Gendarmerie Station. She had applied to Semdinli State Hospital, but not given a proper medical report. In her complaint she asked for another examination. Celil Özel had been remanded on 25 July, while the other detainees had been released. (Yedinci Gündem-TIHV, August 2, 2002)
Detentions and Arrests in Izmir
On 1 August the 5 detainees, accused of supporting the KADEK, were taken to Izmir SSC. The court ordered the arrest of Nazli Erkan, Ahmet Yavuz, Alper Gökalp nd Abdurrahman Isik and the release of Behiye Önal. Ahmet Aksu, who had been detained during the funeral of Semra Basyigit, who died as a result of the death fast action and was buried in Tavsanli district (Küthaya), was remanded because of an arrest warrant by Istanbul SSC. In Istanbul 18 people were detained on suspicion of forming a gang with the aim of kidnapping and drawing bills. Lance Corporal Hasan Nazli was named as the leader of the gang. The suspect Ibrahim Teksoy reportedly said that the gang wanted to revive the Turkish Revenge Brigade (TIT) that had carried out the attack on former chairman of the Human Rights Association, Akin Birdal. (Evrensel-Hürriyet-TIHV, August 2, 2002)
Education in Kurdish
On 6 August Nazif Ülgen, owner of the course "English Fast" in Istanbul, applied for permission to hold courses in Kurdish, after the Grand National Assembly of Turkey had passed such a provision. (Hürriyet)
Detentions and Arrests in Batman and Silifke
On 5 August Mahsun Akgül, member of the local parliament in Batman for the HADEP was detained. In Silifke district (Mersin) 13 people were detained, when on 3 August they visited the grave of Ali Tarik Koçoglu, who was killed in 1993. They were released after 28 hours. (Yedinci Gündem-TIHV, August 7, 2002)
Detentions and Arrests in Batman
After the funeral of the two alleged PKK/KADEK members with the code names of Mahmut and Dilsad, who had been killed during the incident near Suçeken village (Batman) on 22 July, the priests (imam) Semsettin Pekgül and Zübeyir Çelik detained, because they conducted the funeral. They were released after interrogation. (Yedinci Gündem-TIHV, August 8, 2002)
Trial of the campaigners for Education in Kurdish
On 9 August Van SSC continued to hear the case of 7 people, who had presented petitions asking for education in Kurdish to the governor in Malazgirt district (Mus). The court ordered the release of the defendants including Turgay Turan, chairman of the HADEP for the district. The hearing was adjourned to 10 October. The prosecutor at Diyarbakir SSC opened a case against Ali Süsük, who had been detained in Viransehir district (Urfa) on charges of having collected signatures asking for an education in Kurdish. He will be charged with supporting an illegal organization. On 9 August Istanbul SSC continued to hear the case of 28 students, who had asked for Kurdish as an elective course at universities. The hearing was adjourned so that the prosecutor can prepare the summing up of the case. (Yedinci Gündem-TIHV, August 10, 2002)
HADEP members detained in Carikli
On 11 August Mehmet Isik, chair of the youth wing of the HADEP in Çarikli (Diyarbakir province) and the board members Kadafi Çinar, Fesih Demir, Sehmus Çinar, Abdulkadir Özkagan and Mehmet Elaldi were detained during a congress of their organization. Diyarbakir SSC released them the following day. In Batman 10 members of the HADEP, who wanted to distribute roses in order to celebrate the abolition of the death penalty, were detained on 12 August. Kerem Çelik, Güler Kondu, Nezahat Topak, Necla Güzel, Hasibe Acar, Hasan Aydin, Muhteber Yilmaz, Leyla Okalin, Selma Okalin and Gülistan Seçkin (staff member of the journal Özgür Halk), were released after testifying at Batman Police HQ. (Yedinci Gündem-TIHV, August 13, 2002)
HADEP members detained in Nusaybin
In Nusaybin the HADEP members Abdullah Aktürk and Aydin Kök were detained on 13 August, when they distributed flowers to celebrate the recognition of courses in the Kurdish langauge. They were released the same day. (Yedinci Gündem-TIHV, August 14, 2002)
Trial for campaign on education in Kurdish
On 14 August Istanbul SSC No. 2 continued to hear the case of eight students, charged with supporting an illegal organization by signing petitions for Kurdish as an elective course in the universities. Armed gendarmes accompanied 7 students, Sahin Tücer, Ali Dogan, Nurettin Firat, Serhat Azizoglu, Mürsel Sargut, Ali Turgay and Hasim Gülen, imprisoned in Bayrampasa Prison. The presiding judge Ahmet Duymaz did not allow the soldiers to enter the courtroom with their arms. The soldiers in return stated that they had orders to stay with the prisoners in at least half the number of defendants. Otherwise they would take the prisoners back. In the end the hearing was adjourned to a later date and, since the defendants were not able to testify, they were not released. The female defendant Ruken Buket Isik, too, was not released, although she was accompanied by three unarmed gendarmes, who had brought her from Bakirköy Prison for Women and Juveniles. (Evrensel-TIHV, August 15, 2002)
Trial for Education in Kurdish campaign
On 15 August Adana SSC continued to hear the case of 81 defendants on trial for having presented petition for education in Kurdish to the director for national education in Seyhan district on 2 January. The hearing was adjourned to 10 October to complete the files. Reports from Van stated that Umut Yorulmaz from Kalecik village was not able to name his son "Rojhat". He said that he went to the registration office in Van on 5 August. The civil servant Mehmet Salih Kerem told him that they had received a letter from the governor informing them not to register anybody by this name. Umut Yorulmaz received the same answer from the deputy director Hüsamettin Sönmez. In the end he received the information in writing and was told to open a case at court. On 25 July the registration office in Van had also prevented Salih Acar from giving his son the name of "Rojhat". (Yedinci Gündem-TIHV, August 16, 2002)
Kurdish Musicians on Trial
In connection with a concert in Diyarbakir during the 2nd Culture and Art's Festival on 2 June 11 artists testified at Istanbul SSC on 15 August. They had been detained after singing the Kurdish song "Forward". It is expected that the trial against Besime Yagi, Kadriye Senses, Gülbahar Kavcu, Serap Sönmez, Nurcan Degirmenci, Yesim Coskun, Arife Düztas, Zelal Gökçe, Kader Bastas, Ruken Gökçe and Selda Sezgin will soon begin at Diyarbakir SSC. (Evrensel-TIHV, August 16, 2002)
Detentions and Arrests in Karliova
During operations on houses in Çirajor village in Karliova district (Bingöl) the HADEP members Ali Teymuroglu, Ekrem Genç and Ferit Karabag were detained on 14 August. In Istanbul the potential hunger strikers Melek Akgün, Niyazi Agirman, Kemal Agdas and Jale Çelik, who wanted to protest against the F-type prisons, were released on 14 August. During the night of 14 August Delik Salihoglu, chairwoman of the Liberal Democrat Party (LDP) for Istanbul province and some party members were detained, when they wanted to put up posters of the party. They were later released. (Evrensel-TIHV, August 16, 2002)
HADEP members on Trial in Diyarbakir
On 13 August Diyarbakir SSC passed its verdict on Sultan Ogras, chairwoman of the women's wing of the HADEP in Nusaybin district (Mardin) in connection with a speech she held on Medya TV on 7 January. The court sentenced her to 45 months' imprisonment according to Article 169 TPC for "supporting an illegal organization". Sultan Ogras was released after the hearing considering the time she spent in prison already. (Yedinci Gündem-TIHV, August 18, 2002)
Refusal to Kurdish names
Lawyer Bedran Acun, working in Ergani district (Diyarbakir) stated that for eight months had been prevented to give his child the name of "Hejarpola". He had appealed to the governor and the directory for registration and received a negative answer. The application by the bar association had been returned stating that the sender was not identifiable. He added that he had filed an official complaint with the public prosecutor. (Evrensel-TIHV, August 17, 2002)
Detentions and Arrests in Bingol
On 17 August Ekrem Genç, Selim Kisoglu, Mehmet Ali Temuroglu and Ferit Karabag, who had been detained during raids on Yukari Çig, Dagli Isa and Serpme Kaya villages in Karliova district (Bingöl), were arrested on charges of supporting the PKK/KADEK. Haci Yusuf Kisoglu (80) was released. Reportedly the soldiers destroyed part of his house. In Elazig Dr. Gülistan Ekinci was arrested on charges of supporting the radical Islamic organization Hezbollah. (17-19 August, Yedinci Gündem)
Pressure in Muratli Prison
Mehmet Mamas and three friends, imprisoned in Muratli district (Tekirdag) as members of KAWA, started a hunger strike four days ago. They demand a solution to the problem of visits, longer duration in fresh air, opening of the library, a typewriter, physician in prison, delivery of so-called banned publications and cleaning of the wards. Reportedly the prisoners were transferred to Edirne F-type Prison after they started their hunger strike. (Evrensel-TIHV, August 20, 2002)
Detentions and Arrests in Sirnak
The governor for the region under a state of emergency (OHAL) announced that 11 militants of the PKK/KADEK surrendered to the security forces in Sirnak province and Silopi district. Reportedly two more militants were detained during operation in Bitlis and Van. In Izmir Yusuf Sancar (31), Ayse Yagci (27), Ekrem Altundag (25) and Erkan Piskin (24) were detained as alleged members of the PKK/KADEK. Yusuf Sancar is allegedly responsible for the Izmir region and was sent there from the Iran two weeks ago. On 17 August Nihat Yakin, Avdel Koç and Nazime Sayik were detained in Hakkari, when they distributed the Kurdish journal "Azadiya Welat". There were released after 6 hours and given back the confiscated issues of the journal. (Yedinci Gündem, Cumhuriyet-TIHV, August 20, 2002)
Torture in Elbistan
Relatives of Abbas Görür, Ali Tas and Oruç Ay alleged that the juveniles were tortured after detention in Elbistan district (Maras) on 28 May on charges of having painted slogans in favor of the KADEK/PKK leader Abdullah Öcalan. They had been detained with another 17 people, who were later released. After their arrest they had not dared to talk about the torture that included beating and hosing with water under high pressure. (Evrensel-TIHV, August 21, 2002)
Pressure on campaigners for education in Kurdish
On 21 August the lawyers Fatma Karatas, Eren Keskin, Ilhami Sayan and Serdar Çelik filed an official complaint against M.D., commander of the gendarmerie in Bayrampasa, lieutenant Y.A. and the soldiers, who did not take off their arms, when they accompanied 8 students on trial at Istanbul SSC for having asked for Kurdish as an elective course at university. The defendants had been taken back without attending the hearing so that the arrest warrants could not be lifted. (Evrensel-TIHV, August 22, 2002)
Pressure on the Press in Istanbul
Following the raid of the police in Istanbul on the offices of the journals "Ekmek ve Adalet" (Bread and Justice), "Gençlik Gelecektir" (Youth is Future) and the association of prisoners' relatives TAYAD in Aksaray on 20 August, four of the 19 detainees were released. According to an announcement by TAYAD, Hüseyin Fevzi Tekin, Sadi Naci Özpolat, Sadik Eroglu, Metin Yavuz, Ali Ercan Gökoglu, Gülizar Kesici, Inan Gök, Mehmet Dogan, Yilmaz Kaya and Hidir Gül were detained in the office of "Ekmek ve Adalet". In the office of "Gençlik Gelecektir" Ayhan Mimtas, Tugba Iyigün, Yeliz Türkmen, Songül Ergül, Sema Koç, Sevilay Balikçi, Ercan Kutlu, Celal Agar and Figen Kurtulus. Lawyer Behiç Asçi said that Inan Gök and Hüseyin Fevzi Tekin were released in the morning of 21 August, because of poor health due to the death fast action. Hidir Gül and Sevilay Balikçi had been released, since they were minors, but the other 15 detainees remained in custody. On 22 August (today) a group of people wanted to stage a hunger strike against the detentions in the offices of the journal "Yeniden Atilim" in Aksaray. The police surrounded the building and detained the owner of the journal, Müge Molvali and the reporters Nadiye Gürbüz, Burcu Gümüs and Nurcan Vahiç. The police also prevented staff from the journal "Ekmek ve Adalet" to read out a press statement from the balcony of their office and detained Yildiz Türkoglu and Sinan Bayrak. (Yedinci Gündem-TIHV, August 22, 2002)
Detentions and Arrests in Istanbul
In Istanbul 5 of 10 people, who had been detained on 17 August on suspicion of supporting the KADEK/PKK, were arrested on 21 August. Their names were given as Hamit Kapaligöz, Mehmet Sani Yildiz, Mehmet Erenteke, Cengiz Surun and Baskan Isgören, students at Istanbul University. They were put in Bayrampasa Prison. During police operations in Silvan and Lice district of Diyarbakir province the police detained six people on 19 and 20 August. Ümit Simsek (20), Sidar Simsek (24) and Hasan Söker (22) were detained in Silvan and Tahsin Peker and Faruk Peker from Daralan village were detained on their way from Diyarbakir to Lice. Osman Bozderi (36) was detained in the center of Diyarbakir on 19 August. In Hakkari Hüseyin Kanat, Salih Durgun, Hüseyin Durgun, Zahide Durgun and Hüseyin Cayan were detained during raids on 21 August. (Yedinci Gündem-TIHV, August 22, 2002)
Detentions and Arrests in Van
On 22 August soldiers from Görentas Gendarmerie Station in Çatak district (Van) detained Necati Cangöz, HADEP board member in Çatak district. In Hakkari province HADEP members went to Geçitli town on 21 August and distributed forms on how the inhabitants could put their names on lists for the election. In the following night at 10.30pm soldiers from the gendarmerie station searched various houses and detained Ali Demir, Necmettin Demir, Ahmet Demir, Serdar Canatak, Ahmet Abi and Bahattin Abi. They were threatened not to support the HADEP and released at 3am the next day. On 21 August Van SSC No. 2 heard the case of 18 members of the youth wing of the HADEP in Van province. They are charged with supporting the PKK. At the end of the hearing the court ordered the release of 13 defendants, but prolonged the arrest warrants for the other five defendants. (Yedinci Gündem-TIHV, August 23, 2002)
Torture in Gaziantep
In Gaziantep Mikail A. (12), Mustafa A. (12), Cengiz Y. (13) and Hasan G. (10) were detained on allegations of having painted slogans of the PKK on waste-bins. They were released on 23 August and alleged to have been tortured in order to testify against Yilmaz Yigit, board member of the youth wing of the HADEP in Sehitkamil district. (Yedinci Gündem-TIHV, August 26, 2002)
Detained HADEP members in Gaziantep
On 23 August Mecit Sezgin, board member of the HADEP in Sahinbey district (Antep) was detained during a raid on his house. On the same day 9 people including Adalet Tasçi, chairwoman of the women's' wing in Siirt, Sarya Batur, chairwoman for the district and Ridvan Oguz, chairman of the youth wing, were detained in Siirt during activities for the election. They were later released. (Evrensel-TIHV, August 25, 2002)
Detentions and Arrests in Siirt
In Kurtalan district (Siirt) Kerem Aktas, Irfan Aktas, Ramazan Bagis and Faruk Kezer were detained as alleged members of the radical Islamic organization Hezbollah. In Ipsala district (Edirne) Dursun Y. was detained on the same charges. In Nizip district (Antep) Süleyman Kiliç and Ibrahim Öztürk were detained on 24 August in connection with headscarves in yellow-red and green that were worn during a wedding. Both were released shortly afterwards. (Yeni Safak-TIHV, August 24-25, 2002)
Attacks and Clashes in the Southeast
Some information has become available on a clash between the security forces and militants of the PKK/KADEK. The incident reportedly happened in the Bilkilayn Sele region in Lice district (Diyarbakir) on 4 August resulting the death of Vedat Koç (born 1978 in Hazro) and an unnamed militant registered in Sirnak. The father of Vedat Koç, Mehmet Koç, alleged that the corpse was not handed over to them, although he had identified his son. He suspected that the corpses had been burnt, probably with chemicals. (Yedinci Gündem-TIHV, August 24, 2002)
Press Statement Prevented in Diyarbakir
On 26 August the police in Diyarbakir prevented members of the branches platform of the confederation of trade unions in the public sector (KESK) to read out a press statement on the collective bargaining with the government. The reason was given as the law on the state of emergency (OHAL) and the Law on Elections. (Evrensel-TIHV, August 27, 2002)
Arrest for a tombstone with red star
The stonemason Mustafa Korkmaz was arrested for having produced a tombstone for Zülfü Ayboga, a PKK militant, who was killed in 1997 during clashes in Bingöl province. His father Hasan Ayboga, living in Germany, had ordered the tombstone with a red star on it. Reportedly Mustafa Korkmaz was detained on 27 June, when he transported the stone from Varto district (Mus) to Tunceli. The file was sent to Van SSC, where Mustafa Korkmaz will be charged with supporting an illegal organization. (Yedinci Gündem-TIHV, August 27, 2002)
Kurdish Institute Acquitted
On 27 August Istanbul SSC No. 2 acquitted Hasan Kaya, chairman of the Kurdish Institute in Istanbul from charges of disseminating separatist propaganda. The court case was based on the fact that the Kurdish Institute had organized courses in Kurdish. Hasan Kaya had been acquitted in two other cases pursued at Sisli Penal Court No. 10 and Istanbul Penal Court No. 4 in connection with these courses. (Evrensel-TIHV, August 28, 2002)
Trial of Campaigners for Education in Kurdish
On 27 August Istanbul SSC No. 2 continued to hear the case of 13 defendants on trial for having demanded education in Kurdish by petitions they presented to the directors for national education in Beyo_lu and Ümraniye districts. The court established that the defendants Nafiye Çaylak and Yusuf _lhan had not testified in court yet and issued the arrest warrants in absentia against them. (Evrensel-TIHV, August 28, 2002)
Detentions and Arrests in Diyarbakir-Hakkari
The governor for the region under a state of emergency (OHAL) announced that 3 members of the PKK/KADEK were captured during operations in Diyarbakir and Hakkari. Reportedly a member of the organization surrendered to the security forces in Siirt. (Yedinci Gündem-TIHV, August 28, 2002)
Torture in Bismil
In an attempt to prevent the opening of an office of the HADEP in Ambar town, Bismil district (Diyarbakir) the gendarmerie raided the houses of the board members Hakki Ak and M. Halim Özçinar on 27 August. Later Hakki Ak told: "The soldiers came to the coffee shop, when they found that I was not at home. Earlier the sergeant Birol had called me and other board members twice to the gendarmerie station threatening that we should refrain from organizing HADEP. In the coffee shop he took me by my chin and started to curse at me. He said ënow you are in my hands' and took me to the gendarmerie station. He threatened to burn my house. At the station I was beaten roughly and with truncheons. He gave me time for two days to stop the activities." M. Halim Özçinar stated that the deputy commander of the gendarmerie station put his pistol to his temple and pulled the trigger, but there was no bullet in it. Özçinar alleged that he was constantly beaten with truncheons for about one hour. Both victims went to Bismil State Hospital and received medical reports certifying traces of blows and torture. With the help of their lawyers Ayla Akat and Selahattin Demirta_ they filed official complaints with the public prosecutor in Bismil and went to the Human Right Foundation of Turkey (HRFT) to get treatment. (Yedinci Gündem-TIHV, August 29, 2002)
Trial of Newroz Cases
The case launched against 50 persons, 8 of them being in remand, in connection with the the Newroz celebrations in Tarsus district (Içel) continued at Adana SSC on 28 August. During the hearing the defendants in remand Mehmet Güler, Cumali Bayram, Nurettin Topçu, Mehmet Salih Çelik, Tahsin Temel, Hasan Takir, _smail Karuç and Latif Uluyazi were released. In the trial the prosecutor askes for improsonment sentences for the defendants according to Article 169 of the Turkish Penal Code (aiding and abetting an illegal organization). The case launched against 184 of the 209 persons who were detained after the the Newroz celebrations in Mersin will commence at 9 September at Adana SSC. The case launched against 207 persons on charges of "holding unauthorized demonstration", "destroying public property" and "resisting the police officers" will commence at Mersin Penal Court of First Instance on 11 September. Of the defendants in remand 19 are below the age of 18. (Evrensel-TIHV, August 29, 2002)
HADEP Executive Detained
Zülküf Acikgöz, chair for the HADEP organizartion in Karakocan district (Elazig) was detained on 28 August. Reportedly he was detained for discussing with the police officer who gave him a fine for parking his car at an unproper place. (Yedinci Gündem-TIHV, August 29, 2002)
Pressure in Mardin Prison
Relatives of prisoners appealed to the Human Rights Association (IHD) in connection with complaints from Mardin Closed Prison. They alleged that 24 prisoners were held in cells designed for 8-10 people and 14 people were held in cells designed for 6 people. Many prisoners had to sleep on the ground and there were not enough tables for the prisoners to take their meals. During searches soldiers would destroy the belongings of the prisoners and, finally, the visitors were also subjected to ill-treatment. (Yedinci Gündem-TIHV, August 30, 2002)
Students on Trial in Istanbul
On 29 August Istanbul SSC No. 5 heard the case of Hasan Alma and Gülistan Dörtyama, both students at Marmara University, charged with supporting the PKK" by putting up a banner on the motorway E-5 near Maltepe (Istanbul). The arresting police officers were heard as witnesses and stated that they had been called to the scene and detained both suspects, but had not seen putting them up banners. The defense alleged that the charges were fabricated and the students had been put on trial for signing petitions for education in Kurdish. The court rejected demands for release of the defendants and adjourned the hearing to a later date. (Yedinci Gündem-TIHV, August 30, 2002)
AFFAIRES RELIGIEUSES / RELIGIOUS AFFAIRS
Un procureur dépose une plainte contre un parti islamiste
Un procureur turc a déposé une plainte à l'encontre du parti d'un homme politique connu, dont l'appartenance dans le passé à un parti islamiste aujourd'hui interdit a retenu l'attention de la justice, a annoncé l'agence de presse d'Anatolie.
La plainte déposée à l'encontre du parti de la Justice et du Développement (AK, islamiste modéré, opposition), par le procureur de la Cour de sûreté de l'Etat, se fonde sur deux discours prononcés en 1992 et 1993 par son chef, Recep Tayyip Erdogan, dans lesquels il aurait fait l'apologie d'un islam radical.
Alors que M. Erdogan, 48 ans, fait l'objet d'une enquête séparée pour ces discours, cette plainte, déposée par le procureur le plus en vue du pays, Sabih Kanadoglu, est la première à viser spécifiquement le parti.
Selon la loi sur les partis politiques en vigueur, le procureur pourrait utiliser la preuve que constituent ces discours pour réclamer l'interdiction de l'AK, à condition que celle-ci soit jugée suffisamment accablante.
Le dépôt de plainte intervient un jour après que le Parlement turc se fut prononcé en faveur de l'organisation d'élections anticipées en novembre qui, selon un récent sondage, devraient porter au pouvoir M. Erdogan et son parti.
Figure populaire, l'ancien maire d'Istanbul a été la cible répétée d'attaques de la part de l'élite turque, farouchement laïque, qui, depuis la démission forcée en 1997 de Necmettin Erbakan - le premier islamiste a avoir occupé le poste de Premier ministre -, mène une campagne de répression contre l'islam politique avec l'aide de l'armée.
L'islam politique est considéré par le régime militaire comme l'une des principales menaces auxquelles doit faire face l'Etat laïc, bien que la majorité des Turcs soient musulmans.
Ancien membre du parti de M. Erbakan, le Parti de la Prospérité, interdit pour ses activités anti-laïques, M. Erdogan a été condamné en 1998 à une peine de quatre mois de prison pour sédition. Malgré cette condamnation qui lui a valu d'être frappé d'inéligibilité, il est revenu sur la scène politique à la tête du parti AK, soutenant que l'interdiction n'avait plus cours à la suite de la loi d'amnistie de 1999 et d'autres réformes.
Depuis sa sortie de prison, M. Erdogan, qui avait dans le passé dénoncé le système laïc turc, a tenté de se présenter comme un partisan du centre-droit, favorable à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Mais beaucoup d'observateurs doutent de sa sincérité. (AFP, 1er Août 2002)
Headscarf issue flares after woman's death in Turkey
Medina Bircan already was dying from cancer when she was admitted to Istanbul University's Capa Hospital last month. Six days later, doctors told her son there was nothing more that they could do for his 71-year-old mother and advised him to take her home.
First, however, he needed to make arrangements for her to continue to receive dialysis as an outpatient. That is when the trouble began.
Because Bircan wore a headscarf--an important symbol of her Muslim faith--on her national health identification card, a document required for treatment at public hospitals, the hospital refused to approve the paperwork for her outpatient treatment. Turkey's staunchly secular government bans headscarves in public buildings such as parliament and universities.
She died a week later in the hospital as her son tried to alter her ID photo by digitally removing the scarf.
Almost immediately, pro-Islamic circles seized on the case and turned Bircan into a symbol of oppression of people who are outwardly religious. Women cannot attend universities wearing headscarves, and a member of the parliament was stripped of her office for wearing a scarf into the assembly.
In Bircan's case, the Islamists argue, the headscarf ban cost a woman her life.
As with most collisions between religion and government in Turkey, the truth is complicated and subject to distortion. Officials say Bircan was not denied proper care. "We never stopped medical treatment," said Dr. Deniz Sargin, vice dean of Istanbul Medical School.
The family says she was denied the outpatient care that would have allowed her to die at home with her family.
The long, complex dispute over the politics of scarves in Turkey could be a flash point as the country heads toward parliamentary elections. With half the voters undecided--many in the conservative rural areas--politicians of all stripes are trying to craft appeals that may inflame the conflict.
Motivations disputed
Just where Bircan's death fits in depends on who is talking about it.
In order to leave the hospital and be treated at home, Bircan needed written approval from the hospital. Family members say hospital officials would not sign the documents because she wore a headscarf in her official photograph.
Sargin said the hospital requires that women patients present ID photos without scarves in order to fight fraud, because identities could be obscured. "This is not a human-rights issue," she said.
But Ahmet Mercan, director of Mazlum-Der, a human-rights organization, begs to differ. To him, the hospital's headscarf ban violates human rights.
"This is a private application [of law] by the university," Mercan said. "You cannot apply rules as you please in a state of law."
This latest twist in the headscarf dispute occurred after the government ordered all national public health cards renewed. Most public institutions applied the law only to students and staff, but Istanbul University expanded the dress code regulations to relatives of staff members and to patients, including Medina Bircan.
Although doctors are emphatic in saying they have continued to provide services to all patients, delays in processing paperwork may prevent patients from receiving prescribed care.
Typically, the hospital's waiting room is full of women wearing headscarves. During a recent visit, many expressed concern about their access to care under the rule.
"I would rather die than remove my headscarf," said Yeter Yavuz, 48. "This is my tradition. They should not be able to force me to forsake my traditions."
Many people have found a way to work around the regulations. A dozen photo shops near the hospital digitally alter women's official identification documents. Bircan's son Mustafa tried to do just that, but his mother died before the new card was finished.
Strange bedfellows
The headscarf issue has created curious allies of traditional pro-Islamic Turks and liberal Western-leaning ones because it touches on freedom of expression and on religious tolerance.
The political party that is leading in opinion polls, Recep Tayyip Erdogan's Islamic-oriented Justice and Development Party, has a built-in appeal to conservative voters. Erdogan's daughter chose to attend Indiana University, where she did not have to relinquish her scarf.
At the other end of the political spectrum is a former foreign minister, Ismail Cem, who recently resigned from the ruling three-party coalition government to found a party called New Turkey. Cem, whose daughter runs an Internet company, surprised Turks recently with a promise to protect the country's secular system and religious freedoms.
"We have a formula," Cem said. "We say a secularism which is respectful of religious sensitivities."
Rights advocates are wary.
"We don't want to be an Algeria or an Iran, a country where women are forced to wear head coverings," said activist Sanar Yurdatapan. "But what is the difference between forcing someone to wear something or requiring them to take it off? The human rights are the same." (Chicago Tribune, August 20, 2002, By Catherine Collins)
Investigation against Necmettin Erbakan
The prosecutor at Istanbul SSC started an investigation against Necmettin Erbakan, former Erbakan of the dissolved Welfare Party (RP), in connection with a speech he held in Balikesir on 26 July. The investigation is based on Article 312 TPC around expressions such as "holy war", "you will die" and "nails should be pushed in their heads". (Radikal-TIHV, August 23, 2002)
MINORITES / MINORITIES
School training against "Armenian Genocide claims"
The National Education Ministry has decided to teach issues related to so-called Armenian genocide claims as well as Greek-Pontus and Assyrians to elementary and high school pupils, starting from this semester. In this scope history and social studies teachers will be trained.
Some 110 teachers will participate in training that will take place in Ankara. They will be taught the important points that should be give attention to when teaching. The book to be used during the studies will be, the one by Professor Yavuz Ercan from the Faculty of Language and History-Geography Department of Ankara University called, "Some issues and their reflections to today during the Ottoman Empire era".
The aim of the curriculum is to make students more aware of the issues and lobby activities related to "Armenian Genocide Claims". The issues related to Greek-Pontus and Assyrians are also included in the project which will be applied to 5 and 7 grade pupils in elementary schools and all high school pupils.
The five grade pupils will be given information on "Armenian Genocide Claims" and will be taught the Armenians' status in Turkey according to the Lausanne Treaty.
More detailed information will be given to the seven grade pupils who will be taught the "Oriental Issue" and comprehend the politics of England, Russia and France in connection with the Ottoman Empire and the minorities in the Empire (Armenians).
"Why did the Armenians bring up the genocide claims to the attention of the world again?" and "What are the aims of the Armenian terrorist organization ASALA's murders?" are the questions that are going to be answered during the lessons.
In high schools, more detailed information on Armenians will be given along with issues relating to "Greek-Pontus and Assyrians". (Turkish Daily News August 20, 2002)
SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC
Le FMI verse 1,1 milliard de dollars à la Turquie
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi qu'il débloquait un versement de 1,1 milliard de dollars sur un prêt accordé à la Turquie en février dernier d'un montant total de 17 milliards de dollars.
Le Fonds a précisé que, jusqu'à présent, Ankara avait utilisé environ 12 milliards de dollars sur cette ligne de crédit.
La décision de débloquer les 1,1 milliard est intervenue après l'examen mercredi par le Conseil d'administration du FMI de l'application par les autorités d'Ankara des dispositions du programme économique fixé en collaboration avec le Fonds.
Michael Deppler, directeur du FMI pour l'Europe centrale, a souligné lors d'une conférence téléphonique mercredi que le programme "est toujours en bonne voie" et que les autorités ont continué "à l'appliquer de façon vigilante".
Il a toutefois souligné que les "récents développements politiques ont déstabilisé les marchés et provoqué une hausse des taux d'intérêt".
Des élections anticipées doivent être organisées le 3 novembre et plusieurs ministres ont démissionné du gouvernement de coalition du Premier ministre turc Bulent Ecevit pour faire campagne pour leurs partis respectifs.
Mais le responsable du FMI a ajouté que la seule annonce de l'organisation des élections après plusieurs semaines d'incertitudes avait toutefois contribué à faire baisser sensiblement les taux d'intérêt.
Interrogé lors de la conférence sur les risques de voir le programme rencontrer des obstacles dans son application après les élections, Michael Deppler a répondu qu'il était au contraire "surpris de l'absence de polémiques autour de ce programme", parmi les principaux candidats. (AFP, 7 août 2002)
Les Turcs se souviennent du violent séisme de 1999
Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la nuit de vendredi à samedi dans les villes du nord-ouest de la Turquie pour un hommage aux victimes du séisme de 7,4 sur l'échelle ouverte de Richter qui avait fait quelque 20.000 morts le 17 août 1999, rapporte l'agence Anatolie.
Des veillées nocturnes ont été organisées à Golcuk, épicentre du séisme meurtrier, ainsi qu'à Adapazari, Yalova et Izmit, trois autres villes dûrement frappées du nord-ouest densément peuplé et industriel du pays, précise l'agence.
Ils étaient nombreux à se rassembler des heures à l'avance sur la place Cumhuriyet (République) d'Izmit, attendant avec patience l'heure où la terre a tremblé pendant une quarantaine de secondes à 03H02 (12H02 GMT).
Des prières et rassemblements ont eu lieu dans ces villes, ajoute l'agence.
Le séisme avait fait au moins 600.000 sans-abri et endommagé plus de 33.000 bâtiments, selon un bilan officiel.
Trois ans plus tard, des milliers de personnes vivent encore dans des bâtiments préfabriqués, selon les autorités locales. Et les villes frappées portent toujours les stigmates de la tragédie.
Le 12 novembre un autre séisme violent, d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter avait frappé cette fois Bolu (nord-ouest) et ses environs, faisant un millier de morts et des milliers de sans-abris, ajoutant à la véritable psychose du séisme ressentie à l'échelle nationale en Turquie, située sur une zone sismique active.
Depuis ces deux séismes, des campagnes de sensibilisation ont été lancées par le gouvernement qui a mis en place un système d'alerte et d'intervention plus efficace. (AFP, 17 août 2002)
Turkey's population amounts to 67.8 million
Announcing the definite results of the general census held 22 months ago, State Minister Tunca Toskay said that Turkey's population amounted to 67,803,927, semiofficial Anatolia news agency reported yesterday.
At a press conference organized on the occasion of announcing the results of the general census, Toskay informed that Turkey's population was estimated to amount to 70,128,000 at present, adding that there would be some 43,600,000 voters for the November 3 elections. He stated that some 4,300,000 people would vote for the first time at the coming elections. He added that they sent the census results to the Supreme Election Board on Monday.
According to Toskay, the population of the cities amounted to 44,006,274, while the population of the villages stood at 23,797,653. Istanbul ranked first in terms of highest population among cities with 10,018,735 people, followed by Ankara with 4,007,860 and Izmir with 3,370,866. Toskay stressed that every 15 out of 100 people lived in Istanbul.
Tunceli ranked first in terms of the least population among cities with 93,584 people, followed by Bayburt with 99,358, and Kilis with 114,724.
The population of 66 out of a total of 81 provinces increased in the past ten years, while Antalya, Sanliurfa and Istanbul became the cities where population growth rate was the highest. Tunceli, Ardahan and Sinop were the cities where population growth rate was the lowest.
The results meant the population grew by an annual average rate of 1.83 percent from 1990 to 2002, an average of 1.1 million people annually, Toskay said. In the last census in 1997, Turkey's population was 62.5 million.
Turkey's population, which stood at 13,600,000 in 1927, increased five fold in the past 73 years. According to the regional population growth, the population of the seven regions of Turkey increased in 1990-2000 period, while the highest increase was seen in the Marmara region, while the lowest increase was observed in the Black Sea region. (Turkish Daily News, August 27, 2002)
Augmentation du déficit commercial de la Turquie
Le déficit commercial de la Turquie a augmenté de 5,3% au cours du premier semestre de 2002 comparé à la même période de l'année précédente, à 5,590 milliards de dollars, a annoncé mardi l'Institut national des statistiques (DIE).
Les importations ont progressé de 3,8%, à 21,4 milliards de dollars et les exportations ont augmenté de 3,3% à 15,8% milliards de dollars, selon l'Institut.
Pour le seul mois de juin, comparé à juin 2001, les importations ont augmenté de 12,2%, à 3,7 milliards de dollars, et les exportations de 2%, à 2,6 milliards de dollars.
La progression des exportations, favorisée par la dépréciation de la livre turque, a permis à la Turquie de diminuer son déficit commercial de 65,1% à 9,32 milliards de dollars l'an dernier.
Soutenue par des prêts massifs du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la Turquie lutte depuis février 2001 contre l'une des pires crises économiques de son histoire. (AFP, 27 août 2002)
RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST
L'UE reste floue sur une date de négociation
La Commission européenne et les chefs de la diplomatie des Quinze réunis vendredi à Elseneur, au Danemark, ont salué les récentes réformes démocratiques adoptées en Turquie, mais sont restés flous quant à la fixation d'une date d'ouverture de négociations d'adhésion entre Ankara et l'UE.
Le commissaire européen à l'Elargissement, Günter Verheugen, a été particulièrement ambigu sur cette question.
"Je ne crois pas qu'ils afficheront avant la fin de l'année un bilan suffisant pour pouvoir rendre un jugement final sur le respect des critères politiques" nécessaires à l'adhésion à l'UE, a-t-il déclaré à l'AFP à l'issue d'une conférence de presse.
"Nous avons analysé la situation (...) Nous apprécions pleinement les efforts qui ont été faits en Turquie afin de satisfaire aux critères du partenariat d'adhésion. La Turquie a maintenant commencé à avancer dans la bonne direction", avait auparavant déclaré devant la presse M. Verheugen.
"Mais nous n'allons pas cacher le fait que nous avons besoin de voir une mise en oeuvre appropriée" des réformes, avait-il souligné.
"Ce qui nous allons essayer de faire, c'est d'encourager la Turquie à continuer, d'être clairs sur le fait que la Turquie est un pays candidat comme les autres", avait conclu M. Verheugen.
Une source diplomatique française a souligné, en évoquant les réformes turques, qu'il fallait "être attentif à d'éventuels effets d'annonce". "Il reste à en voir les progrès sur le terrain", a-t-elle ajouté, appelant à la "vigilance".
Cependant, "on est dans un processus qui n'est pas bloqué. De ce point de vue, il s'agit d'envoyer un signal positif". Même si "pour le moment, on n'en est pas là", il n'est pas exclu que les Européens soient amenés, lors du sommet européen de Bruxelles les 24 et 25 octobre, à "imaginer d'autres démarches", et de "réfléchir à ce que pourraient être d'autres rendez-vous ou dates éventuelles" concernant la Turquie, a expliqué la même source.
Les diplomates présents à Elseneur ont d'ailleurs insisté sur la nécessité de ne pas décourager les Turcs, qui doivent renouveler leur Parlement le 3 novembre, tout en gardant autant que possible la volonté de ne pas risquer de voir l'UE accusée d'ingérence dans la campagne électorale.
Sur le plan des droits de l'homme, la Turquie est encore régulièrement épinglée pour les cas de tortures dans ses prisons. Ankara, qui jouit depuis décembre 1999 du statut de pré-candidat à l'UE, doit encore mener à bien nombre de réformes économiques.
Une adhésion future de la Turquie à l'UE dépendra enfin beaucoup de l'hypothétique règlement de ses conflits territoriaux récurrents avec la Grèce, dans l'île divisée de Chypre et en mer Egée. (AFP, 30 août 2002)
HRW ne trouve pas suffisant les nouvelles réformes
L'organisation Human Rights Watch (HRW), tout en saluant les réformes, a regretté qu'elles n'améliorent pas le sort de responsables politiques kurdes emprisonnés. Ces députés, Leyla Zana, Hatip Dicle, Orhan Dogan et Selim Sadak, ont été condamnés à 15 ans de prison pour leurs activités politiques. La Cour européenne des droits de l'Homme avait jugé leur procès inéquitable et le Conseil de l'Europe avait demandé, en janvier dernier, à la Turquie de réviser leur procès.
HRW regrette qu'une nouvelle disposition permettant aux citoyens turcs de saisir à nouveau la justice turque lorsque leur procès a été jugé inéquitable par la Cour européenne ne s'applique pas rétroactivement, ce qui exclut donc les députés kurdes.
Evoquant la législation d'un enseignement ou d'une diffusion radiotélévisée en langue kurde, HRW met en garde contre les critères d'application qui l'accompagnent et qui pourraient bloquer sa mise en oeuvre. "Nous avons vu par le passé des réformes qui ne signifiaient rien dans la pratique," souligné le communiqué du HRW.
Des cours de kurde ne sont pas spécifiquement prévus dans les établissements d'enseignement public, mais la loi rendra difficiles les poursuites.
HRW appelle ainsi à l'abandon des poursuites contre "des centaines d'étudiants, enseignants et parents qui demandaient des cours en kurde et ont été arrêtés, torturés et poursuivis en justice sous prétexte qu'ils étaient manipulés par le PKK".
L'organisation regrette, enfin, que la loi soit muette sur le droit à l'objection de conscience ou la persistance de la torture.
RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS
"17 Novembre": le meurtrier présumé d'un diplomate turc transféré en prison
Sotiris Kondylis, soupçonné d'avoir participé au meurtre du diplomate turc Omer Haluk Sipahioglu par le groupe du "17 Novembre" en 1994, a été transféré lundi dans la prison de Korydallos près d'Athènes, a-t-on appris de source policière.
Sotiris Kondylis a été transféré dans les cellules "de haute sécurité" de la prison de Korydallos à Athènes après que le juge d'instruction chargé de l'affaire, Léonidas Zervobéakos, eut ordonné dans la nuit de dimanche à lundi sa détention préventive, selon la même source.
Après sa comparution à la justice dimanche soir et sa déposition de quatre heures, M. Zervobéakos a inculpé Sotiris Kondylis, employé de 41 ans, notamment pour le crime de participation "à une organisation criminelle" et pour "homicide préméditée", selon la même source.
Des poursuites pénales avaient été lancées vendedi contre ce membre présumé du "17 Novembre" après son arrestation la veille dans un quartier d'Athènes.
A la police, Sotiris Kondylis, qui utilisait le nom de code "Aris", avait avoué entre autres avoir participé avec d'autres membres du groupe à l'assassinat du diplomate turc Omer Sipahioglu le 4 juillet 1994 dans un quartier du sud d'Athènes.
Quatorze membres présumés du "17 Novembre" sont jusqu'à présent inculpés et détenus à Korydallos après que le coup porté par la police pour la première fois au cours de 27 ans d'action contre cette organisation, responsable de 23 assassinats des Grecs et étrangers, des attentats à la roquette et à la bombe et une série de vols à main armée.
Le service antiterroriste a entamé le démantèlement de ce groupe après qu'un homme de 40 ans, Savvas Xiros, identifié ensuite comme membre du groupe, eut été grièvement blessé pendant un attentat manqué le 29 juin au port du Pirée, près d'Athènes. Il est depuis hospitalisé sous une bonne garde. (AFP, 5 août 2002)
Israël confirme un contrat d'achat d'eau à la Turquie durant 20 ans
Israël s'est engagé mardi à appliquer un contrat signé il y a deux ans en vertu duquel il va acheter 50 millions de mètres cubes d'eau à la Turquie pendant 20 ans, a-t-on annoncé de sources officielles à Jérusalem.
Le Premier ministre Ariel Sharon a signé un engagement en ce sens lors d'une rencontre avec le ministre turc de l'Energie Zeki Cakan, et tous deux ont décidé de former un comité chargé du transport de l'eau, selon un communiqué du gouvernement israélien.
Ce comité, qui sera dirigé conjointement par des membres des bureaux de MM. Sharon et Cakan, tiendra sa première réunion à Ankara, a ajouté le communiqué sans préciser de date.
MM. Sharon et Cakan ne sont cependant pas convenus des conditions financières de l'accord, selon le texte.
Le ministre turc est arrivé lundi en Israël pour des discussions sur l'énergie et l'approvisionnement en eau et l'irrigation.
Israël, qui souffre de la sécheresse, cherchait depuis trois ans à acheter de l'eau provenant du fleuve turc Manavgat, qui se jette dans la Méditerranée près du port d'Antalya (sud).
La Turquie a construit à cet endroit diverses installations, permettant l'exportation de 180 millions de mètres cubes d'eau par an par bateaux-citernes.
En juin 2000, Israël s'était déjà engagé à importer 50 millions de m3 d'eau douce de Turquie, et les livraisons auraient dû commencer durant l'été 2001, selon les médias israéliens.
Toutefois, en juin, le ministère des Finances avait envisagé de dénoncer cet accord et de s'acquitter d'un dédit, estimant l'opération trop coûteuse - environ 1,34 milliard USD en 20 ans selon le quotidien Haaretz.
Dans le passé, Israël a indiqué que l'importation d'eau à partir de la Turquie serait un recours ultime, la construction d'importantes usines de désalinisation d'eau de mer étant jugée préférable.
Selon un responsable du Trésor cité par Haaretz, le coût des importations d'eau de Turquie est deux fois plus élevé.
Un responsable du ministère des Affaires étrangères a de son côté estimé à la radio publique israélienne qu'il ne fallait pas tenir compte de ce surcoût afin de préserver les relations privilégiées avec la Turquie.
Israël et la Turquie, pays musulman, ont noué d'importants liens économiques, à la suite de la signature en 1996 d'un accord de coopération militaire qui a provoqué la colère de la plupart des pays arabes et de l'Iran. (AFP, 6 août 2002)
Les hommes d'affaires turcs en Arménie
Des hommes d'affaires turcs et arméniens ont plaidé lundi pour l'ouverture de la frontière entre les deux pays, malgré le différend politique qui oppose Erevan à Ankara, afin "d'établir des relations économiques et commerciales".
"Notre but est d'établir des relations économiques et commerciales avec l'Arménie et pour cela il est indispensable d'ouvrir la frontière entre les deux pays", a déclaré le président de la chambre de commerce et d'industrie de la région d'Igdir (est de la Turquie), Tayar Oral, en conférence de presse à Erevan.
Une délégation de trente hommes d'affaires turcs s'est rendue lundi à Erevan pour rencontrer ses homologues arméniens, après une journée de voyage via la Géorgie alors que, selon eux, deux heures auraient suffi si la frontière turco-arménienne était ouverte.
Le commerce entre l'Arménie et la Turquie se fait via la Géorgie.
Selon les chiffres officiels, l'Arménie importe chaque année de Turquie pour 40 à 45 millions de dollars de matériaux de construction, nourriture et vêtements, alors que la Turquie importe de 1 à 1,5 million de dollars de cuir et métaux d'Arménie.
Avec l'ouverture de la frontière, le commerce entre les deux pays pourrait atteindre 300 à 400 millions de dollars, estime-t-on à Erevan.
La Turquie a reconnu l'Arménie peu après son indépendance en 1991, mais n'a jamais établi de relations diplomatiques avec cette ancienne république soviétique du Caucase en raison de la controverse sur le génocide dont les Arméniens estiment avoir été victimes et que la Turquie refuse de reconnaître.
Les massacres et déportations d'Arméniens sous l'empire ottoman, de 1915 à 1917, ont fait 1,5 million de morts selon les Arméniens, entre 300 et 500.000 selon les Turcs. (AFP, 19 août 2002)
"Nous ne rouvrirons pas la frontière avec l'Arménie" (ministre turc)
Le ministre d'Etat turc Resat Dogru, en visite en Azerbaïdjan, a annoncé lundi que son pays ne satisferait pas aux demandes pressantes de la communauté internationale, exigeant que soit mis un terme au blocus économique turc contre l'Arménie.
La frontière entre la Turquie et l'Arménie est fermée depuis plus d'une décennie et tous les liens économiques officiels entre les deux pays sont rompus.
Mais aujourd'hui, la Turquie est mise en demeure de renouer des liens économiques avec l'Arménie, si elle souhaite rejoindre l'Union européenne.
"Aucune organisation internationale, y compris l'UE ne peut forcer la Turquie à ouvrir sa frontière avec l'Arménie", a déclaré Resat Dogru lors d'une réunion avec le président azéri Heidar Aliyev à Bakou.
La Turquie a notamment décrété ce blocus économique pour marquer sa solidarité avec l'Azerbaïdjan, qui accuse l'Arménie d'avoir annexé illégalement l'enclave du Nagorny Karabakh au début des années 90.
M. Dogru, chargé des relations avec les pays turcophones, a admis que certains hommes d'affaires turcs commerçaient avec l'Arménie, mais qu'il n'y avait pas de "contact au niveau national".
Ce blocus économique instauré par la Turquie et l'Azerbaïdjan contre l'Arménie, a eu des conséquences désastreuses pour l'économie de ce pays. (AFP, 19 août 2002)
La Turquie se prépare à faire face à un éventuel exode de réfugiés kurdes
La Turquie a commencé à installer des tentes à sa frontière avec l'Irak pour faire face à une possible nouvelle vague de réfugiés Kurdes dans le cas d'une opération militaire américaine contre l'Irak, a-t-on appris mardi de source officielle turque à Diyarbakir (sud-est).
Quelque 200 tentes ont été dressées dans un premier temps dans une région située entre les provinces turques de Sirnak et de Hakkari pour accueillir les premiers groupes de réfugiés, a-t-on indiqué de même source.
Lors de réunions qui se sont tenues à Diyarbakir entre les autorités turques et les représentants des deux factions kurdes contrôlant le nord de l'Irak qui échappe depuis la fin de la Guerre du Golfe (1991) à Bagdad, il a été décidé d'installer 5 villages de tentes, dont un à Diyarbakir et 4 autres dans la zone tampon entre la Turquie et l'Irak.
Chaque installation sera capable d'abriter 2.000 familles, a-t-on ajouté de même source.
En avril 1991, quelque 500.000 kurdes d'Irak du nord avaient trouvé refuge en Turquie et un million d'autres en Iran à la suite d'une insurrection kurde et à la répression par le régime du président irakien Saddam Hussein dès la fin de la Guerre du Golfe.
La Turquie, alliée stratégique des Etats-Unis dans la région, est réticente à une intervention militaire américaine contre Bagdad, craignant qu'elle n'aggrave la crise économique qui touche le pays et ne provoque la création d'un Etat kurde indépendant dans le nord de l'Irak frontalier, ce qui pourrait réveiller les aspirations séparatistes de ses propres Kurdes.
Dans le passé, l'armée turque réalisait de fréquentes incursions dans le nord de l'Irak pour y pourchasser les rebelles du PKK. Elle maintient une présence militaire importante dans la région. (AFP, 20 août 2002)
Le PDK accuse Ankara de recourir à la "menace" contre les Kurdes
Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani a accusé mercredi la Turquie de recourir au "langage de la menace" contre les Kurdes d'Irak.
"Nous rejetons le langage de la menace et de la force auquel ont recours en permanence les responsables turcs", selon un communiqué du PDK publié à Erbil, au Kurdistan irakien (nord).
Le PDK faisait référence à des déclarations du ministre turc de la Défense, qui, selon le parti kurde, a appelé le 19 août les Kurdes d'Irak à renoncer à leurs revendications concernant certaines villes du Kurdistan irakien comme Kirkouk, riche en pétrole.
Selon le PDK, le ministre turc a affirmé que "tout le nord de l'Irak était hostile à la Turquie".
"Nous appelons les Turcs à faire preuve de sagesse et de raison et à s'éloigner du langage de la menace qui ne leur servira à rien", selon les termes du communiqué.
Le PDK contrôle les zones les plus proches de la frontière turque, alors que son rival au Kurdistan irakien, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), de Jalal Talabani, contrôle les régions proches de la frontière iranienne.
Le PDK et son rival l'UPK contrôlent le nord de l'Irak, qui échappent au pouvoir central de l'Irak depuis la guerre du Golfe en 1991. (AFP, 21 août 2002)
Ankara affirme avoir un droit de regard dans le nord de l'Irak
Le ministre turc de la Défense Sabahattin Cakmakoglu a affirmé que la Turquie avait des intérêts historiques dans le nord de l'Irak, indiquant que son pays s'opposerait à la création d'un Etat kurde indépendant dans cette région, rapporte jeudi le journal turc Milliyet.
"Le nord de l'Irak a été détaché de force de la Turquie alors qu'elle menait une guerre de libération" contre les pouvoirs occidentaux au début des années 1920 sur les ruines de l'Empire ottoman, a souligné le ministre, cité par le quotidien.
Après la disparition de l'Empire ottoman dans les années qui suivirent la fin de la Première guerre mondiale en 1918, l'Irak entra sous mandat britannique jusqu'à son indépendance en 1932.
M. Cakmakoglu a précisé que la Turquie s'opposerait à tout plan pour instaurer un Etat kurde dans le nord de l'Irak qui échappe au contrôle de Bagdad depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991 et est contrôlé par deux factions kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), de Jalal Talabani.
M. Cakmakoglu réagissait à des questions sur des plans de ces deux factions pour étendre leur contrôle sur deux autres villes, Kirkouk et Mossul, riches en pétrole et où vivent une forte communauté de Turcomans, turcophones et proches de la Turquie.
Ces deux villes sont sous le contrôle du pouvoir central irakien.
"Un Etat qui serait créé à Mossoul et Kirkouk va déranger la Turquie mais aussi les Irakiens de souche turque", a ajouté le ministre turc.
Le PDK a accusé mercredi Ankara de recourir au "langage de la menace" contre les Kurdes d'Irak, réagissant au propos de M. Cakmakoglu.
"Nous rejetons le langage de la menace et de la force auquel ont recours en permanence les responsables turcs", selon un communiqué du PDK publié à Erbil, (nord).
Dans l'éventualité de frappes militaires américaines contre l'Irak, la Turquie, alliée stratégique des Etats-Unis, est réticente à une telle intervention, craignant qu'elle n'aggrave la crise économique qui touche le pays et ne provoque la création d'un Etat kurde dans le nord de l'Irak, ce qui pourrait réveiller les aspirations séparatistes de ses propres Kurdes.
Dans le passé, l'armée turque réalisait de fréquentes incursions dans le nord de l'Irak pour y pourchasser les rebelles du PKK. Il est connu qu'elle garde toujours une présence militaire considérable dans la région. (AFP, 22 août 2002)
Ankara hausse le ton contre les factions Kurdes du nord de l'Irak
La Turquie a haussé le ton vendredi, par la voix du porte-parole de la présidence, contre les deux factions kurdes contrôlant le nord de l'Irak, mettant en garde qu'elle ne tolérerait aucune atteinte à l'intégrité territoriale de l'Irak voisin.
"La Turquie est en faveur de l'intégrité territoriale et de l'unité politique de l'Irak", a précisé aux journalistes Tacan Ildem, porte-parole du président Ahmet Necdet Sezer.
Il a estimé qu'un éloignement de ces principes ouvrirait la voie à une instablité régionale.
M. Ildem a appelé les deux factions kurdes qui contrôlent le nord de l'Irak depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani, à préserver l'intégrité territoriale de l'Irak et à "éviter d'imposer certaines volontés" sur l'avenir de ce pays.
La Turquie s'oppose catégoriquement à la création d'un Etat indépendant kurde dans le nord du pays voisin, estimant qu'elle pourrait réveiller les aspirations séparatistes de ses propres Kurdes.
Le porte-parole a déclaré que les décisions concernant l'Irak devraient être prises avec la participation de toutes les ethnies de ce pays, en référence aux Turcomans, turcophones et proches de la Turquie.
S'adressant plus particulièrement au PDK, qui contrôle les régions proches de la frontière turque, M. Ildem a affirmé que "les partis politiques d'Irak ne devraient pas oublier l'attitude constructive de la Turquie à leur égard". (AFP, 23 août 2002)
La présence turque "renforcée" doit quitter l'Irak du nord (Kurdes)
Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani, l'une des deux factions kurdes contrôlant le nord de l'Irak, a demandé vendredi que la présence militaire turque, qui s'est "renforcée" récemment, quitte la région, selon l'agence Anatolie.
"La présence militaire turque doit se retirer de la région", a réclamé à Washington M. Barzani sur la radio publique américaine NPR, citée par Anatolie.
"Dans les environs de Bamerni, il y a environ deux douzaines de tanks turcs, des militaires et des hélicoptères qui font de temps en temps des sorties", a expliqué le leader kurde qui contrôle la zone du kurdistan irakien frontalière avec la Turquie.
"La présence militaire turque dans la région s'est renforcée ces derniers temps", a-t-il également regretté sur NPR citée par Anatolie.
M. Barzani démentait ainsi partiellement les informations rendues publiques la veille par le ministère turc des Affaires Etrangères selon lesquelles les deux parties avaient convenu d'améliorer leurs relations, après une semaine marquée par les tensions et accrochages verbaux.
"Ces dernières années, nous avions fait alliance pour lutter contre l'organisation terroriste du PKK mais nos relations se sont dernièrement détériorées", a-t-il expliqué, regrettant que "le commerce transfrontalier fortement réduit ait ouvert la voie à des difficultés économique", a rapporté Anatolie.
La presse rapporte vendredi que le ministère turc des Affaires étrangères a une nouvelle fois prévenu jeudi que le PDK devait "oublier" ses projets d'un Etat kurde dans le nord de l'Irak.
"Oubliez (l'idée de) votre état kurde et d'un système fédéral en Irak", a prévenu le diplomate turc Türkekul Kurttekin au responsable des relations extérieures du PDK Hoshyar Zebari, rapporte Hurriyet.
"Ne vous opposez pas à nous sur les questions de Mossoul et Kirkouk qui sont d'une extrême sensibilité pour la Turquie", a encore indiqué ce responsable.
L'autre leader kurde nord-irakien, Djelal Talabani qui dirige l'Union Patriotique du Kurdistan, a pour sa part affirmé avoir reçu l'assurance de Washington que la Turquie "ne prendrait pas part" à une éventuelle intervention américaine en Irak du nord, rapportent les principaux journaux turcs vendredi.
M. Talabani a d'ailleurs estimé que "ni lui, ni personne n'avait besoin des Etats-Unis", puisque "100.000 hommes de toute l'opposition irakienne étaient prêts à se dresser contre Saddam Hussein", selon Milliyet. (AFP, 30 août 2002)
La Turquie reconnaît être présente militairement dans le nord de l'Irak (armée)
Le nouveau chef d'état-major de l'armée turque, le général Hilmi Ozkok a reconnu vendredi que son pays était présent militairement dans le nord de l'Irak, sous contrôle kurde, mais s'est refusé à donner des détails précis sur cette présence.
"Nous avons quelques éléments militaires dans le nord de l'Irak qui servent un objectif spécifique, mais il ne serait pas opportun de révéler la raison de leur présence" a-t-il déclaré lors d'une réception organisée vendredi soir pour sa prise de fonction, selon l'agence Anatolie.
Le général Ozbok a été désigné au début du mois pour remplacer le général Husseyin Kivrikoglu qui a fait valoir ses droits à la retraite. La passation de pouvoirs a eu lieu mercredi dernier.
La présence de troupes turques dans le nord de l'Irak a fait l'objet de nombreuses informations depuis plusieurs années mais n'a jamais été confirmée officiellement par Ankara.
L'armée turque a souvent été accusée d'y mener des opérations contre le PKK, qui a mené pendant quinze ans une lutte armée pour obtenir l'autonomie du sud-est de la Turquie en utilisant le nord de l'Irak comme base arrière.
Depuis la guerre du Golfe, en 1991, le nord de l'Irak a été soustrait au contrôle de Bagdad et est gouvernée par les deux principales factions kurdes du pays.
Le leader d'une de ces factions, Massoud Barzani du Parti démocratique du Kurdistan (KDP) a affirmé vendredi que, récemment, l'armée turque avait renforcé sa présence dans les zones montagneuses, selon l'agence Anatolie.
"Dans les environs de Bamerni, il y a environ deux douzaines de chars turcs, des militaires et des hélicoptères", a-t-il affirmé. (AFP, 31 août 2002)
IMMIGRATION / MIGRATION
155 immigrants clandestins arrêtés par la Turquie
Des forces de sécurité ont arrêté dans l'Est de la Turquie 155 immigrants clandestins originaires d'Iran ou d'Irak, qui s'étaient infiltrés clandestinement dans le pays, a indiqué l'agence Anatolia.
Ces immigrants, qui ont été arrêtés dans la province de Van qui jouxte l'Iran, devraient être expulsés après avoir été entendus par la police.
Des dizaines d'immigrants clandestins sont arrêtés quotidiennement en Turquie, qui se situe sur l'une des principales voies de migration entre l'Asie et l'Europe. (AFP, 1er Août 2002)
Interpellation d'une centaine d'immigrants clandestins épuisés en mer Egée
Les forces turques ont interpellé jeudi en mer Egée une centaine d'immigrants clandestins, la plupart irakiens, déshydratés et épuisés à bord d'une embarcation à destination des côtes grecques, a rapporté l'agence Anatolie.
Trois d'entre eux ont été hospitalisés à Kusadasi (ouest), a précisé l'agence.
Le petit bateau, dirigé par un capitaine de nationalité moldave, comptait 94 passagers, dont 13 enfants. Il a été intercepté au large de Kusadasi par des vedettes des garde-côtes turcs.
L'un des immigrants, cité par Anatolie, a indiqué qu'ils avaient payé 4.000 dollars chacun à des passeurs pour pouvoir se rendre à Athènes.
"Nous avons voulu fuir l'Irak après que les Etats-Unis se sont décidés à attaquer notre pays (pour renverser le régime de Saddam Hussein). Mais la fatigue et le mal de mer nous ont totalement épuisés", a-t-il dit.
Des dizaines d'immigrants clandestins sont arrêtés quotidiennement en Turquie, voie de transit majeure pour les candidats à l'immigration venus d'Asie, mais aussi d'Afrique, qui tentent de gagner l'Europe de l'ouest prospère. (AFP, 8 août 2002)
Cinquante-neuf immigrants clandestins interpellés en Turquie
La gendarmerie turque a interpellé dans les environs de Kusadasi (ouest, côte égéenne) 59 immigrants clandestins à bord d'un camion, dont de nombreux Irakiens, qui comptaient se rendre en Europe de l'Ouest, a indiqué mercredi l'agence Anatolie.
Les clandestins -- 39 Irakiens, 17 Indiens et 3 Sri-Lankais -- ont été interpellés lors d'un contrôle routier. Ils ont été entendus par la gendarmerie et devaient être refoulés à la frontière, selon l'agence.
Des dizaines de clandestins sont arrêtés quotidiennement en Turquie, voie de transit majeure pour les candidats à l'immigration venus d'Asie, mais aussi d'Afrique, qui tentent de gagner l'Europe de l'Ouest prospère. (AFP, 14 août 2002)
Une centaine de Kurdes entament une marche vers Bruxelles
Une centaine de manifestants kurdes ont entamé mercredi à Strasbourg (est) une marche vers Bruxelles, pour protester contre l'inscription par l'Union européenne du PKK sur la liste des organisations terroristes, a constaté l'AFP.
Les marcheurs, 150 selon les organisateurs, 80 selon la police, soutenus par plusieurs dizaines de manifestants, ont d'abord manifesté sur la place de la gare à Strasbourg pour "réclamer la justice" pour le peuple kurde.
"Les Kurdes ne sont pas des terroristes", proclamaient les chasubles blanches arborées par les manifestants, qui brandissaient des portraits du leader du PKK Abullah Ocalan, condamné à mort en juin 1999 pour trahison et séparatisme et détenu depuis sur une île de la mer de Marmara.
"Le classement du PKK sur la liste d'organisations terroristes traduit une surprenante concession faite à la Turquie par l'Union européenne, alors que le bilan des violations des droits de l'Homme est très lourd dans ce pays", estimaient la Fédération des associations kurdes de France et la Maison des Kurdes de France, dans un tract diffusé sur place.
Les marcheurs, qui vont dormir sous tente lors de leur périple, prévoient d'arriver à Bruxelles, distant de 400 km de Strasbourg, dans deux semaines.
Les Quinze ont ajouté le 2 mai dix-huit noms à la liste européenne d'organisations terroristes, dont celui du PKK. (AFP, 22 août 2002)
La Turquie arrête 50 immigrants clandestins se rendant en Italie
Les gardes-côtes turcs ont arrêté lundi 50 immigrants clandestins en mer Méditerranée à bord d'un bateau qui se dirigeait vers l'Italie, a rapporté l'agence turque Anatolia.
Selon les immigrants clandestins arrêtés cités par l'agence, les gardes-côtes sont intervenus parce que le bateau est tombé en panne au large de la station balnéaire de Manavgat, située au sud du pays, et qu'eux-mêmes ont forcé le capitaine à envoyer un SOS.
Parmi ces candidats à l'immigration, on compte des Turcs, des Afghans, des Irakiens, des Somaliens et des Palestiniens qui ont payé chacun 3.000 dollars pour se rendre en Italie, selon l'agence de presse.
Le capitaine du bateau et quatre personnes soupçonnées d'être des trafiquants ont également été arrêtés au cours de cette opération.
La Turquie est l'un des principaux pays de transit pour les immigrants clandestins asiatiques et africains cherchant à entrer en Europe grâce aux réseaux de contrebande.
Les immigrants tentent généralement de se rendre en Grèce par la voie terrestre ou de gagner la Grèce ou l'Italie par la mer, à bord d'embarcations souvent en très mauvais état. (AFP, 26 août 2002)
Intervention du ministre de l'Intérieur pour un Kurde en grève de la faim
Le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a autorisé mercredi l'assignation à résidence d'un Kurde de Turquie, en grève de la faim depuis 43 jours à Saint-Raphaël (sud), "afin de lui permettre de faire valoir les éléments complémentaires" à sa demande d'asile politique, a annoncé la préfecture du Var.
Yusuf Aksoy, originaire du village d'Ulucayir au Kurdistan, père de quatre enfants, affirme être arrivé clandestinement en France en 1996 et vivre avec sa famille à Saint-Raphaël depuis un an et demi.
"Le ministre a saisi la dimension humanitaire de la situation actuelle de cette famille (....) Il entend permettre à Yusuf Aksoy de faire valoir lui-même les éléments complémentaires dont il semble faire état en vue d'un réexamen de sa demande d'asile conventionnel par l'OFPRA" (Office français de protection des réfugiés et apatrides), a indiqué la préfecture du Var dans un communiqué.
L'épouse de Yusuf Aksoy, sa belle-soeur, toutes deux enceintes de huit mois, et un de leur cousin, qui avaient cessé eux aussi de s'alimenter, avaient mis fin à leur grève la semaine dernière.
Yusuf Aksoy avait été hospitalisé samedi en raison de "son état de faiblesse", avant de continuer lundi sa grève, commencée à mi-juillet, dans une dépendance de l'église de Saint-Raphaël. (AFP, 28 août 2002)
Des Kurdes d'Irak interpellés lors d'une 3ème tentative de passage
Onze Kurdes d'Irak qui faisaient partie d'un groupe déjà interpellé deux fois dans le port français de Cherbourg (sur la Manche) en tentant de passer en Grande-Bretagne ont été à nouveau interpellés mardi, a-t-on appris auprès du maire de la ville, Bernard Cazeneuve.
"Ce petit manège dure maintenant depuis un certain nombre de semaines", s'est indigné le maire de Cherbourg en apprenant la nouvelle.
Ces Kurdes avaient été arrêtés une première fois et transférés à la mi-août dans un centre de rétention en région parisienne après avoir été expulsés d'un bâtiment désaffecté de Cherbourg. Libérés après un vice de procédure, ils avaient gagné le centre de réfugiés de Sangatte, près de l'entrée du tunnel sous la Manche, "pour se reposer", avait alors affirmé une responsable du Secours populaire français.
Ils sont ensuite revenus à Cherbourg pour y occuper à nouveau des bâtiments désafectés. Arrêtés une nouvelle fois, ils ont été libérés le soir même après une nouvelle tentative de passage vers la Grande-Bretagne, a expliqué le maire. Ces clandestins "sont livrés à eux-mêmes dans la rue, sans aucune assistance alimentaire, humanitaire, médicale, alors que la gestion de ces réfugiés politiques relève de la compétence de l'Etat", a-t-il déploré.
Le port de Cherbourg, de plus en plus prisé des clandestins, connaît une nette augmentation du chiffre des interpellations depuis six mois.
Selon les chiffres obtenus auprès des compagnies de ferries,
434 clandestins ont été interpellés entre janvier
et juillet 2002, soit quatre fois plus qu'en 2001, et plus de 300 clandestins
ont été interpellés, rien que lors du mois d'août
2002. (AFP, 30 août 2002)
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